Le maître de Ballantrae - T. 1 de Hippolyte - 3 critiques

Série : Le maître de Ballantrae - T. 1
Edition : Denoël
Pages : 96 pages en couleurs
Parution : octobre 06
Auteurs : HippolyteScénaristeDessinateur

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Par : Coacho Voir les critiques de Coacho (21 oct. 2010)

Hippolyte nous offre une somptueuse adaptation du chef d’œuvre de Stevenson particulièrement mis en valeur par Denoël dans cet écrin qui ressemble à une toile de peinture, et du beau papier au grammage épais.
Vraiment, d’un point de vue confection, il n’y a rien à redire sur ce bel ouvrage.
Maintenant, il reste la lecture de ce diptyque et là, ça coince un peu plus.
Non pas que ce soit foncièrement compliqué, surtout si on a lu le roman auparavant, mais bien parce que la narration souffre de quelques à coups qui nuisent un peu à la compréhension du tout. Alors personnellement, j’ai alterné les phases de pure enthousiasme, avec d’autres vraiment à la limite de l’exaspération, obligé à quelques allers et retours pour savoir où j’en étais.
Et c’est dommage car Hippolyte sait nous servir les moments clés de cette histoire fratricide, nous régale d’envolées hautes en couleurs, dans tous les sens du terme, mais il manque un soupçon de passion, ou de terreur, ou de jalousie pour bien rendre l’épais malaise familial qui est la clé de voûte du roman de Stevenson. Dommage.

Par : yannick Voir les critiques de yannick (21 oct. 2009)

Cette série, par son format, sa qualité de reliure qui respire le luxe, sa mise en couleurs réalisée à l’aquarelle, m’a intrigué pendant longtemps sans que je puisse la feuilleter… c’est chose faite désormais mais j’en suis ressenti un peu déçu de cette lecture.

« Le Maître de Ballantraë » est, à l’origine, un roman de R. L. Stevenson, le « père » du célèbre « L’île au trésor ». Cette adaptation bd a été réalisée par Hippolyte qui y impose son style très personnel.

Ce récit nous conte la rivalité entre deux frères dans le Royaume-Uni (plus précisément en Ecosse) du XVIIIème siècle. Le royaume est en proie à une crise politique entre le prince Charles et le roi George. Afin que sa famille sorte grandie de ce conflit aussi bien en cas de maintien ou de renversement du pouvoir en place, un aristocrate décide d’envoyer un de ses deux fils guerroyer avec le prince Charles, ce sera James… Bien des années plus tard, le prince Charles est définitivement écarté du pouvoir, James en revient disgracié et en veut à Henry, son frère, qui le tient pour responsable de son malheur… Ce sera le début d’une lutte interminable entre ces deux hommes.

A travers la rivalité entre James et Henry, c’est en fait un combat entre le bien (Henry) et le mal (James) que l’auteur met en scène dans son histoire. C’est aussi grâce au tempérament de feu de James que le lecteur va voyager aux quatre coins de la terre, ce qui en fait un véritable récit d’aventure.
Si je n’ai pas vraiment adoré, c’est parce que j’ai du mal à croire qu’un personnage comme James haïsse à ce point sa famille et c’est aussi parce qu’il y a énormément d’évènements qui ne sont pas explicités dans ce récit (le séjour en Inde, l’entrée dans l’espionnage, comment James a découvert le lieu d’exil de sa famille, etc…). De plus, certaines séquences me sont apparues longues, d’autres trop courtes, j’ai eu le sentiment que l’auteur n’avait pas su gérer le tempo ou reconnaître les scènes les plus importantes. Le tout donne une histoire où je me suis par moments ennuyé devant les élucubrations familiales et par moments enthousiasmé devant les péripéties aventureuses de James.

Graphiquement, je ne peux que saluer le style très personnel d’Hippolyte où l’encrage n’existe pas et où la mise en couleurs faite à l’aquarelle m’est apparue très belle avec ses changements de tons selon l’intensité dramatique des séquences. Par contre, je lui reproche de ne pas avoir rendu ses personnages principaux plus expressifs.

Finalement, c’est vraiment deux très beaux tomes que nous proposent Hippolyte par son graphisme très personnel qui adopte une mise en couleurs très réussie, et les éditions Denoël Graphic qui leur ont donné un aspect luxueux. Quant au récit proprement dit, je n’ai pas été convaincu par la logique des événements et par la narration adoptée (tantôt les séquences me sont apparues trop longues, tantôt les scènes m’ont semblé trop courtes).
Néanmoins, globalement, « Le maître de Ballantraë » est une lecture que je vous conseille non seulement à cause de sa beauté graphique mais aussi parce que les personnages principaux sont, à mon avis, assez attachants.

Par : Jean-Marc Lernould Voir les critiques de Jean-Marc Lernould (11 oct. 2006)

"Le maître de Ballantrae", d'Hippolythe. Denoel Graphic.

Quand Denoel pratique la BD, il ne fait pas dans la demi-mesure et, avant d'aborder le contenu de l'album, on découvre d'abord un très bel objet à la couverture granuleuse et agréable au toucher. On verra que l'intérieur est aussi somptueux.

Frank Meynet, dit Hyppolite, adapte ici un roman de Roman Louis Stevenson, moins connu certes que "l'Île au Trésor" mais digne d'une tragédie grecque. Ecrit en 1888, l'histoire évoque l'affrontement déchirant de deux frères que tout oppose. Leur père, châtelain écossais, décide de miser sur deux tableaux en en envoyant un dans chaque camps, catholique et protestant, alors en pleine guerre en 1745. L'attribution des rôles se joue à pile ou face et, contrairement à toute attente, c'est James le libertin et l'aîné qui quitte le château dont il devrait naturellement être le maître, le cadet Henry, plutôt vertueux, reste dans les murs et épouse Miss Alison.. amoureuse de James. Ce dernier va passer pour mort à la bataille de Culloden avant de s'enrôler dans un équipage de pirates, puis revenir au domaine familial pour piller la fortune de sa famille. On le voit, l'histoire de ce premier tome (deux sont prévus) fourmille de rebondissements mais c'est surtout le dessin d'Hyppolite qui retient l'attention. Cet aquarelliste sait à merveille évoquer en bleuté la beauté de la nuit (voir par exemple la page 42, magnifique) mais d'autres situations n'ont rien à envier avec des pages vertes ou ocres quasiment monochromes. Et comme on reste dans le domaine de l'aquarelle, les couleurs débordent allègrement des cases, sans compter de très beaux clairs obscurs.

Après avoir adapté "l'Etrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde" et "Dracula", Hyppolite poursuit un joli bonhomme de chemin et on a hâte de pouvoir admirer ses planches grandeur nature. A signaler une préface de l'écrivain Michel Le Bris qui compare justement l'antagonisme entre Jekyll et Hyde et le conflit qui sépare les frères James et Henry.


 


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