Le sourire du clown - T. 1 de Luc BrunschwigLaurent Hirn - 10 critiques

Série : Le sourire du clown - T. 1
Edition : Futuropolis/Gallimard
Pages : 64 pages en couleurs
Parution : novembre 05
Auteurs : Luc BrunschwigScénaristeLaurent HirnDessinateur

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Par : aramis Voir les critiques de aramis (08 janv. 2006)

"Le pouvoir des innocents" est clairement en bonne place dans mon top des meilleurs scénars de BD réaliste. Et après tout le bien que j'en avais lu, la lecture de ce "Sourire du clown" constitue pour moi une très très grande déception. Le graphisme de Hirn est irréprochable, la couleur directe le rendant même plus raffiné. Mais le scénario n'est ni fluide, ni captivant. Confusion de temps, de certains personnages, vision des cités pas crédible .... Bref, je tombe de haut.

Par : Quentin Voir les critiques de Quentin (01 janv. 2006)

J'ai beaucoup aimé le Pouvoir des Innocents, et c'est donc avec plaisir que j'ai découvert le nouvel album du duo Hirn-Brunschwig. Je n'ai pas été déçu, même si ce premier album n'est pas facile à suivre (flashback pas toujours évidents). Dessin superbe et scénario efficace, démarrant sur la chronique d'une tragédie annoncée, sans qu'on sache vraiment qui en tire les ficelles ni comment elle finira. Il ne reste plus qu'à espérer que la suite ne nous décevra pas (ce qui n'est pas donné avec Brunschwig, vu le précédent de l'esprit de Warren).

Par : Tiburce Voir les critiques de Tiburce (26 déc. 2005)

Deux auteurs qui n'en sont pas à leur coup d'essai, après le Pouvoir des Innocents qui reste une de mes oeuvres préférées. J'ai donc ouvert ce "Sourire du Clown" avec impatience. Conclusion : j'en ai trouvé la lecture "intéressante", mais pas vraiment captivante (ce qui fut une grande surprise).
Plusieurs points positifs indéniables. Tout d'abord le dessin, impeccable, avec des couleurs directes qui lui donnent un côté doux et patiné très réussi. Le trait très réaliste permet de camper le décor de facon très crédible. On est -heureusement - loin d'un univers à la Largo Winch ou 97% des gens sont beaux comme des dieux. Là les héros sont des gens normaux, qui ressemblent et se comportent comme des gens normaux, et ça sonne juste. Par ailleurs, le format et le papier utilisés sont de très belle qualité et rendent la lecture particulièrement agréable (merci Futuropolis, c'est particulièrement très réussi). Enfin, les auteurs démontrent encore une fois leur talent en décrivant la vie d'une banlieue sinistre sans jamais tomber dans la caricature facile.
Alors qu'est ce qui ne va pas ? Bah, je n'ai pas trouvé l'histoire particulièrement accrocheuse. Intéressante, surement, car elle fourmille de petites trouvailles asticieuses, mais on est loin de la claque reçue en lisant le Pouvoir des Innocents ou Warren. Je trouve qu'il y a trop de personnages dans cet opus, si bien qu'aucun n'est vraiment creusé. Et l'histoire reste "convenue", sans beaucoup de surprise. Bon, OK, j'en demande beaucoup pour un tome 1 qui doit planter le décor. Bon, re-OK, ca reste très au-dessus de la moyenne. Mais tout de même, je suis resté un peu sur ma faim.
Cela dit, j'achèterai tout de même la suite parce que ce tome est suffisamment dense et les auteurs suffisamment talentueux pour que je recoive la "claque" tant attendue à la lecture du Tome 2. En tout cas j'espère...

Par : nickel Voir les critiques de nickel (08 déc. 2005)

La nouvelle série de Brunschwig et Hirn (ils avaient déjà réalisé ensemble "Le Pouvoir des innocents") porte à merveille son titre. Quoi de plus ambivalent, en effet, qu'un sourire de clown ?
Tantôt gai, il nous invite à suivre les pitreries d'artistes de cirque prêts à tous les sacrifices pour nous divertir... Tantôt triste, il nous transporte de l'autre côté du masque, là où se partagent les émotions, les errances de saltimbanques à la vie difficile... Ce sont d'abord ces clowns-là que nous voyons évoluer dans ce récit, ceux qui n'ont pas l'existence légère mais qui se battent tout de même pour la rendre plus belle à leurs contemporains. Ils aident ici les jeunes de quartiers défavorisés à survivre, à se donner un but en participant eux aussi au spectacle. Et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si la folie des Hommes (ceux qui ne portent jamais d'autre masque que celui de la violence) ne venait pas tout foutre en l'air... Dès lors, le sourire du clown se fait amer, désabusé, impuissant...
"Le Sourire du clown" est double aussi au sens où il ménage ses effets. Débutant comme une chronique sociale aux airs nostalgiques, il vire progressivement à une vision contemporaine et sincère de la vie en banlieue (le "phrasé" des résidents ne tombe pas dans la caricature), puis au thriller passionnant, dont on attend une belle résolution au prochain épisode. Indéniablement, Brunschwig a dosé son récit afin qu'il ne lâche pas le lecteur en route. Il est magnifiquement épaulé par Hirn, dont le dessin semble avoir gagner en maturité depuis "Le Pouvoir...", se rapprochant même par moments du meilleur Gibrat.
"Le Sourire..." est une BD à côté de laquelle il ne faut pas passer en cette fin d'année. Ce serait se priver du plaisir de lire une histoire solide, tant par son scénario fictif que par le message social très actuel qu'elle véhicule...

