La nuit de Saint-Germain-des-Prés de Léo MaletEmmanuel MoynotJacques Tardi - 4 critiques
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Par :
Pierre-Paul  
(15 févr. 2005)
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 Mouais... Effectivement, c'est loin d'être la meilleure enquête de Nestor Burma et la reprise par Moynot me laisse un peu sceptique, même si je reste persuadé que c'était le meilleur choix. Bon, cette histoire est très confuse mais beaucoup de romans de Malet le sont aussi, alors ce n'est pas ce que je critiquerai en premier. Ce qui me gêne c'est une certaine froideur dans les personnages, un manque de "senti", une absence d'âme. Bref, l'ambiance de Paris si merveilleusement rendue par Tardi l'est nettement moins sous la plume de Moynot, même si il serait erroné de prétendre qu'il est à côté de la plaque dans ce domaine. En conclusion, je suis un peu déçu, mais il faut tout de même préciser que je suis un mordu absolu de Tardi. 2/5. |
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Par :
Claude
(07 févr. 2005)
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On peut apprécier cette adaptation de plusieurs manières. En grand fan de Léo Malet, j'ai d'abord relu le livre en format poche, et ensuite seulement la BD. Emmanuel Moynot a fait un travail remarquable, en respectant l'exemple graphique du grand Jacques Tardi, mais en gardant tout de même sa propre patte graphique, et surtout en gardant l'esprit Nestor Burma, et le scénario de base du livre. Seul petit bémol, pour les lecteurs qui n'ont pas lu l'oeuvre originale, la compréhension de la BD peut éventuellement être parfois difficile... Quelques planches en plus auraient amélioré le tout. |
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Par :
JMC
(25 janv. 2005)
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Je viens de terminer l'album et le sentiment est mitigé. Je retrouve le personnage avec plaisir ; la narration le découpage sont en tout point conformes à ce que faisait Tardi, mais plusieurs petites choses me gènent. D'abord, l'enquête n'est certainement pas la plus intéressante de Burma... Surtout, le dessin de Moynot paraît à de nombreuses reprises imparfait comme réalisé à la va-vite (notamment certains personnages durant les scènes de filature, dans le métro ou lorsqu'ils rentrent dans un immeuble, ou le sang coulant du coup de Mc Gee par exemple). Le dessinateur semble bien plus à l'aise dans les gros plans. Le choix de la couleur n'est pas forcément heureux. Tardi avait renforcé le réalisme (dans le sens cinématographique) en employant le noir, le gris et le blanc. Paradoxalement, l'ambiance "faisait" plus vrai... Pour autant, l'album est à lire en espérant que les qualités de cette reprise s'affirmeront dans les prochains albums. |
Par :
Laurent Fabri 
(11 janv. 2005)
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La nuit de Saint-Germain des près, Nestor Burma tome 5, Moynot et Leo Malet d'après les personnages de Tardi. Cela commence à faire du monde au générique de l'album. Mais du beau monde : Léo Malet écrivain policier, Tardi, faut-il encore le présenter et Moynot dont le coup de crayon n'a rien à envier à personne. Au centre de ce triangle, l'ineffable Nestor Burma, privé à la Française, parigot comme pas deux, la pipe calée au coin des lèvres et le feutre vissé sur la tête comme l'imperméable sur les épaules. Tardi, très occupé par son Cri du Peuple, avait souhaité passer le flambeau pour l'adaptation de Burma (dont on se surprend par ailleurs à constater qu'il n'y en avait que quatre tomes tant le personnage est devenu un classique). Qui d'autre mieux que Moynot pouvait le reprendre si l'on en juge par la proximité de style qu'il existe entre le sien et celui de Tardi. Même simplicité apparente, même rondeur du trait, mêmes tronches croquées dans les troquets. Mais au-delà de ces familiarités, Moynot a apporté sa touche. Avec la couleur d'abord. Jusque là Tardi ne s'était essayé qu'une seule fois à distiller quelques gouttes de couleurs dans ses camaïeux de gris, dans Une gueule de bois en plomb, librement inspiré du personnage de Burma. Moynot se garde bien de rendre ses couleurs omniprésentes. Les tons sont passés, délavés, sans éclats qui ne conviendraient d'ailleurs pas à la noirceur du récit de Malet. Rien à dire la reprise est assurée. |
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