Ame rouge de Juan Diaz CanalesJuanjo Guarnido - 24 critiques

Série : Blacksad - T. 3
Edition : Dargaud
Pages : 48 pages en couleurs
Parution : novembre 05
Auteurs : Juan Diaz CanalesScénaristeJuanjo GuarnidoDessinateur

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Par : yannick Voir les critiques de yannick (20 janv. 2007)

J’avais eu un avis mitigé en lisant pour la première fois “Ame rouge” car le scénario me semblait trop dense, une deuxième lecture plus approfondie m’a gommée une partie de ce sentiment négatif.

« Ame rouge » est un album qui regorge de détails secondaires. Ainsi, dans cette bd, le lecteur découvre une réflexion sur l’art, un retour sur l’Allemagne nazi, la chasse aux communistes, quelques découvertes sur le passé de notre héros et j’en passe ! Et pourtant, l’intrigue principale est la course aux armements dans une époque qui rappelle énormément la guerre froide. Ainsi, j’ai eu la sensation de me perdre à la lecture de cet album par la faute de trop de choses à raconter. Une deuxième lecture estompera un peu cette perdition car le scénario est tout de même bien construit mais diable, pourquoi les auteurs n’ont pas pris l’initiative d’allonger cette histoire en au moins deux albums (même s’il faut attendre 2-3 ans pour lire le tome suivant) ?

Graphiquement, Guarnido a pris beaucoup de risques avec cet album. Par rapport aux tomes précédents, le lecteur s’apercevra que l’auteur a utilisé une mise en couleurs inhabituelle. Ainsi, les tons orangés et bleuâtres, ainsi que ceux en vert marin apparaissent dans cette bd. Ce qui a eu pour conséquence que j’ai eu le sentiment de me retrouver face à un album moins « polaristique » que les précédents. Il n’empêche que certaines planches comme celles des pages n°21, 27, 43 et 44 sont vraiment magnifiques ! De même, j’ai adoré l’introduction basée sur une partie de poker. Les personnages de type animalier sont dans l’ensemble attachants et me sont apparus très expressifs. Pour ceux qui souhaitent découvrir comment Guarnido a réalisé ses planches, je leur conseille de feuilleter le hors série de «Blacksad » : « L’histoire des aquarelles ».

« Ame rouge » est un album en deçà des deux premiers tomes de la série surtout au niveau du scénario qui, à mon avis, fourmille de trop de détails. Cependant, après une relecture, j’avoue l’ensemble demeure tout de même bien construit et très plaisant à lire. Je suis admiratif devant la volonté de Guarnido d’avoir essayé des mises en couleurs plus osées et inhabituelles pour lui, signe que l’auteur aime se remettre en question même quand le succès des deux premiers tomes de « Blacksad » fut au rendez-vous. Chapeau !

Par : Quentin Voir les critiques de Quentin (12 mars 2006)

Beaux dessins, personnages bien typés (très attachants, très méchants ou très ambigus), scénario un peu chaotique mais qui arrive à captiver l’attention du lecteur jusqu’au bout; ce troisième album maintient le niveau des deux premiers, avec les mêmes qualités et les mêmes défauts.

Par : sybaris Voir les critiques de sybaris (30 déc. 2005)

Je termine la lecture de cet opus très réussi de la célébrissime série Blacksad. C'est du bonbon, le mouvement, la fluidité, l'action, l'intrigue, les couleurs, tout y est pour faire de cette série un must de la bande dessinée moderne. À tout ceux et celles qui avant moi sont atteints de la maladie de la critique chronique, redevenez des enfants, lisez la bande dessinée pour ce qu'elle est (ie, du rêve plein les yeux).

Par : Philippe Belhache Voir les critiques de Philippe Belhache (29 déc. 2005)

« Ame rouge », Blacksad 3, par Juan Diaz Canales et Juanjo Guardino, Dargaud.
 
