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Arnaque, banane et cacahuètes de El Diablo Pozla
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2 critiques
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Par :
MORBIUS
(14 oct. 2010)
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Autant je relis ElDiablo avec un plaisir chaque fois renouvellé, autant je dois me forcer pour arriver au bout des histoires de Pozla, que ce soit dans les Lascars. Soit c'est moi qui ait mal vieilli, soit ce sont les histoires. Quoiqu'il en soit, je trouve le scénario pauvre et l'humour lourd et vieillot. Il est vrai qu'il y a un univers merveilleux et des personnages délirants, mais si ca passe bien sur des histoires courtes, ca devient pénible à la longue.
El Diablo, par contre, faisait des histoires beaucoup plus humaines, et il développait un comique de situation qui continue à bien marcher. Pozla dessinait peut-être moins bien (et je crois qu'il l'a lui même implicitement reconnu), mais ses histoires étaient d'une qualité bien supérieure, et elles vieillissent beaucoup mieux. Elles gardent d'ailleurs toutes leurs qualités lorsqu'elles sont traduites alors qu'elles ne dépassent pas les frontières du monde francophone ou néerlandophone.
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Par :
Philippe Belhache
(10 oct. 2010)
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Pozla et Eldiablo annoncent la couleur d’entrée. « La folie humaine a fini par avoir raison de la civilisation. Les animaux ont repris le flambeau. Mais ils sont bien aussi cons que leurs prédécesseurs… » Le scénariste ElDiablo – auteur de la série TV « Lascars » - a sorti l’artillerie lourde pour ce délire post-apocalyptique en forme de « Planète des singes » dézinguée. En titrant « Arnaque, banane et cacahuètes », le bonhomme semble loucher ostensiblement sur le cinéma de Guy Ritchie. Monkey Bizness semble cependant plus tenir du délire punk anar du « Tank Girl » d’Alan Martin et Jamie Hewlett, tendance trash, que du très british « Arnaques, crimes et botaniques ». Jack et Hammerfist sont deux singes, portés sur la gnole, les cigares et la picole. Profession : gros bras (à louer). Les deux « primates » ne connaissent qu’une loi. La leur. Et elle déménage. Les auteurs ne tardent pas à accumuler les emmerdements divers sur leurs épaules. Leur réaction ? Ils éparpillent, ils dispersent. Ils ventilent... ElDiablo explose au molotov les poncifs du grand banditisme, des prisons, des sectes, des assassins, des commandos punitifs… Et même des super-héros (aucun respect). Mention spéciale à la rencontre entre les singes et le dernier homme ayant survécu à la civilisation précédente. Ce dézinguage en règle – emballé par le trait « underground » de Pozla, complice d’ElDiablo sur la deuxième saison de « Lascars » – est insolent et sans concession. Les deux hommes ne s’interdisent rien, l’outrance même des situations leur permettant de s’élever au dessus du simple exercice de style. Un excellent défouloir...
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