Le procès de Céka Clod - 3 critiques

Edition : Akileos
Pages : 48 pages en couleurs
Parution : février 06
Auteurs : CékaScénariste ClodDessinateur

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Par : yannick Voir les critiques de yannick (29 janv. 2007)

« Le procès » présente une histoire très étrange : celle d’un homme, monsieur K, qui se retrouve coupable de quelque chose dont il ne sait pas la raison de sa parution devant un tribunal. C’est d’autant plus étrange car, à part lui, tout le monde semble savoir pourquoi il est accusé !

« Le procès » est une adaptation d’un roman de Franz Kafka, cet auteur est connu pour avoir réalisé de nombreux livres aux thèmes très insolites. C’est aussi un écrivain qui a inspiré de nombreux auteurs, je pense particulièrement à Mac-Antoine Mathieu (Julius Corentin Acquefacques) dans le milieu de la bd.

C’est la première fois que je feuillette une adaptation de Kafka en bd, ma lecture fut à la fois très plaisante et dérangeante.

Plaisante parce que le dessin de Clod est très agréable à contempler.
J’ai énormément aimé sa mise en couleurs qui crée une ambiance adéquate selon la séquence dans laquelle évolue le personnage principal. J’ai adoré également la façon dont Clod met en place ses ombrages.
Les cadrages sont très travaillés et variés, ils contribuent beaucoup au sentiment de vivacité que j’ai retenu de cette bd.

Dérangeante parce que l’histoire est complètement irrationnelle non seulement par sa thématique principale, mais aussi par sa transposition dans un monde où les hommes ne sont pas aussi libres qu’on ne le pense (on pourrait les prendre pour des fous !) et par la représentation graphique assez déjantée de Clod (on peut ainsi découvrir des portes sur les plafonds…).
A mon avis, il est un peu dommage que des « sauts brutaux » entre les séquences apparaissent souvent dans cette bd. J’ai eu souvent le réflexe de revenir en arrière pour savoir si je n’avais pas raté quelques pages…

« Le procès » m’est apparue finalement comme une bd plaisante à lire, j’ai beaucoup aimé le dessin de Clod. A mon avis, son style se marie parfaitement avec ce scénario déjanté. Cette histoire m’a surprise par son coté complètement irrationnel et déroutée par son dénouement très ouvert.

Par : Jean-Marc Lernould Voir les critiques de Jean-Marc Lernould (07 avr. 2006)

"Le Procès", de Clod et Ceka. Editions Akileos.

"Bonjour, je cherche l'entrée de la loi" demande le petit bonhomme au chapeau.. "Vous y êtes mais je ne peux vous accorder l'entrée maintenant" répond un gardien plus qu'austère. Les affaires débutent vraiment mal pour Joseph K, d'autant qu'il est arrêté sans motif dès le lendemain par deux sbires qui ne sont pas sans rappeler les Dupond(t). L'étau ne se relâche pas et c'est à travers une ville labyrinthique que K doit chercher le tribunal où il pourra s'expliquer. Un tribunal qui ressemble davantage à une scène théâtre où les émotions des spectateurs sont littéralement orchestrées par un chef à la baguette ! Quant au rayon des réclamations, il vaut mieux y arriver avec d'épais dossiers sous le bras.

Les procédures sont longues, complexes, laborieuses mais K n'a qu'une obsession : défendre ses droits. Les sols sont jonchés de feuilles de papier et les livres ou dossiers s'accumulent et étouffent les moindres recoins. Le dessin fait ressentir une bureaucratie pesante et les non dit laissent perplexes. Comme K, on en devient fou de ne pas savoir où l'on va et pourquoi on est pourchassé, épié. K n'aura pas le temps de s'enfuir, et s'il franchira la fameuse porte de la loi, ce sera avec la tête sous le bras. Le monde de Kafka restera toujours celui de l'absurde et de l'angoisse, deux sentiments ressentis par le personnage principal au visage lisse qui pourrait être vous ou moi...

Clod explique que ses dessins sont rehaussés au crayon pour les ombrés, avec pour résultats une ligne claire et une ambiance sombre, avec des murs qui ignorent l'angle droit et des ruelles tordues. Une façon de revisiter Kafka, avec un dessin lisse qui n'enlève rien à l'absurdité du destin.


Le Kafka du jour :
"Le temps qui t'est imparti est si court
que si tu perds une seconde
tu a déjà perdu toute vie".
(Le gardien de la porte de la loi)

Par : alban Voir les critiques de alban (13 févr. 2006)

Que pouvait rendre en BD ce roman qui décrivait un monde absurde et angoissant, un monde où vous devenez accusé du jour au lendemain ?
Céka et Clod se tirent avec adresse de ce challenge et nous proposent une œuvre très agréable à lire et réussissant l’exploit de résumer correctement cette œuvre en 46 planches. Le dessin épuré met habilement en situation les scènes et j’aime beaucoup la façon dont sont illustrées toutes les portes menant au tribunal comme un défi à notre perception du monde.
Un moment agréable.


 


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