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« Bienvenue à Wondertown », Wondertown 1, de Féroumont et Vehlmann. Dupuis.
Les projets de Fabien Vehlmann se suivent et ne se ressemblent pas. Le jeune scénariste fait feu de tous bois avec pour seul fil rouge un penchant affiché, plus ou moins affirmé selon les titres, pour le fantastique. C'est de nouveau le cas pour Wondertown. Le postulat de base est finalement assez simple : une bande de gamins des rues tente de survivre dans les rues d'une cité lambda américaine, durant la grande dépression. Sauf qu'à Wondertown, magie, fantômes et sorcières sont monnaie courante, on n'y fait même plus attention. Les premières aventures de Pat et sa bande sont conçues en mini-chapitres, technique dont Vehlmann a déjà fait un large usage pour « Green Manor » ou « Des lendemains sans nuages ». Une approche qui lui sied et qui permet de mettre son héros récurrent dans des situations variées et variables, n'ayant souvent que peu de liens entre elles. L'action est soutenue par le graphisme parfois minimaliste mais surtout très dynamique de Benoît Féroumont, un ancien des « Triplettes de Belleville ». Le résultat ? Un ensemble plaisant mais inégal, aux chapitres parfois légers mais montant crescendo jusqu'à obtenir de petites perles d'humour noir et de merveilleux que sont le « chantier de la guerre » et « mauvais temps ». Comme si Wondertown avait encore du mal à définir ce que doit être son public... Un bon délassement malgré tout, en attendant la réédition de « Green Manor », dont les deux premiers tomes sont annoncés pour avril en collection « Expresso », avec des couvertures inédites (et superbes) de Denis Bodart. Les plus gourmands pourront même loucher sur celle du futur numéro 3, imprimée (par erreur ?) dans le récent guide FNAC de la bande dessinée.
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