Vraiment ! Bravo Maggy , tu as assuré. Je suis ivoirienne et c'est le première fois que je lis une BD africaine qui reflète trop bien une réalité en Afrique... Pour cela j'ai décidé de m'offrir toute la collection et j'en redemande. En plus je suis très heureuse que tu aies remporté le prix de la BD au festival D'Angoulème ( j'y étais en 2009) et qu'en plus tu aies traduit cette DB en plusieurs langues pour toucher plus de plublic....En tout cas moi j'attends la représentation cinématographique: ça va déchirééééé.
BRAVO ENCORE ET CONTINU A FOND: Une de tes Admiratrice
( critique des "poils" Seconde version plus complète ) Mardon a ce talent de restituer le quotidien et l'humanité des personnages avec beaucoup de naturel.On est persuadé dès la première case que tous les protagonistes sont des êtres autonomes qui évoluent selon leurs propres pulsions, sans se plier aux volontés du scénariste. Rien n'est jamais laborieux, rien ne semble fabriqué mais tout est parfaitement maîtrisé. Mardon a cette élégance et cette intelligence de se faire oublier - c'est la marque des Grands Auteurs. L'histoire déroule son fil comme si de rien n'était et on y prend beaucoup de plaisir. C'est vrai, efficace et touchant.Le dessin joue pleinement son rôle: il est au service du scénario. Plus réaliste, il ne conviendrait pas; plus humoristique, ce serait du gâchis. On sort de cette histoire simple avec la sensation délicieuse que chaque chose est à sa place." Les Poils "est un album remarquable.
Mardon a ce talent de restituer le quotidien et l'humanité des personnages avec beaucoup de naturel.On est persuadé que tous les protagonistes sont des êtres autonomes qui évoluent selon leurs propres pulsions, leurs propres choix, sans se plier aux volontés et aux fantaisies de l'auteur. Rien n'est jamais laborieux, rien ne semble fabriqué mais tout est parfaitement maitrisé. Mardon a cette élégance de se faire oublier - c'est la marque des Grands Auteurs. Ainsi, l'histoire déroule son fil comme si de rien n'était et on prend y beaucoup de plaisir. C'est terriblement vrai, efficace et touchant.On sort de cette histoire simple avec la délicieuse sensation que chaque chose est à sa place, dans de justes proportions." Les Poils "est un album remarquable.
Acheté dès le jour de sa sortie, je me devais de prendre mon temps pour lire cette bande dessinée.
D'ailleurs est-ce encore une bande-dessinée ou alors un carnet de croquis, ou un carnet de voyage?
Ma foi, les trois à la fois.
Et puis de toutes façons, un "Lepage" ne se refuse guère. Plus proche du très réussi "Voyages d'Anna" édité il y a quelques années chez Daniel Maghen que de ses albums précédents, Emmanuel Lepage nous livre là un formidable témoignage sur ces terres froides, témoignage qui nous donne presque envie d'y aller...c'est dire.
Il faut prendre son temps pour savourer ces 150 pages, où alternent croquis, dessins en noir et blanc, dessins en couleurs et surtout de superbes planches, surtout les doubles pages inoubliables (ah! admirez l'aurore australe sous les pinceaux d'Emmanuel Lepage !)
Cette immersion dans cette communauté atypique (chercheurs, touristes, personnels administratifs et militaires) peut laisser de marbre certains lecteurs mais les amateurs de récits de voyages peuvent retrouver les émotions qui se dégagent d'un livre comme "l'usage du monde" (Nicolas Bouvier ) par exemple.
Une bd magnifique à la fois instructive (je ne connaissais des terres australes que les célèbres Iles Kerguelen ), richement illustrée et fort bien documentée.
Alors embarquez à bord du "Marion Dufresne" pour un voyage inoubliable.
Ce récit est,à mes yeux, une voire la bd incontournable de ce semestre.
Un régal.
C'est beau. C'est très beau...Le talent de Pinelli justifie largement qu'on débourse quelques euros... Hélas Le scénario m'a semblé bien convenu, encombré de mots d'auteurs ; les personnages, peu attachants et les situations bien peu captivantes. Heinz von Furlau est si peu vivant, enfermé dans ses incessantes réflexions à la fois naïves et tellement littéraires qu'on peine à s'identifier. Soldat:" Tous les peintres parlent comme vous, mon Lieutenant"...Heinz:" les peintres ne parlent pas. Ils dessinent, ils peignent"...Je crois que cette évidence est passée à la trappe. Dommage.
