Poulet aux prunes de Marjane Satrapi - 3 critiques

Edition : Association (L')
Collection : Ciboulette
Pages : 88 pages en noir & blanc
Parution : octobre 04
Auteurs : Marjane SatrapiScénaristeDessinateur

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Par : samuel (30 déc. 2004)

Je n'ai pas lu "Poulet aux prunes" mais bien la saga "Persepolis" (les 4 volumes). J'imagine que ce nouvel opus doit s'inscrire dans la même lignée...
J'adore le dessin de Marjane Satrapi et c'est ce qui en 1er lieu m'a attiré chez elle, le scénario, ce n'est qu'après et il a renforcé mon admiration pour cet(te) auteur(re).
Je ne comprends pas du tout ce que vous écrivez quand vous parlez de dessin "plus frappant". Franchement, qu'est ce que ça veut dire ?
Surtout Marjane, ne laissez à personne le soin de s'emparer de votre style ! Ne déléguez pas vos services à un dessinateur qui pourrait désservir votre Oeuvre. Samuel

Par : yannick Voir les critiques de yannick (15 déc. 2004)

Vous vous souvenez du film "American Beauty" ? Ce fameux film où un père de famille se met à avoir marre de la vie et qui se détruit lui-même au fil des ans. C'est un peu le même refrain que j'ai ressenti à la lecture de cet ouvrage. Bien entendu, le décor change et c’est en Iran que l'histoire se déroule. Nasser Ali Khan est un père d'une famille de 3 enfants, il est musicien et n'aime pas sa femme. Le jour où cette dernière lui casse son instrument de musique et faute d'en trouver un d'aussi bonne qualité, il se décide à ne plus manger ni boire pour mourir... Marjane Satrapi nous raconte donc les 8 derniers jours de sa vie et nous fait partager les derniers instants que se remémore Nasser Ali Khan. C'est ainsi qu'on apprendra comment il en est venu à l'envie de mettre fin à ses jours... Le scénario de cette bédé est entièrement concentré sur ce personnage, peu importe que ça se passe en Iran, les évènements auxquels est confronté Nasser Ali Khan aurait bien pu se dérouler dans n'importe quel pays étant donné la similitude entre les religions et les règles qui y régissent. Je suis à la fois peiné par la déception amoureuse de Nasser Ali et dérouté par l'égoïsme dont il a fait preuve envers ses enfants. Petite remarque en passant : je suis très étonné qu'un homme puisse mourir en seulement 8 jours ! Avis aux amateurs ! Je n'aime pas particulièrement le dessin de Marjane Satrapi mais je reconnais qu'il est extrêmement lisible. A mon sens, la grande force de "Poulet aux prunes" réside dans la neutralité des propos de l'auteur et la mise en avant de son scénario. Je suis sûr qu’avec un dessin plus frappant, cet album aurait été un chef d’œuvre. Dans l'état des choses, il ne s'avère qu’excellent... Dis Marjane, ta force est de nous proposer de très bons scénarii, pourquoi tu ne laisses pas le dessin aux autres ?

Par : Philippe Belhache Voir les critiques de Philippe Belhache (08 nov. 2004)

"Poulet aux prunes", de Marjane Satrapi, L'association (collection Ciboulette)

Inutile de revenir sur le phénomène Marjane Satrapi et le succès de sa tétralogie autobiographique "Persépolis". La jeune femme poursuit aujourd'hui son oeuvre avec une belle constance, illustrant chaque fois un nouveau volet de son histoire familiale, un nouveau pan d'une culture iranienne mise à mal par la révolution islamique. "Poulet aux prunes" n'est rien d'autre que l'histoire du suicide d'un oncle de la conteuse à la fin des années 50, musicien dont l'épouse a brisé l'instrument (un tar) dans un accès de colère et qui ne retrouve plus le plaisir de jouer. Rien de morbide dans tout cela. Marjane Satrapi structure autour des huit derniers jours de cet homme, qui a décidé de se laisser mourir, un portrait sensible et pourtant sans concession.
Celui d'un homme qui semble être passé à côté de sa vie, frustré de ne pas avoir pu épouser celle qu'il aimait, mais d'un égoïsme forcené dans ses relations avec ses proches. Ces huit jours qui mènent Nasser Ali Khan du lit à la tombe sont décrits comme la quête initiatique d'un homme en recherche de lui-même, qui ne réalise que trop tard la portée de son geste. Le graphisme monochrome de Marjane Satrapi véhicule le propos sans jamais tomber dans la dépression. Un (très) bel album, émaillé de citations du philosophe Omar Khayyam, chantre d'un Islam teinté d'hédonisme, qui véhicule la nostalgie d'un Moyen-Orient avant tout humaniste.


 


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