Cléo de Fred Bernard - 1 critique

Edition : NiL éditions
Pages : 160 pages en noir & blanc
Parution : septembre 10
Auteurs : Fred BernardScénaristeDessinateur

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Par : Philippe Belhache Voir les critiques de Philippe Belhache (10 oct. 2010)

Fred Bernard est avant tout un romancier. Un homme qui aime écrire et décrire. Ses incursions dans le domaine du roman graphique – le nom aura rarement été aussi bien choisi – sont pour lui autant d’occasion de portraits de femmes de caractère, personnalités complexes fortement ancrées dans leur époque, avec leur lots d’élans et de contradictions, de coups de cœur et de coups de gueule. Autant de femmes entre lesquelles il tisse un lien invisible, autant d’étoiles d’une même galaxie. Lily Love Peacock, héroïne du roman graphique éponyme (Casterman), était présentée comme la petite fille de Jeanne Picquigny, égérie de « La tendresse du crocodile » et de « L’ivresse du poulpe » (Seuil). Cléo est une femme libre – pense-t-elle – de toute attache. Elle n’en compte pas moins comme amie la sulfureuse Rubis Rachmaninov, rockeuse au tatouage d’alien sur l’épaule, compagne de route de la belle Lily…

Qui est Cléo ? Une jeune femme qui part rejoindre l’homme dont elle vient de faire la rencontre. Une femme libérée ? Pas complètement. Derrière son exubérance, son manque apparent d’inhibitions, sa joie d’exulter, se cachent des fêlures, des blessures intimes. Exit l’aventure. Fred Bernard nous dresse un portrait en creux, descente en rappel dans l'âme et l’histoire d’un être faussement superficiel, d’un « petit potame » en quête d’amour véritable, élan qui lui permettrait de rompre définitivement les chaînes de l’enfance. Le bonhomme tourne autour de son personnage pour mieux le cerner, plongeant sa plume dans le passé pour mieux se projeter sur l’avenir. Son trait se fait plus doux, plus sensuel que dans « Lily Love Peacock », s’adaptant à la personnalité de Cléo. Il fait ainsi passer la pilule d’un album qui pourrait tomber des mains aussi bien qu'il peut envoûter. Car « Cléo » est bavard, articulé autour de longues tirades en voix off, surlignant une personnalité qui ne se révèle que feuille après feuille, composition sensible qui ne peut se révéler en un seul chapitre. Il faut savoir se laisser tenter. Car le Fred Bernard « intime » se révèle tout aussi passionnant que le conteur épique du récent « Homme Bonsaï » (Delcourt).


 


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