Peut-on ne pas aimer Blacksad ?  Les adorateurs du chat noir rivalisent d'épithètes laudatives sur le dernier opus, les autres fourbissent leurs arguments sans toujours convaincre. Car il est difficile de critiquer cette série phénomène qui a trouvé d'emblée son public. Le graphisme puissant et la mise en scène de Guardino emportent l'adhésion d'entrée, dépassant tout ce qu'il était raisonnable d'espérer en matière de bande dessinée animalière. Il y a-t-il réellement une faille ? Les bémols se concentrent en général sur le scénario de Diaz Canales, jugé par certains trop classique, d'autres estimant qu'il grille trop de cartouches d'un coup. Des arguments que l'on peut entendre. Il faut cependant saluer la belle constance du scénariste espagnol dans la mise en scène de son personnage fétiche. Car à bien y regarder, il revient sans cesse aux mêmes thèmes. Ses récits parlent de grandeur et de déchéance, de corruption du pouvoir, de corruption par le pouvoir, d'honneur et de rédemption. Des valeurs autour desquelles il articule des scénarii solidement ancrés dans l'histoire américaine des années 50, et surtout dans l'imaginaire visuel des pulps de l'âge d'or du polar. Ce troisième tome est à ce titre un Blacksad pur jus. Un récit aussi carré que classique, dans le bon sens du terme. Le seul vrai reproche que l'on pourrait faire à ce récit d'espionnage sur fond de Maccarthysme tient dans le montage final, fait d'allers et retours dans le temps, d'ellipses qui peuvent déstabiliser un lecteur inattentif. Mais c'est peu en regard de la grande qualité de la production, qui fait de Blacksad un des titres les plus fédérateurs de ces dernières années.

Par : yvan Voir les critiques de yvan (21 déc. 2005)

Un nouveau polar noir avec John Blacksad, sur fond (périlleux) de nazisme et anti-communisme. Un polar classique à l’intrigue bien ficelée sur un rythme qui sait alterner avec brio les moments d’action et de respiration. Le fond, partagé entre le maccarthysme et la menace d’une guerre nucléaire, rend le scénario plus dense que lors des deux premiers tomes, mais d’un autre côté, la complexité pourrait en rebuter certains.
Le dessin, le découpage et le choix des animaux afin d’accentuer le caractère des personnages restent excellents. Guarnido avoue avoir eu du mal à choisir l’animal qui représente Hitler, mais "Maus: Un survivant raconte" oblige, c’est donc devenu un chat. Pour le reste on découvre un hibou en la personne de Otto Liebber, un coq pour le sénateur Gallo et un caïman pour le tueur. Dans un rôle secondaire et en sorte de guest star on prend plaisir à retrouver le journaliste furet Weekly et le commissaire berger allemand Smirnoff.
Les expressions et les mimiques des animaux sont utilisées à la perfection et les scènes d’action et de mouvements sont magistralement dessinées (le passé de Guardino chez Disney oblige). Quant à la voix off, qui dès le départ nous plonge dans ce polar noir, elle est utilisée avec grande maîtrise et humour.
On peut peut-être regretter qu’après avoir entremêlé avec dextérité une histoire d’espionnage, de détectives et d’amour sur fond de guerre froide et en développant habilement et en profondeur les relations humaines entre les personnages, l’intrigue se conclue plutôt brusquement sur deux pages.
Vivement le prochain !

Par : Tiburce Voir les critiques de Tiburce (20 déc. 2005)

Je suis assez partagé à la lecture de Blacksad.
Le dessin mérite 5 étoiles : sublime. Le trait, les couleurs et surtout les expressions sont tout bonnement à couper le souffle. On peut relire le tome 5 fois, on découvre toujours un petit détail superbe qui nous avait échappé.
Je suis nettement plus réservé pour le scénario. La première moitié mérite 4 étoiles, car elle est bien menée, bien rythmée, et assez saisissante. En revanche, la deuxième moitié, c'est complètement n'importe quoi. Une étoile, voire zéro. Ca part dans tous les sens, ca n'est absolument pas crédible, et donc ca m'énerve !! Quel dommage, et quel gâchis pour des auteurs de ce talent... Au final, trois étoiles, et beaucoup de frustration.

