Les 352 critiques de yannick sur Bd Paradisio...

Malgré une histoire très classique et sans surprise, Matthieu Bonhomme a littéralement réussi à me scotcher à son histoire ! J’ai été pris par l’ambiance maritime de ce récit servie par une mise en couleurs qui m’a beaucoup rappelé la série « le cœur en Islande » de Makyo. J’ai été aussi entraîné par la narration terriblement efficace de cet auteur, il a un sens du découpage et de l’enchaînement des cases qui me fait penser à celui d’Hergé. Le dessin de Matthieu est de toute beauté, à mi-chemin entre le crayonné et l’encrage, il retranscrit bien le monde des marins. L’histoire est celui de Esteban, c’est un orphelin indien qui s’embarque dans un des derniers cap-horniers en bois. Il rêve de devenir un harponneur mais se heurte à l’hostilité du capitaine à cause de son jeune age qui l’enrôlera comme mousse. Esteban va ensuite découvrir l’équipage du « Léviathan » avec les histoires mythiques racontées entre eux lors des pauses, les corvées… j’ai retrouvé dans ces séquences l’ambiance magique, féerique des films de ce genre dont le fameux « Moby Dick ». Bref, « Les baleiniers » est un petit bijou que je vous invite à découvrir d’urgence en espérant que les tomes suivants seront du même acabit !
La lecture de ce premier tome de « Salomé » ne m’a pas emballé. A la décharge des auteurs, j’avoue être allergique aux histoires d’ésotérisme. Certes, la magie n’est pas omniprésente dans cette bédé où l’enquête policière dans la Rome antique est assez intéressante mais je trouve discréditant que le scénariste ait eu recours trop facilement aux visions de Salomé pour faire avancer l’histoire. Salomé est une esclave médium qui m’a semblé très énigmatique, peu d’éléments à son sujet sont dévoilés dans ce premier album. Cela est un peu dommage car j’aurai aimé apprendre un peu plus sur son passé, peut-être est-ce prévu pour les albums suivants… J’aime le dessin de Palumbo, il a un trait gras dans lequel j’apprécie chez de nombreux auteurs. Son graphisme m’est donc apparu adéquat à ce récit, il est rehaussé par une mise en couleurs aux tons sombres adaptés à cette ambiance mystérieuse et policière. Rome est représentée d’une façon qui m’a semblé cohérente par rapport à l’époque antique où se déroule cette histoire. La mise en page aérée permet des vues d’ensemble dont les lecteurs pourront admirer le travail architectural de Palumbo. Finalement, « Salomé » m’est apparue comme une bédé réussie graphiquement mais pourvue d’un scénario qui ne m’a pas accroché.
« Les mauvaises gens » est une bédé que j’ai vraiment adorée ! Davodeau nous conte le passé militant de ses parents dans une région isolée où le catholicisme était (est ?) très implanté. A travers les souvenirs et témoignages de gens qu’il a plus ou moins connus, l’auteur va remonter le temps et nous montrer à partir de l’après guerre l’évolution de la société française dans les zones rurales avec l’implantation de grosses entreprises et l’apparition du syndicalisme. Je n’ai pas vécu cette période mais j’ai, malgré tout, été très intéressé par ce récit. J’ai eu le sentiment de revivre cette époque, celle de mes parents et de ceux qui ont connu l’avant mai 68 et de mieux comprendre les étapes qui ont amené nos aïeuls à prendre cette « direction ». Contrairement à ce que l’auteur pense au début, je suis certain que les « mauges » n’est qu’un exemple parmi d’autres régions qui étaient à mon avis pas très éloignées de cet isolement par rapport aux grandes métropoles françaises. Pour ce « reportage », l’auteur prend au ton neutre qui, à mon avis, sied parfaitement à ce type de bédé… sauf peut-être dans la partie politique du livre où j’ai relevé quelques petits dérapages de la part de Davodeau. Malgré cela, « les mauvaises gens » est une bédé que je prendrai certainement du plaisir à la relire plusieurs fois et dont je n’hésiterai pas à la prêter à ceux qui ont connu l’avant mai 68.
