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« Le principe de précaution », T.O.O. 1, de Morvan, Bengal et Kness. Glénat, collection Zenda.
Chaque nouvelle production du prolifique Jean-David Morvan dans le domaine de la science-fiction est analysée, disséquée, répertoriée par les fans, quel que soit le destin de la série. Autant le dire, même ses ratages sont intéressants. Quid de celui-ci ? Dans l'imposante bibliographie de ce chantre de la SF, TOO se positionne en premier abord comme une production relativement classique. Ce premier tome, inévitable mise en place, lui permet de réunir une équipe aux compétences multiples, certes plus proches dun commando Mission : Impossible trash que de la Communauté de lAnneau, mais aux compétences aisément identifiables : un flic cybernétique-guerrier, un informaticien-magicien, un journaliste-cambrioleur, une jolie femme protéiforme
dans un contexte de compétition-quête dont l'argument est encore mal perçu. Limiter TOO à ces seules constatations serait cependant malhonnête. Morvan sait insuffler à ses personnages compétences inédites et personnalités aussi tordues qu'évolutives, dans un univers glauque ici proche de la ligne cyberpunk. L'homme maîtrise suffisamment rythme et technique narrative pour capter un lecteur fatalement manipulé. Le graphisme looké manga de Bengal, son complice sur Méka (Delcourt), participe pleinement à l'aventure par son dynamisme, même s'il tend parfois à perdre l'oeil. Il sait cependant restituer les fêlures des différents personnages, soutenu en cela par un traitement de la couleur quasiment exsangue. Une curiosité digne d'intérêt, série en gestation qui ne demande qu'à se révéler, à déguster en attendant le (très) prochain Sillage.
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