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30 jours de nuit de Steve NilesBen Templesmith
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2 critiques
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Par :
Thierry Bellefroid
(01 juin 2004)
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« 30 jours de nuit », par Niles et Templesmith. Chez Delcourt.
La collection « Contrebande » nous a habitué à des traductions américaines passionnantes et souvent audacieuses. Guy Delcourt poursuit son exploration de la BD américaine « adulte », ni comics ni mainstream ni underground. On est plus proche ici des graphic novels de grands maîtres comme Neil Gaiman. Et on plonge dès les premières cases dans un univers graphique aussi riche que celui des Mc Kean, David Mack ou autres George Pratt. C'est d'ailleurs la force de cette (trop ?) courte histoire. Son graphisme remarquable travaille comme un levier, il démultiplie un scénario déjà brillant par lui-même. Pas nécessaire d'être un grand fan de films d'horreur ni même d'histoires de vampires pour succomber aux « charmes » de « 30 jours de nuit ». Il suffit d'ouvrir le livre, de lire les trois premières pages... et on est ferré. Un couple de flics regarde le soleil se coucher pour la dernière fois avant 30 jours. On retrouve tous les téléphones portables brûlés dans une fosse. Puis la nuit s'abat sur Barrow, Alaska, et avec elle, la horde de vampires qui savent qu'ils ont enfin trouvé l'eden. L'idée est excellente, elle permet à Steve Niles de contourner l'écueil du déjà-vu. Et elle offre à Ben Templesmith l'occasion de montrer tout le talent qu'il possède : les dents et le sang éclatent dans des pages sombres et toturées, tout comme les yeux de ces personnages assoiffés de sang, sûrs de leur supériorité. La lecture de « 30 jours de nuit » ne peut évidemment pas rivaliser au niveau des sensations avec un bon film d'horreur. Comme toujours, la BD souffre de l'absence de bande-son et surtout de la possibilité, pour le lecteur, de la lire à son rythme et de « résister » à certains effets pour se ménager. Le cinéma a donc une force de frappe indéniablement plus grande. Néanmoins, si l'on excepte cette supériorité du septième art sur le neuvième, « 30 jours de nuit » est sans doute l'un des ouvrages d'horreur les plus accomplis. Et il distille un poison qui s'exprime à travers une forme plus artistique, plus allusive. Au final, on en sort ébloui. Epaté. Réellement conquis. N'ayons pas peur de le dire : l'un des indispensables de l'année !
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Par :
Kieran
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(29 mars 2004)
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Dans "30 jours de nuits", un groupe de vampire se révèle aux habitants de Barrow, un bled en Alaska, pour une orgie de sang d'un mois. L'histoire est bien rythmée et entretient bien son ambiance. L'atmosphère est aussi appuyée par le dessin Templesmith, un mélange brut de couleurs et d'encre qui préfère l'expression et l'ambiance à la fidélité d’une ligne graphique à respecter.
Au final, il y a une bande dessinée terriblement efficace qui ne se cache pas de faire juste une série B, mais en y mettant les moyens et la qualité. Avec cet album, le scénariste Steve Niles est devenu la nouvelle coqueluche du comics américains. Il marche sur de l'or et remet au goût du jour les graphic novels US des années '80 et c’est bon tout ça.
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