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L'ivresse du poulpe de Fred Bernard
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3 critiques
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Par :
Quentin
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(06 janv. 2006)
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J’ai été moi aussi déçu par la suite des aventures de Jeanne Picquigny. Alors que le premier tome était une sorte de voyage ”initiatique”, dans lequel les personnages grandissent et évoluent au cours du temps, se rapprochant progressivement les uns des autres au fil de ce qu’ils vivent ensembles, la trame du 2e tome est beaucoup plus simpliste (Jeanne veut retrouver son amant à Cuba et on suit leurs aventures jusqu’à ce que ca arrive). C’est un peu court, parfois emmerdant par moment, même si l’album se laisse quand même lire agréablement.
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Par :
Franz
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(07 oct. 2004)
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La suite des aventures de Jeanne Picquigny se révèle un peu décevante, en comparaison de la belle réussite qu'était le premier opus, la tendresse du crocodile. On retrouve les principaux éléments et personnages de la première aventure, déplacés cette fois à Cuba. Et c'est sans doute là que le bât blesse: le cadre, nettement moins enchanteur et onirique que l'Afrique, ne permet pas à l'histoire de se déployer, les révolutionnaires cubains sont de bien pâles personnages secondaires comparés aux explorateurs, sorciers et autres de la précédente histoire.
Jeanne repart à la recherche d'un homme, son compagnon, après avoir recherché son père. Trop d'éléments de cette quête ne font que se reproduire d'un album sur l'autre, donnent ici une impression de déjà-vu, et semblent moins à propos, moins intégrés dans l'histoire.
Au final, une jolie bédé, qui souffre en fait surtout de suivre un très bon premier volume et de ne pas se hisser à sa hauteur. Y aura-t-il un numéro trois ?
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Par :
Thierry Bellefroid
(04 oct. 2004)
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« L'ivresse du poulpe », une aventure de Jeanne Picquigny, par Fred Bernard. Au Seuil.
Fred Bernard serait-il le fils spirituel de Hugo Pratt ? Plus encore dans ce deuxième volume des aventures de Jeanne Picquigny que dans « La tendresse du crocodile », on sent chez lui une véritable filiation avec le ton, les préoccupations et les personnages chers à Pratt. Sans faire du Corto de bas-étage pour autant, Fred Blanchard touche à l'aventure sur fond de politique, aux errances de l'esprit, au destin de protagonistes enfermés dans leurs interrogations sur le monde ou dans leur solitude quand ce n'est pas dans leurs contradictions. Il mêle révolutionnaires et aventuriers pragmatiques, vénalité et oisiveté, amour et rancur, innocence et cynisme avec un talent étonnant. Son dessin en noir et blanc, toujours aussi surprenant de vitalité et de force est un enchantement, même si les expressions des visages pêchent parfois par un manque de maîtrise. Un manque largement compensé par la richesse des compositions et la poésie du trait. Ce gros livre est un pur régal, tant pour sa beauté graphique que pour sa maîtrise des dialogues, de la narration, de l'ellipse, de la confrontation des personnages. Voilà un auteur singulier, qui privilégie une époque -les années 20- sous un angle à la fois classique et novateur. Classique, car on y parle de prohibition, de croisières transatlantiques ou de cinéma muet. Novateur car ses héros nous entraînent à l'opposé des archétypes de l'époque. Une très belle réussite.
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