L'épicurien de St Ef St Jo - 14 critiques

Série : Les quartiers de l'étrange - T. 1
Edition : Albin Michel
Collection : Post Mortem
Pages : 56 pages en couleurs
Parution : janvier 05
Auteurs : St EfDessinateur St JoScénariste

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Par : Quentin Voir les critiques de Quentin (29 sept. 2006)

Je n'aurais sans doute pas acheté cette BD si je n'étais pas régulier sur ce forum. Mais un album de deux jeunes auteurs inconnus qui recoit 12 avis différents sur BDP, ca arrive rarement. Après de longues démarches pour le trouver en librairie, j'ai enfin mis la main dessus. Mon avis ? Un livre qui cumule les défauts des premiers albums. Dessins mal assurés (problème de perspective, de proportions, de "mouvements figés", de casting quelque peu ratés). Les couleurs sont heureusement très réussies la plupart du temps et sauvent les défauts du dessins en 3D, mais pas partout. Le scénario prend beaucoup de temps pour planter le décor et présenter des personnages dont le burlesque s'accorde mal avec le sentiment d'étrangeté qu'il essaye de faire passer. Ca lance beaucoup de pistes et part un peu dans tous les sens, avec comme résultat qu'on ne sait pas bien quoi attendre de la suite. Malgré tout, il y a un petit quelque chose d'indéfinissable qui fait que cette BD n'est pas comme les autres, qu'elle laissera des traces, et qu'on entendra reparler des auteurs.

Par : Coacho Voir les critiques de Coacho (07 déc. 2005)

Et bien voilà que je termine cet album au moment où St Jo himself arrive sur les foras. Une bien étrange coïncidence… ;o)
Je me suis dirigé vers ce livre au départ parce que je souhaitais trouver enfin une histoire qui s’accommode des nouvelles technologies. En effet, le style graphique est le fruit non pas du sur-utilisé Photoshop, mais bien de 3D Studio Max. Les précédentes tentatives que furent celles d’Alain Maindron pour « L’impondérable » ou de Patrice Woolley pour « Ténèbres » avaient rencontré de tièdes marques d’estime.
Peut-être adressés à un public averti, ces albums avaient été sortis trop tôt ?
Reste que « L’Epicurien » pouvait tout aussi bien passer à la trappe mais ses couleurs et une certaine douceur de trait lui ont permis de faire mieux que ses prédécesseurs, et réussi même à séduire plus que le travail de Janjetov et Beltran sur les séries phares des Humanoïdes Associés.
Mais revenons à cette histoire étrange.
Guillaume, jeune voyageur en quête d’on ne sait quoi, atterrit dans une ville dont le centre de vie est un bar-hôtel-bordel-restaurant un peu bizarre et dans lequel le gratin de la ville se retrouve.
Entre trahisons, compromissions, viles flatteries et autres vices de bouche et de corps, les auteurs nous présentent une galerie de personnages hauts en couleurs qui ont chacun un petit quelque chose de caché et de plus ou moins avouable…
Une légende un peu alambiquée dit que la tenancière de l’établissement est centenaire et son aspect satanique entr’aperçu ne présage rien de bon…
Il est difficile de dire si l’histoire est prenante, ou hermétique, car certaines idées et passages sont enthousiasmants, et d’autres tombent dans le plus convenu ou le moins intéressant…
Malgré tout, il transpire de ces pages une ambiance malsaine et dérangeante qui est peut-être cette petite épice douce amère qui fait que l’on reste accroché à cet univers.
D’un point de vue graphique, outre l’innovation technologique, j’avoue avoir été séduit par l’ensemble, fait de diverses couches de couleurs, toujours à la limite kaléidoscopique, et ce malgré certaines erreurs de jeunesse !
J’en ai listé quelques-unes comme celle, page 5 case 5 : Julie sert une bière à Guillaume. Vue sa posture, il me semble impossible que l’angle permette de voir le reflet dans le miroir tel qu’il apparaît.
Page 8 : le découpage. Case 1 toutes les portes sont clairement fermées. Case 2, la porte de la chambre 11 est entrouverte.
Page 12 : Guillaume arrive discrètement sur la gauche (case 2) mais frappe ensuite par la droite (case 4), presque de face. Pour l’effet de surprise, c’est un peu osé messieurs ! ;o)
Une scène particulièrement réussie me rappelle une musique.
Si les auteurs n’ont pas hésité à s’inspirer d’Iggy Pop pour le personnage du kamikaze (voir page 12), les pages 20 et 21 m’ont donné l’impression d’entendre la mélodie d’Enigma et son bien nommé « Principles of lust ». Ces scènes extatiques de luxure, ces ombres découpées, cela converge, sans mauvais jeu de mot, à créer une ambiance inquiétante et terrifiante qui est la qualité première de cet album.
En bref, ce huis-clos en séduira certains, en refroidira d’autres, mais il faut absolument savoir où les auteurs veulent nous emmener avec le deuxième et dernier tome de ce diptyque.
Cela pourra conduire à faire de cette série une référence dans le genre, ou bien passer du côté des séries à fort potentiel qui laissent sur sa faim. La pression est du côté des saints maintenant ! ;o)