Par : Mido Voir les critiques de Mido (05 déc. 2005)

J'aime beaucoup ce que fait Luc Brunschwig et j'attendais cet album avec un peu d'impatience. Force est de constater que mon avis est quelque peu mitigé. L'impression que j'ai retirée de la lecture du "Sourire du clown" est que le scénario avait été "trop" travaillé. Un peu comme si Luc avait voulu tenir le lecteur par la main pour être certain qu'il ne perde rien du cheminement de l'intrigue et de la psychologie des personnages (c'est peut-être pour mieux perdre le lecteur dans le second tome ?). Le résultat est que j'ai lu cet album avec un peu d'ennui, sans réelle surprise (à l'exception peut-être de la dernière case, et encore on s'attend à un tel événement dramatique). J'ai trouvé que ça manquait de non-dit, qu'il y avait trop d'explications et pas assez d'éléments de suggestion.

Par : Laurent Fabri Voir les critiques de Laurent Fabri (05 déc. 2005)

"Le sourire du clown" tome 1, Brunschwig et Hirn, Futuropolis.

Brunschwig n'est pas un manchot du scénario, il l'a prouvé plus d'une fois, passé maître dans l'art de tisser des relations entre les êtres, de manipuler ses personnages pour les pousser au paroxysme de leurs réactions. On l'avait vu dans Le Pouvoirs des Innocents. On retrouve le même genre d'ambiance dans Le Sourire du Clown. Un clown triste orphelin de son compagnon de piste, un jeune gars traumatisé par la mort de ce dernier, un journaliste sans ambition et surtout un curé aux allures de Père Noël, qui nettoie son église au fusil à pompe comme d'autres utilisent le karcher dans les banlieues. Et au vu des récents événements français, l'album prend d'ailleurs un curieux coup de projecteur de l'actualité.
Pour cette nouvelle série, publiée sous la très belle maquette du nouveau Futuropolis, Brunschwig retrouve au dessin Laurent Hirn. Mais Hirn a travaillé ici en couleurs directes, ce qui donne davantage de douceur à son style mais qui le rend aussi plus pictural, à la manière d'un Gibrat. Une grande réussite dans le ton comme dans la forme.

Par : yvan Voir les critiques de yvan (24 nov. 2005)

Attention, Brunschwig, le maître du scénario (« Vauriens », « Esprit de Warren », « Pouvoir des Innocents », « Makabi », …) vient encore de frapper et de frapper fort et surtout juste.
Si Brunschwig avait l’habitude de nous emporter aux Etats-Unis, c’est avec un timing incroyable qu’il revient en France pour nous parler de ces banlieues qui font actuellement la Une des journaux télévisés avec la réinstauration du couvre-feu.
C’est bel et bien la banlieue qui joue un rôle central dans cette histoire, une banlieue qui vit, qui souffre, qui chauffe et qui va finir par exploser. Le récit se construit lentement, mais arrivé à un certain moment, on sent bien que l’escalade est proche et que ça peut péter à n’importe quel instant. Ca s’embrase par moment, puis ça ce calme, mais c’est mal connaître Brunschwig et surtout les banlieues de croire que l’accalmie est définitive.
Il y a bien deux clowns qui essayent de mettre un sourire sur le visage des habitants, mais il suffit d’une balle dans la tête ou dans le dos pour effacer définitivement le sourire du clown. Le petit Djin, incapable de parler depuis que le sourire du clown a disparu, représente le malaise qui règne dans la banlieue. Il a connu trop de misère et de malheurs et depuis, la souffrance de sa vie défile sans même laisser de traces sur son visage. Tout comme la banlieue, il encaisse les malheurs sans broncher, ne montrant qu’un masque afin d’exprimer son mal-être. Mais ça commence à bouillir et tout comme Djin, la cité des Hauts-Vents risque de ne jamais s’en remettre.
Il faut aussi avouer qu’elle est belle cette BD avec une couverture et du papier de grande qualité. Un dessin à l'aquarelle somptueux aux couleurs pâles et alternant lumières et ambiances sur un papier épais. Le tout empêche le dessin de venir nous éclater au visage et nous oblige au contraire à plonger dans l’univers explosif des banlieues dessiné par Hirn. Ca donne un petit côté absorbant, voir envoûtant.
Et afin d’être un brin critique vis-à-vis de ce premier tome qui s’annonce précurseur d’un véritable chef-d’oeuvre, il faut bien-entendu déplorer que la date gravée sur la pierre tombale de Groko ne corresponde pas à la date de sa mort.
Mais bon, il est à supposer que les auteurs s’excuseront de cet erratum en produisant le tome suivant beaucoup plus rapidement que le dernier tome de « Esprit de Warren » et surtout que le deuxième tome « Urban Games » (on peut rêver non), afin de produire la suite tant que le sujet est encore chaud.

