La recrue de Luc Jacamon Matz - 9 critiques

Série : Cyclopes - T. 1
Edition : Casterman
Collection : Ligne Rouge
Pages : 56 pages en couleurs
Parution : septembre 05
Auteurs : Luc JacamonDessinateur MatzScénariste

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Par : Tiburce Voir les critiques de Tiburce (21 déc. 2005)

Agréable, mais pas très convaincant.
Pour faire court, et pour répéter les autres critiques, cette nouvelle série est un cran en dessous du génial "Tueur", mais mérite qu'on s'y attarde un peu. J'aime toujours autant le dessin de Jacamon, en particulier les visages de psychopathes et les scènes de combats rapprochés. Je le trouve en revanche moins affuté dans les scènes de grands espaces et de groupe, mais ca reste percutant.
Le scénario m'a laissé plus sceptique, pour trois raisons. D'une part (et comme mentionné plusieurs fois par les autres critiques), les raisons qui poussent le héros a s'engager ne sont pas crédibles quand on a ses capacités physiques et intellectuelles. Ensuite, la personnalité du héros est trop lisse et s'efface derriere celle du baroudeur déjanté Anderson, comme si les auteurs se sentaient plus à l'aise avec les personnages franchement dérangés. Enfin, certains personnages n'apportent rien au scénario, comme la femme. Les auteurs s'y attardent mais ne la rendent pas crédible, si bien que le lecteur s'en fout complètement. Malgré cela, l'hstoire est intéressante, et on sen quelques grands éléments se mettre en place pour la suite.
Au final, la lecture de ce premier tome est plaisante sans etre enthousiasmante. Le prochain tome sera donc décisif, et Jacamon et Martz ont tellement de talent qu'ils sont capables de nous sortir un grand cru....

Par : Kube Voir les critiques de Kube (06 nov. 2005)

J'attendais beaucoup de ces 2 auteurs et il faut avouer que je ne suis qu'à demi convaincu. Je ne résumerai pas l'histoire (d'autre l'ont fait bien avant moi). Tout d'abord, je dois reconnaître la véritable qualité de l'idée de départ qui pourrait à mon avis devenir réalité d'ici à quelques années. La qualité du dessin de Jacamon (même si ses persos ressemblent trop à mon gout aux persos du tueur).
En revanche, plusieurs détails clochent (le héros, la femme du héros, les journalistes, les patrons de l'agence).
Bref, on sent que les personnages n'ont pas été suffisamment travaillés et qu'ils paraissent quelque peu stéréotypés, privisibles et ennuyeux !
J'attends donc de voir la suite pour me forger un avis plus concret mais ne met que 3/5 sur la note générale de cet album agréable somme toute à lire. Mais cela vaut-il réellement d'investir une dizaine d'euros ? Rien n'est moins sur...

Par : okilebo Voir les critiques de okilebo (29 oct. 2005)

Cyclope est une série qui s'annonce sous les meilleures présages et ce premier tome en est la preuve évidente.
Le scénario de Matz est très réussi. Le scénariste nous présente une vision assez sombre de notre futur, un monde où la télé-réalité et la guerre font bon ménage.
Le récit ne manque pas d'interêt et on suit avec beaucoup d'attention le héros de cette histoire. Les dérives du pouvoir et l'abrutissement des masses sont, ici, à l'honneur et le plus marrant dans tout cela, c'est qu'à notre époque actuelle nous en sommes déjà arrivés à ce stase. On peut donc dire que sous ses abords futuristes, ce récit est plus réaliste qu'il en paraît.
Le dessin de Jacamon ne manque pas de charme. Les visages allongés et les décors finement détaillés sont vraiment réussis. Cyclopes est une série à suivre, indiscutablement.

Par : Da Rocha (16 oct. 2005)

« Cyclopes » est donc la nouvelle série conçue par le tandem Jacamon/Matz. Inutile de préciser qu'après le très réussi « Tueur », ces deux auteurs étaient attendus au tournant par leurs nombreux fans. Disons-le immédiatement, « La Recrue » constitue un excellent premier opus de cette histoire prometteuse.
Une fois n'est pas coutume, je commencerai ma chronique par le dessin de cette album. Luc Jacamon nous démontre une nouvelle fois toute sa maîtrise : le découpage efficace des premières planches donne le ton de cet ouvrage de science fiction politique. Globalement, le trait est toujours aussi intéressant, dans un style fort et caractéristique. Une réussite. La colorisation informatique me semble plus sombre que celle de la série « Le Tueur », vraisemblablement à l'image de ce futur guère engageant dépeint par le scénariste.
Concernant l'histoire, je n'ai pu m'empêcher de songer à « Reality Show » (Morvan/Porcel) en cours de lecture : une société privée chargée de maintenir l'ordre public, une diffusion télévisée des plus lucrative, un héros courageux mais encore un peu lisse... Néanmoins, Matz paraît traiter son sujet avec plus d'ambition car ce sont ici les dérives supposées de l'ONU en matière de sécurité mondiale qui sont montrées du doigt. Malgré quelques facilités scénaristiques, l'ensemble est de belle facture et laisse augurer une suite des plus réjouissante.