Bien que je n’aie pas trop bien compris les motivations (un peu bizarres, à mon avis…) qui ont poussé Riad Sattouf à vouloir faire une sorte de reportage dans un collège, cette lecture m’est néanmoins apparue fort sympathique. L’idée de réaliser un petit séjour dans une classe de 3ème avec des élèves de parents aisés est bonne même si le résultat ne m’a pas du tout surpris. Il y a, dans cette bédé, beaucoup d’humour et d’ironie aussi envers ces jeunes dont l’avenir leur semble tracé. J’ai beaucoup apprécié le passage de Riad devant le proviseur, les mises en garde et les réserves de ce dernier sont tout simplement raillant… Les réponses des élèves aux questions de Riad sont très souvent naïves et pleins de clichés, j’ai été parfois gêné et inquiet par cette génération dont certains sont peut-être appelés, au vu de leur rang social très aisé, à diriger des hommes… Il m’empêche que j’ai souvent rigolé aux délires de ces élèves en souvenir de mes années collèges.
J’avais beaucoup aimé « la vie de ma mère » dessiné par Chauzy et c’est donc avec ce bon souvenir que je me suis mis à lire cet album. J’ai retrouvé dans « Rouge est ma couleur » le trait caractéristique de Chauzy avec cette impression de vivacité ainsi que cette débauche de couleurs paradoxalement chaudes et froides à la fois, bref, j’adore ! Dans ce polar adapté d’un roman de Marc Villard, les personnages ne m’ont pas apporté de la sympathie. Il faut dire qu’ils évoluent dans un Paris sordide avec son milieu de ripoux et de dealers sans scrupule. Le tout m’a donné un sentiment de malaise complété par mon absence d’attachement à un personnage. Pour ce dernier point, c’est d’ailleurs assez dommage car Zoé évoluait dans un univers soumis à la drogue qui pouvait nous émouvoir étant donné qu’elle avait envie de sortir de ce guêpier. La narration de « Rouge est ma couleur » est le point faible de l’album, j’ai eu l’impression que des raccourcis ont été faits. Le découpage des scènes manque de fluidité, j’ai donc eu le sentiment que la pagination n’était pas assez importante pour ce récit. C’est dommage car cela aurait peut-être pu nous permettre de s’attacher à l’héroïsme et de mieux nous faire partager sa détresse.
Terrible ! Telle a été ma réaction après avoir lu ce nouveau tome… ce réflexe m’est venu en souvenir des 3 premiers albums de cette série dans lesquels le graphisme n’était pas à la hauteur des espérances de nombreux lecteurs/fans de cette saga. « Yeuse » est tout simplement le meilleur album de « la compagnie des glaces » à ce jour… Je sais, ça fait au moins 3 tomes que je le dis mais j’avoue que je suis plus en plus admiratif des progrès au niveau du dessin et de la mise en page réalisés par l’équipe « Jotim ». La narration est de plus en plus fluide, la mise en page est plus aérée et se révèle très agréable à contempler. Le scénario a beaucoup évolué lui-aussi, la série devient de plus en plus émouvante au niveau de l’histoire mais aussi par la présence de scènes sans dialogue. Ces dernières contribuent beaucoup à montrer la détresse de Lien Rag à la recherche de Jdrou. Les scènes de carnage, de violence et les cauchemars du héros m’ont ému, difficile de rester insensible à ça ! La mise en couleurs a énormément évoluée elle-aussi et devient de plus en plus adéquate au récit : fini les effets « photoshops » pleins la vue, les tons employés renforcent l’ambiance sale et froide dans laquelle notre héros traverse sa détresse. J’ai vraiment adoré ce tome ! Rien à redire, j’ai senti que l’équipe Jotim était désormais parfaitement rodée. Je sens que la refonte des deux premiers tomes va être frappante en espérant que les auteurs trouvent une parade pour décondenser leurs scénarii. Très encourageant !
Bien que cette série soit très divertissante, je suis soulagé que ce premier cycle soit enfin terminé (il aura fallu tout de même 6 tomes !). Cet album répond parfaitement à mes attentes pour un tome de fin. La plupart des énigmes sont enfin résolues, des révélations plus ou moins surprenantes apparaissent. L’identité du chacal est révélée et j’avoue que je ne m’attendais pas à ça ! Les séquences d’action sont très présentes dans « Jessica », elles sont plus ou moins pertinentes mais contribuent grandement au succès de la série car elles sont très réussies. Grâce au style de Malfin, à une mise en couleurs aux teints bleuâtres et jaunâtres, « Golden city » possède ce côté qui rend cette série vite identifiable. « Golden city » est finalement une série très dépaysante dont j’aurai toujours du plaisir à la relire.
