Les 160 critiques de yvan sur Bd Paradisio...

Charles Masson nous fait suivre le raisonnement hypothétique mais réaliste d’un SDF qui s’enfuit d’une maison d’accueil en pyjama et pieds nus sous la neige. On suit le parcourt d’un type qui souffre d’un cancer. Les médecins ont bien voulu lui enlever la mandibule pour tenter de le sauver, mais comme il n’avait déjà rien, il ne voulait pas en plus qu’on lui prenne sa mandibule. Quand il fouille dans les poubelles, il ne cherche pas ses clefs car cela fait longtemps qu’il n’a plus de maison. Il n’y a qu’une chose qu’il a et qui le réchauffe : c’est la soupe chaude qu’on lui sert le soir au foyer. Alors, quand on a l’audace de lui servir une soupe froide, il se sent humilié et préfère fuir au beau milieu de la nuit ! On suit les dernières heures de ce SDF, de cet homme qui va mourir dans l’anonymat, tout ça parce qu’on n’a même pas été capable de lui servir une soupe chaude dans un monde où un SDF qui meurt de froid est qualifié de mort naturelle ! Ca ne devrait pourtant pas être naturel de mourir de froid ... saloperie de monde ! En tant que lecteur, on prend la peine d’écouter le monologue de 120 pages d’un type qu’on évite dans la rue. Des gens qu’on ne regarde pas alors qu’ils crèvent de faim et de froid et qui ont une histoire similaire à celle de ce SDF dans Soupe Froide. Charles Masson leur donne ici enfin la parole, rendant ainsi un peu de dignité à ces personnes qu’il nomme SIP (sans intérêt particulier). Le trait assez brut et hachuré est tout de même convaincant et parfois surprenant. Je ne peux que vous conseiller de lire ce récit poignant, car la fin anonyme de ce SDF vous rendra intérieurement plus riche ... Ces gens qui n’ont rien vous offrent ici leur histoire !
Un thriller horrifique en plein Far West où l’auteur ose mélanger le western classique (avec des bonnes vieilles fusillades dans tous les sens) à des événements surnaturels et à de la magie. Bon, tout d’abord pour ceux qui n’apprécient pas la couverture plutôt originale pour un western (moi je la trouve plutôt pas mal), vous pouvez trouver les couvertures originales de la série Desperados sur http://www.idwcomics.com/ Quant à l’histoire qui se déroule dans le grand Ouest américain, la partie western est très classique avec des personnages qui tirent d’abord et cherchent les explications ensuite. Quand ça tourne mal pour nos trois héros, ce n’est pas la cavalerie qui arrive à la rescousse, mais les indiens (pourquoi pas). La partie occulte se mêle plus ou moins bien à la partie western, mais pour la partie surnaturelle (surtout celle à la fin de l’album) c’est vraiment plus que limite. Ce sont ces moments un peu débiles où le côté "Buffy The Vampire Slayer" et "Angel" de Mariotte (dont il est également l’auteur) fait surface qui m’ont surtout dérangé dans cet album. Des trois hors-la-loi, c’est le vieux baroudeur cynique Gideon Brood qui est le plus crédible et le mieux développé. Le psychopathe versé dans les arts occultes fait un peu penser à Ringo, le dangereux psychopathe qui égorge des femmes dans Dust de Blueberry pour offrir leur sang au Dragon Rouge, sans pour autant lui arriver à la cheville. Le dessin, autant comics que western, ne m’a pas trop dérangé mis à part les bulles comics rouges et jaunes qui apparaissent de temps en temps. Bref de l’action typique western (dont je ne me plains jamais) mélangée à de l’horreur surnaturelle dans le grand Ouest américain et pour lequel j’ai énormément de mal à donner une côte car je suis certain qu’il y en a beaucoup qui n’aimeront pas du tout ! Quant à moi, il suffit de mettre un cow-boy et un indien pour que j’aime ...
