La bête de Matthieu BonhommeFabien Vehlmann - 9 critiques

Série : Le marquis d'Anaon - T. 4
Edition : Dargaud
Pages : 48 pages en couleurs
Parution : août 06
Auteurs : Matthieu BonhommeDessinateurFabien VehlmannScénariste

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Par : Coacho Voir les critiques de Coacho (22 oct. 2009)

Quatrième chapitre des remarquables aventures du Marquis d’Anaon que l’on avait laissé sur un bateau en bien fâcheuse posture. Cette fois, il sera appelé à la rescousse par un ami de toujours confiant en ses capacités d’analyse afin de résoudre le mystère d’une bête effroyable qui terrorise tout un Comté.
Le doute assaille notre héros mais il est ici pour aussi retrouver confiance, et ça se fera avec une sorte d’effet d’écluse…
Les auteurs montrent à quel point ils maîtrisent leurs personnages et on ressent une certaine maestria tant dans le scénario que dans le dessin !
Une histoire finement découpée, qui n’a pourtant rien en soi d’exceptionnel, mais qui fait monter habilement la tension.
Le dessin set à merveille les ambiances, et le récit a cette vraie dose d’inquiétant qui en fait un moment vraiment sombre. Les moments de solitude sur le glacier sont eux-aussi à couper le souffle ! Vraiment brillant ! Et à lire, forcément !

Par : Mr Albert Voir les critiques de Mr Albert (20 déc. 2006)

Fabien Vehlmann serait-il enfin le scénariste de génie que nous attendions tous ? Pour sûr, il en a déjà l’odeur et le goût. Rien que pour s’être déjà gavé de son Green Manor, conteur de Bagdad ou autre Ian, il ne fait plus aucun doute que cela sent bien bon la relève et que moult lecteurs perdus, déviant vers le manga (Hérétique !) vont désormais pouvoir s’en retourner, grâce à lui, dans le droit chemin. Pour en revenir à la série qui nous concerne et pour les accros de la première heure, ayant découvert le marquis lors de sa première apparition, nul étonnement devant la qualité de ce quatrième opus. C’est parfait. Tout comme le bon vin, la série se bonifie avec le temps et chaque récolte nous fait oublier la précédente. Il y a là de l’aventure, du suspense, une écriture travaillée sans être pompeuse. Juste histoire de laisser au dessin le soin de raconter par lui-même. Un dessin maîtrisé, propre, technique, avec ce qu’il faut d’audace pour en faire un vrai dessin au style personnel et donc attachant. Bref un dessin autant d’artisan que d’artiste ! Le principe de la série est de démonter les veilles superstition et croyances qui stagnent à foison dans les campagnes du 18e Siècle. En ce sens, elle m’a fait songer à la série Scoubidou ou l’on poursuit (ou se fait courser) des heures durant par un soi disant fantôme qui ne se révèle, par ailleurs, n’être que le directeur du musée habilement grimé d’un masque de monstre. Mais là s’arrête ma comparaison. Car "Le marquis d’Anaon" n’est pas une bande dessinée pour les plus petits. Les situations sont cohérentes, logiques, plausibles et les réactions du personnage principal plus que réalistes. Nous avons là un vrai héros. Un héros qui a peur et qui se cherche, un héros qui doute et qui traîne un passé (comme un avenir) bien inquiétant, ce qui enrichit d’autant plus la série. De toute évidence, nous avons là un héros parti pour durer.

Par : Mau (29 sept. 2006)

Toujours un très beau dessin, je préfère d'ailleurs la façon dont Bonhomme dessine le Marquis que "Messire Guillaume". L'intrigue est simple l'histoire se laisse lire sans rien apporter sans rien enlever. Rien d'oppressant, c'est très facile mais toujours agréable à lire. Le principe de cette série tue tout le mystère. Il s'agit de montrer que derrière toutes les légendes la plupart peuvent s'expliquer de façon très simple. Ca casse un peu l'intérêt, dommage. J'espère en apprendre plus sur Jean Baptiste dans le prochain.