Magnifique ! Émouvant ! Quelle beauté ! Quelle maîtrise ! Des superlatifs me manquent encore pour désigner ce deuxième tome de "Carême". Cet album est aussi magnifique que le premier tome sinon meilleur ! Les nombreuses séquences sans parole m'ont semblé particulièrement réussies car le dessinateur est arrivé à me transmettre des émotions par le seul jeu des expressions et de son excellente maîtrise du découpage. Je tire aussi mon chapeau au scénariste qui, à travers son histoire, se permet de satiriser avec souplesse notre société parfois avec beaucoup d’humour (passages dans l’ascenseur), d’ironie (les assurances et l’administration) ou de sévérité (la haute bourgeoisie et les comportements paranoïaques suite aux attentats). Avec ce tome, le thème de la générosité apparaît avec, en toile de fond, l’amitié qui relie désormais durablement nos deux héros. Le rythme de l’histoire se ralentit par rapport au premier tome mais cela ne m’a pas dérangé étant donné le bonheur que j’ai ressenti devant ces scènes muettes. J’ai noté que le chien de Aimé prend de plus en plus de place dans le scénario… il en est de même aussi le côté fantastique du récit. Le dessin est de Mottura est toujours aussi agréable à regarder, la mise en couleurs baroque apporte une ambiance à la fois étrange et féerique au récit. Le deuxième tome m’est apparu donc comme la confirmation de la naissance d’une grande série : je le souhaite vivement !
Dans la secte par yannick
Le graphisme simple et la mise en couleurs en bichromie de dominante bleue donnent un aspect agréable, un côté sympa à lire pour cette bédé. Cela semble avoir fait que ce sujet sensible soit facilement lisible par tous, jeunes lecteurs compris. Ce pari est gagné, un peu trop même parce que je n’ai pas suffisamment senti la descente en enfer qu’a subi Marion. Résumons un peu les choses : Marion est stressée par son travail et sa vie sentimentale n’est pas vraiment une réussite. Un jour, elle rencontre un ami qui pratique la scientologie et qui l’emmène à un débat au sein de la secte. Marion va ensuite faire un « essai » par curiosité et en ressortira convaincu. C’est ensuite que la jeune femme prendra la décision de suivre les directives de la scientologie… Ce qui m’est apparu assez surprenant dans cette histoire, c’est que je ne m’attendais pas à ce que la scientologie soit une « vraie » secte bien que les médias en aient parlé souvent. Pour cela, « Dans la secte » m’a servi de bon documentaire sur cette « religion ». Cependant, j’aurai bien aimé ressentir un peu plus son « combat » pour se détacher de la secte. J’ai eu l’impression que tout ceci n’a été qu’une petite erreur de parcours de la part de Marion et qu’on peut s’en sortir assez facilement… malgré les mises en garde de la vraie victime et de l'UNADFI (union Nationale des Associations de défense des Familles et de l'Individu). D’un autre côté, la bédé évite les effets mélo-dramatiques qui auraient pu rebuter des lecteurs. A découvrir absolument !
C’est en me rappelant des avis de bédéphiles sur cette bédé et en manque de nouveautés pour cette période estivale que je me suis mis en lire « le prestige de l’uniforme ». Pourtant, cet album n’avait rien de bien attirant à mes yeux. D’abord, je ne suis pas vraiment fan de ce type de dessin. Personnellement, je ne suis pas persuadé que ce style sied à merveille avec cette histoire… vaste débat ! Ensuite, j’avais en souvenir ma lecture de « Comix Remix », autre bédé de cette collection qui m’avait moyennement convaincu. J’ai bien aimé la première partie du livre avec ce mari qui délaisse son foyer pour privilégier son activité professionnelle. Cet homme est obsédé par la vision des blouses de couleurs différentes qui permet à chacun de se positionner au sein de la hiérarchie de l’entreprise. Ce mari va tout faire pour monter de grade afin de se faire « respecter » et se « faire une place valorisante ». Cette première moitié du livre est, pour moi, réellement touchante et dévoile une société qui pourrait être une sorte de petite caricature pessimiste de la nôtre. Elle est vraiment réussie cette introduction ! C’est ensuite que mon avis sera plus mitigé… alors que je ne m’y attendais pas vraiment, l’histoire va au fur et à mesure se transformer à un récit de super héros blasé. Certes, j’ai été ému par la fidélité de cette femme et de la détresse de cet homme mais c’est vraiment les seuls points qui m’ont fait accrocher à la deuxième partie. Dommage ! Néanmoins, le « prestige de l’uniforme » est finalement une bédé qui mérite largement une lecture de votre part !
