Du sang pour le pape de Alexandro JodorowskyMilo Manara - 8 critiques

Série : Borgia - T. 1
Edition : Albin Michel
Pages : 56 pages en couleurs
Parution : novembre 04
Auteurs : Alexandro JodorowskyScénaristeMilo ManaraDessinateur

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Par : Karaboudjan (03 janv. 2005)

Ouh là ! Ça sentait le "coup" éditorial à plein nez... Confirmation une fois l'objet en main. Jodo devrait produire un peu moins pour retrouver un peu de tenue. Quant à Manara-qui-sait-très bien-dessiner-les-culs, il fait son numéro habituel, avec cette fois des couleurs à chier. Ils se sont pris un contrôle fiscal ou quoi ?

Par : Lou Voir les critiques de Lou (21 déc. 2004)

Difficile de donner une note à ce bouquin. Je lui en donne provisoirement une bonne, en attendant la suite. Voilà un nouveau Manara qui suscite des réactions, tant négatives que positives. Est-ce que cela n'est en soi pas déjà une réussite ? Ce maître de l'érotisme* commençait effectivement à lasser car ses récents albums se limitaient souvent à n'être que des ersatz de ses succès antérieurs.
Il est à mon avis un peu tôt pour réellement pouvoir se prononcer sur cette série traitant de dépravation, de magouilles, de noirceur humaine, mais je trouve qu'elle démarre sur un ton de défi, Manara trouvant aux côtés de Jodorowsky un peu de la folie qui habitait son défunt ami Fellini. Bien sûr, il y a des scènes "gratuites"... mais est-ce que ça ne vient pas parfaitement renforcer l'idée de décadence ?
Manara choisit aussi de faire évoluer sa mise en couleurs en diversifiant sa palette... Et je trouve que malgré quelques hésitations, il s'en sort bien, même si son traitement de la couleur n'est pas très "moderne" La comparaison tiendrait plus des derniers Bois-Maury de Hermann que des albums de Marini.
On peut ne pas aimer ces "poupées" typiques au dessinateur et perpétuellement identiques... mais imaginez un instant un album de Manara sans cette "marque de fabrique" ? Ne boudons pas notre plaisir des yeux, que diable !

* à ce propos : une Intégrale des excellents "Le parfum de l'invisible" vient de paraître. A lire !

Par : Rodolf Voir les critiques de Rodolf (20 déc. 2004)

Difficile vraiment de se prononcer sur cette BD parce que je suis autant d’accord avec ceux qui l’ont aimée qu’avec ceux qui l’ont détestée.
Dans un premier temps, en refermant ce premier Tome de Borgia, j’étais plutôt satisfait de l’histoire et du graphisme sans pour autant crier au génie. J’avais simplement passé un bon moment sans plus, trouvant que le cocktail violence, sexe, religion, décadence le tout servi dans un contexte historique, demeure une recette à succès. Puis après petite réflexion et en lisant les différentes critiques, je me suis dit aussi qu’en effet le contenu ne manquait pas de clichés, que certaines scènes érotiques étaient purement gratuites et qu’il y a beaucoup de liberté prise avec l’Histoire. A chacun donc de se faire son opinion.

Par : Poukram Voir les critiques de Poukram (18 déc. 2004)

J'avais vu les deux critiques ci-dessous APRES avoir acheté l'album et AVANT de l'avoir lu, c'est peut-être utile de préciser : je m'attendais à une horreur. Et je ne suis pas un habitué du dessinateur et du scénariste, je ne peux les comparer à eux-même.
Bon c'est vrai que certaines scènes sont superflues (celle du couvent est franchement de trop) mais j'ai aussi passé l'âge d'être choqué. Alors de là à être aussi sévère, je n'ai pas compris ! J'aime le dessin, les couleurs et c'est un des rares albums où je trouve que l'intérieur est mieux réussi que la couverture !
Point de vue scénario, que l'Histoire soit ou non respectée, ça a le mérite de porter un intérêt sur une période peu couverte par nos anciens manuels d'écoliers et d'éveiller la curiosité. Je ne porte pas l'Eglise dans mon coeur et trouve cela crédible. A suivre.