Bien sûr il y a cette structure si particulière et cette astuce de fin. Bien sûr il y a le graphisme élégant de lapone; Bien sûr il y a ces couleurs délicatement monochromes, l'Expo 58, de Roeck...Mais est-ce suffisant pour nourir un récit de 140 pages où il ne se passe, en fin de compte, strictement rien.
"C'est justement le principe de cette histoire!!"...j'entends bien, mais fallait-il pousser la mise en abîme jusqu'à être terriblement plat et ennuyeux? Jusqu'à risquer de manquer le rendez-vous avec le lecteur? Les intriges sont si peu palpitantes! Quelle idée de vouloir nous les servir plusieurs fois!Les personnages sont si fades et si mous qu'on espèrent qu'ils se cassent une jambe...La déception est telle que les qualités et l'intérêt du début s'en trouvent amoindris: La structure agace; l'astuce de fin ressemble à une pirouette; et le graphisme peine à donner un peu de chair à l'ensemble.Finalement même le bric-à-brac de l'Expo 58 exaspère.On a envie d'une seule chose: changer la déco de Lester, Gordon, Audrey et les autres, et leur payer à tous un bon Stoemp!!
« Blast » ? C’est la nouvelle bd tant attendue de Manu Larcenet (auteur de « Le Combat ordinaire »). Mais, pourquoi ai-je mis longtemps à me décider à lire cette série ? Réponse : son prix élevé de 22 euros même si la pagination du livre est conséquente…
« Blast » nous emmène à la découverte de Polza, un homme obèse et clochard. Celui-ci est dans un commissariat de police pour apparemment une accusation de meurtre.
Au début du livre, le lecteur est comme les policiers qui le questionnent : on ne sait rien de sa vie et on va la découvrir au fur et à mesure de l’interrogatoire.
Je trouve que Manu Larcenet a un sacré don de narrateur car j’ai été scotché à son récit du début à la fin. Pourquoi dis-je un « sacré don de narrateur » ? Parce que, franchement, il ne se passe pas grand’chose dans ce tome ! Ok, Polza fait des rencontres, changent souvent de lieux, etc… mais au final, beaucoup de mystères demeurent sur ce personnage après avoir lu les 200 pages de cette bd !
Et pourtant, malgré cette déception, j’ai envie de suivre le prochain tome car Polza m’est apparu comme un personnage attachant et parce que ce premier album de la série regorge –à mon avis- de scènes touchantes.
Graphiquement, Manu Larcenet a adopté son style disons faussement « relâché » (ses décors sont souvent fouillés) que l’on peut découvrir dans ses réalisations moins grand public que sa série « Le Combat ordinaire » ou « Le Retour à la terre » et sincèrement, j’apprécie beaucoup ce genre de dessin : ses planches sont vraiment magnifiques, j’ai souvent stoppé ma lecture pour les admirer longuement!
Cependant, pour ce scénario, j’avoue de ne pas avoir très bien compris pourquoi Manu Larcenet a délaissé complètement la mise en couleurs pour un encrage en noir et blanc : il y a des passages dans cette histoire où Polza semble être heureux et par conséquent, il aurait été plus logique –il me semble- de le montrer avec une ambiance plus chatoyante…
Ce premier tome de « Blast » m’a à la fois enthousiasmé et déçu. J’y ai apprécié le graphisme de Manu Larcenet. J’y ai ressenti de l’attachement pour Polza, son personnage principal. Par contre, j’avoue avoir été contrarié par le peu de découvertes sur Polza et l’intrigue principale.
Je suis tout de même impatient de découvrir le prochain tome car j’ai l’impression que cette série va me procurer de plus en plus de frissons…
Le Cas Lady S...Voilà un personnage a priori intéressant mais qui, selon moi, mériterait un peu plus d'attention de la part des auteurs.Il suffirait de peu de chose pour que la série passe d'un travail honnête- mais sans plus- à un vrai thriller sexy et captivant. Le problème vient avant tout du manque de crédibilité et de réalisme dans les réactions des persos.Ah! Il faut revoir cette case où Lady S et Anton apprennent par Ange Nicollini que Darakhine tire les ficelles: carrément burlesque. Dans la me^me situation, "piégé, mais incognito, dans l'antre du méchant", Bond , James bond, n'aurait pas bougé un cil tout en enregistrant mentalement l'info capitale... Et comment comprendre que la Terrrrrible Liouba (la vraie), tueuse professionnelle à la solde de la terrrrible mafia russe, soit à ce point gourde pour manquer à plusieurs reprises sa cible avec un fusil à lunette de cette taille? Quant à l'énigamtique Colonel, patron d'un service ultra ultra ultra secret, on le repère à 2 km: chauve, petit foulard, monocle, canne à pommeau, manchot...on fait plus discret, non? Je ne trouve pas non plus les dialogues vraiment percutants,ils ne sonnent pas très juste non plus, Lady S pourrait vraiment être plus sexy ... bref je me suis un peu ennuyé à la lecture de cet épisode. Aymon et van Hamme sont capables de bien mieux(pas vraiment des débutants ces deux-là!).J'attends le suivant avec intérêt! Allez hop! faut que ça pète, nom d'une pipe en bois!!!Sobriété quand c'est nécessaire ,dramatisation quand il faut, suspense à couper au couteau, rebondissements à gogo, humour, violence et glamour...