« Navis » est le genre de bédé que j’offrirai les yeux fermés à mes nièces ou nerveux ! Euh… moi aussi, j’aime bien la petite Navis ! Elle est craquante, mignonne, et parfois même agaçante ! Par sa manière de s’exprimer dessinée à la « Walt Disney », par le choix des cadrages, par l’enchaînement de séquences rapides à d’autres plus calmes, « Navis » s’apparente beaucoup à un dessin animé. D’ailleurs, je suis prêt à parier qu’il y aura une adaptation de cette série sur ce média. Ce scénario est adapté aux plus jeunes d’entre-nous, on retourne donc des thèmes tournés vers le respect des autres, la tolérance et l’amour… l’histoire apparaît finalement assez naïve mais empreinte d’une poésie sur la vie qui m’a touché. Divertissant !
Une bédé correcte, un dessin correct, un scénario correct, voilà ce que j’ai retenu d’« une mansarde à Paris ». Sergio Mélia nous conte les retrouvailles entre une femme et un homme dont ils se sont connus au lycée et avaient perdu de vue depuis plus de trois mois. La jeune femme s’installera chez l’appartement de son amant et cherchera à lui dissimuler son passé… J’ai aimé le dessin de Sergio Mélia inspiré de la ligne claire. La mise en couleurs est agréable avec l’utilisation de tons pastels qui renforce le côté glamour de cette histoire. La mise en situation dans les années 50 de « une mansarde à Paris » n’est pas franchement son point fort puisque la majeure partie de l’histoire se passe dans un huis-clos. Cette bédé m’a semblé manquer de tensions surtout lors des scènes dramatiques, j’aurais bien voulu aussi que Gloria dévoile avec encore plus de difficultés son passé. Néanmoins, dans l’ensemble, « une mansarde à Paris » est une bédé agréable à lire.
Outside (Meka) par yannick
J’aime bien le style de Bengal, il est très personnel. Le deuxième tome est plus développé scénaristiquement que le premier. Cet album vaut surtout pour la lecture de deux passages assez tendus et très émotifs (que je ne détaillerai pas pour des raisons évidentes… risque de spoilers !). Pourtant, je suis ressorti à demi-satisfait de ces lectures pour deux raisons. Les effets de flou bien que réalistes entachent la fluidité de lecture, ceci m’est apparu particulièrement gênant pendant les séquences d’action où je ne savais pas trop ce que les personnages faisaient ... Il y a aussi le fait que les albums se lisent très rapidement, une vingtaine de minutes pour chacun. Ce qui amène à me demander si un format à la manga n’aurait pas été plus adapté pour ce genre de bédé au vu de la somme à investir pour ces deux albums ... mais ceci est un autre problème ... vaste débat ! Je pense plutôt que "Méka" va énormément gagner en intérêt lorsque la série sera achevée ... en tout cas, je vais attendre une éventuelle intégrale.
Malgré une couverture que je trouve également peu attirante à cause de l’utilisation de couleurs sombres, n’hésitez pas à feuilleter « Alim le tanneur » ! Personnellement, j’ai été tout de suite séduit par la mise en couleurs au ton pastel. L’ambiance de cette bédé m’est apparue chaude, comme une invitation au voyage à travers les pays orientaux dont les auteurs se sont inspirés pour les décors. Pour ma part, j’ai trouvé beaucoup de similitudes entre « Alim le tanneur » et « la quête de l’oiseau du temps » au niveau de la mise en place de l’histoire, de l’humour (le moine, l’inconnu…) et de certaines scènes dramatiques. Pour un premier album, Virginie Augustin a fait fort ! Les décors présentent une foule de détails impressionnants tout en restant lisibles. Les personnages sont attachants à l’image de la craquante petite fille et du sympathique moine naïf. Le bestiaire bien qu’il n’en y ait peu dans ce premier tome va, j’en suis sûr, se révéler très diversifié. Le scénario semble être, encore une fois (c’est la mode du moment !), précepte à une mise en cause de l’extrémisme religieux et du fanatisme de ses pratiquants. Personnellement, cela ne m’a pas rebuté car les situations comiques et le charisme des personnages sont légions et contribuent beaucoup à rendre plaisant la lecture de ce premier tome. « Alim le tanneur » est, pour moi, avec « Okko » la révélation Delcourt de l’année 2004, j’attends le deuxième tome avec impatience !