Par : Philippe Belhache Voir les critiques de Philippe Belhache (11 oct. 2005)

"La recrue", Cyclopes 1, par Luc Jacamon et Matz. Casterman, collection Ligne Rouge.

Le principal ennemi de Matz et Jacamon serait-il... " Le tueur " ? En se projetant dans les pensées d'un tueur à gage, les deux compères ont créé un hit absolu. Mais par-là même se condamnaient à faire aussi bien sinon mieux par la suite, attendus par une horde de fans en manque de sensations. Les auteurs ont pris leurs distances avec " Cyclopes ", récit d'anticipation mettant en scène la première armée privée au service de l'ONU dans un univers surmédiatisé, nourri de " téléréalité "... La comparaison reste cependant difficile à éviter, face à un nouveau récit tournant autour de la mort et des différentes manières de la donner. D'où vient qu'on ne frémit pas de la même manière ? Sans doute du choix d'explorer une amoralité collective en lieu et place d'une individualité, le cynisme des puissants n'ayant d'égal que le voyeurisme de la masse. Le personnage principal, Douglas Pistoia, joue le Candide de l'histoire, marionnette utilisée par la Multicorps pour générer de l'audience. Mais une marionnette volontaire, qui joue le jeu de cette instrumentalisation de la guerre, des horreurs qu'elle génère, de la gratuité des exécutions. Le lecteur peine à s'impliquer dans le cheminement psychologique de cet homme encore lisse, limités dans ses états d'âmes, sans même parler de remords. Le personnage le plus attrayant (c'était couru) reste Anderson, le baroudeur, antithèse de Pistoia, ange noir au profil aisément identifiable, au propre comme au figuré... Sur le plan graphique, Jacamon travaille à intégrer design et technologies propres à figurer un futur proche. Mais là où il excellait dans les scènes intimistes, son graphisme s'avère moins percutant dans la violence de groupe. L'approche est parfois stéréotypée, dans la répétition des uniformes et dans celle de certains visages, notamment féminins. Le choix de couleurs sombres, de verts et de bleus pour les scènes d'actions, contribue à l'étrangeté ambiante, mais complique parfois la lecture des pages. On en reste troublé, mais pas vraiment conquis. Vu la densité du propos, il était cependant difficile d'éviter une mise en place un peu lourde. Attendons donc la suite...

Par : yvan Voir les critiques de yvan (08 oct. 2005)

L’ONU n’a plus les moyens financiers suffisants pour continuer à envoyer des troupes afin de maintenir la paix lors de conflits. Ils décident alors de privatiser les missions militaires et de s’attribuer les services d’une armée privée fournie par la société Multicorps Security Inc.
De son côté, Douglas Pistoia est désespérément à la recherche d’un emploi et parvient à se faire engager par la société Multicorps Security Inc. Il sort vite du lot parmi les nouveaux candidats et devient un des soldats vedettes de cette guerre retransmise en direct par cette même société privée qui compte bien faire des gros bénéfices via la diffusion télé.
Après le succès du duo Matz et Jacamon dans le genre polar avec l’excellente série « Le Tueur », ils s’attaquent ici à la science fiction dans un futur qui semble extrêmement proche. Les dérives actuelles de notre société sont clairement à la base de ce scénario qui fait penser à la Star Academy, mais avec des mercenaires au lieu de « chanteurs ». Des types qui ne savent pas encore se battre, sont sélectionnés sur base de l’audimat qu’ils pourraient générer. Ils sont ensuite envoyés dans des combats retransmis en direct et sont plus ou moins sacrifiés sur base de leur cote de popularité. Cette télé réalité où des illustres inconnus deviennent des vedettes en très peu de temps sans pour autant avoir le profil de l’emploi résulte en l’ascension médiatique extrêmement rapide de Douglas Pistoia. Est-ce vraiment de la science-fiction où la suite logique des travers de notre monde actuel qui retransmet déjà bien vite les images de ses guerres et vit au rythme de la télé réalité ?
Au dessin, on retrouve le trait efficace de Jacamon avec certains personnages qui ont un petit côté familier avec ceux du « Tueur ». C’est très bien fait et on a vraiment l’impression de suivre l’émission télé en question.
Seule petit hic pour ma part, c’est le fait de faire croire au lecteur qu’un type qui a eu les meilleures cotes à l’université, qui a été un sportif quasi professionnel et qui a en plus un look d’enfer, ne peut pas se permettre de refuser un job qui ne l’attire pas trop car il ne trouve rien d’autre.