Par : Nathan Voir les critiques de Nathan (23 nov. 2005)

Fan inconditionnel de Brunschwig, heureux que j'ai donc été de découvrir sa nouvelle série chez Futuro ! Brunschwig est, pour moi, l'un des rares auteurs à me procurer de tels frissons, de telles émotions - en BD. Et Le Sourire du clown n'a pas failli à mes attentes. Quelle maestria, quel savoir-faire, chers auteurs ;-) ! Un scénario qui vous surprend, qui vous interroge, qui vous plonge dans un univers tellement proche de la réalité.. On vit cet album, on se surprend à y repenser le lendemain, et le surlendemain. C'est une ambiance qui s'installe, qui vous imprègne. Les personnages sont magnifiques, ils sont pleins (par opposition à "creux"), ils sont vivants. Ils ont chacun leur histoire propre, leurs craintes, leurs espoirs, leurs frustrations. Brunschwig arrive tellement bien à faire ressentir leurs caractères en qq cases. On s'attache à eux, on tremble et on pleure avec eux !! Et on sent que le plus terrible est encore à venir.. surtout avec Brunschwig au scénario.
Je n'en oublie pas le travail de Laurent Hirn, bien entendu ! Les dessins, les couleurs, les lumières, les ambiances.. magnifique ! Bref, ne passez pas à côté de ce petit bijou, je vous envie d'avoir encore à le découvrir ! Un album fort et plein d'émotions !

Par : dalexandre Voir les critiques de dalexandre (22 nov. 2005)

On l'attendait depuis que Luc nous fait saliver sur un autre sujet de ce forum et faut dire que l'album mérite VRAIMENT le détour. Côté timing, il ne pouvait pas mieux tomber en cette période troublée, ne serait-ce que pour nous apporter cette image nuancée de la banlieue qui manque tant en ce moment. Le dessin est superbement léché : Hirn s'est vraiment maitrisé depuis le premier tome du "Pouvoir des Innocents" que je trouvais un peu juste. On en frissonnerait presque de froid pour les séquences sous la neige et la mise en page est impeccable, refusant les effets faciles tout en laissant la place à l'émotion. Le scénario de Brunschwig, débutant comme une chronique amère et nostalgique s'avère finalement bien plus retors et il est clair qu'on en redemande sans se poser de questions ! Une très bonne lecture à recommander sans aucune modération !!

Par : Pierre-Paul Voir les critiques de Pierre-Paul (16 nov. 2005)

On en avait tellement parlé et Luc m'en avait - de manière indirecte - dit que c'était ce qu'il a fait de mieux, que une petite mise en condition s'imposait. Les enfants au lit, ma femme à son cours de danse (discipline qui n'est pas ma tasse de thé), je tamise un peu la lumière. L'iPod Nano tout neuf est allumé: je sélectionne "Noir Désir en Concert". Je crois que cela ne devrait pas trop casser l'ambiance, peut-être même que les riffs de guitare et la voix un peu rauque de Bertrand Cantat vont me mettre en condition optimale pour un récit très noir. 3,2,1 c'est parti ! La première impression est que Hirn a fameusement progressé depuis "Le Pouvoir..." et il nous sert des superbes couleurs un peu pâles - ou bien est-ce un effet du carton jaune sahara (ou une teinte tirant dans les beiges clairs), ce qui met plus en valeur son trait qui - la maturité sans doute ? - est cette fois beaucoup plus agréable tout en restant efficace. Je suis rapidement pris d'une certaine compassion pour ce jeune autiste, ce clown triste... Mais bon, on ne va pas en rester à un drame social qui rappelle pas mal de choses, et notamment l'actualité brûlante - si vous me passez le jeu de mot - des banlieues françaises. Et puis à mi-récit, le tournant : je ne ferai pas de "spoiler", laissons le suspense intact. La casserolle boût, le couvercle bouge, l'écume sort, cela va barder dans la Cité ! Vraie fausse alerte ? Non, un répit. L'explosion sera pour plus tard. Une poudrière. Et l'étincelle ? Ce sera pour la dernière page.
Remarquable dans sa construction scénaristique, avec des flash backs pour éclairer la personnalité des "héros", Le Sourire du Clown est en effet l'oeuvre la plus aboutie de Brunschwig. Bien sur, au début du récit, on sent bien que l'idée lui est venue en même temps que "Le Pouvoir des Innocents" (dixit himself dans le dernier Bodoi) et il nous ressert sa "marque de fabrique", à savoir une grande dimension sociale et humaniste, sans pour autant tomber dans la démagogie façon Besancenot ou Buffet. Hirn a épuré son dessin - je ne dirai plus qu'il nous fait du "sous-Boucq", ce n'est plus le cas - tout en restant très efficace. Ma cote ? Hé bien, 5/5, pardi !


 


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