La scénariste Marzena Sowa n’est autre que le héros de cette bédé. Elle y raconte sa jeunesse en Pologne pendant les années 80. A cette époque, les denrées étaient assez rares et dès qu’un arrivage de n’importe quel produit était annoncé, tout le monde se précipitait ! J’ai beau avoir maintes fois entendu et réentendu ces difficultés pour dénicher un produit en Pologne à cette période, j’ai encore du mal à appréhender cela tellement c’est surréaliste pour un français ! Marzena parle aussi de la ferveur religieuse accentuée par la présence d’un pape polonais à la tête de l’église. Par conséquent, « Marzi » représente un bon témoignage de la Pologne des années 80 à travers les yeux d’une jeune fille naïve de 8 ans. Ce qui est assez surprenant, c’est que malgré ses difficultés, les enfants et parfois même les adultes n’ont apparemment pas trop souffert de ces privations. J’ai retrouvé dans la bédé cette joie de vivre et d’être ensemble à l’image des aventures de Marzi et de ses copines dans l’immeuble où elle habitait. Le dessin inhabituellement dépouillé (par rapport à « al Togo ») de Sylvain Savoia est extrêmement adapté de cette bédé. Je reproche toutefois cette voix off qui accompagne un peu trop souvent, à mon goût, la lecture de cette bédé même si c’est difficilement envisageable autrement. « Marzi » est finalement une bonne bédé, témoignage sympa d’une Pologne des années 80. Décidément, je l’ai trouvé craquante notre petite « Marzi » !
Cette bédé est assez volumineuse et un coup d’œil rapide sur le contenu de l’album fait apparaître beaucoup de textes. L’histoire démarre vite par un crime involontaire d’une « bimbo » dans le monde de la mafia hollywoodienne. Ce meurtre va être pris en charge par des enquêteurs policiers tenaces et deviendra peu à peu l’objet de tension entre la mafia, la police et des personnalités politiques corrompus. Au départ, l’histoire semble être l’objet d’un scénario simple mais qui deviendra vite dense et compliqué par la faute d’une narration omniprésente. Cette voix off plombe à tel point ce récit qu’au bout d’une trentaine de pages, j’ai senti une grande lassitude à lire cette bédé. J’ai eu l’impression de lire un roman ! Dommage car j’aime le style de Hermann et l’histoire partait sur de bonnes bases. J’ai été surpris que le dessinateur ait accepté des bulles ou remarques désignant les objets alors que le graphisme d’Hermann père est suffisamment lisible pour que le lecteur puisse apercevoir rapidement les détails dans une case ! Peut-être que je relirai ce livre pour que je puisse y découvrir enfin des qualités mais le souvenir de ce texte envahissant ne m’encourage guère !
Cette nouvelle série partait sur une bonne idée, celle de faire vivre les aventures d’un prévôt dans un des quartiers historiques de la ville Istanbul, cité dans laquelle cohabitent les chrétiens et les musulmans. Malheureusement, je n’ai pas cru du tout aux péripéties du héros à cause de nombreuses invraissemblances qui parsèment cette histoire. Par exemple, lors de l’arrivée de vaisseau de guerre à Istanbul, celui-ci vire au dernier moment et s’arrête ! L’enchaînement des séquences est haché, on passe d’une scène d’action à une autre sans que je sache exactement ce qui s’est passé entre-deux. Les paroles me sont apparues quelconques. La mise en couleurs n’arrive pas à créer une ambiance particulière à cette bédé bien que les tons soient assez agréables. Les personnages sont assez attachants quoiqu’un peu trop caricaturés à mon goût. Après la parution de « Novikov » dont le premier tome m’a fasciné, « Galata » me paraît pour l’instant la série la plus faible de la jeune collection « Dédales ». Malgré une idée de base originale, les nombreux défauts qui parsèment cette bédé m’ont eu vite fait d’oublier cette nouvelle série.