Par : Emie (01 juin 2005)

Bon alors... que dire de plus sur cette BD que tout le monde semble avoir apprécié ? Ben justement, je n'ai pas trop apprécié... Contrairement aux autres, je n'ai pas lu l'album parce que la couverture m'a attirée au premier coup d'oeil... en fait je l'ai lu d'après les avis favorables... Bref, toute heureuse à l'idée d'une histoire prometteuse, pleine de mystères et de rebondissements, j'ai été plutôt déçue, très déçue... Déjà, à l'ouverture de l'album, le dessin. Particulier, ça a déjà été dit. Il faut si faire mais au bout de 5 ou 6 pages c'est fait... On peut, du coup, enfin s'intéresser à l'histoire. Elle aussi est particulière. les personnages ne sont pas attachants et j'ai même trouvé l'intrigue ridicule ( un pauvre gars qui se trouve dans un bar de débauchés, des personnages attendus, des rumeurs complètement incroyables...). A vrai dire, on s'attend à peu près à ce qui va se passer et la deuxième moitié de l'album était sans grande surprise. Je suis sévère mais c'est parce qu'avec une telle originalité ils auraient pu faire beaucoup mieux... J'attends beaucoup du deuxième tome alors on croise les doigts pour que l'intrigue soit vraiment accrochante....

Par : Gary Voir les critiques de Gary (21 mars 2005)

On va me taxer de faire de la pub pour Fnac, mais force est de reconnaître que je n'ai pas souvent été déçu par les nouveaux talents que celle de ma ville met au devant de ses présentoirs. La couverture tout d'abord est très clairement une des plus belles que je connaisse, et ne trompe pas sur la marchandise :le dessin intérieur est du même accabit. Cases fluides, lumineuses ou obscures mais toujours surprenemment colorées. Certes quelques petites maladresses ça et là, mais ce premier album est une sacrée révélation. L'histoire est intrigante et on a envie de connaître la suite (et déjà fin) au prochain volume.

Par : george M Voir les critiques de george M (14 mars 2005)

Alléché par les réactions positives lues ici et sur d'autres sites, je me suis plongé dans cette bd avec trop d'à-prioris... Je dois avouer que j'imaginais tout autre chose en lisant les critiques précédentes, même si je ne peux pas leur reprocher un manque d'exactitude. Je ne suis pas déçu, au contraire parce que l'originlité du dessin, les atmosphères et l'histoire intrigante sont effectivement bien là. Mais allez savoir pourquoi j'imaginais quelque chose de plus hard, avec plus d'action. Ici, malgré quelques plans explicites (peu), on est plus proche des meilleurs classiques de la littérature fantastique que du cinéma gore. J'espère que le T2 cloturera l'épisode aussi dignement.
Conseillé !!!!!! mais après avoir fait fi de ce que vous avez pu imaginer en lisant des articles.

Par : baby Voir les critiques de baby (22 févr. 2005)

Plutôt que du trait, cette BD est dessinée aux couleurs éclatantes. Et quand les pages se font noires pour les scènes de nuit, ces couleurs les illuminent d'une façon très particulière ... Parfait pour une histoire à suspense. Le medium BD montre une fois de plus qu'il n'est pas au bout de ses ressources et qu'il peut encore innover.
Les persos sont bien typés, et rappelent des têtes connues qu'a priori rien ne réunit : le héros fait penser à Harry Potter, Julie à Emmanuelle Béart et le détraqué à Igy Pop. L'interview des auteurs sur le site www.lesquartiersdeletrange.com nous fait remarquer que Tom Waits et le dessinateur Hermann sont également présents parmi les personnages secondaires. Tout ça ne fait que renforcer le sentiment d'étrangeté qui règne dans ce quartier qui semble perdre contrôle.
Car en effet, jetez un oeil à ce resto qui accueille le gratin de la ville ... surplombé d'un petit bordel que dirige dans l'ombre une tenancière adipeuse ... Et quelques rues plus loin, tendez donc l'oreille aux méfaits que préparent le curé et son acolyte dans cette église ... Tout ça sent le souffre à plein nez !
Parental warning : "peut choquer certaines sensibilités" ... Puisqu'on vous dit que ça sent le souffre !!!!