Par : Da Rocha (11 déc. 2005)

Après deux ans d'attente, Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido nous livrent enfin le troisième album d'une série devenue incontournable. Dans « Âme Rouge », les milices racistes du précédent opus laissent leur place à l'inquisition MacCarthyste répondant à un nationalisme exacerbé au sein des Etats-Unis des années 1950.
Autant le dire tout de suite, la narration est de qualité ce qui n'était pas joué d'avance compte tenu des thèmes abordés. Le scénario de Canales nous fait entrer dès les premières pages au coeur d'un bon vieux polar comme je les aime avec son héros désabusé et un cortège de seconds rôles réjouissants. L'intrigue complexe mêle astucieusement histoire d'espionnage, erreurs du passé et atmosphère policière pour notre plus grand bonheur. Le rythme insufflé au récit alterne savamment action débridée et moment de respiration avec une volonté inspirée de mettre en relief les avantages graphiques.
Car le dessin de Juanjo Guarnido est une nouvelle fois épatant. La galerie de personnages animaliers est remarquable tant leurs expressions ressemblent à celles de sujets humains. Comme à chaque fois, la race du protagoniste rappelle à merveille son tempérament présumé et ses travers. Si l'on ajoute à cela un découpage admirable et des couleurs bien senties, nous avons tous les ingrédients qui ont contribué à la réussite de cette série. Déjà récompensé par le prix du dessin au festival d'Angoulême 2004 (« Blacksad : Artic Nation »), Guarnido ne devrait pas être en reste avec ce nouvel opus.
« Blacksad » est une des productions qui aura le plus marqué le monde de la bande dessinée ces derniers temps !

Par : JMC (03 déc. 2005)

Je suis très déçu de ce nouvel opus. Les dessins sont toujours aussi magnifiques, remarquables de techniques, de délicatesse, d"humanité", mais l'histoire ne tient pas debout. Sans vouloir déflorer l'intrigue, comment un scientifique pouvait-il espérer "construire un monde meilleur" en s'engageant politiquement de la sorte dans l'Allemagne des années 30 ? C'est ridicule et m'est resté un petit peu en travers de la gorge... J'epère que Canalez sera plus inspiré pour le 4ème tome.

Par : Zou (02 déc. 2005)

On va dire que j'ai plutôt bien aimé ce troisième tome de Blacksad, mais que je mets la quatrième étoile pour le dessin qui reste époustouflant. Même si la trame de fond n'est pas digne de recevoir le prix Goscinny (encore que j'ai trouvé le scénario bien meilleur que dans les deux premiers tomes), l'histoire reste très agréable à lire, on sent en effet une vraie fluidité dans la narration. Mais bon ... le point fort de l'album reste quand même encore et toujours les dessins, les personnages ont des "gueules" pas possibles, j'ai particulièrement aimé le crocodile, sourire pervers et regard sadique ... J'ai bien aimé également la réapparition de Weekly, le renard roublard et malicieux.
Enfin, ma scène préférée reste celle où l'on voit Blacksad bondir sur le crocodile et passer à travers la vitrine d'un magasin de chaussure. Rien que pour cette scène et son déroulement (la transition entre 2 cases en fin de page et au début d'une nouvelle page est sensationnelle !), l'album reste à lire.
Bonne lecture !

Par : Darth Vader Voir les critiques de Darth Vader (29 nov. 2005)

