Total souk pour Nic Oumouk de Manu Larcenet - 5 critiques
|
|
|
Ajouter une critique
Par :
Zou
(05 janv. 2006)
|
 Etant un grand fan de Manu Larcenet, je constate avec étonnement que je n'avais jamais lu ce "Total souk pour Nic Oumouk". Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais strictement rien, surtout que je me rappelle très bien l'avoir repéré à sa sortie dans les librairies. Mais peut être le manque de temps ou je ne sais quelle autre raison obscure m'avait empêché de lire cet album à l'époque. Enfin bref, voilà une grossière erreur réparée depuis aujourd'hui ! Mais chose encore plus étonnante, lorsque je me décide à en faire une critique sur BDParadisio, je remarque qu'il n'y a à son sujet que seulement 3 critiques, et qu'en plus celles-ci sont plutôt négatives !!! Mais les gars ! Cet album est un BI-JOU ! Un pur moment d'anthologie ! Du grand Larcenet comme je l'aime ! Manu réussit une fois de plus le tour de force de faire cohabiter sensibilité et humour. Et quel humour ! J'ai été plié en quatre du début à la fin de cet album. Cela va des jeux de mots présents dans le texte (Jambonneau au lieu de Jean-Bruno) aux situations foireuses dans lesquelles Nic se fourre constamment (la scène du cambriolage nocturne dans la baraque abandonnée), en passant par les expressions des personnages ("vazi", "culé", "oualalaradime"...) quand ce ne sont pas les personnages eux-mêmes (le personnage d'Edukator, à mourrir de rire !). Qui plus est, comme si cela ne suffisait pas, Larcenet arrive à nous retranscrire (mais de façon humoristique, toujours) le quotidien pas toujours évident des banlieues (violence, rackett, racisme...). Larcenet, ou "le Roberto Bénini de la BD". Bref, vous l'aurez compris, pour moi cet album est un gros coup de coeur. D'ailleurs, en faisant cette critique, je ne comprends toujours pas pourquoi je n'ai fait que lire cet album au Virgin et je ne l'ai pas acheté. Quel idiot ! Bon, j'y retourne demain pour réparer cette erreur. |
Par :
satir-boy  
(04 sept. 2005)
|
|
Manu Larcenet nous revient avec une nouvelle série "Total souk pour Nic oumouk", histoire d'un jeune beur français issue de l'immigration. Il vit avec sa mère et sa mère-grand (le père est partie construire une autoroute en Finlandalousie) dans une cité qui se situe on ne sait où. Divers personnages entourent Nic Oumouk, nous retrouvons Jeanbonneau le rappeur, Mouss le sportif, Yannik Noah le chef de gang, edukator un super-héros qui défend la grammaire, l'orthographe et la conjugaison des fautes et enfin bien sûr la police (que serait une cité sans keuf). Tout ce beau monde nous dépeind la vie de quartier grâce à des situations loufoques. Nic Oumouk n'est pas la meilleure série de Larcenet. Le dessin est là (comme d'hab) le scénario suit mais l'humour reste léger. Enfin bon! ziva, culé, je vous conseille de la lire, juste pour découvrir une autre facette de la famille Larcenet, juste pour passer un bon moment. |
Par :
Philippe Belhache 
(09 mai 2005)
|
|
« Total souk pour Nic Oumouk », Nic Oumouk 1, de Manu Larcenet. Dargaud, collection Poisson Pilote. Certains (pas de nom !) ont qualifié Manu Larcenet d'auteur « à la mode ». Et si Larcenet était tout simplement un auteur en phase avec son temps ? Deux composantes semblent définir son oeuvre : un humour décalé et une sensibilité aux résonances contemporaines. Des ingrédients qu'il sait doser en fonction du propos de l'album et du public visé. Pour Nic Oumouk, c'est visiblement du 50/50. « Total Souk... » mise ouvertement sur la déconne, et fait mouche. Mais Larcenet reste à l'affût du réel, le délire autour d'Edukator servant de catalyseur pour faire prendre la mayonnaise en 46 planches chrono. Derrière les effets comiques, se profilent le quotidien des banlieues, le racket, l'échec scolaire, la délinquance, les tournantes dans les caves, l'intégration, le racisme larvé au quotidien ou affirmé dans l'instant... Un discours qui n'échappe certes pas aux clichés. Mais des clichés qui se nomment trop souvent réalité dans le quotidien des banlieues, et qui s'intègrent là parfaitement au propos. Avec son air de ne pas y toucher, Nic Oumouk est un album tout en équilibres. Equilibre de l'émotion et de l'humour, de la dénonciation et de la dérision, d'une violence par trop réelle du quotidien et du mythe (mis à mal, mais si peu) du super héros justicier... Une structure d'une belle maîtrise. L'influence du maître Ferri ? L'auteur ne s'en cache pas, et même revendique. Bref, un album faussement mineur dans la carrière d'un Larcenet en pleine possession de ses moyens narratifs et graphiques. Avec en ce qui me concerne un seul regret : ne pas savoir lire l'arabe... |
