La Providence de Matthieu BonhommeFabien Vehlmann - 6 critiques

Série : Le marquis d'Anaon - T. 3
Edition : Dargaud
Pages : 52 pages en couleurs
Parution : août 04
Auteurs : Matthieu BonhommeDessinateurFabien VehlmannScénariste

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Par : tingaralatingadum (05 oct. 2004)

Le premier tome de cette série était gentil mais timide. Sur le second volume, on sentait déjà que les auteurs tenaient mieux leur personnage. Le rythme était trouvé. Il ne restait plus qu'aux auteurs qu'à se surpasser pour faire passer cette série à la vitesse supérieure. C'est chose faite avec le tome 3. Le scénario est brillant, sans faiblesse ni temps mort.L'histoire suit son rythme et tient le lecteur en haleine d'un bout à l'autre. Cet album se dévore d'un trait, tenant le lecteur scotché à son fauteuil jusqu'à la dernière case. Le dessin a également fort brillement progressé depuis le premier album. Les personnages sont mieux finis, les visages sont plus recherchés. Les couleurs quand à elles continuent à être magnifiques et collent pil-poil à l'ambiance de chaque album. Une grande réussite de la part des auteurs. Vivement le prochain album.

Par : Thierry Bellefroid Voir les critiques de Thierry Bellefroid (04 oct. 2004)

« La providence », tome 3 de la série « Le marquis d'Anaon », par Bonhomme et Vehlmann. Chez Dargaud.

Le Hollandais Volant a déjà largement inspiré les auteurs de bande dessinée. Mais la nouvelle aventure du Marquis d'Anaon se distingue des autres par son point de vue en décalage. D'abord, Vehlmann a l'intelligence de ne pas convoquer le Hollandais Volant lui-même. L'épave que croise le navire à bord duquel se trouve Jean-Baptiste Poulain n'est pas une épave emplie de fantômes errants surgissant des flots dans des bancs de brumes vertes. C'est un navire à la dérive, victime d'une épidémie foudroyante. L'histoire se passe à la fin des années 1700, en plein siècle des Lumières, après une entrée en matière où l'on découvre une nouvelle facette du Marquis des Ames en peine. Dans la haute société où le verbe a remplacé le fleuret, Jean-Baptiste Poulain évolue avec une assurance et un esprit d'à propos inattendus. Et le voilà qui s'embarque pour l'Espagne. Cela permet à Vehlmann de changer radicalement son personnage de décor. Et de l'inviter à participer à une aventure maritime où son humanisme et sa connaissance de la médecine ne feront pas toujours l'unanimité, loin de là. Servi par un Matthieu Bonhomme toujours irréprochable, le récit louvoie entre Barbe-Rouge et Isaac le Pirate sans être ni l'un ni l'autre. Il nous permet de laisser pour un temps certains côtés « sulfureux » du personnage pour nous attacher à ses aspects les plus humains. Et Vehlmann parvient à nous toucher. A nous faire aimer Poulain. A nous porter d'une traite jusqu'à la scène finale où le dessin de Bonhomme fait le reste. Sans doute le meilleur album de cette jeune série.

Par : Manu Temj Voir les critiques de Manu Temj (24 sept. 2004)

Ce troisième tome du Marquis D'Anaon est, à mon sens, le meilleur. Fabien Vehlmann a souvent été critiqué (et je suis le premier de ces critiques) pour ses fins de scénarios un peu téléphonées. Ici, rien de tout ça, même si la construction scénaristique est en tout point semblable aux deux premiers volumes (c'est de toute évidence un challenge d'auteur). La montée en suspens est bien menée, la révélation survient à la fin du second tiers de l'album, et le dernier tiers - sans être très original - maintient la tension jusqu'à une dernière planche très ouverte, qui plaira ou décevra. Elle m'a bien plu...
On pourra reprocher à l'ensemble de n'être traité que sur un album, de passer trop vite sur certains éléments, de ne pas assez laisser s'installer les ambiances. C'est la règle des one-shots et donc celle de cette série. On peut difficilement avoir le beurre et l'argent du beurre... L'histoire aurait peut-être mérité 8 ou 10 planches de plus. Peut-être... mais le compromis réussi par les auteurs est plutôt bon.
Que dire du dessin, sinon que Matthieu Bonhomme est toujours aussi impressionnant. On retrouve ici comme ailleurs son encrage maîtrisé. Parfaite synthèse de modernité (sobriété, sécheresse du trait) et d'une maîtrise classique, empruntant autant à la ligne claire qu'à Jijé ou Hubinon (dont on retrouve presque la patte sur certaines cases... Impression de lecteur due au thème maritime ou influence plus ou moins consciente de l'auteur ? Je ne saurais le dire).
Si vous cherchez une aventure maritime à la fois classique et moderne, servie par un dessinateur remarquable, n'hésitez pas une seconde !

Par : JMC (14 sept. 2004)

C'est une série que je viens de découvrir à l'occasion de ce 3ème album. C'est une grosse claque... Les scénarios sont d'une profondeur et d'une construction assez remarquables. Les personnages ont des personnalités fouillées, ambigues (voir Erwan dans le présent album, ont tous des parts d'ombre, des doutes y compris et surtout le héros qui semble dépassé par un monde qu'il cherche souvent vainement à comprendre (ici, ce qui a provoqué la mort de l'équipage)... Le dessin de Bonhomme illustre parfaitement la noirceur des ambiances ; bref, une BD à lire absolument.

Par : Claude (02 sept. 2004)

Excellent album, superbe série de one shot !! Une bonne BD passe par un bon dessin... Chaque planche du Marquis d'Anaon et remarquable, peut-être pas du premier regard, mais avec un peu d'observation, on constate le travail du dessinateur, sur les décors et les personnages. Le scénario et crédible, réaliste, et construit avec méticulosité. Bref, à conseiller pour tous les amateurs d'ambiance mystérieuse et prenante.

Par : herve Voir les critiques de herve (29 août 2004)

Enfin, le marquis d'Anaon quitte le plancher des vaches pour vivre des aventures maritimes mouvementées. Une nouvelle une fois, Velhmann revisite un mythe connu ("Le hollandais volant" en l'occurence) avec brio.D e l'ambiance saupoudrée des perruques du 18ème (atmosphère que l'on retrouve dans "Ridicule" film de Patrice Leconte), nous passons rapidement au grand large, le tout, toujours magnifiquement illustré par Matthieu Bonhomme qui trace, à travers le personnage de la comtesse d'Almédia, un beau portrait des femmes "éclairées" et libres de ce siècle (à l'image de Madame de Staël par exemple). Le dessinateur est aussi à l'aise dans le monde maritime que dans le monde paysan. Les scènes de fonds de cale (pages 38 à 43) sont parfaitement illustrées (couleurs superbes). Le scénario repose, comme dans les précédents albums, sur le duel obscurantisme- rationnalité dans un climat oppressant.
Un troisième opus encore très réussi. J'en redemande.


 


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