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« Homo Sapiens », de Malnati, Malaterre, Fougea et Pelot. Bamboo, collection Angle de vue.
Comment classer « Homo Sapiens » dans la production graphique actuelle ? L'album arbore une double casquette d'objet médiatique et de bande dessinée didactique. Il n'est rien moins qu'une déclinaison, à partir du scénario original, du désormais célèbre docu/fiction de Jacques Malaterre sur l'origine de l'homme, aventure supervisée sur le plan scientifique par le paléontologue Yves Coppens. Une idée estimable émanant d'un travail estimable, même si la coïncidence de la sortie de l'album avec l'édition d'un DVD et la rediffusion du produit original sur petit écran - avec un visuel identique - laisse un arrière goût de surenchère. Pour le reste, « Homo Sapiens » souffre des contraintes d'un genre difficile, qui voit la démonstration primer la fiction, l'obligation de description brider la liberté graphique. Et ce d'autant que Malnati doit compter avec un canevas et un modèle visuel imposé... Il reste qu'il se tire honorablement de l'exercice, faisant ainsi passer la pilule d'une approche volontairement démonstrative. Succession de saynètes marquant différents moments de l'évolution de l'homme, l'album pêche sans doute par un manque de transition entre les chapitres. Mais l'ensemble reste cohérent. Et à défaut de connaître un grand moment de fiction, on se couche un peu moins bête.
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