|
Le fou de Dieu de Bruno BrindisiPatrick Weber
-
2 critiques
Ajouter une critique
Par :
Philippe Belhache
(30 mars 2005)
|
![](/empty.gif)
« Le fou de Dieu », Novikov 1, de Weber et Brindisi, (Les Humanoïdes Associés)
Quid de la collection Dédales ? Une nouvelle Loge Noire sacrifiant à la mode l'ésotérisme en bande dessinée ? Il n'en est rien, malgré une titraille entretenant l'ambiguïté. C'est bien sur le créneau encore peu exploité du polar historique, celui qui a fait les belles heures de la collection Grands détectives de 10/18, qu'entend se positionner l'éditeur. Un cahier des charges que s'approprient pleinement les auteurs, pour une intrigue placée au coeur de la Russie des Tsars, sur fond de fanatisme patriotique et religieux préfigurant le « règne » du starets Raspoutine au siècle suivant. L'écrivain belge Patrick Weber est rompu à ce type d'exercice narratif, le transposant sans trop de problèmes à la bande dessinée. L'Italien Bruno Brindisi, de son côté, fait montre d'une maîtrise graphique très professionnelle, efficace et classique sans être complètement anonyme. Les deux hommes font entrer en scène Alexeï Novikov, flic russe « aux méthodes de Cosaque », traumatisé par le meurtre non-élucidé de son épouse, en conflit avec un patron devant composer avec les élites... Le super-flic est mandaté pour enquêter sur des meurtres (au crucifix) et extorsions de fonds touchant l'aristocratie. Et se heurte à l'hostilité du milieu même des victimes. Les codes sont ceux du polar américain, mais s'intègrent sans heurts dans le contexte, avec quelques idées intéressantes comme la relation du héros avec sa gouvernante-conscience-maman-indic. Un produit solide et agréable, donc, mais pour l'heure relativement linéaire et sans réelle surprise, auquel il manque le petit brin de perversion qui justifierait pleinement le nom de la collection. L'intrigue faisant d'entrée converger tous les regards vers une bande d'illuminés, les Boyards de Saint-Georges, il est difficile de penser que Weber ne nous mène pas un minimum en bateau. Dès lors, rien n'est perdu... Suite (et fin) au prochain épisode.
|
Par :
yannick
![](/etoile.gif) ![](/etoile.gif) ![](/etoile.gif)
(29 mars 2005)
|
![](/empty.gif)
Cet album possède de grandes qualités graphiques. Je n’ai rien de particulier à reprocher au niveau du dessin, c’est du beau boulot aussi bien au niveau des personnages que des décors. La mise en couleurs est parfaitement réussie et contribue à donner une ambiance adéquate à ce récit policier de l’ère tsariste. Bravo donc à Brindisi, le dessinateur de cette nouvelle série des éditions « Les humanoïdes associés » ! Novikov est un personnage assez attachant, charismatique et qui se révèle être « caricaturalement parlant » un clone russe de « Le scorpion » sans le côté action. Ce n’est pas personnellement un reproche que j’adresse au scénariste car j’aime ce genre de personnage. L’histoire est une enquête menée par Novikov dans l’aristocratie russe suite aux décès de plusieurs personnes de cette classe sociale. Chaque crime est « signé » par un crucifix percé dans le cadavre et qui semble être lié par un groupe religieux… le lecteur aura l’agréable sensation d’entrer directement au cœur du sujet et l’histoire se révèlera suffisamment captivante pour que je ne sente aucun ennui tout au long de ce premier tome très réussi !
|
(http://www.BDParadisio.com) - © 1996, 2018 BdParadisio
|
|