|
Family van de Philippe BonifayFrank GiroudLoïc Malnati
-
2 critiques
Ajouter une critique
Par :
Jean-Marc Lernould
(04 mars 2011)
|
« Destins » vient de publier les tomes 8 et 9 de son côté « bleu ». Pour ceux qui prennent la série en cours, Frank Giroud, excellent scénariste et non moins bon commercial, comme son éditeur, exploite le filon des séries à tiroir, qu’il a d’ailleurs été l’un des premiers à créer avec son « Décalogue » (1). Ici, Giroud décline le « et si » permettant aux personnages de pencher vers tel ou tel avenir selon leurs décisions, style battement de l’aile du papillon, et confie ensuite chaque album aux bons soins d’un scénariste et d’un dessinateur. A lui la partition, à eux l’interprétation, avec deux racines principales, les « couvertures bleues » (l’héroïne Ellen accepte sa culpabilité lors d‘un meurtre) et les « couvertures rouges » (le déni).
Le problème du procédé est de faire de l’hétérogénéité des auteurs une œuvre cohérente, ce qui est loin d’être le cas ici. Autant de racines autour d’un tronc commun permet d’éditer rapidement les tomes successifs, et les lecteurs, qui rongent leur frein un an durant - parfois plus (cf « les Passagers du vent », mais on en veux pas à Bourgeon…) - en attendant la suite d’une série, pourraient se frotter les mains d’un rythme plus rapide. Mais on se lasse aussi des hauts et des bas.
Ellen prend ici ses distances avec son mari, Richard, avocat ambitieux qui a voulu étouffer l’affaire (elle a révélé sa culpabilité dans un meurtre commis dans sa jeunesse, pour ne pas laisser une autre femme innocente se faire exécuter) afin de préserver son avenir politique. Elle taille la route en stop et se découvre presque une seconde famille à bord d’un minibus peuplé de personnages peu ou prou soixante-huitards. Ellen s’y fait materner et retrouve la pêche. La ligne claire l’est un peu trop en se privant allègrement de décors de fond, à l’image de l’épaisseur des personnages.
|
Par :
herve
(23 janv. 2011)
|
Comme pour le deuxième volume de cette série ("le fils") avec le dessin de Daphnée Collignon, celui de Loïc Malnati tranche vraiment avec l'ensemble des albums déjà parus. Cela freinera certains pour l'achat de cette série mais pour ma part, j'ai apprécie le dessin épuré, avec un encrage assez épais de Malnati.
J'ai eu l'impression que l'histoire faisait une pause avec cet opus ,où Ellen rejoint des néo-baba-cools lors d'un road movie avant que l'histoire ne la rattrape.Fallait- il pour autant consacrer 46 pages? Je n'en suis pas si sûr.Cette équipée semble, comme les blagues que se racontent les protagonistes, datée voire incongrue dans le déroulement du destin d'Ellen.
Bref, un album assez bancal, un album de transition sans doute, avant d'aborder enfin, "le procès".
|
(http://www.BDParadisio.com) - © 1996, 2018 BdParadisio
|
|