Encore meilleur, plus profond, plus incisif et un peu plus sombre que le premier tome, avec des sujets plus graves (la maladie, la mort, le racisme) toujours abordés avec le même tact et la même intelligence. Et vous avez intérêt à terminer cette BD avec le sourire, "sinon ji ramène li boulaouane !" Suite à mes commentaires sur le premier tome, je me vois donc obligé de donner la note maximale pour celui-ci.
Comment peut-on acheter une BD au dessin si enfantine, au graphisme aussi sommaire et puis crier partout au chef-d’oeuvre? Voilà, une question à laquelle j’ai longtemps cherché une réponse et c’est donc las et bien décidé de lever le voile sur cette usurpation primée à Angoulême que j’ai acheté ce premier tome ! Je commencerais donc par dire que dans le Combat Ordinaire, c’est surtout le dessin qui est ordinaire. Ok, je dois avouer que ce dessin simpliste colle parfaitement à la simplicité du personnage de Marco et qu’on s’y attache au petit Marco … et au dessin aussi (et zut, raté). Bon, mais de là à aborder des sujets délicats et très forts comme la solitude, les relations sociales, amoureuses, familiales, le jugement d’autrui et autres avec un dessin pareil, il ne faut pas pousser quand même ! Et pourtant, ces sujets sont abordés de manière si intelligente, voire drôle ou même hilarante et avec une telle justesse que ce dessin s'y prête parfaitement. Je suis même obligé de dire que la simplicité du dessin ajoute de la sincérité à l’histoire et oblige le lecteur à se concentrer sur le fond très profond du récit (et rezut!). Me sentant donc obligé de rejoindre les avis positifs sur cet album, il ne me restait donc plus qu’à trouver une excuse pour ne pas donner la note maximale et j’ai fini par trouver (aaahh). Une scène qui montre deux types qui fument un pétard à côté d’une femme enceinte doit être sanctionnée et c’est donc pourquoi je ne donne pas le maximum pour cet album. Malheureusement, je dois déjà avouer que Larcenet m’obligera à mettre la note maximale au tome suivant, où nos deux frères iront systématiquement fumer dehors (zut, zut et rezut). L’histoire de Marco, son combat contre lui-même, ses angoisses, ses sentiments, ses émotions, ses interrogations, ses attentes, ses réflexions, touchent le lecteur comme il faut et où il faut. Une BD introspective, drôle, bouleversante, spontanée, émouvante, hilarante, intelligente et profonde sur la vie de tous les jours, pleine d’humanité, d’humilité, de finesse, de tendresse et de charme. Une balançoire entre drôlerie et philosophie! Et si cet album ne deviendra peut-être jamais culte, son Geeeooorges l’est déjà pour moi, car cette scène (ainsi que celle avec son père regardant les bateaux) m’a fait hurler de rire! Et pour terminer cette critique sur la même note que l’album de Larcenet: "Tout... Tout est mieux avec Combat Ordinaire dans sa bibliothèque que sans !"
Si vous ne savez pas quoi répondre quand votre femme vous demande “Pourquoi tu m’aimes” ou si vous êtes braconnier à la recherche d’animaux exotiques, vous pouvez acheter cet album les yeux fermés. Les premiers trouveront dans Pilules Bleues la réponse ultime à cette question, quant aux seconds, ils apprendront que Genève n’est pas le meilleur endroit pour chasser le rhinocéros blanc. Les autres découvriront une histoire simple et honnête, une tranche de vie, celle de Frederik Peeters et de son amie Cati séropositive. Malgré la gravité du thème, Pilules Bleues se veut positif et montre que si la maladie les rapprochent de la mort, elle les rapproche également de la vie ... et c’est une belle leçon pour ceux qui ne profitent pas assez de la vie et de l’amour. Plus qu’un combat contre la maladie, c’est donc une hymne à la vie et à l’amour que le lecteur retrouve, tout en partageant la vie et les émotions du couple. Mais même si cette histoire ne m’a pas laissé indifférent, j’ai eu l’impression de ne pas la partager, de ne pas accrocher. C’est peut-être du au dessin qui ne m’a jamais plu ou l’impression de devoir suivre cette histoire à la lettre, sans recul, sans une petite place où me glisser. Juste un spectateur qui n’a pas son mot à dire ... et c’est dommage. Je crois que ce n’est pas l’histoire qui ne m’a pas accroché, mais Peeters et je suis certain que la même histoire racontée (et surtout dessinée) par Taniguchi m’aurait bouleversée. Bref, une bien belle histoire, mais vraiment pas fan de Peeters.