5 étoiles... J'ai été surpris de lire certaines critiques négatives ou mitigées sur cet album, c'est pourquoi je rédige moi-même et très exceptionnellement un avis. Je l'ai lu avec attention et je l'ai adoré tout comme les deux autres ! Certes le contexte, à savoir la doctrine anti-communiste de Mc Carthy si je ne m'abuse et l'enquête de Blacksad au sein d'un groupement d'intellectuels de gauche est peut-être moins porteur que le racisme évoqué dans le précédent opus. Néanmoins si l'on se penche sur ce qui, selon moi, fait Blacksad, tout y est ! Une enquête criminelle classique, un certain pessimisme quant à la nature humaine, un héros triste et pas vraiment positif, des dessins et des expressions exceptionnels et j'en passe. C'est vrai, les personnages secondaires sont plus nombreux, ce qui rend probablement le récit plus complexe. Et si l'on peut admettre que la fin soit rapide, je n'y vois rien de choquant, ni de bâclé. J'essaie toujours de me mettre à la place des auteurs et ce doit être infiniment plus facile d'être à la place de celui qui critique qu'à la place de celui qui crée. Je terminerai donc par un grand bravo à ce troisième épisode d'une série excellente !!!

Par : spip Voir les critiques de spip (28 nov. 2005)

Quel plaisir de retrouver Blacksad ! Quelle générosité dans le dessin ! De magnifiques couleurs, une virtuosité graphique toujours au service de la narration, quoiqu'en pensent certains... Le scénario, oui, la fin est un peu précipitée, mais on n'est pas perdu pour autant ! Vraiment, cinq étoiles pour cet album me parait être un minimum, mais chacun bien sûr est libre dans ses jugements...

Par : did Voir les critiques de did (28 nov. 2005)

Quand on achète un album de Blacksad, la barre est mise très haut. C'est clair, avec un album comme le Tome 2, on ne peut s'attendre qu'à mieux. Dans sa première lecture, j'ai été déboussolé, j'avais du mal à prendre mes repères ... mais je pense que c'est normal, un album de Blacksad, ça ne se lit pas en 5 minutes et une seule fois. Ca s'apprécie, ça se relit encore et encore pour l'apprécier à sa juste valeur. Les dessins sont toujours aussi renversants. Le sénario là se corse un peu plus et c'est ce qui rend ce tome un peu plus ardu. Mais on ne peut pas être mécontent du résultat car Blacksad reste une BD de haut vol ... la dernière planche est sans aucun commentaire, aucun insert ... il n'y a besoin de rien. Bref, vivemement le Tome suivant ! John Blacksad, on vous attend.

Par : alban Voir les critiques de alban (25 nov. 2005)

Cet album est un véritable déluge … Déluge de personnages, déluge de situations, déluge de petites histoires …
Certes, tout cela sert à mettre en avant le talent de Guarnido qui n’a pas son pareil pour dessiner un personnage secondaire, que l’on ne va voir qu’une ou deux fois, avec une originalité et une dextérité sans pareille.
Mais, vous l’aurez deviné, il y a un mais … Cet album nous présente au niveau scénario trop de choses sans aller au bout de chacune d’entre elles. Alors nous y trouvons une nouvelle fonction pour Blacksad (garde du corps), une histoire sur le maccartisme, une histoire sur l’art servant à camoufler l’espionnage, une histoire sur un ancien nazi, etc … Tout cela aurait certainement mérité d’être détaillé sur plusieurs albums indépendants et pas uniquement dans ce seul volume 3. Ill en reste malgré tout une lecture agréable pour une série qui confirme son statut de nouvelle grande de la BD.

Par : Fataljack Voir les critiques de Fataljack (24 nov. 2005)

Le nouveau Blacksad enfin sorti, je me jette dessus... Alors que dire ? Niveau dessin, rien à dire. Toujours en forme, des planches splendides, notamment grâce aux couleurs directes (je confirme que la scène où Blacksad va sauver son vieil ami et l'explosion m'a donné des frissons, magnifique!!)... Donc niveau dessin, rien à dire.
Cependant niveau scénaristique, j'ai été déçu (d'où seulement les 3 étoiles, car une BD de cette qualité mérite minimum 4 étoiles)... Non que l'histoire soit vraiment banale, elle m'a même plue. L'atmosphère est là. Les émotions aussi. Cependant la fin est trop rapide, elle aurait demandé au moins 2 à 5 pages en plus. C'est dommage. Peut-être n'est-ce pas la faute aux auteurs (qui étaient obligés de finir en 56 pages (?) mais ils auraient pu alors raccourcir le début qui, bien que plaisant et mettant l'histoire en place, n'est pas franchement nécessaire)... Une fin trop courte. Ce qui n'empêchera pas de relire cet album et de l'apprécier quand même. Car tout est là.