Album très attendu, en tout cas pour moi.
Après un premier opus décoiffant et étonnant, Larcent nous amène dans un univers plus glauque, où Mancini cotoie la lie de la sociéte. Album noir, sombre qui donne parfois la nausée tant l'histoire de Polza nous prend aux tripes.
Si l'enquête policère avance à travers les confessions de Polza, j'ai tout de même l'impression que le Blast s'éloigne de notre écrivain-clochard, même sous l'emprise de substance illicite.
En effet, le personnage, Saint Jacky, qui donne le titre à ce second opus, occupe une grande majeure partie de l'album.
Mais c'est surtout la beauté et l'originalité du graphisme de Larcenet qui éclate à chaque page.
Mélant dessin en noir et blanc, à la couleur,pleines pages et" gaufrier", cadres panoramiques et cadre rectangulaires, il nous livre là une fantastique palette de son talent.
A dévorer évidement.
Manu Larcenet a osé, il nous a, une nouvelle fois après Le Combat ordinaire, concocté un chef d'oeuvre. Dans un format assez inhabituel pour la saison, Larcenet nous offre les aventures de Polza, ou plutôt ses mésaventures.
Prévu entre 3 et 5 tomes (selon que l'on se fie à l'auteur ou à l'éditeur), cette bd mérite que l'on s'y attarde à plus d'un titre.
Dessinée au lavis, cette histoire (pourtant prévue en couleur) n'en est que plus poignante car le personnage de Polza, s'il n'est pas sympathique à première vue (d'ailleurs on se demande quel crime il a commis pour être en garde à vue), se révèle être assez mystérieux, voire misanthrope (voir son attitude avec les réfugiés planqués dans la fôret).
Mais ce qui m'a le plus attiré dans ce dernier opus de Manu Larcenet c'est le chemin parcouru depuis ....pfff...je ne sais plus.
"Blast" est la résultante d'un album , tant décrié à l'époque mais que j'avais adoré, Ex Abrupto et de sa série phare Le Combat ordinaire qui d'ailleurs sont très proches par les thèmes abordés : la mort du père, une sociabilisation difficile, l'incompréhension et une peur de l'autre.
Bref, "Blast" est à ce jour l'album le plus abouti d'un auteur tant controversé, si ce n'est le plus controversé" du net depuis quelques années.
Chapeau bas.
Je fais partie de ceux qui n'avaient guère apprécié les précédents livres de Bastien Vivès.
Aucune émotion n'était ressortie du "goût du chlore" ou encore de "Dans mes yeux".
Je reconnaissais à ce jeune auteur encensé pourtant par une certaine critique, un seul talent ; celui de maitriser parfaitement le dessin.
J'ai donc, malgré tout, succombé à l'attrait d'un nouveau Vivès, eu égard aux bonnes critiques lues ici ou là.
Et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un album touchant, émouvant et surtout parfaitement maitrisé.
Cette aventure qui s'étale sur plusieurs années m'a littérallement envouté alors que le thème traité, le monde de la danse classique, m'est complétement hermétique.
Il faut le tour de force d'un grand auteur pour pouvoir captiver le lecteur parfaitement profane que je suis (et je ne pense pas être le seul) dans une aventure somme toute banale.
Mais ce qui fait l'atout de ce pavé, c'est le superbe dessin de Bastien Vivès, un dessin en noir et blanc, tout en mouvement et qui allie à la fois la précision dans les gestes et le flou dans les visages.
Ce mariage est une réussitte totale.
Avec plus de 200 pages, nous nous attachons aux personnages, en particulier à Polina et son enigmatique mentor,Bojinski. J'ai souffert avec Polina, j'ai ressenti ses déceptions et ses peines mais aussi j'ai été très heureux de l'avoir accompagné dans ses années d'apprentissage de la danse mais aussi de la vie.
Merci à l'auteur pour cet ouvrage qui relève à la fois d'un récit sur le monde de la danse, qu'un témoignage plus large sur la création artistisque.