Un album surprenant à l’ambiance sombre et lourde, qui donne l’impression de parcourir cette période d’inquisition barbare au milieu d’une épaisse brume étouffante ! Les non-dit concernant le passé du héros au look de samouraï et son détachement face à l’horreur ne font qu’accentuer cette ambiance angoissante. Le dessin des personnages, superposé au décor détaillé ajoute une touche d’irréel à ce monde ténébreux et est vraiment une bonne surprise. Ajoutez à cela une touche de mystérieux avec les guerriers dorés de l’inquisition, le secret des Delany et leur étrange pouvoir que l’on découvre petit à petit et qui nous pousse à se demander pourquoi il achève son fils au tout début du tome (??). Bref, du grand 9ième art germanique (je ne croyais pas un jour écrire ces mots) au scénario viril dans un Moyen-âge malsain, au dessin irréel, à l’intrigue fort bien menée et à la “fin” prometteuse.
Si on me demande quelles étaient mes dernières vacances à l’étranger, je pourrais facilement répondre “Voyage en Italie”, “Chute de vélo” et ce tome de “Où le regard ne porte pas” qui nous plonge dans un petit village côtier Italien au ciel bleu azur qui se fond au loin dans l’océan. Ce parfum de vacances et du sud qui se hume de page en page, la quiétude de ce village de pêcheurs méditerranéen ... on s’évade à tel point qu’en refermant le tome on s’étonne de ne pas retrouver les lunettes de soleil et le chapeau de paille que les auteurs on délicatement posés sur nous pendant ce fabuleux voyage. LA COUVERTURE: Il y d’abord la couverture qui déjà invite au voyage et à la rêverie. Ces deux enfants assis sur un rocher, suspendus dans le vide à la limite du monde réel, le regard porté sur les nuages et le rêve. LE SCÉNARIO: C’est à travers le regard des enfants qu’on entre dans l’histoire. Cette touchante histoire d’amitié entre quatre enfants nous projette dans l’insouciance de notre jeunesse. William, Lisa, Paolo et Nino sont nés le même jour et un étrange objet semble les unir inexorablement. Si les quelques scènes de paranormal (visions, flash backs mystérieux et cérémonies nocturnes) donnent forme à l’énigme de fond, elles ont également tendance à casser un petit peu le rythme méditerranéen de l’histoire. Essayant de comprendre le lien qui les unit, le lecteur savourera chaque instant passé en compagnie de nos quatre amis, tout en partageant leurs rêves. Et c’est, profitant de cette sérénité et naïveté dans laquelle il nous plonge, qu’Abolin va nous prendre à revers, nous confrontant à la réalité de la vie, celle des adultes. Tandis que tout semble unir les enfants dans cet album, les rapports entre parents y semblent diamétralement opposés. A peine arrivé, Alex se heurte au sectarisme, à l’inculture et à l’autarcie des autochtones, qui ne voient pas d’un bon oeil l’arrivée du modernisme et du capitalisme et feront tout pour chasser l’envahisseur de cet endroit paradisiaque, sans même essayer de le comprendre. Cette critique sociale contraste énormément avec l’innocence juvénile et la légèreté du reste du récit, sans pour autant sombrer dans le manichéisme. Cette alternance du scénario entre la sensibilité et la cruauté nous montre l’arrière du décor de cette jolie carte postale de vacances. Les dialogues sonnent juste, le rythme colle parfaitement à la lenteur méditerranéenne et l’histoire est narrée avec beaucoup de précision. Mais c’est dans le non-dit et les silences que l’histoire prend toute sa profondeur, dans les attitudes, les regards et les émotions que l’authenticité du récit séduit. LE DESSIN & LES COULEURS: Les personnages aux traits joviaux et ronds ne laissent pas indifférent. Le dessin, les couleurs et l’éclairage des planches donnent la crédibilité nécessaire à la baignade du lecteur dans l’Italie du début du XXème siècle. Les couleurs éclatantes, claires, lumineuses, douces et chaleureuses caressent les sens du lecteur de cette ambiance méditerranéenne. Voici un album dépaysant, touchant, profond, pourvu d’une intrigue mystérieuse et que vous pouvez, comme le titre le laisse présager, acheter les yeux fermés !
