Amnésia de Béja Nataël - 4 critiques

Série : Fantic - T. 1
Edition : Emmanuel Proust
Collection : Atmosphères
Pages : 56 pages en couleurs
Parution : octobre 05
Auteurs : BéjaDessinateur NataëlScénariste

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Par : Quentin Voir les critiques de Quentin (31 déc. 2005)

Je suis un fan de Béja et Nataël – autant le dire sans détour. « Nolimé Tangéré » fait partie de mes albums préférés, tous genres confondus. C’est donc avec impatience que j’attendais Fantic. Je n’ai pas été décu, mais néanmoins surpris. Cet album se démarque des précédents, tout en gardant la griffe typique des auteurs, reconnaissable au premier coup d'oeil. Le dessin de Béja a évolué : un peu moins « ligne claire », avec des personnages un peu moins « modèles » et un peu plus « réels » que dans les albums précédents. Le jeu des couleurs dans les tons bruns est superbe (mais inattendu). Le scénario de Nataël est moins dramatique que dans les albums précédents; le ton est plus léger, plus drôle. Mais Nataël reste le maître des histoires mettant en scène le hasard et le destin, le tout sous forme d’une pièce de théâtre où chacun ne sait pas très bien s’il doit jouer son rôle écrit d’avance ou essayer d’y échapper.
Un dessinateur de BD ayant un passé sentimental douloureux, une jolie femme (ancienne détective) et son fils, une concierge, 2 amies Algériennes fêtardes, un propriétaire louche et une boîte aux lettres au nom de FANTIC. Tels sont les ingrédients de l’histoire. Le dessinateur trouve à son trousseau de clé une clé qui ouvre la boîte aux lettres, et y lit les lettres qu’on y dépose… à son attention. Un inconnu y divulgue au compte goutte des informations sur les habitants de l’immeuble. On se rend compte que les différents locataires ne sont pas réunis par le fruit du hasard, mais bien par un plan agencé à l’avance. Lequel ? Qui tire les ficelles ? Qui sait quoi ? Et surtout, quel est le rôle de la belle Lyzia ? Sait-elle que le dessinateur la regarde se déshabiller tous les jours en se cachant derrière par sa fenêtre, et utilise-t-elle son intérêt pour elle par calcul manipulateur ? Ce premier tome plante le décor et les différents acteurs, en les rendant chacun très attachants à leur manière. Il tient le lecteur en haleine et lui fait se poser tellement de questions qu’il sera difficile de patienter en attendant le second tome. Une belle réussite.

Par : Laurent Fabri Voir les critiques de Laurent Fabri (23 nov. 2005)

"Amnesia", Fantic Livre I, par Nataël et Béja, EP Editions Collection Atmosphères.

Relativement peu prolifique, le duo Nataël et Béja a pourtant ponctué son travail de quelques perles. Nolimé Tangéré, les Griffes du Hasard ou encore les Compagnons du rêve distillaient la même ambiance élégante et ambiguë au gré des pages et des dessins, très lignes claires de Béja.
Nataël poursuit en quelque sorte dans la même veine, se focalisant sur un quasi-huis clos où l'immeuble qui abrite Alf, un dessinateur à la dérive familiale et professionnelle, un couple de lesbiennes algériennes, une flic sous couverture et une concierge aux oreilles traînantes comme il se doit, joue le rôle d'un personnage à part entière. Qui manipule qui, entre le propriétaire un peu trop enclin à donner ses apparts en location, la concierge qui fait passer des lettres relatant les faits et gestes de chacun ou la flic portée sur la bouteille.. ? On est reparti dans un jeu de chats et de souris, dont Nataël tire habilement les ficelles. C'est parfois un peu confus et exige plus d'une relecture et quelques retours en arrière, mais c'est toujours aussi plaisant.
Le dessin de Béja reste toujours aussi parfait de ligne claire, rehaussé d'une bichromie sépia de bon effet. Ses personnages, particulièrement féminins, sont très agréables à regarder et il prend visiblement un malin plaisir à insister sur des détails sensuels, qui ajoutent encore au côté ambigu et sulfureux du récit.
L'histoire est prévue pour se dérouler en trois tomes, fort joliment présentée d'ailleurs. Le format carré de la collection Carrément BD de Glénat semble avoir fait des émules !

Par : alban Voir les critiques de alban (15 nov. 2005)

Comment parler de cet « objet » (au format proche de la collection ‘Carrément’ BD de Glénat), tout d’abord en vous le décrivant un peu. Un emboîtage en carton, on sort délicatement la BD, et on découvre une variation de la couverture au niveau de la vision du voyeur perché sur un toit.
Le trait ligne claire de Béja est toujours aussi agréable à contempler et cette fois, il nous gratifie d’une mise en couleur en bichromie du plus bel effet.
Cet album m’a un peu fait penser aux aventures d’Albany & Sturgess de Floc’h et Rivière, nous y découvrons une histoire à la limite entre un écrit (en l’occurrence une BD dans le cas de Fantic) et du réel.
Un jeune auteur de BD se retrouve locataire d’un appartement qu’il aurait du être le dernier à obtenir vu ses ressources actuelles. Nataël nous entraîne dans un univers intimiste qui nous fait découvrir une vie simple avec des relations de voisinage qui vont rapidement se complexifier. Comment les différents locataires ont-ils été désignés pour partager cet immeuble ? Qui tire réellement les ficelles ? L’oeuvre est-elle autobiographique ? Dans ce premier tome de nombreuses questions inattendues surgissent et nous laissent dans l’attente du tome 2.

Par : herve Voir les critiques de herve (11 nov. 2005)

Avant toutes choses, cette bande dessinée surprend à deux titres : d'une part pour son format assez inhabituel en bande dessinée, et d'autre part pour son étui assez réussi, qui font de ce livre tout d'abord, un bel objet éditorial.
J'étais déjà sous le charme des précédents albums de Nataël et Béjà, réédités chez E.Proust mais là, je trouve leur nouvelle collaboration encore plus réussie.
En abandonnant les couleurs classiques pour une quasi monochromie, Béja semble plus s'éloigner de la ligne claire, et il n'y a pas à dire, il dessinne superbement bien les femmes. Ahh! la belle Lyzia.
Très mystérieux, le scénario de Nataël, et j'avoue que l'on reste intrigué par ce Fantic, arlésienne de l'histoire. Un véritable jeu de masques où les personnages ne sont vraiment pas qui l'on croit être, où ,à l'image de la page 12, plusieurs portes s'offrent à nous, comme échappatoire ou comme énigme : qui est le révélateur ? Que veut Padelou ?
Un véritable jeu de pistes aussi puisque ce que je pensais être un huis clos dans un immeuble, prend des tournures plus dramatiques dans le temps et dans l'espace. Une machination bien menée. Vivement la suite.


 


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