Par : alban Voir les critiques de alban (28 sept. 2006)

Lorsqu’une série connaît le succès dès ses premiers tomes et est unanimement reconnue, le risque est d’autant plus grand de décevoir les lecteurs à chaque nouveauté. Matthieu Bonhomme et Fabien Vehlmann sautent, chacun dans leur domaine, l’obstacle de cette quatrième aventure en produisant un tome en tous points parfaitement à la hauteur.
D’abord, Matthieu Bonhomme avec son trait unique et non formaté dans la bande dessinée actuelle qui sait parfaitement rendre les ambiances du scénario. Le trait est parfaitement soutenu par la mise en couleur de Delf. Ensuite le scénario, surfant toujours à la limite du fantastique, est parfaitement monté.
Jean Baptiste est profondément humain. Ses aventures qui, jusqu’à présent, démontraient que l’ensemble des phénomènes qu’il avait rencontrés ne pouvaient s’expliquer que par l’intervention humaine, s’appliquent désormais à lui. Il peut douter, sembler vulnérable mais il reste celui par qui l’énigme va se résoudre et celui qui résoudra ses tourments intérieurs. En envoyant Jean-Baptiste aux limites du néant, Fabien Vehlmann le sort de ses aventures précédentes et marque cet album comme un tournant de la série. Cette fois-ci, le fond de l’histoire est presque anecdotique par rapport à l’état du héros. Il y avait un "avant" la bête et il y aura un "après". Un grand album pour une grande série.

Par : Quentin Voir les critiques de Quentin (23 sept. 2006)

Le Marquis d'Anaon est une des rares séries à s'améliorer au fil des différents volumes. Les auteurs semblent gagner en assurance et maturité, en même temps que leur héros. Ce quatrième tome est raconté de manière très économe et très efficace. Tout est bien calibré, à sa place, menant crescendo à un affrontement avec une bête sanguinaire en même temps qu'avec de vieux démons. Mention spéciale pour les couleurs qui donnent aux Alpes une présence fantastique.

Par : JMC (15 sept. 2006)

J'avais découvert "le Marquis d'Anaon" lors de l'album précédent et avait du coup acheté les précédents. J'attendais donc avec beaucoup d'impatience la sortie de cette nouvelle aventure. Et autant employer le mots adéquat: c'est REMARQUABLE. Depuis le 1er album, le marquis d'Anaon traque le surnaturel, du moins ce qui paraît surnaturel aux hommes du 18ème siècle. En temps que fils des "Lumières", il est au contraire persuadé que tout évènement a une explication rationnelle. On le retrouve donc participant à la traque d'une bête (qui n'est pas celle du Gévaudan) en plein territoire hostile que ce soit d'un point de vue géographique (la haute montagne) ou humain (les contrebandiers). Cette bête insaisissable n'apparaît que très peu car l'essentiel est ailleurs: la traque est l'occasion de soulever des questions importantes: le rapport de l'homme à la nature qu'il ne comprend pas et qui l'inquiète, la nature même de cette bête ("personnage" réel ?, fabuleux ?, instrument d'une punition ?...), la vision par ses conpagnons d'un homme différent, instruit, et que cette instruction rend suspect et incompréhensible aux yeux de ses contemporains (le passage dans lequel Jean-Baptiste explique pourquoi parcourir la montagne de nuit ne va pas être dangereux...) et finalement l'idée même que la raison peut tout expliquer... La force de Velhman est de ne jamais appuyer, de forcer le trait mais plutôt de procéder par petites touches, progressivement. Le découpage très maîtrisé et le dessin d'une grande clarté de Bonhomme favorisent une immersion profonde dans l'histoire.
Le Marquis d'Anaon n'est pas une excellente série; c'est une TRES GRANDE série (pour moi, l'une des plus remarqable depuis 10 ans)à lire absolument.