Par : St Jo Voir les critiques de St Jo (24 nov. 2005)

Personne n'est en mesure de nier la grande qualité graphique des albums Blacksad. Les grands enfants que nous sommes y retrouvons des qualités graphiques disneyiennes mises au service d'histoires pour ado-adultes. Les personnages animaliers et les atmosphères très réussies de Guarnido renforcent la force expressive de la narration de Canalès. Narration impeccable... pour un scénario qui ne l'est par contre pas trop. On passe un agréable moment de lecture, ce n'est pas ça... mais les histoires de Blacksad donnent tout de même l'impression d'être trop convenues. Avec ce troisième tome, on est même en droit de penser que la forme sauve le fond.
Pas l'album de l'année tant attendu, mais une série à suivre, avec des personnages attachants... en espérant des récits plus originaux et à la hauteur des dessins dans les prochains tomes.

Par : Claude (24 nov. 2005)

Blacksad est très à la mode… grosse promotion de l’éditeur, publicité un peu partout, bref après le succès phénoménal des 2 premiers albums, amplement mérité d’ailleurs, on pouvait craindre que les auteurs tombent dans la facilité. Il n’en est rien ! De 2 à 3 ans entre chaque album, apparemment pas pour se tourner les pouces. Ame Rouge se dévore avec un plaisir intense, ambiance de chasse aux sorcières, avec le coq ainsi que les agent du FBI particulièrement réussis. Mise en couleur et dessins exceptionnels, la planche de l’explosion dans le parking, la bagarre entre Blacksad et le caïman, l’aquarium, j’en passe et des meilleures. Scénario adulte et recherché, avec une mise en couleur différente dans les cases contenant du texte explicatif… rarement j’ai eu envie de relire 2 fois de suite un même bouquin, une même série, pourtant c’est le cas ici. En espérant que les auteurs continuent sur la même voie.

Par : torpedo31200 Voir les critiques de torpedo31200 (23 nov. 2005)

Pour moi, le meilleur album de la série, très légérement au-dessus du 2.
Une narration encore plus épurée, d'une justesse rare. Un dessin plus simple, débarrassé de toute esbrouffe. Des couleurs magnifiques (mais ça, on y était déjà habitué). Et un scénario très ambitieux dans sa structure, ce faux rythme un peu indolent, sa multitude de personnages secondaires, et la façon d'alterner un John Blacksad spectateur, narrateur, puis acteur à la marge de manoeuvre limitée (comme tous les persos, d'ailleurs). Personnage principal qui me semble gagner en épaisseur, et devient plus sympathique à mes yeux.
Un de mes albums préférés de l' année, et probablement le mieux raconté.

Par : Schtroumpf lecteur Voir les critiques de Schtroumpf lecteur (23 nov. 2005)

Graphiquement, ce nouvel album de Blacksad est superbe, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai mis deux étoiles. Les trognes des personnages, les couleurs, c'est vraiment un régal.
Par contre l'histoire c'est pas ça. Déjà je trouvais les histoires des premiers tomes assez légères. Mais là, ça part dans tous les sens, il y a trop de choses, c'est traité trop rapidement, il n'y a pas d'intrigue (pour un policier c'est un peu dommage). A aucun moment, il y a place aux interrogations : dès qu'une question est posée, on a la réponse dans la foulée.
Si on met des dessins quelconques sur l'histoire, c'est vraiment un mauvais album sans queue ni tête. Heureusement qu'on peut se régaler avec les dessins de Guarnido. Lisez avant de l'acheter, vous ferez sûrement des économies.

