J'ai acheté cet album sur les conseils de la librairie Brüsel qui présente Joël Alessandra comme le nouveau Cailleaux. Ca commence en effet très bien, avec de beaux dessins balancés sur un rythme nonchalant, et un très beau jeu sur les couleurs. Ca foire malheureusement à partir du moment où le protagoniste principal fuit ses responsabilités en partant pour la corne de l'Afrique. Le rythme s'accélère, les événements se téléscopent, l'histoire et les personnages s'enfoncent dans les clichés, perdent toute crédibilité, et le tout finit dans un happy end d'une mièvrerie affligeante. Le livre est devenu un moyen pour l'auteur d'exorciser toute la mauvaise conscience accumulée lors de la mort de son père et lors de son travail de coopérant à Djibouti (comme expliqué en postface). Mais un effet thérapeuthique pour l'auteur peut avoir un effet soporiphique sur le lecteur. Ma frustration dans la deuxième moitié de l'album est bien entendu proportionnelle à mon enthousiasme dans la première moitié. Joël Allessandra est un auteur talentueux et plein de promesses, mais celles-ci devront être mieux tenues dans ses prochains albums.
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