De mal en pis de Robinson Alex - 5 critiques

Edition : Rackham
Collection : Morgan
Pages : 608 pages en noir & blanc
Parution : novembre 04
Auteurs : Robinson AlexScénaristeDessinateur

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Par : Quentin Voir les critiques de Quentin (20 août 2006)

Acheté à cause des critiques élogieuses sur BDP, j'ai réservé la lecture de ce pavé pour mes vacances. Tout d'abord, contrairement aux avis précédents, je n'ai trouvé aucun point commun avec "Blanket" (si ce n'est que c'est un roman graphique volumineux). Il ne s'agit pas d'une autobiographie mais d'une chronique de vie ou d'une comédie de moeurs douce-amère, un peu dans le genre du "déclin de l'empire Américain". J'ai eu de la peine à entrer dans l'histoire (dessins pas top, début de l'histoire cahotique). 150 pages plus loin, je commencais à prendre plaisir à la lecture. Après 600 pages, je m'étais attaché aux personnages et je regrettais presque que l'histoire finisse. L'intérêt de l'album tient à sa longueur et à la possibilité qu'a eu l'auteur de prendre le temps et la place pour dire ce qu'il voulait. Pourtant, malgré une lecture agréable, je ne peux m'empêcher de penser que les différentes histoires entrecroisées restent très superficielles et que l'auteur n'a pas exploité les énormes possibilités du sujet et du format. Je trouve par exemple que tout l'épisode sur le monde de la BD (qui prend énormément de place au sein de l'album) reste anecdotique et prend de la place qui aurait pu être dévouée à l'approfondissement des personnages et de leur caractère psychologique. Cela rend l'identification aux personnages plus difficile et on suit leurs actions en spectateur, sans vraiment s'investir dans la lecture. Malgré un format ambitieux, l'intention du livre semble rester le divertissement plutôt que l'introspection. A lire donc pour ceux qui veulent passer un bon moment et le faire durer sans trop se creuser les méninges.

Par : Tiburce Voir les critiques de Tiburce (02 mai 2005)

600 pages de bonheur délicieusement lent... Voilà à quoi ressemble ce pavé en noir et blanc. Forcément on met plusieurs jours à en venir à bout, et c'est encore meilleur de reprendre plusieurs fois cette histoire à multiples facettes.

L'histoire raconte les vies croisées d'une petite dizaine de post-étudiants New Yorkais qui se posent des questions sur leurs vies passées, présentes, et futures. Ca nous emmène dans leurs plans dragues plus ou moins heureux, leurs combines pour boucler les fins de mois difficiles, les cohabitations mouvementées, les conflits de générations, les désillusions de la vie active... et l'évolution de l'industrie des Comics US etc.

Le déroulement est lent, tranquille, mais traité avec une grande finesse et un immense respect des personnages. L'auteur décrit, mais laisse au lecteur le soin de juger. Et il tape juste, le bougre! Je mets au défi quiconque de ne pas se reconnaître au moins une fois dans cette histoire surtout les hommes d'ailleurs).
Le dessin est assez difficile d'accès au début, mais plus les pages passent, plus on s'y attache, et plus on se rend compte de sa force et de sa capacité à véhiculer les émotions.

Pour situer, j'avais bien aimé Blankets, mais j'ai nettement préféré "De mal en pis". C'est dire.
Une mise en garde importante: il faut aimer les histoires lentes, les galeries de portraits complexes, et les problèmes existentiels. Si c'est le cas, ruez-vous, sinon réfléchissez-y quand même.

Par : Nem Voir les critiques de Nem (13 janv. 2005)

Après le génialissime Blankets, j'avais soif de roman graphique du même genre, aussi lorsque j'ai vu ce pavé de 600 pages, je n'ai pas hésité longtemps. Je dois dire que j'adore ce genre d'histoire, la vie quotidienne, des personnages attachants, du rire, de l'émotion,... Néanmoins, je vais essayer de rester objectif.
Premièrement sur les 600 pages, je trouve tout de même certains passages un peu longuet, notamment toute une partie de l'histoire est fixée sur le monde de l'édition, de la BD, et je pense que ce passage ne sera peut-être pas au goût de tout le monde. Le dessin, quant à lui, même s'il est sympathique, n'a pas la pêche d'un Craig Thompson ou d'un Peeters.
Néanmoins cela reste une excellente BD, j'ai dévoré les 600 pages d’une traite, à peine le temps de m'arrêter pour manger et dormir.

Par : Vieto Voir les critiques de Vieto (02 janv. 2005)

Je poste cette petite chronique (qui est également ma première), pour dire tout le bien que je pense de cet album, pour moi le meilleur de l'année 2004. L'ami Hervé a pratiquement tout dit, je serai donc bref.
Alex Robinson décrit avec sensibilité la vie de jeunes New-yorkais qu'il suit sur plusieurs années non sans humour, mais en ménageant des moments dramatiques qui nous émeuvent. Il trouve un équilibre subtil entre les joies et les peines, en prenant soin de nous rendre les personnages attachants en leur donnant une dimension humaine que l'on retrouve malheureusement dans peu d'ouvrages.
Une narration près fluide, servie par un noir et blanc très élégant.
Vraiment un long moment (le livre est un vrai pavé, mais quand on est lancé, on a du mal à s'arrêter) de pur bonheur !

Par : herve Voir les critiques de herve (20 déc. 2004)

Un pavé cette BD, mais est–ce encore une BD ? Très dense, la lecture m’a pris une bonne semaine pour tout apprécier, y compris les notes de bas de pages qui sont plus pour rappeler au français que nous sommes, certaines subtilités voire références de la langue anglo-saxonne.
Si le récit est long (600 pages tout de même), Alex Robinson a eu l’idée de le découper en chapitres, annoncés par un tableau des principaux personnages répondant à une question existentielle (qu’est ce vous voulez pour Noël ? par exemple).
L’histoire s’inscrit dans l’air du temps puisque l’on parle colocation (style "friends" mais en plus intelligent) de boulot, de rencontres, d’espoirs, d’échecs et de ruptures. Ruptures amoureuse (d’ailleurs le livre débute ainsi), rupture avec la société (Cf. le groupe de rockeurs-du-dessous).
Beaucoup de moments drôles (la logeuse est excellente !), d’émotion (le noël du professeur), de grâce (la scène du patinage), de doute (à travers Ed Velasquez).
Evidemment le monde du travail très présent, n’est pas épargné, en particulier celui de la BD et de l’édition, à travers Irving Flavor, dessinateur ô combien désagréable à la première approche. Tout au long de ces 600 pages, on s’attache à tous ces personnages gravitant autour de Sherman, l’étudiant-apprenti- écrivain-libraire : du dessinateur-raté à la logeuse-caporal chef, en passant par la journaliste-bordélique et l’intello-dragueur fou… bref une galerie de portraits parfaitement réussis.
Le génie de Robinson est d’avoir fait passer l’intrigue d’un personnage à un autre… sans que l’on se rende compte qu’au final, le héros n’est pas celui que l’on croit mais chut…. En outre l’épilogue est traité de façon magistrale et la nostalgie nous rattrape.
"De mal en pis", un roman graphique qui évidemment ravira les amateurs du genre mais qu’il faut absolument faire découvrir autour de vous …un régal, une claque aussi saisissante que ne l’était « Blankets » en début d’année.


 


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