Malgré un thème archi-connu, le premier tome de cette série m’a accroché. « Tatanka » est le nom d’une association qui lutte contre la violence sur les animaux. Le récit débute par une intervention de nuit de quelques membres de ce groupe dans une animalerie. Le but de ce groupe consiste à délivrer des animaux destinés à des expériences de laboratoire. Mais ceux-ci vont être surpris de ne découvrir aucun animal, l’armée les ayant fait « évacuer » sous peu…mais pour quelle raison ? A partir de cette trame, l’histoire va devenir de plus en plus malsaine. Cette bédé manque beaucoup d’originalité mais le dessin de Séjourné arrive à nous faire oublier ce défaut. Néanmoins, je reconnais que le scénario est parfaitement rodé. Le dessinateur a un trait vraiment remarquable et ses cadrages sont très pertinents. La mise en page est excellente, le tout se lit sans heurt grâce à la grande fluidité de la narration. Il y a dans cette façon de raconter quelque chose qui me fait dire que cette bédé aurait pu faire un bon film. Cependant, je trouve que la mise en couleurs de certaines planches utilise un peu trop des tons vives. Les personnages ne sont pas vraiment attachants ni même antipathiques, ils ont ce côté qui me fait dire qu’ils sont finalement proches de la réalité. « Morsure » est finalement un album qui possède un excellent graphisme mais qui souffre d’un scénario trop peu original pour rendre cette bédé plus que prometteuse. Le deuxième tome me sera décisif pour savoir si je dois posséder cette série ou non.
(A)mère par yannick
Il y a de ces bédés où je suis très sévère et (A)mère fait partie de celles-là… Raphaël Terrier vient de recevoir le prix des lycéens picards pour un premier album bédé, est-ce mérité ou pas, telle n’est pas la question…? Toujours est-il que cela a réveillé ma curiosité. L’histoire en elle-même m’a accroché et ému, il n’en pouvait pas être autrement quand on sait que Raphaël y raconte sa jeunesse et le calvaire de sa famille suite au fléau dont est victime sa mère…L’histoire est celle d’un enfant qui voit sa maman s’enfoncer dans l’alcool et tous les conséquences dramatiques qui en découlent. Cette bibliographie est servie par un dessin très épuré qui retransmet parfaitement les sentiments de l’auteur. Il y a dans ce trait et dans sa façon d’aborder son histoire beaucoup de délicatesse et de finesse. Mais le gros problème, c’est que je n’ai pas eu l’impression de lire une bédé. Certes, je reconnais que les dessins desservent parfaitement les propos de l’auteur mais j’ai eu la nette impression qu’ils illustrent un peu trop les commentaires de Raphaël Terrier… Reste que (A)mère est aussi un formidable cri d’amour de Raphaël Terrier pour sa mère…
Corbeyran signe une bédé où l’histoire et le fantastique se rejoignent. L’intrique débute à Marseille en 1561 où Nostradamus guérit 3 malades de la peste et leur donnent 3 opales en échange du serment que 3 de leurs enfants se retrouveront plus tard. An 1628, La Rochelle, ville protestante, est assiégée par l’armée dirigée par le cardinal Richelieu. Dans un des navires bloqués dans ce port se trouve une des opales. Ce navire appartient à l’un de ces malades qui confie à sa fille adoptive sa rencontre avec Nostradamus… Non loin de là, les deux autres fils qui possèdent l’opale rodent dans les parages… Je suis tombé sous le charme de ce dessin, ce style hyper réaliste ressemble beaucoup à celui de Delaby. L’ensemble est très soigné, très détaillé aussi, les tons pastels rendent agréable la lecture de cette bédé. C’est une vraie réussite ! Par contre, au niveau du scénario, il y a des choses que j'ai de la peine à croire ! Parmi elles, j’ai du mal à imaginer qu’une femme de race noire pouvait se balader tranquillement et se faire respecter par la population à une époque où les « noirs » étaient considérées comme une sous-race ! Autre chose que je trouve exagéré de la part du scénariste, c'est la seconde moitié du livre où l'héroïne se balade à moitié nue dans une scène d'action un peu trop longue à mon goût. Dommage !
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