Par : Coacho Voir les critiques de Coacho (23 nov. 2005)

Blacksad est un phénomène éditorial qui fascine ou qui irrite, c’est selon.
Certains y voient de l’esbroufe, d’autres reprochent une certaine indigence au scénario, d’autres encore s’indignent d’une si fulgurante ascension pour un album, une série maintenant, qui ne casserait pas 3 pattes à un canard.
Sans défendre le sacro-saint droit à la liberté de goût de chacun, mais en étant tout à fait honnête, ces albums sont bien inégaux mais contiennent toujours juste ce qu’il faut pour capturer l’attention de la majorité des lecteurs.
Même si je rigole encore de l’affirmation beuglante du vendeur de la librairie Album de Nice qui disait que c’était sûrement le meilleur album de la décennie, je me contentais de voir avec une certaine admiration le parcours de ces deux auteurs qui étaient parrainés dès « Quelque part entre les ombres » par Régis Loisel, parrain pas foncièrement honteux !
Avec ça, on a l’impression que l’on doit rentrer dans un sanctuaire, en baissant la voix, et les yeux avec déférence, et ne pas se permettre de dire que ce 3° album n’est pas exempt de tout défaut. Et pourtant…
Canalès a décidé de mettre un peu tout et n’importe quoi, perdant son lecteur assez rapidement, enfin, le lecteur qui s’attarde sur les détails secondaires dont l’album regorge.
Ainsi, Blacksad est devenu un homme de main d’un riche personnage qui, après que le gros matou soit parti voir une allocation d’un ancien ami, ne réapparaît plus et ne cherche pas à savoir où est passé son garde du corps quotidien.
Il y a ensuite une kyrielle de personnages secondaires, tous très bien croqués, qui apparaissent dans la maison de Gottfield et qui ne servent finalement pas à grand chose.
Ensuite, la fibre politique s’éveille.
Nos auteurs espagnols placent des personnages de la même nationalité qu’eux, notamment le peintre dont le nom m’échappe, pour les rendre victimes du grand impérialisme américain.
Ce qui permet à Canalès de suggérer la sombre période de chasse aux sorcières qui se traduisit aux Etats-Unis par une forte contestation (euphémisme) du modèle communiste. Mais ce n’est pas tout ! Puisqu’il y a un personnage qui est peintre, nous allons avoir droit à quelques cases sur le néophyte qui regarde l’Art et ne le comprend pas…
Tout en enchaînant sur la traque des anciens nazis, chasse orchestrée par un savant qui fut déporté et qui veut révéler la vérité crue sur certains personnages dont l’image est troublée… Enfin, il y a bien là matière à faire 5 albums !
Cependant, cette histoire est divertissante et se laisse lire. Quelque chose qui se veut un peu prétentieux, peut-être, mais si on l’aborde avec beaucoup de détachement, la lecture vous permettra un agréable moment de détente passagère…
Parce que je sais que même si on peut reprocher à Guarnido d’abuser de certains effets, il faut lui reconnaître un certain talent de metteur en scène.
Les personnages de Liebber (le hibou), de Ribs (le croco), ou le sourire carnassier et enjôleur de Gottfield (le dalmatien) sont superbes !
Mais pas que cela… Les couleurs, directes, sont vraiment des modèles d’ambiances qui savent se mettre au diapason des émotions (p. 31), et il nous livre des cases somptueuses comme celles des pages 27 et 28, confirmant en cela son talent de dessinateur animalier entretenu par sa période de salarié de Disney.
Enfin, je retiens aussi l’offre de 56 pages de Dargaud pour laisser le temps de s’exprimer, et aussi la tentative de réussir des one-shots cohérents dans une période ou le diptyque est souvent la requête minimum. Il faut, je crois, le souligner.
Enfin, le clin d’oeil aux fables animalières est amusant parce que le livre d’Alma Mayer (La Fontaine today) y fait référence, mais surtout, aux premières pages de la partie de cartes, je vous laisse savourer la morale du lapin, qui croyait gagner plus vite que les autres avec une bonne main de poker, qui se fait taper par une tortue plus lente, mais au jeu bien meilleur ! ;o)
En tout cas, un album moyen d’un certain niveau, mais lisible, faut pas exagérer !