Par : girofle Voir les critiques de girofle (06 févr. 2005)

Voici un album qui ne laisse apparemment personne indifférent. Etait-ce Oscar Wilde qui disait que toute oeuvre recevant des critiques très partagées devait être intéressante ? En tout cas, voici un livre que j'ai acheté car les avis m'ont intriguée autant que la couverture. Je dois bien avouer avoir eu quelque mal avec le dessin inhabituel, mais c'est sans doute lié à mes goûts très classiques. Par contre, couleurs, atmosphères et histoire sont interpellantes. Les dialogues sont vraiment bien trouvés et l'angoisse monte subtilement sans que l'on sache s'il y a réellement des éléments surnaturels ou si c'est seulement de la paranoïa qui s'empare des personnages. Vivement la suite en espérant qu'elle soit à la hauteur de nos attentes !!!

Par : le régulateur Voir les critiques de le régulateur (05 févr. 2005)

Pour commencer j'ai hésité à mettre 2 ou 3 étoiles ... mais bon c'est vrai que cette nouvelle BD est loin d'être ratée. En effet, je suis d'accord avec les autres , la couverture est très très attirante, donc très réussie !
Quant on ouvre l'album on est séduit par toutes ses couleurs chaleureuses et cet aspect si original.
Mais quand on commence à lire, on découvre tout de même des défauts dans le dessin, mais bon, passons c'est tout à fait honorable. (et quelques planches nous font vite oublier les maladresses).
Là où l'album ne tient pas ses promesses, c'est au niveau du scénario, pas vraiment une histoire extraordinaire, même plutôt ennuyeuse. Oui ça se passe dans une maison close..., et après ? Le coté Fantastique n'y est pas du tout !!
L'histoire est assez plate, peu de rebondissements, pas de peur particulière, juste une rumeur que doit vérifier le héros au T 2.. et une fin à faire peur aux mineurs ;o)
Bref , pas très captivant tout cela.. c'est dommage, j'espère retrouver ce dessinateur dans une autre série mieux construite et au scénario plus touffu.

Par : william s (25 janv. 2005)

S'il y avait un prix des meilleurs ambiances ou un prix de la meilleure couverture, je pense que cet album décrocherait la timballe !
Bienvenue à l'Epicurien, hôtel-resto "de charme" avec ses ragots inquiétants, ses disparitions angoissantes et Guillaume, un voyageur pris malgré lui dans la folie qui semble s'être emparée des lieux. La réalité du héros semble virer de plus en plus au cauchemar et... on reste sur sa fin en refermant ce tome 1. Espérons le tome 2 rapidement, il renferme toutes les clés de portes qu'on s'impatiente d'ouvrir !!!
Les auteurs ont l'audace de mélanger références connues (voir l'interview sur le site officiel) à une histoire originale, de méler la maîtrise de la couleur directe traditionnelle avec de la 3D (je suis prêt à jurer que c'en est par endroits) et des plans dignes de jeux video. Un nouveau mélange des genres précurseur de la BD de demain ?

Par : James Voir les critiques de James (25 janv. 2005)

Je viens de lire cette nouveauté qui trônait sur le présentoir "coups de coeur" de mon libraire. Une petite claque la lecture de cet album. Graphiquement tout d'abord. J'ignore comment le dessinateur a réussi à rendre ces atmosphères eficaces en diable. Les personnages paraissent parfois bizarres dans leurs expressions : A cause des cadrages ? Volontaire ou non ? Mais ça rajoute certainement une dose d'étrange, ce qui est vraisemblablement le but. Malgré le contexte qui se veut réaliste, on est vraiment téléporté dans un monde différent, où la réalité semble irréelle et où rêves et cauchemars influent sur la paranoïa croissante. Difficile de trouver un livre ou un film qui servirait de comparaison.
N.B.: Attention, ne pas mettre entre toutes les mains. Quelques scènes franchement malsaines, bien que tout à fait justifiées par l'histoire.

