Ange-Marie de Aude EttoriEric Stalner - 3 critiques

Edition : Dupuis
Collection : Aire Libre
Pages : 72 pages en couleurs
Parution : mai 05
Auteurs : Aude EttoriScénaristeEric StalnerScénaristeDessinateur

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Par : Lampride Voir les critiques de Lampride (18 janv. 2006)

Evidemment, Stallner ne se départit pas de son style tout en rondeur et ceux qui n’ont pas été convaincus par ses albums précédents ne seront pas non plus embarqués par celui-ci. Quant aux autres, ils ne seront que davantage enchantés par un style enrichi du passage à la couleur directe qui permet de créer des atmosphères uniques….
Certains parleront de déjà-vu, regretteront que les personnages ne soient pas plus fouillés (le héros est un peu léger de ce côté-là) et pourtant les 70 planches se lisent avec un plaisir certain même si l’on suit une histoire bien balisée..

Par : Coacho Voir les critiques de Coacho (12 mai 2005)

Et voilà, le mois de mai arrivé, j’ai pu lire enfin le dernier Aire Libre, celui d’Eric Stalner et d’Aude Ettori.
Toutes les promesses alléchantes furent-elles au rendez-vous ?
Et bien ma foi, ces 70 planches se lisent très très bien !

Mais sans revenir sur le déroulement précis de l’histoire, il n’est pas sans rappeler l’ambiance du fabuleux Zoo de Frank et Bonifay.
En ce sens que l’ambiance, les plantes, les lieux, le poids de la guerre, les ruines, sont autant de clins d’œil, ou plus précisément de références indirectes, à cette série dont nous attendons tous fébrilement le tome 3.

Ange-Marie, personnage central de l’histoire, est l’objet de la curiosité d’un groupe de gosses, et plus particulièrement de celle de Luce, qui, sans opérer de transfert de personnalité, va espérer retrouver par ce jeune vétéran une trace de son père disparu.
Les relations des uns et des autres vont se nouer, se tisser, se déchirer, s’emmêler, pour finir en pelote, comme les nerfs, et puis retrouver ensuite une issue que je vous laisse découvrir.

Le but de cette histoire est avant tout de scruter les sentiments humains, des plus pénibles, aux plus nobles, en passant par la passion et la déraison, tout en gardant une certaine cohérence.

Les pages d’Eric Stalner sont de toute beauté.
Il se trouvera bien entendu des détracteurs du style, le trouvant trop ci ou trop ça, mais il faut lui reconnaître un choix de couleurs et une composition qui donnent un rythme et une ambiance apaisante, tout en se préservant des couleurs plus efficaces pour accompagner les nombreuses crises du héros.
Belles périodes enneigées à saluer aussi…

Un bémol en ce qui concerne le choix du lettrage. Enfin, celui de la correspondance, voix off qui accompagne tout le récit.
En effet, cette forme manuscrite est un peu pénible à lire, à déchiffrer parfois, et rend la lecture plus tortueuse, moins fluide.

Ensuite, les caractères des personnages sont fouillés, et on se plait à rire de la balourdise de Paulin, de l’audace de Joseph.
On pense aussi aux stigmates de la guerre, à ces cicatrices laissées dans le cœur des mères, des pères, des épouses, à la destruction psychologique de chaque être l’ayant vécu…
Le pivot central de cette histoire sera cette quête de la quiétude, de la rédemption même.
Et cette rédemption, elle est attendue à divers niveaux, qu’ils soient d’ordre personnel, guerrier, ou amoureux…
Les non-dits, accentués par les caractères trempés des villageois, par la jalousie qui étouffe certains, ont des répercussions fortes sur les vies des personnages.

Mais alors qu’Ange-Marie est le pivot central de l’histoire, il se détache un caractère en filigrane, qui finit par dominer le reste : il s’agit de Luce.
Cette gamine perdue, touchante, souriante, maligne, facétieuse, désirable, belle, sera un élément déclencheur et fédérateur pour le déroulement de cette reconstruction de tout être et de toute chose de ce conte.

Vous aimerez ses yeux de Chimène, son enthousiasme, sa peine, sa déchirure, son abnégation, son entêtement, sa beauté, son désespoir (page 30…), sa mutation…

Franchement un bon album mais, mais, mais…

Alors que nombre de plans et séquences sont magnifiques, il me manque un je ne sais quoi de liant… Un truc en plus… Ce petit plus qui fait que Zoo m’a fait monter les larmes aux yeux.

Pas question de comparaison hein, ce n’est pas mon propos, mais vraiment, il me semble que malgré les déchirements des uns et des autres, il manque quelque chose de plus crié, déchiré, hurlé, plus de hauts et de bas…
Là, j’ai eu l’impression d’être spectateur passif d’une histoire non pas molle mais manquant un peu de souffle, de folie… d’entrain ? Je ne sais plus quel mot mettre pour définir avec exactitude mon ressenti… Mais la fin m’est apparue comme pas forcément logique, ou étrange, mais je ne peux pas en parler plus que cela pour éviter de vous gâcher le dénouement, et les voies qui menaient à cette conclusion étaient plus « belles » que « prenantes », dans le sens de l’émotion pure…

Alors bien sûr, tout cela est très subjectif car de nombreuses scènes nous transportent dans des émotions réelles, mais c’est une cohérence d’ensemble qu’il me manque, mais c’est mon avis, et il n’engage que moi !

Quoi qu’il en soit, cet album est à lire sinon je ne me serai pas employé à rédiger autant de lignes !

Merci tout de même à Aude et Eric de nous avoir offert ce livre qui a bien évidemment sa place chez Aire Libre ! Certains en doutaient presque… !

Par : Laurent Fabri Voir les critiques de Laurent Fabri (09 mai 2005)

"Ange-Marie", par Eric Stalner et Aude Ettori, Dupuis - Collection Aire Libre.

Stalner sera toujours Stalner, que ce soit Eric ou son frère Jean-Marc d'ailleurs. Pour avoir longtemps travaillé ensemble, le dessin des deux frères devient quasi indissociable. Et même lorsque l'un des deux vole de ses propres ailes, comme ici le cadet Eric, il ne parvient pas vraiment à s'affranchir du style familial. Les héros y ont toujours une tête de poupon, quelle que soit la violence du propos.
Sous la plume d'Aude Ettori, Eric Stalner, qui passe à la couleur directe avec une certaine maîtrise, ne se départit pas totalement de ses habitudes : son personnage principal reste un « jeune poilu » fraîchement démobilisé après la grande guerre et terriblement marqué par les épreuves qu'il y a vécues. Pour le reste, la scénariste tisse une trame moins violente que dans les autres albums de Stalner et joue davantage sur les sentiments qui se créent et se défont entre Ange-Marie et Luce, entre le premier et un vieux sculpteur un peu fou. On retrouve là quelques thèmes cher à Stalner : l'apprentissage, les amours impossibles ou, à tout le moins difficiles... Mais l'ensemble sonne également des même accents qu'un Zoo de Frank en moins poétique ou du côté rural et bucolique de Servais. En bref, malgré quelques justesses de ton, le résultat final dégage un air de déjà lu.


 


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