Cet album nous apprend que Kirstie n’est pas la seule à avoir pénétré le Territoire et que pour l’instant, seule la folie peut empêcher les créatures écorchées du Territoire de retrouver leurs victimes. Pour le reste ce troisième album commence malheureusement déjà à donner des signes de déjà-vu avec une nouvelle disparition de Kirstie et un Nigel qui finit à nouveau par se faire incarcérer en fin d’album. Seule consolation : les peintures d’Ugarte (http://perso.wanadoo.fr/ugarte/oeuvres_01f.htm) sont plus nombreuses que dans les 2 tomes précédents réunis et plongent à chaque fois le lecteur vers la terreur et l’effroi que dégage se mystérieux territoire. Le suspens reste donc total, mais il ne faudrait pas tenter de le tirer trop en longueur ...
Les résistants républicains et l’armée de l’empereur Napoléon III continuent leur lutte en plein Mexique pour conquérir l’arme absolue au sein d’un temple Maya. L’espion républicain Gavroche, notre 007 local, s’en donne à coeur joie, se rapprochant petit à petit du mystère qui nous intrigue depuis le début, tout en échappant à l’armée napoléonienne et en déjouant les pièges de sa belle « alliée » Zelda. Les différents genres (western, aventure, fiction, historique, espionnage, …) continuent à cohabiter à merveille au milieu de cette ambiance Steam Punk. Et que dire du dessin qui est un véritable régal pour les amateurs du Mexique, si ce n’est que c’est la couverture fabuleuse de ce deuxième tome qui m’a donné envie de commencer cette série des plus surprenantes. Ce deuxième tome ne poursuit pas seulement brillamment un premier tome prometteur, il a également la perversité (prévisible) de ramener le lecteur au début du premier tome, le laissant sur sa faim jusqu’à la parution du troisième tome qui devrait clôturer ce premier cycle. La boucle est donc bouclée, mais le mystère loin d’être percé !
On sent un Michel Plessix totalement libéré dans ce dernier tome du cycle. S’il avait commencé la série en se concentrant sur la délicate narration d’un charmant conte pour enfants, dans ce 4ième tome il prend plaisir à divertir avec humour et finesse et à interagir avec le lecteur, lui proposant même de tourner l’une des pages. Si le tome précédent mélangeait encore la quiétude de la vie dans la nature aux aventures rocambolesques de Crapaud, ce tome ci sera quasi entièrement voué à l’action. Crapaud est de retour parmi ses amis et met tout en œuvre pour récupérer son domaine, provisoirement squatté par des hermines et furets. Le dessin reste extraordinaire, détaillé et léger et la scène d’action où l’acte de propriété passe d’un animal à l’autre, telle une scène de Tom & Jerry, est plus que réussi. Personnellement, la quiétude, la lenteur et la sensibilité du récit, que Plessix m’avait fait découvrir dans les tomes précédents, m’ont manqué dans ce tome de grande qualité, axé sur l’aventure du vaniteux Baron Tétard, mais moins contemplatif que les autres.
