Voici le 7éme épisode du "chant des Stryges" qui marque avant tout le début d'un nouveau cycle. Si le dernier opus répondait à autant de questions qu'il en posait, on était en droit de s'attendre à une suite dans la plus belle veine des premiers épisodes. Hélas, Triple hélas, c'est la déception qui domine. Pour commencer, la couverture est sans conteste la plus hideuse qui soit (à mi-chemin entre un jeu vidéo et l'affiche d'un film de Carpenter). Je me sens dérouté par la laideur, voire la puérélité de ce visuel. Est-ce que cette série n'est crée que pour les adolescents de moins de 15 ans ? Car tout porte à croire que désormais, c'est cette cible que les auteurs, voire Delcourt, veulent toucher. D'un scénario intelligent et fait avec savoir-faire, on entre dans une ère de stéréotypes Winchiens et primaires. Le héros est retiré dans la nature et est très triste, Pouah, c'est du réchauffé ! Mais attendez, c'est pas là le plus marrant. L'une des premières scènes se passe dans un bar homo (Le "Coming Out", super original ne trouvez-vous pas), et on met en place un couple homo qui s'entredéchire. Bien entendu, ce sont des lesbiennes, car dans un bar homo, il y a des hétéros et des lesbiennes. C'est le truc qui me fait vraiment gerber. L'utilisation de l'homosexualité dans la bd commerciale sert uniquement à mettre en place des femmes belles et bien foutues. C'est d'un niveau puéril et de bas étage (je passe sur le dessin où on voit l'échange d'un joint). Bref, le point positif, c'est que le dessin de Guérineau est toujours aussi soigné et percutant, que la couleur est bien meilleure que dans l'épisode précédent. Mais bon, les pages 25 et 26 traitées à partir de photos dénotent littéralement du contenu. A la fin de la lecture, on n'en sait pas plus qu'avant, on regrette les "innovations" qui dénaturent l'album, et on regrette vraiment que le scénario nous inflige des stéréotypes bons pour les boutonneux. Reste 11 albums à venir, qui je l'espère, seront de meilleur qualité...