"Je pense en particulier à une histoire courte où Spirou profite d'une nuit sous la tente pour peloter Suzette, et c'est présenté comme un truc super, alors que dans la vraie vie d'aujourd'hui bah c'est une agression sexuelle, en fait."
Heu, le petit Spirou doit avoir 7 ou 8 ans à tout casser, alors, voir ça comme une agression sexuelle, c'est retourner à l'époque de Dickens où on jugeait les enfants comme les adultes.
"(Dans un Spirou récent — le journal, je veux dire —, il y avait, de mémoire, un entretien avec une autrice qui parlait de la série, et de certains gags qui faisaient marrer son père mais lui échappait totalement — notamment un sur un des gamins qui sans que ce soit dit explicitement est clairement le fils de l'abbé. Après on peut voir ça comme différents niveaux de lecture, mais c'est sur un registre qui me paraît avoir vieilli.)"
Ce n'est ni une question de génération, ni de niveau de lecture mais d'une culture élémentaire, difficile d'imaginer que des gens soient suffisament facebookés (lire, débilisés) pour ignorer que les curés n'ont pas le droit d'avoir d'enfants.
Le truc qui passe mal dans le petit Spirou est que les gamins sont des obsédés sexuels. A 7-8 ans on joue à touche-pipi et au docteur, mais on ne passe pas la moitié de sa vie à ça, ni se planquer dans la nuit pour mater une adulte prendre sa douche.
Que monsieur Mégot soit obsédé, c'est compréhensible vu sa misère sexuelle, et c'est marrant dans la façon dont il drague et se prend des rateaux, chez l'abbé, ça fait déjà plus règlement de compte des auteurs avec une éducation religieuse qu'il n'ont toujours pas digérée, et chez des gamins de 7-8 ans, ça ne passe plus du tout.
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