Que dire de ce début d’album, passé sur cette petite île, à l’heure où la nuit se transforme en bleu, où tout est silence avant que l’aube nous entoure de sa douce lumière? Après nous avoir fait humer la nature dans les tomes précédents, Plessix parvient à nous la faire écouter ! Tout bonnement magique ! Comparé aux tomes précédents, nous quittons la quiétude de la forêt pour nous aventurer parmi les humains et du coup le scénario s’accélère, notre batracien favori est en cavale, se lance dans une (més)aventure rocambolesque et affronte tous les dangers et les risques. Le dessin de Plessix atteint ici son apogée, le scénario et plus dense, l’humour encore plus présent, les dialogues plus succulents, tout en gardant cette poésie qui nous charme depuis le premier tome. Fabuleux !
Ce deuxième tome nous fait passer de la balade printanière au réconfort d’un bon repas au chaud pendant la période de Noël. Le dessin, toujours aussi fabuleux, nous fait savourer les petits plats que Blaireaux prépare pour ses amis égarés, nous fait apprécier ce petit coin de bonheur bien au chaud, alors qu’on a failli se faire ensevelir par la neige et le froid hivernal. Et que dire du réveillon de Noël, simple, mais tellement chaleureux, passé dans le logis dépoussiéré de Taupe. Mais tout ce bonheur se gâte un peu en fin de tome car Crapaud, toujours aussi irresponsable et mégalomane, à commis une grosse bêtise et est condamné à 20 ans de prison ...
Ce premier tome, une balade printanière avec nos amis Taupe, Rat, Crapaud, Loutre et Blaireaux, nous fait découvrir les adorables personnages de cette série, leurs caractères et surtout leur environnement. Le dessin, extrêmement détaillé, mais quand même très léger, est merveilleux. Il nous projette dans cette nature, nous fait humer la forêt, nous fait ruisseler avec la rivière. Le scénario peut paraître un peu lent, mais pourquoi courir quand on peut profiter de la nature qui nous entoure ? Un agréable plongeon dans la nature et l’univers animalier de Plessix.
Le dernier conjoint en date de Kirstie nous apprend qu’avant de mourir écrasée par une rame de métro, cette dernière avait déjà été déclarée morte le 11 septembre lors de l’effondrement des tours du WTC. Mais Kirstie est bien de retour parmi les vivants et erre à nouveau entre la réalité new-yorkaise et le mystérieux territoire en évitant tout contacte avec ce dernier car, au fond d’elle-même, elle sait ce qu’il s’y passe. Nigel, toujours aussi déterminé à résoudre le mystère qui entoure ce territoire, plonge son subconscient dans ce territoire via une séance d’hypnose presque fatale. Malheureusement, faussement accusé du meurtre de sa maîtresse, ce dernier se retrouve incarcéré et doit apparemment interrompre ses recherches. Sera-t-il innocenté du meurtre où sera-t-il « libéré » par les créatures du territoire, maintenant que son âme fait parti des leurs ? Si, au point de vue scénario, l’histoire ne donne pas l’impression d’avancer énormément, le dessin (aidé par les fantastiques peintures d’Ugarte) et les cadrages (particulièrement réussis durant la séance d’hypnose) continuent de plonger cette série et le lecteur dans l’ambiance mystérieuse du territoire.
Fouillant dans son imagination illimitée, Corbeyran nous plonge entre deux mondes dans ce polar fantastique : Big Apple et ses new-yorkais mondains et le mystérieux Territoire. La belle Kirstie, constamment hantée par une représentation du territoire, disparaît inexplicablement avant d’être retrouvée "morte". Nigel, reçoit au lendemain de cette funeste découverte un fax signé de la main de Kirstie ... et va, tout comme le lecteur, tout mettre enoeuvre pour résoudre cette énigme. Cette quête va lentement nous soustraire de la réalité new-yorkaise et nous entraîner vers ce Territoire énigmatique à souhait. Tout comme Nigel, nous basculons vers un deuxième tome qui s’annonce cauchemardesque, frissonnant et peut-être mortelle ! Le suspens fonctionne donc à merveille dans ce premier tome graphiquement réussi, avec en prime de magnifiques représentations des peintures d’Ugarte.