|
Par :
Coacho
(02 avr. 2005)
|
|
Le petit dernier de la famille Larcenet Bros. Alors, suite aux dernières agitations et échauffements divers des fora qui ont eu comme centre le personnage Manu Larcenet, son dernier album paru chez Poisson Pilote faisait office de point final. Quid de cet album donc ? Et bien effectivement, échappons aux critiques dites traditionnelles et arrêtons-nous un instant sur la raison d’être de Nic Oumouk. Car, comme un pied de nez à tous ceux qui pouvaient mettre en cause les aspects psychologiques et mentaux de l’auteur, celui-ci répond par le nom d’un personnage que la décence m’empêche de vous traduire mais que vous aurez tous entendu au moins une fois… En plus de cela, il montre par cette dernière livraison sa facette sentimentale de façon plus détournée… En remerciant Brigitte Findakly et Ferri, en dessinant un chat qui a tout de celui du « Sorcières » de Chabouté, en glissant Gildas et Martina, puis Marco, il égrène une partie de son œuvre, de sa vie, et, par ces personnages, montre l’attachement qui le lie à tous ces personnages imaginaires, et à ses créateurs, aux personnes qui ont une importance pour lui… Bien sûr, vous pouvez me taxer d’élucubrations, mais c’est ainsi que je ressens le phénomène… Alors Nic Oumouk est-il l’album le plus drôle de ces 20 dernières années ? Là n’est pas le problème… Mais à une lecture plus attentive, on se rend compte que c’est un album éminemment attachant et ça transpire dans ces cases silencieuses qui ressemblent à ces temps morts musicaux qui renforcent ce sentiment que l’on a que Larcenet AIME son Nic Oumouk. Et c’est là que réside le plaisir de cet album… A ne pas bouder… |
|
Par :
Arnaud3895
(01 avr. 2005)
|
|
Pffouh !!! Pas facile de faire une critique d'un album de Manu Larcenet. On aurait presque l'impression de manipuler une grenade dégoupillée. Mais bon... allez, je me lance. Et c'est pour dire, hélas, que j'ai été un peu déçu par Nic Oumouk. UN PEU, j'ai dit... Parce qu'après tout, quand on s'habitue aux bonnes choses, ça se remarque quand il y a une petite baisse. Je m'explique. Du côté du dessin, rien à dire. Larcenet est un des rares à être aussi fort en N&B qu'en couleur; et là c'est net, vivant, clair, bref du comme on l'aime. Si je ne craignais pas d'être un peu pompeux, je dirais que nous avons affaire à un auteur en pleine maîtrise de son art, avec un trait arrivé à maturité qui sait toucher l'oeil du lecteur à chaque case. Mais c'est au niveau du scénario que je coince un peu. En effet, le mariage harmonieux de l'humour et de l'émotion, c'est un peu la marque de fabrique de Larcenet, sa grande force. Des albums comme Le Temps de Chien ou Lazarr sont à ce niveau là des modèles du genre. Or là, s'il y a toujours cette ambition, de ne pas faire un album qui soit "que" rigolo, je trouve que le mélange prends moins bien. On est plus (+) dans la juxtaposition de scènes. Certaines dans l'esprit des premiers Bill Baroud, et d'autres plus proches du Combat Ordinaire. Mais si dans d'autres albums Manu a su maîtriser ce mélange de façon habile et élégante, là on est plus proches de l'eau et de l'huile, qui coexistent sans se mêler. Exemple: Nic Oumouk est entraîné dans une cave par les racketteurs du quartier, qui ont une franche envie de lui démolir la tronche. La scène est bien faite ! C'est-à-dire extrèmement désagréable ! Moi je l'ai lue très premier degré; le personnage du racketteur n'a rien d'humoristique, c'est juste un 'culé... Et au moment où les battes de base-ball se lèvent, notre héros est sauvé par l'intervention d'un super-héros ninja, défenseur de l'orthographe et des règles de grammaire !!! Tu parles d'un choc des cultures !!! Moi ça m'a fait l'effet d'une dissonance sur un piano... Comme si Juliette Gréco se mettait à chanter du Diam's... Alors bon... C'est bien entendu meilleur que beaucoup d'autres albums, mais Larcenet nous avait habitués à plus de subtilité, et là ça me manque un peu. On n'est déçu que par ce qu'on aime. Non ? |
(http://www.BDParadisio.com) - © 1996, 2018 BdParadisio