Par : Coacho Voir les critiques de Coacho (05 oct. 2005)

Bon, comme je ne savais pas trop où en parler, je me mets ici. Parce que je viens de lire "La recrue", premier tome de la nouvelle série "Cyclopes" de Matz et Jacamon. Et j'avais envie d'apprécier pleinement ce bouquin des talentueux auteurs du "Tueur". Mais malgré toute ma bonne volonté, malgré mon plaisir certain à lire certaines scènes, je ne suis pas totalement conquis par ce récit.
On retrouve le dessin efficace qui nous est familier maintenant même si certains personnages semblent tout droit venir de la série précédente, mais y'a quelque chose qui cloche.
Alors que le cynisme est de mise, que l'idée de fustiger certaines dérives de notre société est réél, je n'ai pas pu m'empêcher de bloquer sur quelques cases et formes qui font un peu tâches dans le décor.
Outre la parentalité déjà évoquée de cet album avec la série de Morvan "Reality Show", on se retrouve avec un scénario qui bute parfois de manière simpliste alors que le ton de Matz dans "Le Tueur" était beaucoup plus subtil, beaucoup plus fin. Allez, je vais reprendre les points qui m'ont ennuyés.
Tout d'abord, l'humilité du personnage.
Alors que tout lui réussit, qu'il est jeune, beau et célèbre, et que pour réussir dans le sport de haut niveau, il faut avoir un solide caractère et un égo souvent hypertrophié, on se retrouve devant un bon soldat docile et manipulable.
Bon, ça ne casse pas 3 pattes à un canard mais...
Ensuite, au bout de quelques jours de formation, le gus suscite l'intérêt des plus grands pontes de la multinationale qui ont sûrement d'autres chats à fouetter que s'intéresser au bleu de service.
Puis, dans une élite sportive et militaire, nécessitant des capacités hors-normes, dont certaines s'acquièrent au feu, je me demande comment un simple soldat peut passer du statut de soldat, à celui de lieutenant, puis celui de colonel, en quelques jours ?
Enfin, une foule, un audimat, blasée au point de regarder des émissions de télé-réalité d'une telle cruauté peut-elle avoir une réaction d'unanime enthousiasme au simple sauvetage d'une personne ? Tout le monde se met à crier "Pistoïa, Pistoïa, Pistoïa" comme s'il avait gagné tout seule la Coupe du Monde ? Mouaif...
Et puis dans un univers médiatique très superficiel mais néanmoins maîtrisé, pourquoi la jeune présentatrice fait-elle des grimaces adolescentes en présentant ce "sérieux" programme ?
Pourquoi, alors que des QI d'huîtres comme certaines présentatrices de notre télé nationale y arrivent, cette même jeune présentatrice dit "maintenant, un peu de pub" au lieu d'un plus révérencieux "Laissons passer une page de publicité" ? Suis-je trop tatillon ?
Boarf...
C'est dommage car je m'attendais vraiment à un truc plus fluide et plus prenant mais ces détails m'ont vraiment gêné. J'attendrais de lire la suite pour voir si on redresse la barre un peu sinon, j'arrêterai.

Par : Claude (30 sept. 2005)

Ces deux auteurs méritent le respect. Tous d'abord pour leur précédente série, Le Tueur, série impeccable du début jusqu'à la fin. Cette nouvelle histoire commence d'une manière magistrale, avec un dessin exceptionnel, et une mise en couleur remarquable. Le scénario est sombre, mais reflète exactement les dérives de nos sociétés actuelles. Sur une production annuelle de plusieurs milliers d'albums, seul quelques-uns justifient un achat, celui-ci en fait partie.

Par : hukky (21 sept. 2005)

Voilà une bd bien indigeste, pas dans le sens où les dessins ne sont pas bons, non, mais dans l'ensemble, l'atmosphère et l'histoire sentent le mal de vivre, le désespoir gratuit et snob de notre époque, de la misanthropie "chic". Je crois me rappeler que la série "le tueur" des mêmes auteurs étaient déjà comme ça. Il me semble que ce scénariste devrait aller voir un bon psychologue avant d'écrire des histoires inintéressantes et nihilistes.


 


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