Les gros poissons de MatzColin Wilson - 4 critiques
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Par :
Tiburce
(11 avr. 2005)
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 Ayant été séduit par le premier opus de cette série et son côté Pulp Fiction, je me suis empressé de lire la suite et.... prudence. Le dessin est moins soigné, et desservi par une colorisation bâclée et des personnages secondaires qu'on a parfois du mal à différencier. Cela donne une impression de confusion qui agace d'autant plus que Wilson a manifestement du talent ! Le scénario reste bon avec quelques bonnes surpises, mais devient plus "classique" et perd de son originalité. L'ensemble reste agréable, surtout si on est amateur de polar noir, mais la prudence s'impose pour les prochains volumes. |
Par :
Philippe Belhache   
(21 mars 2005)
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« Les gros poissons », Du plomb dans la tête tome 2, Wilson et Matz. Casterman - Collection Ligne Rouge. On connaissait la maîtrise de Matz en matière de scénarios policiers bien tordus. Le Tueur, dessiné par Jacamon était un petit bijou du genre. Avec du plomb dans la tête, Matz reste du côté des mauvais, des tueurs, des crapules et autres trafiquants. Et sils sont méchants quand il faut, en fonction des commandes et des petits boulots à faire, ce nen sont pas moins des hommes. Déjà dans Le Tueur, Matz prenait ce plaisir un peu pervers et dangereux de rendre ce genre de personnage attachant ou au moins compréhensible. Il reste dans la même veine avec Jimmy et Louis, ces deux tueurs froids dans leur boulot, mais indéfectibles potes dans la vie. Des profils plus quun rien tarantinesques, phraseurs, moins sûrs deux quils ny paraissent, mais méchants comme des teignes si on touche à leur proche. Matz tisse son intrigue avec un rythme certain et sappuye sur des dialogues assez savoureux. Le desssin du néozélandais Gibson tient la route et a gagné en assurance depuis le premier tome. Par contre, la mise en couleurs informatique est simplement à vômir. A force de jouer sur les effets de volume, Chris Blythe ne parvient quà appliquer un voile terne et grisâtre sur lensemble des pages ! Cest regrettable. Par Laurent Fabri Second avis : « Les gros poissons », Du plomb dans la tête 2, de Wilson et Matz. Castelman, Collection Ligne Rouge. Jouer avec les références ne serait-il pour Matz qu'une manière de nous les renvoyer en pleine figure, de flinguer les codes du polar en bande dessinée, après nous avoir laissé pantoufler dans nos certitudes ? Le scénariste du « Tueur » a intelligemment mené la danse dans le premier tome d'une série qui justifie de plus en plus son titre. En mettant en scène trois duos - deux tueurs aux dialogues référencés Pulp Fiction, deux flics à l'amitié élastique, et deux journalistes plus curieux que prudents - Matz a conçu un ensemble de personnages auxquels le lecteur ne pouvait que s'attacher en fonction de ses affinités, et en extrapoler le développement futur dans la série. Grossière erreur : Matz est seul maître à bord, avec un but, des moyens à mettre en face, et une liberté totale d'en user à sa guise, quitte à faire le ménage parmi des personnages que l'on pensait bêtement principaux. « Les gros poissons » nous entraîne encore un peu plus par le fond, dans un univers pourri jusqu'à la moelle, où la vie n'est qu'une donnée marchande et le plomb la monnaie d'échange. Les survivants n'ont plus qu'une option : secouer le bocal pour voir ce qu'il en sort. Le Néo-Zélandais Colin Wilson, rodé à tous les genres, a rapidement trouvé ses marques dans cette jungle urbaine made in US. Le fond et la forme y sont. Rien ne manque aujourd'hui pour faire de ce polar imprévisible un indispensable pour amateurs de noir bien frappé. |
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Par :
william s
(14 mars 2005)
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J'avais apprécié "Le Tueur" et le scénariste nous ressort l'artillerie lourde pour une enquête politique qui se voudrait complexe mais qui n'arrive pas à s'écarter de références cinématographiques classiques. On sent le dessinateur doué mais moins appliqué dès ce deuxième tome. Et puis les couleurs sont clairement informatisées et réalisées à la hâte, ce qui devient le problème de nombreuses séries. Bref, si ça continue comme ça, c'est pas gagné que le série soit une réussite. A suivre... prudemment. |
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Par :
pietro
(17 févr. 2005)
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Auteur de la série "Le Tueur" que tout bédéphile digne de ce nom doit avoir lu, Matz scénarise cette fois-ci une série beaucoup plus classique mais terriblement efficace. Il y a des gentils policiers qui sont gentils jusqu'à un certain point et des méchants tueurs à gage qui ne sont pas si méchants que ça. Les quatre personnages principaux (deux flics et deux tueurs à gage, dont les dialogues et les situations rappellent volontairement John Travolta et Samuel L Jackson dans Pulp Fiction) ont une psychologie très construite qui permet de rendre plausible l'évolution du scénario dans ce second tome. L'intrigue politique dans laquelle ces personnages sont embarqués est encore floue, mais elle donne envie d'en savoir plus. Il y a des dialogues corrosifs, de l'action, des rebondissements, c'est du très bon polar. Le seul bémol est dans les dessins, que je trouve moins réussis, moins soignés que dans le premier tome. Certains personnages secondaires se ressemblent un peu, et il y a parfois des erreurs au niveau des couleurs (la couleur de cheveux qui change d'une case à l'autre). Cette série vaut cependant le détour, avec un potentiel de développement intéressant. |
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