La bouche sèche de Jean-Philippe Peyraud - 3 critiques

Edition : Treize Etrange/Milan
Collection : Comics
Pages : 128 pages en couleurs
Parution : janvier 05
Auteurs : Jean-Philippe PeyraudScénaristeDessinateur

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Par : alban Voir les critiques de alban (08 nov. 2005)

10 histoires, 10 tranches de vie que chacun d’entre nous a pu ou aurait pu vivre…
Jean-Philippe Peyraud a un talent hors du commun, celui de nous impliquer dans ses histoires. On se met à la place de ses personnages, on se sent vivre en même temps qu’eux.
Dans la première histoire, une femme est assise dans le métro, elle lit une lettre, se met à pleurer … on est à la place de ce personnage qui, debout, la regarde. On a comme lui envie d’engager la conversation pour l’aider, mais on a la même timidité que lui et on n’ose pas. On a envie d’avoir ce mouchoir qui va la délivrer et on regrette de la voir quitter la rame sans avoir pu l’aider.
Tout cet album est dans cette simplicité, les émotions vont et viennent et une fois tournée la dernière page on a envie de recommencer pour voir si on aurait pu changer quelque chose, une parole, un acte, une vie. Merci Jean-Philippe Peyraud.

Par : Coacho Voir les critiques de Coacho (05 avr. 2005)

Nous sommes aujourd’hui, après environ 10 ans d’entraînement, rompus aux exercices souvent périlleux de la lecture de tranches de vie diverses.
Que ces chroniques soient autobiographiques, romancées, ou juste le fruit d’une grande acuité de l’auteur, elle nous chiffonnent parfois l’esprit, nous chagrinent, nous font rire, nous montrent, avec souvent ce qu’il faut d’ironie, nos travers quotidiens.
C’est le cas du livre de Jean-Philipe Peyraud qui prend place à Paris mais qui peut aussi bien se dérouler dans n’importe laquelle de nos grandes cités, avec des personnages comme nous en connaissons tous, comme nous en croisons, et qui sont des quidams devenus à leur insu les héros de ces quelques planches de BD.
En 10 histoires de 10 planches chacune (je sais que « Le mauvais rôle » en compte 12 mais la moyenne est rattrapée par « Journée classée rouge » qui n’en fait que 8 !), Peyraud va utiliser ce coefficient exponentiel pour multiplier nos émotions en passant par toutes les gammes de la partition personnelle qu’est la vie de chacun.
De ces petits riens de tous les jours, il visite les sentiments de ses personnages confrontés à la tromperie, au divorce, au souvenir, aux séparations, aux attentes, à la vieillesse et même au suicide, sans jamais s’appesantir, en laissant le lecteur à son interprétation.
Des silences lourds de sens, compensés par ces petites attitudes faussement héroïques que les individus tentent d’afficher face à l’un de ces nombreux drames du quotidien, et que chacun s’efforce d’afficher tant bien que mal, histoire de continuer le cours de leurs vies respectives…
C’est beau, touchant, servi par un trait d’une douceur absolue, un dessin élégant et racé, qui peut déplaire, c’est question de subjectivité que de dire cela,

Lewis Trondheim est un auteur qui visite aussi les tracas du quotidien, même s’il s’amuse à détourner notre attention des choses les plus évidentes pour savoir s’attarder sur ces petits riens qui lui servent de prétexte à des aventures ironiques et belles.
Peyraud, lui, ne travestit rien et nous laisse face à cette existence parfois pesante que nous menons tous avec plus ou moins de brio, avec plus ou moins de peine, avec plus ou moins force, mais toujours avec la sensibilité propre à chaque individu et nous laisse imaginer l’entre-cases, avec beaucoup de talent.

Même si beaucoup des amateurs de Peyraud lui ont préféré ses anciennes sorties, ce n’est pas tout à fait mon cas, et je le défends ici !
Il y avait les contes de Perrault, il y aura maintenant ceux de Peyraud…

Par : Laurent Fabri Voir les critiques de Laurent Fabri (01 févr. 2005)

La Bouche Sèche, Jean-Philippe Peyraud, Treize Etrange

On connaît Peyraud comme un émule de Dupuy et Berbérian. Comme le duo parisianisme, Peyraud s'est fait une spécialité de croquer des scènes de vie d'une petite bande de copains à peine trentenaire dans Premières chaleurs... paru chez Casterman. Avec La Bouche Sèche, Peyraud ne s'écarte pas franchement de son sujet. A la différence près qu'il rassemble ici quelques nouvelles qui n'auraient sans doute pas trouver leur place dans Premières Chaleurs... Avec son style inimitable, notamment dans l'esquisse des visages dont les expressions passent au travers de trois ou quatre traits seulement, Peyraud croque ici quelques tranches de vie très courtes : une jeune fille qui pleure dans un métro, une scène de rupture, une recontre fortuite dans les rayons frais d'un supermarché. De ces petites choses de la vie quotidienne, mais qui peuvent être d'une émotion capitale pour l'individu en question. Une émotion palpable et qui transparaît derrière des dialogues pourtant d'une parfaite banalité. Aussi banaux que la vie quotidienne.


 


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