Le chemin de fièvre de Pierre Wazem - 4 critiques
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Par :
Laurent Fabri   
(30 mars 2005)
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 Le chemin de fièvre, Les Scorpions du désert tome 4, Wazem d'après Hugo Pratt, Casterman Peut-on s'attaquer à un monstre sacré comme Pratt ? La question mainte fois posée pour d'autres maîtres disparus revient ici encore. L'ayant droit de Pratt a décidé de confier la suite des Scorpions du désert à Pierre Wazem. Partant, la question ne se pose plus et il faut juger du résultat. Première constatation, les planches de Wazem sont faites pour être vues en couleurs. Casterman publie les deux versions (noir et blanc à couverture souple et couleurs cartonnée) mais force est de constater que la version noir et blanc fait un peu « cheap »... Wazem utilise beaucoup moins les ombres et les noirs comme Pratt pouvait le faire. Son trait apparaît donc comme un peu léger et flottant. Appuyé sur les couleurs de Patricia Zanotti, la coloriste de Pratt lui-même, il se tient mieux et prend davantage de consistance. Pour le reste, Wazem passe du relativement bon au... très moyen. Une fois encore la version colorée, grâce à l'apport de Zanotti, se rapproche davantage du style de Pratt, parce qu'elle parvient à rendre ce mélange de romantisme et de poésie propre à Pratt. Par contre, le dessin de Wazem fait preuve de tant d'irrégularités que cela en devient irritant. D'une case à l'autre, les personnages passent du format nabot à celui de géant, certains sont totalement caricaturaux alors que d'autres restent parfaitement réalistes et dans la ligne élégante de Pratt. Enfin, certaines cases semblent directement reprises ou à tout le moins très largement inspirées des albums précédents du maître italien. Bref... Le travail de reprise par Wazem ne semble pas encore abouti, même s'il fait preuve d'un certain potentiel. |
Par :
girofle
(11 févr. 2005)
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Plaisant à lire, on referme l'album en ayant tout de même l'impression de ne pas avoir tout compris. En plus, j'ai fait l'erreur d'acheter la version couleur (plus chère) qui est très mal faite. Elle n'ajoute rien au noir et blanc. Pire : là où le n&b peut suggérer la chaleur torride, la couleur ici ne rend aucunement cette aridité des paysages éthiopiens. 0 pointé pour le ou la coloriste. Le dessin n'arrive pas à la cheville de Pratt mais possède un certain charme. Il faudrait qu'il soigne un peu plus la finition de son dessin car tout le monde n'a pas la force évocatrice du créateur de Corto. |
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Par :
aramis
(06 févr. 2005)
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Wazem réalise ici un hommage que l'inconditionnel de Pratt considérera comme une séquelle intéressante, sans plus. Mais pour les non-inconditionnels de Pratt dont je fais partie, la narration plus fluide de Wazem nous rend ce tome plus agréable à lire que ses prédecesseurs. Une porte d'entrée sur la bibliographie de Pratt, comme a pu l'être le film "La cour secrète des arcanes" dans un autre genre. |
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Par :
Olivier-VS.it
(06 févr. 2005)
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Après avoir cru à un pastiche malheureux, il est vite apparu qu'il s'agissait bien d'un album de la série "Les scorpions du désert". Album, le mot est sans doute inapproprié pour ce gribouillage dont le seul mérite est de nous prouver, une fois encore, le grand talent d'Hugo Pratt. Artiste qui réussissait en quelques coups de crayons à restituer une atmosphère, un climat, à nous transporter dans des contrées lointaines et sauvages, parfois étranges, à donner vie à des personnages pittoresques... Quelle déception à la vue de ces planches, il est indigne d'un éditeur comme Casterman d'avoir publié un ouvrage au dessin si médiocre. Le graphisme et le style de Pratt sont inimitables et cette pâle copie fait honte à sa mémoire et à son oeuvre. |
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