Par : Cyril (18 déc. 2004)

En lisant Borgia, c'est un peu les oeuvres de Sade que j'ai cru parcourir...
Décadent comme un Caligula, cette oeuvre est sulfureuse... le mal est partout... femmes, enfants, jeunes et vieux... personne n'y échappe.
Pas de morale dans cet album... Les repères échappent à celui qui recherche une image lisse et des personnages qui permettront de souffler face à la peste, aux viols et la manipulation....
L'odeur de la mort se mélange donc à l'image du sexe... L'Italie a connu le fascisme mais aussi les Borgia... La loi mise à bas, celle du plus fort devient l'unique moyen de survivre...tout un peuple plonge dans la folie.
Oeuvre sur le pouvoir, sur la dictature d'Etat et d'Eglise...sur l'immondice de l'homme.
Le dessin se joue des couleurs Italiennes. L'érotisme célèbre de Manara séduit même dans l'horreur... un plaisir pervers est venu me nourrir... me rappelant une autre oeuvre de L'Italie, Les 120 jours de Sodome de Pasolini.
"1 siècle de Borgia est cela donne la renaissance, 1 siècle de paix en Suisse et c'est le coucou..." le quatrième homme...

Par : Laurent Fabri Voir les critiques de Laurent Fabri (14 déc. 2004)

Du Sang pour le pape, Borgia tome 1, Jodorowsky et Manara, chez Albin Michel.

Jodorowsky, on connaît, scénariste prolifique et visionnaire, auteur complet et multi-média, passant avec bonheur de la BD au théâtre ou à l'écriture.
Manara, on connaît tout autant, particulièrement pour les chutes de reins de ses héroïnes callipyges et pour avoir bousculer les barrières de l'érotisme en BD, ouvrant la porte à moins de retenue.
La conjugaison des deux semblait improbable et pourtant elle est. Mais pour quel résultat...
Manara ne surprend guère dans cette adaptation de la saga des Borgia. Il se complait à dessiner avec le talent et la maîtrise que le caractérise la décadence de l'Eglise à la fin du XVe siècle et ne semble pas devoir forcer son trait. Par contre, le dessinateur italien n'est jamais aussi bon que quand il se limite au noir et blanc. Ses couleurs directes, appliquées avec une infinie précision, sont malheureusement criardes et d'un goût douteux
Plus étonnante est la présence de Jodorowsky dans cet exercice de style racoleur. Partant de faits historiques avérés, Jodo force par contre le trait pour en remettre une fameuse couche de stupre sur ces pages historiques déjà nauséabondes.
Sans vouloir tomber dans une pudibonderie ridicule, cette adaptation des Borgia n'est finalement qu'un prétexte à dessiner des scènes de sexe léchées (si je puis me permettre cette expression), de violence gratuite, de scatologie du meilleur effet...

Par : Roses Voir les critiques de Roses (07 déc. 2004)

Une étoile à défaut de pouvoir en mettre zéro ou une note négative, car c'est une des pires manières de faire de la BD. Le dessin et les couleurs, parfait techniquement, sont laids et racoleurs et le scénario est indigent. Sous couvert d'histoire et de religion, on nous bassine avec les pires clichés qui sont plus proches des obsessions des auteurs que d'une quelconque description historique de l'époque. On retrouve les tics de Jodorowsky sous un emballage différent mais une fois le paquet ouvert, c'est la même sauce écoeurante.

Par : Guillaume Simler (30 nov. 2004)

Sans plus... quand deux maîtres font de l'alimentaire, il en ressort une bd comme le premier tome de Borgia.
Le dessin de Manara fut déjà plus brillant et en bon pornographe, il ne peut s'empêcher de dessiner ses habituelles scènes de cul, mais tout semble bien réchauffé. Un album plus que décevant.


 


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