Par : aramis Voir les critiques de aramis (20 janv. 2005)

Alors qu'Albin Michel devenait un éditeur auquel on ne prêtait plus guère attention (sauf rayon humour), il nous présente coup sur coup d'excellents ouvrages de genre fantastique, de loin meilleurs que d'autres collections qui se targuent de vouloir créer des insomnies. Après "Ne touchez à rien", brillant et nouveau Bézian, voici "L'épicurien" qui inaugure la série "Les quartiers de l'étrange".
Le récit se déroule à L'Epicurien, lieu de plaisirs de la chair avec son restaurant, et de plaisirs du bas-ventre aux étages. Ne vous méprenez pas, il ne s'agit nullement ici d'un bouquin de cul. Et le peu de scènes explicites auxquelles on a droit relèvent davantage du cauchemar que du fantasme.
Des prostituées supersticieuses colleportent l'étrange rumeur que leur patronne serait centenaire, qu'elle porterait un foetus maléfique en elle ... et qu'elle pourrait même être à l'origine de meurtres. Tout cela semble un peu trop gros aux yeux de Guillaume, voyageur de passage ayant trouvé un emploi d'aide-cuisinier dans le restaurant. Cependant, après plusieurs événements survenant dans l'établissement, l'angoisse et le doute le gagnent ... et nous gagnent aussi.
L'histoire nous change quelque peu de ce qu'on a pu lire d'habitude en BD et il reste à espérer que la fin dans le volume suivant soit à la hauteur. Le dessin est spécial et demande un temps d'adaptation. Après il en met plein la vue. Je n'avais plus vu des couloirs aussi inquiétants depuis le "Shining" de Kubrick !!!

Par : titine Voir les critiques de titine (17 janv. 2005)

Je me dis à chaque fois que je ne me laisserai plus piéger par de nouvelles séries. Plusieurs facteurs m'ont incitée à tout de même me lancer dans celle-ci. Tout d'abord, je suis une afficionada du genre fantastique. La couverture est vraiment très très attirante, les couleurs et dessins vraiment très particuliers. Et ensuite le cycle se terminera au tome 2. Suffisament de qualités pour me laisser tenter !
J'ai donc entamé la lecture en trouvant les premières planches quelquepeu naïves. J'ai terminé la lecture hallucinée, secouée et impatiente de connaître la suite. On s'attache vraiment aux personnages.
Pas à mettre dans toutes les mains (les mineurs, les coincés et les âmes sensibles, passez votre chemin) mais la première BD géniale de 2005 !!!!!

Par : Lou Voir les critiques de Lou (12 janv. 2005)

Depuis la lecture d'un article élogieux et une visite du site Internet www.lesquartiersdeletrange.com, je guettais, intrigué, la parution de cet album qui s'annonçait comme un alien dans l'univers bédéphile.
La BD continue indiscutablement son essor créatif : voici un ouvrage dont on n'aurait pas pu imaginer l'existence il y a dix ans. Pour sûr, si vous cherchez de l'originalité et de la surprise, "Les Quartiers de l'étrange" est le maître achat du moment.
Cette histoire de resto - maison close maudite est à l'image de la couverture : mystérieuse et captivante de bout en bout. On ne sait pas trop si on a affaire à du fantastique ou non : toute l'atmosphère inquiétante émane de bruits de couloirs, de la paranoïa naissante des personnages et du dessin surprenant dont les couleurs jouent sur nos sens. La dernière page nous tient en haleine et nous promet la fin de l'épisode au tome suivant. Inclassable must.

Par : Laurent Fabri Voir les critiques de Laurent Fabri (11 janv. 2005)

L'épicurien, Les quartiers de l'étrange, St Jo et St Ef, Albin Michel collection Post Mortem

Difficile de se faire une réelle opinion sur cet album d'un style graphique très particulier. Il faut en effet faire un certain effort pour entrer dans ce dessin ou tout n'est que couleurs juxtaposées, sans le moindre trait, avec en sus une construction qui donne l'impression de voir les scènes à travers la focale déformante d'un objectif grand angle. Durant les premières planches, cela décoiffe, rebute franchement ou intéresse. Mais dès lors que l'on passe là-dessus, on entre dans l'histoire, qui elle aussi met un certain temps à décoller. Le cadre n'est, il est vrai, pas facile. Un hotel-bordel-restaurant, fréquenté par le gratin bourgeois d'une ville de province, est dirigé par une sorte d'ogresse centenaire sur laquelle court les légende les plus étranges. De ce postulat, le Belge St Jo parvient à tisser une intrigue réellement angoissante, mise encore en exergue par des couleurs fantasmagoriques du Québécois St Ef. Au terme de ce premier tome, on reste un peu sur sa fin, partagé entre l'hermétisme du style et l'intérêt d'un scénario assez bien construit mais qui doit encore faire ses preuves.


 


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