En très peu de temps, Lady S. s'est rapidement inscrit parmi les albums incontournables.Constituée de one shot,cette série m'étonne toujours autant. L'infatiguable Van Hamme sait, dans le présent opus, réutiliser les personnages des précédents albums.
Au fur et à mesure des aventures,notre Suzan alias Shania s'émancipe de son, voire de ses pères.
En s'inspirant de l'actualité, à savoir la présence de la mafia russe dans le sud de la Fance, Jean Van Hamme nous livre un scénario implaccable et carré, comme (presque)toujours. C'est précis, avec des dialogues riches et surtout fort bien dessiné par Philippe Aymond qui avec son dessin réaliste colle parfaitement à l'histoire.
un très bon moment de détente.
Il y a beaucoup de nostalgie et de poésie dans cette BD.
J’ai eu la sensation en lisant l’album de revivre une époque révolue.
Une période où les parents n’avaient pas peur de laisser leurs enfants s’amuser librement hors de chez eux. Une époque où les gamins pouvaient jouer au football dans la rue sans crainte d’être renversés par un véhicule. Une période où les parents étaient quasiment sûrs que leurs enfants étaient accompagnés par d’autres enfants de leur âge. Une époque où les enfants pouvaient partager aux autres leurs rêves et essayaient ensemble de les concrétiser.
Maintenant, la plupart des bambins -quand ils ne sont pas à l’école- restent enfermés à la maison en restant postés, souvent seuls, devant la télévision. Quand ceux-ci sortent, c’est pour taper dans un ballon dans un enclos fermé ou pour se promener dans un parc paysager où la notion de découvertes est pratiquement nulle. Tout ça semble être gouverné par cette idée que les enfants doivent être surveillés et surtout être à tout prix en sécurité ! (que cela soit justifié ou non).
Je sais que c’est certainement une vision caricaturale voire naïve de ces époques de ma part mais c’est ainsi le ressentiment que j’ai éprouvé lors de la lecture de « l’empire des hauts murs ».
Merci Simon Hureau pour m’avoir fait revivre ces moments magiques, féeriques et d’aventures de ma jeunesse !
Une véritable claque que ce sixième et dernier album de cette série, les auteurs ayant décidé de faire une longue pause.
Une réussite aussi bien scénaristique que graphique est au rendez-vous pour nos trois auteurs. Christian Rossi nous propose des planches d'une beauté à couper le souffle, sans parler d'une superbe couverture.
Et que dire de Dorison et Nury qui, dans cette course poursuite entre l'équipe de W.E.S.T. et Morton Chapel, entre Chapel lui-même et sa fille, nous font retenir notre respiration jusqu'au final. L'action va crescendo et les scénaristes, à l'image d'un certain Greg, avec "Bruno Brazil" n'hésitent pas à malmener leurs personnages.
Un excellent album qui conclut un diptyque où, comme les précédents, la politique du président américain n'est jamais très éloignée de l'action de l'équipe W.E.S.T.
Avec W.E.S.T, les auteurs ont su renouveller le Western, à l'image de ce qu'ont fait Boucq et Jodorosky avec "Bouncer"
Retour gagnant pour cette parodie de nos célèbres duettistes.
En premier lieu, la couverture est fort réussie et très pertinente. Tout y est, le chronoscaphe, le bus à 3 étages et la dérison, que l'on retrouve dans cet opus.
Par rapport à l'aventure précédente, j'ai trouvé l'histoire plus fluide, plus logique (encore qu'à la conclusion de l'album, la logique ne l'emporte pas).
C'est très drôle, bien enlevé et moi qui suis un grand admirateur d'Edgar P.Jacobs, j'applaudis à cette irréventieuse reprise.
En second lieu, le dessin de Nicolas Barral,même s'il reste éloigné du style du maître du "bois des pauvres" fait tout de même ressortir l'ambiance des années 50 (tant au niveau des couleurs que du lettrage).
Evidemment, les références à l'oeuvre de Jacobs y sont logiquement nombreuses ("le piège diabolique", "la marque jaune" avec notamment Big Ben) mais aussi des "privates jokes" avec "menaces sur l'empire" -le MI5 ou MI6, je ne sais plus;et la présence de Winston Churchill).
Olrik n'est pas oublié dans cet album où il joue un rôle à contre emploi.
Une parodie donc intelligente et surtout très drôle des héros les plus célèbres de la bande dessinée .
Un cadavre noyé. Quelques familles ou couples se retrouvant coincés dans une crique et commencant à vieillir de manière accélérée. Un huis clos abscons, aux personnages peu crédibles, et au final assez pénible à lire. Peeters semble avoir une prédilection pour les scénaristes qui lui fournissent des récits loufoques, mais je le trouve généralement bien meilleur quand il est seul aux commandes.
