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La pluie de Philippe de PierpontEric Lambé
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4 critiques
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Par :
Quentin
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(21 févr. 2006)
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L’histoire d’une femme qui aide à mettre les bébés au monde en les sortant de leur poche liquide mais n’arrive pas à ferrer le poisson duquel elle est amoureuse et d’un homme maître nageur qui aide les gens à plonger dans le milieu aquatique et ne peut se résoudre à mordre à l’hameçon de la perche qu’elle lui tend. L’histoire d’un amour qui part à vau l’eau, fait naufrage et se noie dans l’océan d’un ciel en deuil. Un très beau livre empreint de mélancolie et de poésie.
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Par :
yvan
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(17 déc. 2005)
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Il est maître-nageur et nage dans le bonheur avec Maya, une sage-femme qu’il aime. Leur couple rayonne, ils se complètent, se croisent le matin car elle travaille la nuit et lui le jour. Puis arrive la pluie, d’abord quelques gouttes, puis un vrai déluge. Au milieu de se déluge, leur couple part à la dérive car lentement cette pluie va les mettre à nu, lavant petit à petit toute trace d’amour.
Cette histoire est loin d’être passionnante ou captivante, c’est très contemplatif, très intime comme récit. On le referme avec une sensation étrange, comme si on venait de remonter à la surface après avoir passé un moment intime sous l’eau, un moment flou sans trop de paroles.
Les couleurs renforcent cette sensation d’intimité, les cadrages sont très rapprochés, parfois trop et l’on a alors du mal à déchiffrer ces gros-plans. D’un autre côté ces gros-plans légèrement vagues s’accordent parfaitement au récit lent et rêveur.
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Par :
Philippe Belhache
(07 juin 2005)
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« La pluie » d'Eric Lambé et Philippe de Pierpont. Casterman, collection Ecritures.
La collection Ecritures accueille là un objet bien étrange. « La pluie » met en scène la vie intime du narrateur, sportif de haut niveau devenu maître nageur, et sa relation avec sa compagne infirmière, sur fond de déluge tournant à la catastrophe naturelle. Un récit subtil, qui voit la pluie incessante influer sur le caractère des personnages, les pousser dans leurs retranchements pour mieux rompre les équilibres somme toute fragiles établis entre les deux êtres. Une pluie qui joue un rôle de révélateur, mettant les caractères à nu, plaçant les hommes devant leur propre impuissance. Le parti adopté par les deux complices de « Alberto G. » (Frémok/Seuil) est tout aussi atypique, tant sur le plan du récit que du point de vue graphique. De Pierpont travaille la personnalité du personnage par petites touches, au fil de réflexions personnelles égrenées en voix off. Lambé est à l'unisson, son trait fuyant les visages pour mieux se concentrer sur les corps, la gestuelle, l'environnement, les objets... s'appuyant le détail sans jamais élargir le cadre. Le traitement de la couleur renforce ce parti pris intimiste, lequel impose un rythme indolent au drame, une tension particulière, menant doucement à un final allégorique. Un ouvrage d'une fausse douceur.
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Par :
Coacho
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(27 mai 2005)
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La collection Ecritures continue son exploration des récits qualifiés hasardeusement des «romans graphiques». Avec celui-ci, nous contemplons une hyperbole sur la déliquescence des rapports amoureux d’un couple dans lequel tout allait bien avec un changement climatique qui ne va qu’en s’empirant.
En effet, alors que le couple radieux s’ébat au soleil, la pluie commence à tomber et le doute s’installe.
La pluie s’amplifie, jusqu’à l’orage, rythmant alors des conflits pour tenter de faire réagir l’autre, pour tenter de sauver ce qui est sauvable, et le tout s’achève comme… A vous de le lire !
Entre vision intime et description psychologique d’un homme à la dérive, les auteurs nous dressent un portrait indistinct et pourtant charmant d’une aventure du quotidien. De ces aventures qui tourmentent tout le monde.
Les planches sont courtes, 4 cases au maximum, et les esquisses de Lambé sont relevées de petites touches de couleurs qui donnent un certain charme et surtout une certaine cohérence à l’humeur décrite.
Sans toutefois être passionnant, sans toutefois être subjugués, sans toutefois être captivés, nous sommes pris par l’évolution narrée et nous refermons le livre avec une étrange sensation…
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