Par : Claude (21 nov. 2005)

Scénario subtil, le plus recherché des 3 albums existants. Après une deuxième lecture, on remarque que tout est bien pensé, qu'il ne manque rien à l'histoire. Quel plaisir d'admirer chaque case !! Dessin et mise en couleur exceptionnels. Bref un bien bel album, une superbe série.

Par : eddy Voir les critiques de eddy (21 nov. 2005)

Que dire qui n'a pas été dit ? Le dessin de Guarnido mérite qu'on passe 5 minutes sur chaque case de la BD, le scénario est comme à chaque fois un polar très bien ficelé, pas révolutionnaire, certes, mais bien prenant. Ce tome mérite plusieurs lectures et la compréhension de toute la trame peut tenir en une petite phrase bien cachée. Bref, ne bâclez pas la lecture de cette BD. Tout y est, prenez votre temps. Quand au dessin, que dire? Rien que le gavial dans le rôle du tueur est magnifique. Un très bon moment de BD. Rien de neuf depuis le premier tome, mais un plaisir toujours intact.

Par : mercury Voir les critiques de mercury (19 nov. 2005)

Cruelle déception ! Alors que les deux premiers Blacksad font partie des chefs-d'oeuvre de la BD, le troisième est scandaleusement bâclé : le scénario est un méli-mélo incompréhensible, avec tant d'ellipses qu'on voit ça comme une bande-annonce de manière très extérieure, des personnages connus réapparaissent sans aucune raison ni mise en valeur, aucun suspens, des clichés à la pelle sur des anti-nazis et anti-communistes... Alors bien sûr, les trognes sont toujours amusantes, mais disparus les plans originaux, les "prises de vue" décoiffantes ; l'héroïne n'est même pas sexy et les couleurs sont ternasses. Pauvre Blacksad, il aurait dû se prendre une balle de révolver à la fin du deuxième tome plutôt que de subir cette suite indigne.

Par : supermatou Voir les critiques de supermatou (18 nov. 2005)

Il manque 5 pages!!
5 pages pour terminer comme il faut l'intrigue. Au plus haut de l'intrigue alors que ce cher Blacksad se retrouve bien mal en point, il suffit de tourner la page pour avoir une explication de texte sur deux planches qui donne une conclusion aux évènements de l'album. Il faut dire qu'avec une petite introduction tortuesque, une petite histoire de coeur, et les retrouvailles des protagonistes des précédents albums, ajoutons à cela la trame principale, et c'est sûr qu'il allait falloir faire court pour le dénouement. Un peu frustré de voir tout résolu en un claquement de doigt, mais blacksad reste blacksad, le dessin irréprochable, superbe. Et ne pas mettre la note maximale serait faire offense à cette référence à tant de talent.

Par : Marco (16 nov. 2005)

Album fantastique, quasi parfait ! Vive Blacksad !
L'histoire se déroule dans l'Amérique de Carter. La chasse aux sorcières va bientôt s'enclencher, et le félin va être méler à des histoires mouillant quelques "gauchistes indignes de la Grande Amérique".
Le scénario est un thriller à la Martin Scorcese, méritant à lui seul le détour. Des intrigues complexes, réalistes, et ancrées dans l'époque où se déroulent le sfaits.
Le dessin est incroyable. Les animaux sont saisissants tant ils ressemblent aux humains. Leurs attitudes, leurs mimiques, leurs expressions sont restitués à la perfection. Le choix de l'animal pour chaque personnage est à chaque fois une réussite, choix qui permet de renforcer la personnalité du protagoniste.
Je ne ferai qu'un reproche, au final, et qui touche au scénario. Riche de ses nombreux personnages secondaires, Blacksad se noie un peu en les faisant disparaître à souhait sans explication rationelle. Tandis que d'autres apparaissent un peu trop soudainement, sans gradation. (le second étant moindre mal par rapport au premier) il n'en gâche pas la lecture pour autant. Blacksad se relit, et se relira avec passion, car il crée une ambiance hors du commun, que peu de séries savent restituer avec autant de caractère et d'authenticité à la fois.


 


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