Par : Sep Voir les critiques de Sep (08 sept. 2006)

Voilà une série qui, depuis le premier opus, n'a encore connu aucune faiblesse. Au contraire, j'ai l'impression que les auteurs maîtrisent de mieux en mieux leur personnage principal, ainsi que l'ambiance toute particulière de cette série. Dans cette 4ème aventure, il plane encore, à la fin de la lecture, une part de mystère, qui est pour moi un des points forts de cette série. Car, si chaque album nous livre, pour notre plus grand bonheur, une aventure complète, tout n'est jamais dit, laissant la place au rêve et à l'magination. Ainsi, la "roche aux fées", même si elle n'a aucun rôle dans l'aventure, rajoute ce petit je-ne-sais-quoi de merveilleux. Sur cette série, comme d'ailleurs sur toutes les séries de Vehlmann, le scénario est en béton. Simple, certes, mais allant droit à l'essentiel, sans prise de tête. Le dessin de Bonhomme est parfait, je le trouve même de plus en plus beau, et est magnifiquement servi par les couleurs de Delf. J'espère sincèrement que ce trio d'auteur continuera longtemps cette sympathique série.

Par : herve Voir les critiques de herve (31 août 2006)

Déjà le quatrième volume d'une série qui, pour moi, rentre dans les classiques de la bande dessinée.
A l'image des comédies de Molière, on retrouve le personnage principal, le marquis d'Anaon, assez tardivement dans la lecture de l'histoire. Un marquis d'Anaon, fatigué, blasé, méconnaissable et, surtout encore sous le choc de sa précédente aventure maritime "la providence".
Un héros presque effacé, effacé dans un scénario qui privilégie la traque de la bête et effacé devant les superbes dessins de Matthieu Bonhomme.
La force de cet opus réside en effet dans le scénario qui, et j'en ai été frustré au début, met Jean Baptiste au rang d'un simple figurant, permettant ainsi au dessinateur d'exceller dans les vignettes de paysages.
Mais la rédemption du héros viendra de la montagne, (comme pour Hergé dans "Tintin au Tibet") territoire vierge et hostile.
Un très beau volume qui se dévore d'une traite.

Par : Philippe Belhache Voir les critiques de Philippe Belhache (30 août 2006)

"La bête", le Marquis d'Anaon 4, par Bonhomme et Vehlmann. Dargaud.

Fabien Vehlmann poursuit son exploration des grandes peurs du millénaire - pas celui-là, l'autre, juste avant - avec ce quatrième volet des aventures de son Marquis d'Anaon. Et progresse une nouvelle fois dans le cadre d'une série décidément remarquable. Le jeune scénariste nous plonge dans les questionnements d'un Siècle des Lumières qui peine à sortir du Moyen Âge. Dans la pénombre de croyances ancestrales dont les racines plongent dans l'ignorance d'un temps et l'isolement des hommes. Dépressif suite à ses déboires sur "La Providence", Jean-Baptiste Poulain se voit sollicité par son cousin, dragon du Roy, pour mener une chasse hors norme, sur les traces d'une "bête" qui terrorise la population. Voilà pour l'argument. Vehlmann confronte une nouvelle fois son personnage à l'irrationnel, flirtant avec le fantastique sans jamais céder à la tentation d'y tomber. La traque sert de toile de fond à l'évolution psychologique, habilement mise en abyme, de ces deux hommes face à leurs blessures, à la peur, à la perte progressive de leurs repères.. Jusqu'à la confrontation finale qui servira de révélateur. Un très belle histoire d'hommes, racontée sans pathos excessif. L'auteur propose plus qu'il impose, donne à comprendre sans pour autant abrutir le lecteur d'une érudition pourtant évidente. L'ensemble est magnifiquement servi par le graphisme de Matthieu Bonhomme, qui campe là des personnages sobres, terriens, charnels. L'homme excelle à opposer ombre et lumière, à travailler l'obscurité, les silhouettes taillées dans la nuit. "La bête" est certainement l'un des albums clefs de cette rentrée 2006.


 


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