The girl from Ipanema de Hermann Yves H. - 7 critiques

Edition : Lombard
Collection : Signé
Pages : 52 pages en couleurs
Parution : avril 05
Auteurs : HermannDessinateur Yves H.Scénariste

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Par : yannick Voir les critiques de yannick (02 août 2005)

Cette bédé est assez volumineuse et un coup d’œil rapide sur le contenu de l’album fait apparaître beaucoup de textes. L’histoire démarre vite par un crime involontaire d’une « bimbo » dans le monde de la mafia hollywoodienne. Ce meurtre va être pris en charge par des enquêteurs policiers tenaces et deviendra peu à peu l’objet de tension entre la mafia, la police et des personnalités politiques corrompus. Au départ, l’histoire semble être l’objet d’un scénario simple mais qui deviendra vite dense et compliqué par la faute d’une narration omniprésente. Cette voix off plombe à tel point ce récit qu’au bout d’une trentaine de pages, j’ai senti une grande lassitude à lire cette bédé. J’ai eu l’impression de lire un roman ! Dommage car j’aime le style de Hermann et l’histoire partait sur de bonnes bases. J’ai été surpris que le dessinateur ait accepté des bulles ou remarques désignant les objets alors que le graphisme d’Hermann père est suffisamment lisible pour que le lecteur puisse apercevoir rapidement les détails dans une case ! Peut-être que je relirai ce livre pour que je puisse y découvrir enfin des qualités mais le souvenir de ce texte envahissant ne m’encourage guère !

Par : zoom (03 mai 2005)

C'est certainement l'album le moins abouti d'Hermann père & fils. A vouloir trop immiter le polar noir, le fils, en oubli le côté BD et les longs pavés de textes qui ponctuent l'album le plombent complètement. Du coup, le père, n'apporte avec le dessin qu'un remplissage de case, par moment superbe, à d'autre baclé, mais bien loin de ces "Tours du bois maury", véritable bijoux graphique de la bd. Un album où ça "dessoude" à tout va, le lecteur en prime... album de BD ou roman, il faut savoir choisir son calibre...

Par : Michaël Voir les critiques de Michaël (30 avr. 2005)

Après les plutôt sympathiques "Liens de sang" et "Manhattan Beach 1957", Hermann père et fils se ramassent complètement avec ce "Girl From Ipanema" quasi illisible. Les pages sont surchargées de texte explicatifs et assez mal écrits de surcroît, on croirait une mauvaise parodie de roman noir. Narration qui d'ailleurs cache mal une histoire pleine de poncifs plus éculés les uns que les autres au service d'une intrigue déjà-lue (ou déjà-vue). Pour couronner le tout, Hermann s'avère incapable de dessiner de jolies femmes (lorsqu'elles sont censées l'être), et ne parlons pas de leurs tenues totalement anachroniques...
Bref, il ne suffit pas d'assembler toutes les vieilles ficelles du roman noir pour que la sauce prenne. Les amateurs se tourneront plutôt vers les romans de James Ellroy, ou vers la récente "Tétralogie du Yorkshire" ("1974", "1977","1980" et "1983") de David Peace pour goûter la substance la plus pure du genre.

Par : Arnaud Reymann Voir les critiques de Arnaud Reymann (26 avr. 2005)

"The girl from Ipanema", par Herman et Yves H., Le Lombard Collection Signé.

Pour leur troisième opus commun les Huppen père et fils, Hermann et Yves H. poursuivent leur road movie américain. Après Liens de sang, aux accents et aux décors très new-yorkais et après Manhattan Beach 1957, qui sillonne le Sud profond à la recherche d'un hypothétique eldorado, Yves H. plante ses caméras sur les contreforts de Los Angeles, sous le Hollywood Sing. Polar toujours comme dans les deux premiers volets de la trilogie, mais période contemporaine après des années 50 et le milieu des seventies. En poussant toujours plus à l'Ouest, Yves H. pousse également de plus en plus loin le style d'écriture, qui se veut très marqué par la série B américaine. Mais à force, il finit par pousser le bouchon un peu loin. Non que le scénario ne tienne pas la route. Sans révolutionner le genre, loin s'en faut, il ne pêche ni par simplisme ni par manque de cohérence. Par contre, les planches de Hermann regorgent, débordent faut-il même dire, de monologues en « voix off ». Certes, ces passages récitatifs sont une sorte de marque de fabrique du polar US, mais là, Yves H. y va un peu fort, ne laissant finalement plus aucune place au talent de son père pour montrer le non-dit. Jusqu'à introduire dans chaque dessin ou presque des sortes de fiches techniques qui décrivent littéralement le moindre élément. On peut estimer que le lecteur a parfois besoin d'aide pour comprendre le propos, qu'il se laisse parfois distraire par la télé qui fonctionne, le chien qui jappe et les voisins qui crient, que, trônant sur le plus auguste des sièges, il ait besoin de temps pour mener à bien son dur labeur... Néanmoins, cette fille d'Ipanema n'avait pas besoin d'une telle lourdeur et de tant de verbiage. Dans le genre la version de Renaud et Dufaux dans la série Jessica Blandy sonnait mieux, plus proche en tout cas du magnifique standard d'Astrud Gilberto.