Après une trop longue attente de 5 ans, voici enfin le dernier volume de ce cycle.
Ce thriller se situe dans un univers assez proche de celle de "W.E.S.T", avec cette mystérieuse brigade des U.P.I.
Le dessin, par contre, en est assez éloigné de par son côté informatique un peu trop voyant sur certaines pages.
Sinon,le dénouement est assez classique dans cette histoire de vengeance. Récit assez dense, donc assez long à lire, avec des dialogues qui font toujours mouche.
Cette fin de trilogie est somme toute réussie mais le délai de parution entre le deuxième et troisième volume me font plus qu'hésiter à me plonger dans un second cycle, qui à la lecture de cet opus, parait inévitable.
"trop n'est pas assez"
Long pavé que cette bd autobiographique !mais quel pavé ! J'ai été littéralement happé par cette histoire . "On the road again" aurait pu être le sous-titre de cet opus. Rien ne nous est épargné dans ces souvenirs: ni le viol, ni les appétits sexuels des machos italiens, ni les errances dans les rues romaines.
Récit fort bien raconté même si le dessin n'est certes pas l'atout majeur de l'album, mais la sincérité de l'auteur l'emporte évidemment.
J'avoue avoir eu du mal à comprendre les motivations de l'auteur pour cette escapade, ou plutôt cette longue fugue à une époque où, heureusement pour elle, le sida n'était pas encore aussi répandu.
Témoignage d'une époque, pas si lointaine, où la liberté rimait aussi avec une certaine liberté sexuelle; d'une époque aujourd'hui révolue , celle du mouvement punk ou plutôt pour cet album, de l'esprit punk, qui allait aussi bien avec l'insousciance qu'avec ses aspects plus durs comme la violence et la drogue.
Cet album mérite amplement son prix à Angoulème.
C'est une histoire forte, qui peut parfois paraitre suréaliste tant le comportement des deux amies, Ulli et Edi, ne s'inscrit plus dans l'ère du temps.
Deux gamines inconscientes en fugue en Italie et cela donne ce très bel album.
A lire évidement.
Si vous voulez lire une BD de facture classique mais qui réserve une grosse surprise, ne ratez pas Elmer!
Du jour au lendemain, tous les poulets du monde sont soudainement dotés d'une conscience humaine et peuvent communiquer avec les hommes sur un pied d'égalité. Les poulets se révoltent sur le sort qui leur est réservé et qui s'apparente à un génocide. On débat aux Nations Unies pour savoir quel sort leur réserver. Faut-il tous les exterminer ou au contraire les protéger par les conventions sur les droits de l'homme? Faut-il permettre les mariages mixtes entre humains et poulets? Doit-on leur ouvrir l'accès aux écoles, au marché du travail, etc.?
Ce livre, dessiné et scénarisé par un auteur Philippin (qui travaille aussi pour Marvel et d'autres éditeurs Américains) part d'une idée toute simple et saugrenue, mais aux conséquences incalculables, mais bien développées et maîtrisées dans l'album. Le résultat est tout à fait surprenant: une fable semi-animalière développant une réflection sur la discrimination, le génocide, les droits des animaux, ou même le terrorisme, qui peut soit se lire de manière superficielle sur le ton léger d'une farce grotesque (des poulets qui parlent et qui se marient avec des humains? Hahaha), soit d'une manière très profonde qui n'est pas sans rappeler Maus, de Spiegelman (on y retrouve le même thème du rapport conflictuel entre père et fils à propos de l'interprétation de l'histoire et de la définition des valeurs humaines). L'album repose constamment sur des situations tellement aberrantes qu'on ne peut pas les prendre au sérieux, mais qu'on est pourtant obligé de prendre au sérieux vu la gravité du sujet. Je ne sais pas si tout cela a été planifié et voulu comme tel par l'auteur, mais le résultat est inédit, déroutant, et donne matière à réflection.
Le thème de "Dérives" est le combat entre les petits pêcheurs et la grande industrie de pêche internationale, un drame pour des dizaine de milliers de personnes aujourd'hui, de par le monde. Mais loin de tout misérabilisme, Piero Macola met en scène un petit pêcheur nommé Bouba Boro qui, sachant pertinemment bien que les dés sont pipés et que son combat est perdu d'avance, ne baisse toutefois pas les bras et tente de s'en sortir par tous les moyens. Une BD rafraichissante qui dénonce les méfaits de la globalisation tout en gardant foi en l'homme.
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