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L' Empire des Hauts Murs de Simon Hureau
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2 critiques
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Par :
yannick
(22 mars 2011)
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Il y a beaucoup de nostalgie et de poésie dans cette BD.
J’ai eu la sensation en lisant l’album de revivre une époque révolue.
Une période où les parents n’avaient pas peur de laisser leurs enfants s’amuser librement hors de chez eux. Une époque où les gamins pouvaient jouer au football dans la rue sans crainte d’être renversés par un véhicule. Une période où les parents étaient quasiment sûrs que leurs enfants étaient accompagnés par d’autres enfants de leur âge. Une époque où les enfants pouvaient partager aux autres leurs rêves et essayaient ensemble de les concrétiser.
Maintenant, la plupart des bambins -quand ils ne sont pas à l’école- restent enfermés à la maison en restant postés, souvent seuls, devant la télévision. Quand ceux-ci sortent, c’est pour taper dans un ballon dans un enclos fermé ou pour se promener dans un parc paysager où la notion de découvertes est pratiquement nulle. Tout ça semble être gouverné par cette idée que les enfants doivent être surveillés et surtout être à tout prix en sécurité ! (que cela soit justifié ou non).
Je sais que c’est certainement une vision caricaturale voire naïve de ces époques de ma part mais c’est ainsi le ressentiment que j’ai éprouvé lors de la lecture de « l’empire des hauts murs ».
Merci Simon Hureau pour m’avoir fait revivre ces moments magiques, féeriques et d’aventures de ma jeunesse !
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Par :
Philippe Belhache
(14 mars 2011)
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La Boîte à Bulles a eu la très bonne idée de reprendre dans son catalogue jeunesse ce joli titre de Simon Hureau initialement paru en 2006 aux éditions Delcourt. Il met en scène deux frères découvrant au détour d’une balade un ensemble de bâtiments en friche, petite ville dans la ville, espace préservé où ils peuvent vivre des aventures imaginaires. Le site n’est pas si inoccupé qu’il en a l’air. Une bande d’ados du coin y a déjà élu domicile, fantasmant une autre existence, organisant des fêtes à l’aide de l’impressionnant matériel de théâtre resté sur place. Après une période d’observation mâtinée d’hostilité, les deux frangins sont finalement adoptés par la bande. Et découvrent là un nouvel univers auquel ils s’attachent vite avec en filigrane les prémisses d’un amour naissant. Le site est cependant voué à la démolition. Avec cette perspective de voir les bulldozers enterrer les rêves des deux frères aussi sûrement que les murs de la bâtisse. Ce récit sensible s’inscrit dans la lignée de récits ancrés par Simon Hureau dans la réalité des villes de province. Laquelle, sous la plume de l’auteur de « Palaces », « Colombe et la Horde » et « Bureau des prolongations » (Ego comme X), mais aussi de « Tout doit disparaître » (Futuropolis) et du (très) culotté « Aspic Voisine » (la Boîte à Bulles), n’a pas toujours été aussi rose.
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