Par Laurent Fabri.

Second avis : "The girl from Ipanema", par Herman et Yves H., Le Lombard Collection Signé.

Suite et fin de la trilogie américaine des Hermann, père et fils. Un album aux références affichées, celles d'autres trilogies écrites par James Ellroy, grand maître du polar noir américain. Les passionnés du genre y verront aussi l'influence d'un Michael Connely, autre tenor de la littérature noire. Mais il ne suffit pas de s'inspirer des auteurs précités, ni de reprendre les éléments habituels et essentiels de leurs romans pour parvenir à mettre sur pied une oeuvre de qualité. Le sexe, le meurtre, la corruption, la maffia, flics pourris ou intègres : ces seuls ingrédients ne font pas un bon scénario s'il n'y a pas le liant indispensable : une intrigue passionnante. Dès les premières pages de "The girl from Ipanema", on perçoit un déséquilibre. Le narratif et le descriptif l'emportent sur le dessin, certaines planches sont si chargées de textes qu'il n'y a place que pour trois ou quatre (petites) cases. Une écriture assez froide, contextuelle, parfois semblable à un rapport de police, mais qui ne réussit pas à faire rentrer le lecteur dans l'ambiance voulue par le récit. On peut se demander si cette histoire ne tient pas plus du roman illustré que de la bande dessinée. Reste par contre le plaisir incontestable ressenti à la lecture d'un album dessiné par Hermann. A l'apogée de son art depuis déjà de nombreux albums, Hermann démontre une fois de plus qu'il maîtrise comme nul autre la couleur directe.

Par : pietro (08 avr. 2005)

Ayant adoré Manhattan Beach, et Liens de sang (même si j'ai pas tout compris, mais apparemment, je suis pas le seul), c'est avec plaisir que j'ai assisté à la sortié du dernier opus né de la collaboration papa Hermann et fiston Hermann.
Et franchement, c'est du très bon polar noir.
Le récit est construit comme un bon épisode de l'inspecteur Colombo (d'ailleurs la BD est truffée de références explicites): le premier chapitre raconte comment s'est déroulé le crime. Puis ensuite, l'inspecteur entre en scène pour résoudre l'enquête.
L'atmosphère, par contre, n'a rien à voir avec la série Colombo, elle est beaucoup plus noire, plus glauque.
C'est une atmosphère qu'on retrouve dans les deux autres albums d'Hermann père et fils.
Je préviens tout de suite le lecteur qui achèterait cette BD pour se détendre, et la lire rapidement: Girl from Ipanema n'est pas pour lui.
Cette BD est un véritable roman, bourré de dialogues, parfois des cases entières, sans le dessin qui va avec.
Moi je trouve pas ça gênant, ça donne de la densité au récit.
j'ai beaucoup aimé.

Par : herve Voir les critiques de herve (05 avr. 2005)

Fin de la trilogie américaine d'Hermann et Fils avec cet album un peu hybride.En effet, de nombreux et longs récitatifs ( pas toujours utiles ) ponctuent cet album.
Entre roman et bande dessinée, Yves H signe là un scénario un peu trop "lourd" pour un one shot.
Si le dessin d'Hermann ne souffre d'aucune critique ( on retrouve les dessins en couleurs directes et des "gueules" chères à Hermann), l'histoire est un peu trop caricaturale : flics corrompus, politiques verreux, starlettes délurées, drogue, pègre et producteurs louches....c'est du déjà vu dans les romans ou polars américains.
Comme dans le précédent album "Manhattan Beach 1957", je trouve la fin confuse voire inexistante.
Une économie de personnages et de texte aurait peut être rendue la lecture de cette bd moins fastidueuse.

Par : troglo92 Voir les critiques de troglo92 (05 avr. 2005)

Après le superbe "Zhong Guo" qu'ont réalisé Hermann Huppen et son fils Yves, je me suis précipité sur ce nouvel album. Finalement, je n'en retire qu'une impression de déjà-vu : un bon polar, mais sans plus...
Les plus : L'histoire est glauque à souhait : sexe, drogue, mafia, police, ripoux, cinéma. Aucun des personnages n'arrive à être sympatique, même le flic gentil. Les dessins participent efficacement à l'ambiance.
Les moins : Les pages sont surchargées de texte. Le suspens est un peu cassé par la logique de la narration, même si l'histoire tient la route.


 


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