Hauteville house est le quartier général des agents spéciaux républicains qui tentent de déjouer les plans de l’empereur Napoléon III au Mexique en l’an 1864. Cette aventure fantastico-historique a pris le risque d’allier plusieurs genres et, même si ça a tendance à surprendre au début, le cocktail est plutôt plaisant ! Ce mélange original et réussi entre James Bond (espionnage et action, fourni de jolies espionnes) et Wild Wild West (western et aventure, fourni de gadgets d’une technologie avancée pour la période de l’histoire) est de plus pourvu d’un dessin aux couleurs attrayantes, avec des planches mexicaines chaleureuses et splendides ! Bref, une combinaison de genres mieux réussie que dans W.E.S.T., sur fond d’une histoire d’espionnage plus conventionnelle. Surprenant !
Si Lewis Kayne symbolisait la partie western dans les 3 premiers tomes et Armand Lebon, alias le Frenchie, le narrateur pacifiste du génocide des indiens, dans ce quatrième tome, en l’absence de Lewis Kayne, c’est le Frenchie qui va aiguiser sa partie western en s’entraînant au tir et en mettant tout en oeuvre pour venger son ami. Et il n’y pas que du côté de l’histoire qu’un des principaux personnages disparaît, car à la réalisation, c’est Marc-Rénier qui a repris seul les commandes de cette série... et si du côté de l’histoire le Frenchie reprend le rôle du tueur avec une certaine maladresse (plus précis au lancé du bâton qu’au tir) tout en gardant son côte pacifiste, du côté réalisation Marc-Renier a su reprendre le scénario sans aucune perte de qualité. Je trouvais même les dialogues meilleurs que dans les tomes précédents. Quant à mon reproche concernant les Pawpaw abondants et de couleur rouge vif dans les scènes de tir des tomes précédents, je les trouvais moins abondants et ils n’étaient plus tous d’un rouge aussi vif. Conclusion : toujours aussi bon, si pas meilleur !
J’avais hésité à lire cette série car des personnages avec des têtes d’animaux, ça ne me tentait pas trop, mais j’ai eu tort car cette série est plus qu’excellente ! Le caractère de chaque personnage ressort encore mieux grâce aux visages d’animaux, dont les expressions et les mouvements sont maniés de main de maître par Guarnido! Le scénario est moins original que le dessin, mais loin d’être mauvais car rythmé et avec quelques touches d’humour et plusieurs bonnes répliques. Le scénario du T2 tome est bien meilleur et plus sophistiqué que celui du T1. Voici donc une série avec un T1 épatant et un T2 encore meilleur, pour moi ils peuvent encore en produire beaucoup de ce niveau là, même si tout le règne animal doit y passer !
Chaque page est comme un tableau tellement le dessin et surtout les couleurs sont fantastiques. On aimerait donc s'attarder sur le dessin, mais c'est quasiment impossible tellement l'histoire vous pousse à vite aller voir ce qui va se passer sur la page suivante. Indispensable chef d'oeuvre, même pour ceux qui ne sont pas amateurs d'ésotérisme!
Merci photographe, Niépce/Daguerre peut être fier de son invention. Merci de nous montrer l'envers du décor entretenu par ces médias qui monopolisent les images de guerre. Merci d'essayer de lever le voile, au sens propre comme au figuré, sur la (sur)vie d'une partie de la population Afghane en période guerre. Merci d'avoir mis cette réalité en image et d'essayer de partager cela avec le reste du monde via cette BD formidable. Un récit émouvant, choquant, des fois même amusant, mais surtout honnête. Manda na baashi Ahmadjan et produis-nous vite ce troisième tome !
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