Les 7 critiques de Kube sur Bd Paradisio...

Clandestin par kube
Décidement, Ptoma ne cesse de me plaire ! Sa nouvelle adaptation d'un roman du maître US du roman noir James Ellroy, est un pur petit bijou qui se lit avec grand intérêt et infiniment de plaisir. On retrouve dans ce scénario tout ce qu'un vrai roman noir comporte : femmes fatales, héros torturé, action, enquête à tiroir, bref que du bon. Quant au dessin, Ptoma, tout en gardant son style propre, l'enjolive, l'améliore. On sent de la tension dans ces pages. Un seul reproche, devoir attendre pour connaître la suite de cet album réalisé avec brio. Une réussite, c'est certain...
J'attendais beaucoup de ces 2 auteurs et il faut avouer que je ne suis qu'à demi convaincu. Je ne résumerai pas l'histoire (d'autre l'ont fait bien avant moi). Tout d'abord, je dois reconnaître la véritable qualité de l'idée de départ qui pourrait à mon avis devenir réalité d'ici à quelques années. La qualité du dessin de Jacamon (même si ses persos ressemblent trop à mon gout aux persos du tueur). En revanche, plusieurs détails clochent (le héros, la femme du héros, les journalistes, les patrons de l'agence). Bref, on sent que les personnages n'ont pas été suffisamment travaillés et qu'ils paraissent quelque peu stéréotypés, privisibles et ennuyeux ! J'attends donc de voir la suite pour me forger un avis plus concret mais ne met que 3/5 sur la note générale de cet album agréable somme toute à lire. Mais cela vaut-il réellement d'investir une dizaine d'euros ? Rien n'est moins sur...
Dernier opus de ce qui semble être le dernier album de la série (ou tout du moins du cycle), Dust reste dans la lignée des quatre précédents albums de Mister Blueberry. Et bien que l'action se déroule dans le plus grand duel de l'histoire de l'ouest, c'est finalement un blueberry adulte, assagit qui promène ses bottes dans la poussiére d'une ville en éfusion. Blueberry ne participe plus à l'action, il subit les évènements. Ses seules véritables scènes d'action sont celles qu'ils racontent alors qu'il était une jeune recrue alcoolisée. Si aujourd'hui blueberry vit, c'est pour être témoin de la comédie humaine où les hors-la-loi tentent de prendre le pouvoir pour faire régner leur justice et où les justiciers utilisent des procédès de gangsters pour parvenir à leurs fins, ce qui annonce un changement de ton dans la série, mais surtout un changement d'époque, de siècle. La qualité du dessin est toujours incomparable même si sur certaines cases, le trait est trop "rapide". Il reste de subtils clin d'oeil aux conteurs d'histoires, de superbes planches (la 4 et 15 nottament). Pour finir, notre héros se dit heureux d'être "ruiné mais vivant"! S'il semble bien fatigué, la fin reste ouverte à des retrouvailles avec Mc Clure.
Voilà ce qui sera pour moi l'album de l'année. Fan depuis leurs premiers opus, Mezzo (de par son trait inquiétant et précis) et Pirrus (qui pond un extraordinaire scénario plein de glauquerie, d'humour à froid et de nonchalance, bourré de références littéraire, cinématographiques et musicales) impressionnent comme toujours par une mécanique parfaitement huilé. Il y a du Gus Van Sant, du Lynch dans la façon de raconter les destins croisés de quelques paumés jeunes et vieux, drogués pour la plupart, avides de sexe et de pouvoir pour tous, qui se débattent tels des pantins dans la banalité d'une existence morne et noire, sans avenir, sans argent, sans même l'once d'un espoir de s'en sortir. Il ne reste que la "baise" et la came. Evidemment, ce n'est pas un album drôle, mais on éprouve un plaisir jouissif, on est touché par la justesse des situations, et on ne peut qu'être envouté par la démonstration, l'osmose qui se dégage de ces planches d'une des plus belles paire d'auteur de la Bd actuelle qui se fait évidemment trop rare. A lire absolument.
Excellent album que ce premier opus d'une nouvelle série que l'on espère du même acabit sur la durée. Scénario implacable, dessin formidable, mes seuls regrets sont que l'on sent un petit peu trop l'influence d'un album comme "Legion" parus chez Delcourt dans la collection insomnie (Les deux petites filles se ressemblent beaucoup! Hasard ou coincidences?). Second regret, le dessin est parfois trop carré, et on devine que le dessinateur se retient de faire exploser les cases, comme il est de coutume dans le comics! Sinon, ne crachons pas dans la soupe! C'est un bon album !
Une fois de plus, le tueur est d'un niveau excellent. Bien au dessus des albums de consommation courante. Très bon scénar', Trés bon découpage (moderne, clair, sobre). couleur et dessin accrocheur et sérieux, bref que du bon... Je ne saurais conseillé aux amateurs qui ne connaissent pas de se plonger dans l'univers très noir de cet anti-héros. Par contre, selon mes infos, cet album ne serait pas la fin d'un cycle mais la fin tout court, Jacamon ne voulant pas continuer...
Voici le 7éme épisode du "chant des Stryges" qui marque avant tout le début d'un nouveau cycle. Si le dernier opus répondait à autant de questions qu'il en posait, on était en droit de s'attendre à une suite dans la plus belle veine des premiers épisodes. Hélas, Triple hélas, c'est la déception qui domine. Pour commencer, la couverture est sans conteste la plus hideuse qui soit (à mi-chemin entre un jeu vidéo et l'affiche d'un film de Carpenter). Je me sens dérouté par la laideur, voire la puérélité de ce visuel. Est-ce que cette série n'est crée que pour les adolescents de moins de 15 ans ? Car tout porte à croire que désormais, c'est cette cible que les auteurs, voire Delcourt, veulent toucher. D'un scénario intelligent et fait avec savoir-faire, on entre dans une ère de stéréotypes Winchiens et primaires. Le héros est retiré dans la nature et est très triste, Pouah, c'est du réchauffé ! Mais attendez, c'est pas là le plus marrant. L'une des premières scènes se passe dans un bar homo (Le "Coming Out", super original ne trouvez-vous pas), et on met en place un couple homo qui s'entredéchire. Bien entendu, ce sont des lesbiennes, car dans un bar homo, il y a des hétéros et des lesbiennes. C'est le truc qui me fait vraiment gerber. L'utilisation de l'homosexualité dans la bd commerciale sert uniquement à mettre en place des femmes belles et bien foutues. C'est d'un niveau puéril et de bas étage (je passe sur le dessin où on voit l'échange d'un joint). Bref, le point positif, c'est que le dessin de Guérineau est toujours aussi soigné et percutant, que la couleur est bien meilleure que dans l'épisode précédent. Mais bon, les pages 25 et 26 traitées à partir de photos dénotent littéralement du contenu. A la fin de la lecture, on n'en sait pas plus qu'avant, on regrette les "innovations" qui dénaturent l'album, et on regrette vraiment que le scénario nous inflige des stéréotypes bons pour les boutonneux. Reste 11 albums à venir, qui je l'espère, seront de meilleur qualité...

 
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