Les 11 critiques de aramis sur Bd Paradisio...

"Le pouvoir des innocents" est clairement en bonne place dans mon top des meilleurs scénars de BD réaliste. Et après tout le bien que j'en avais lu, la lecture de ce "Sourire du clown" constitue pour moi une très très grande déception. Le graphisme de Hirn est irréprochable, la couleur directe le rendant même plus raffiné. Mais le scénario n'est ni fluide, ni captivant. Confusion de temps, de certains personnages, vision des cités pas crédible .... Bref, je tombe de haut.
Luna Almaden par aramis
Le dessin de Clarke est surprenant quand il se met au réalisme. Première révélation. Les deux auteurs parviennent à un exploit : nous faire entrer dans la peau du personnage central qui est aveugle. Deuxième révélation. L'histoire est passionnante ... jusqu'à la fin où ce polar s'achève sur une solution malheureusement simpliste. Déception.
Ah quel plaisir de retrouver tout ce petit royaume foldingue qui au fil des tomes a imposé sa cohérence ... mais a malheureusement perdu le rythme. Pas qu'on commence à décrocher, mais il serait temps de voir venir l'apothéose finale, Monsieur Turf ! Je suis d'accord avec les avis précédants qui regrettent un peu le dessin plus fouillé des premiers opus.
Baf ! Albin Michel a décidément de frapper un grand coup dans le genre fantastique et dans les graphismes les plus à la pointe ! L'histoire a cette fois un petit goût d'univers Lovecraftien retransposé à l'époque actuelle. Elle n'en est pas moins passionnante et l'avenir nous dira si elle est originale. Mais là où cette BD frappe très mais alors très très fort, c'est avec le graphisme !!! Visiblement réalisés par ordinateur, les dessins impressionnants ne sont pas sans évoquer celle d'une autre excellente BD de cette collection Post Mortem, "Les quartiers de l'étrange" de St Jo / St Ef. "Freaks agency" est délibérément plus réaliste mais utilise cette même alternance de séquences sur fonds noirs ou blancs, et des clairs-obscurs aux couleurs flashy qui rehaussent l'angoisse. Palpitant. Mais à suivre...
Morro Bay par aramis
Voici une BD qui m'a fait penser à plus d'un titre à l'excellent premier album des "Quartiers de l'étrange" (Albin Michel - voir mon avis dans ces colonnes): Atmosphères colorées ; couleur directe (ordinateur ?) ; intrigue basée sur quelques personnages nourrissant traumatismes, rancoeurs et secrets ; le style fantastique... Dommage que le dessin de Boccar soit très inégal, bâclant même souvent les anatomies de ses personnages, et que le suspense du scénario de Cornette semble se clôturer trop vite. Ha, l'éternel débat : vaut-il mieux le développement d'une série ou la synthèse du one-shot ? Les lecteurs sont des gens jamais contents. Mais hormis ce quelques points noirs, l'album est une agréable surprise.
Sapiens par aramis
Un maître achat pour qui souhaite découvrir cet auteur au graphisme fort et original puisque pour la première fois, il condense son univers tourmenté en un seul album. "Naciré et les machines" (Casterman) était une oeuvre de jeunesse au scénario incohérent et au dessin rendant hommage successivement à De Crecy ou Bilal (selon les tomes). "Sapiens" synthétise son talent et satisfait en un seul album là où "Akarus" (tryptique chez Glénat) imposait un style mais s'étendait inutilement sur trois albums. Des one-shots comme ça, j'en redemande.
Wazem réalise ici un hommage que l'inconditionnel de Pratt considérera comme une séquelle intéressante, sans plus. Mais pour les non-inconditionnels de Pratt dont je fais partie, la narration plus fluide de Wazem nous rend ce tome plus agréable à lire que ses prédecesseurs. Une porte d'entrée sur la bibliographie de Pratt, comme a pu l'être le film "La cour secrète des arcanes" dans un autre genre.
Je me réjouissais d'un retour de Cossu, auteur original... qui nous a habitués à beaucoup mieux par le passé. C'est simple : j'ai lu "Angie" la semaine dernière, quelque peu déçu... et au moment d'écrire cette chronique, j'ai dû me replonger dans le résumé pour me souvenir du propos de l'album. C'est vous dire s'il est marquant.
Qu'ajouter en plus qui n'aît été écrit ci-dessous sur cet album ? Une bonne note. Albin Michel est un éditeur qui s'était fait discret hormis les succès que l'on sait de Pétillon ou Vuillemin, mais qui revient en force dans un genre que je vénère : le fantastique. Avec "Ne touchez à rien", subtile et personnelle version du concept de la maison hantée ou "Les quartiers de l'étrange" qui nous présente des couloirs angoissants dignes de "Shining", l'éditeur ne nous avait plus autant fait plaisir depuis "Je suis un vampire" de Trillo et Risso.
Je lis dans les autres critiques formulées ci-dessous des allusions à "Amélie Poulain" qui m'échappent un peu. La voix off était déjà usitée en BD bien avant ce film et hormis cela j'ai du mal à voir un quelconque rapport. Mais passons. Voici donc le nouveau délire de De Crécy, un auteur qui maîtrise sans conteste le sens de la narration, du cadrage et qui a souvent fait preuve d'audace dans sa carrière. D'audace graphique ici il y en a peu, mais au profit de la fluidité de lecture. On peut toutefois regretter que le dessinateur se contente d'esquisses "jetées", mises en couleur par ordinateur de manière impersonnelle. Par contre, les personnages sont mignons et attachants, l'histoire pleine de rebondissements ... mais qui sentent l'improvisation et me font craindre le n'importe quoi pour la suite (comme ce fût le cas dans "le bibendum céleste). Distrayant mais inégal et inachevé.
Alors qu'Albin Michel devenait un éditeur auquel on ne prêtait plus guère attention (sauf rayon humour), il nous présente coup sur coup d'excellents ouvrages de genre fantastique, de loin meilleurs que d'autres collections qui se targuent de vouloir créer des insomnies. Après "Ne touchez à rien", brillant et nouveau Bézian, voici "L'épicurien" qui inaugure la série "Les quartiers de l'étrange". Le récit se déroule à L'Epicurien, lieu de plaisirs de la chair avec son restaurant, et de plaisirs du bas-ventre aux étages. Ne vous méprenez pas, il ne s'agit nullement ici d'un bouquin de cul. Et le peu de scènes explicites auxquelles on a droit relèvent davantage du cauchemar que du fantasme. Des prostituées supersticieuses colleportent l'étrange rumeur que leur patronne serait centenaire, qu'elle porterait un foetus maléfique en elle ... et qu'elle pourrait même être à l'origine de meurtres. Tout cela semble un peu trop gros aux yeux de Guillaume, voyageur de passage ayant trouvé un emploi d'aide-cuisinier dans le restaurant. Cependant, après plusieurs événements survenant dans l'établissement, l'angoisse et le doute le gagnent ... et nous gagnent aussi. L'histoire nous change quelque peu de ce qu'on a pu lire d'habitude en BD et il reste à espérer que la fin dans le volume suivant soit à la hauteur. Le dessin est spécial et demande un temps d'adaptation. Après il en met plein la vue. Je n'avais plus vu des couloirs aussi inquiétants depuis le "Shining" de Kubrick !!!

 
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