Pourquoi les baleines bleues viennent-elles s'échouer sur nos rivages ? de Emmanuel Moynot - 4 critiques

Edition : Dupuis
Collection : Aire Libre
Pages : 80 pages en couleurs
Parution : septembre 06
Auteurs : Emmanuel MoynotScénaristeDessinateur

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Par : yannick Voir les critiques de yannick (03 oct. 2007)

Comme beaucoup d’entre nous je pense, c’est le très long titre qui m’a donné l’envie de lire cette bd et sa parution chez l’éditeur « Futuropolis » (après avoir été publié chez la collection « Aire libre » des éditions Dupuis).

Je n’ai pas grand’chose à dire sur cette histoire qui met en scène deux (grands) écrivains tant cette lecture m’est apparue peu captivante. A vrai dire, il n’y a rien de vraiment marquant dans cet album sinon qu’il s’agit d’une diatribe qui m’a semblé très réaliste sur le monde de l’édition. Ah si, il y a quelque chose qui m’a frappé : l’écrivain américain par son parler grossier et son égo surdimensionné. Après, il faut aimer les histoires où le héros (le romancier français) couche à droite et à gauche alors qu’il est marié… mais comme je ne suis pas bon public de ce genre de récit, ça m’a ennuyé. Bref, je n’ai pratiquement rien retenu de cette histoire et il est fort probable que je ne rappelle plus de cette bd dans quelques mois…

Maintenant, je suis pratiquement certain qu’Emmanuel Moynot partage sa vie entre Paris et Bordeaux. En effet, dans « Pourquoi les baleines bleues viennent-elles s'échouer sur nos rivages ? » et dans ses autres réalisations comme « L'Heure la plus sombre vient toujours avant l'aube », ses récits se déroule dans la capitale girondine. Par conséquent, je suis sûr aussi que l’auteur utilise la photographie pour illustrer les lieux où évoluent ses personnages. Le tout donne un dessin réaliste sans que ça fasse trop photogénique. Je n’ai pas grand’chose à reprocher au dessin d’Emmanuel Moynot, je le trouve personnel, expressif et beau à contempler. Bref, j’aime bien son style.

Un peu comme « L’heure la plus sombre vient toujours avant l’aube », « Pourquoi les baleines bleues viennent-elles s'échouer sur nos rivages ? » est un album que j’ai lu sans plaisir et sans déplaisir non plus. C’est un roman graphique pur et dur qui nous propose une petite critique sur le monde de l’édition. Mon gros reproche sur cette bd est que je n’y ai pas trouvé de scènes réellement touchantes de la part de l’auteur.
Reste le dessin d’Emmanuel Moynot qui m’est apparu très agréable à contempler mais ça ne m’a pas suffit pour rehausser mon intérêt sur cette bd.

Par : Quentin Voir les critiques de Quentin (16 juin 2007)

Dans le petit monde clos des écrivains égocentriques, Simon admire le génie iconoclaste de Whale, tout en nourrissant de la pitié vis-à-vis de sa misère sentimentale et de sa folie grandissante. Les deux auteurs sont en panne d'inspiration, qui se double chez Whale d'une impuissance sexuelle, et qui est compensée chez Simon par une débauche d'adultères. Le principal intérêt de l'album se trouve dans le profil psychologique fouillé des personnages, mais également dans des dialogues incisifs (en tout cas dans la première moitié de l'album). L'intrigue est malheureusement assez peu développée et s'essoufle vite. Elle a les caractéristiques classiques des histoires centrées sur les auteurs en quête d'inspiration: longueurs, introspections nombrilistes maladives à la limite de l'insuportable, dénouement sans surprise au cours duquel l'auteur exorcise son blocage en ridiculisant ou en se libérant de celui envers qui il nourrissait un complexe d'infériorité. Malgré le fait que la deuxième moitié de la BD ne tienne pas les promesses du bon début, je trouve que cet album est le plus abouti parmi ceux que j'ai lus de Moynot. Les dessins sont réussis et le travail sur les couleurs est intéressant. Ca fait toujours plaisir de suivre un auteur qui se renouvelle tout en progressant.

Par : Arnold Voir les critiques de Arnold (24 sept. 2006)

Moynot nous livre ici une BD plutôt introspective et sombre dont l'ambiance est parfaitement rendue par un dessin où la couleur n'est utilisée qu'avec parcimonie. On se demande au fil des pages si cet album sera ou non un polar. Et puis non, le propos n'est pas là et l'on sent la volonté de l'auteur de distiller quelques éléments de suspense, juste ce qu'il faut pour tenir le lecteur en halène, mais sans pour autant se détourner du véritable sujet de l'histoire. Une histoire d'hommes à la fois brillants et ratés, extravagants et névrosés, passionnés et cyniques. Deux hommes qui se ressemblent, se fascinent et se haïssent. Deux hommes qui se cherchent et dont la perte de l'un permettra peut-être à l'autre de se découvrir.

Par : Jean-Marc Lernould Voir les critiques de Jean-Marc Lernould (18 sept. 2006)

"Pourquoi les baleines bleues viennent-elles s'échouer sur nos rivages ?", de Moynot. Dupuis - Collection Aire Libre.

La fameuse baleine du titre est bien réelle : un certain James Whales, romancier américain qui s'échoue à Paris, épanchant son alcool de palace en grands hôtels tant que son éditeur lui avance du fric. Un écrivain mythique, "témoin de l'ordure" et amateur de cadavres découpés en morceaux, visiteur dans sa jeunesse de maisons inoccupées (ça ne sentirait pas le James Ellroy ?), donc voyeur mais incapable d'écrire les premières lignes de son "roman total", "une oeuvre à venir qui sera la vision ultime des entrailles de l'Amérique. Moi seul peut l'écrire. Moi seul les ai vues !"

Le dinosaure américain fait l'admiration d'un jeune auteur français en vogue, Simon Breuil, égoïste et surtout soucieux de reconnaissance bien qu'il ne doive sa notoriété qu'au talent de son éditrice-amante Bertie, allias Bertrande de la Roche-Jaubert, "une parisienne avec toutes les relations qu'il faut", car l'écrivain ne veux pas passer sa vie "dans cette ville de merde (les Bordelais apprécieront..) en attendant qu'on me découvre." Ses femmes sont malmenées, délaissées quand elles ne sont pas utiles, alors qu'en dédicace Moynot écrit en guise d'avertissement : "Aux femmes qui nous prennent pour ce que nous sommes et que l'on ne prend pas au sérieux." Mais finalement Simon sait-il vraiment qui il est ?

Au fil des planches, la lumière a du mal à s'imposer dans des dominantes grises, difficile à placer entre deux cases sordides au point qu'on n'a jamais l'impression de voir le jour dans cet univers d'écrivains ex-brillants et futurs ratés.

Après avoir dessiné "la Nuit de Saint-Germain des Prés" (Nestor Burma) et de très intéressantes collaborations avec Dieter Moynot vole de ses propres ailes, avec une très belle plume.


 


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