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La descente de Zanoo de Hernan CabreraFrançois Maret
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2 critiques
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Par :
Philippe Belhache
(07 mars 2005)
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« La descente de Zanoo », Eden 1, de François Maret. Paquet.
Eden fait partie de ces séries qui surprennent d'autant plus facilement qu'on ne les attend pas. Enième variation sur le thème de la survie après la bombe avec une belle pépette en guise d'héroïne... Tout cela sent le déjà-vu à des kilomètres. A priori. Mais cela fait du bien parfois... de se tromper. Dans ce cas précis, le choix de l'héroïne pulpeuse et désirable n'est pas un simple effet de facilité esthétique mais un véritable ressort de scénario. Physiquement (et surtout génétiquement) parfaite, la jeune Zanoo fraîchement réfugiée dans une cité fermée baptisée Eden pour échapper aux maladies de « l'extérieur » affole toute une communauté masculine (les femmes sont cloîtrées pour la reproduction) réduite à un ramassis de crétins libidineux obsédés par la pureté, communauté tellement recluse sur elle-même qu'elle ne peut plus envisager la reproduction sans craindre les effets pervers de la consanguinité. Sur une trame plutôt déjantée, le Suisse François Maret développe un univers personnel, délire plutôt cartoon servi par un graphisme jouant avec pertinence de la caricature. Le design visuel est un mariage improbable et plutôt fun du Brazil de Terry Gilliam et de l'Horologiom de Fabrice Lebault, sauce dessinateur de presse. Une approche originale et plutôt réussie, teintée de ce délire particulier, non-sensique, qu'affectionne le dessinateur du « Man in Black » dans les pages du quotidien suisse « La liberté ».
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Par :
Schtroumpf lecteur
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(02 févr. 2005)
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Ce premier album de Maret, dessinateur de presse, est très intéressant. Il n'est pas extraordinaire, mais le sujet de fond qui y est traité mérite le détour.
En résumé, l'histoire est celle d'une humanité qui a dû se réfugier sous terre et prendre mille précautions pour éviter tous contacts entre êtres humains afin d'éviter de potentielles contaminations. Ce nouveau monde, dans lequel débarque Zanoo, l'héroïne, a fait des femmes des objets rendus à un état de domination et de reproductrices. La beauté de Zanoo et surtout la perfection de son génotype vient perturber l'équilibre mis en place et elle se retrouve au centre de jeux politiques pour l'obtention du pouvoir.
Le dessin est correct, il demande à progresser un peu ; les personnages peuvent sembler un peu froids, mais ça porte bien l'histoire. Les couleurs sont un peu trop artificielles à mon goût, même si elles se mêlent bien au contexte. Enfin, la narration est bonne, on ne perd pas le fil de l'histoire et c'est cohérent.
Cet album constitue une histoire complète ce qui est appréciable, même s'il appelle une suite.
C'est une bonne première pour un nouvel auteur de BD, à suivre...
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