Les 352 critiques de yannick sur Bd Paradisio...

C’est un très beau one-shot que nous propose Hermann, « On a tué Wild Bill » fait partie de mes bd westerns préférées. Certes, le scénario est très classique car il se présente sous la forme d’une énième vengeance. Mais, les décors et l’ambiance me sont apparus très fidèles à l’idée que je me fais de cette époque (lisez surtout le "mini documentaire" du début de livre !). C’est un western qui m’a semblé très réaliste à mi-chemin entre les films de Sergio Leone et ceux joués par John Wayne. Dans « On a tué Wild Bill », il n’y a pas point de fusillade tous les 3 pages, pas non plus de violence gratuite comme on en trouve dans « Bouncer », ni de héros intouchables. Je ne me suis pas du tout ennuyé à la lecture de cet album, les péripéties du personnage principal sortent de l’ordinaire et celui-ci m’est apparu plutôt attachant. Personnellement, je trouve qu’Hermann a réalisé graphiquement une de ses plus belles bds. A la lecture, dans sa façon de mettre en scène son histoire, j’ai eu l’impression de regarder un film. Les cases s’enchaînent sans heurt avec une facilité de lecture déconcertante ! Les choix de cadrage sont remarquablement pertinents, j’ai énormément aimé le découpage de Hermann. Quant au style de cet auteur, je l’ai beaucoup apprécié dans ce one-shot. L’album a été dessiné en couleurs directes aux tons très réalistes. J’émets toutefois un petit reproche sur ce dernier point où je pense que l’emploi de tons plus tranchants aurait été préférable afin de mieux marquer les ambiances (particulièrement lors des scènes de tensions). « On a tué Wild Bill » est une bd qui devrait enthousiasmé tous les amateurs de westerns. A défaut d’un scénario original, je pense que le lecteur appréciera le style très réaliste de cette époque (du moins, dans mon idée…) et la mise en page exceptionnelle. Le dessin de Hermann est franchement magnifique et me semble être la plus belle bd que l’auteur ait faite jusqu’à ce jour.
NDE (Fox One) par yannick
« Fox One » ? C’est une série qui me fut longtemps la référence en matière de bd d’aviation avant que n’apparaisse « Le dernier Envol » et « Au-delà des nuages » de chez les éditions « Paquet ». C’est aussi la bd qui révéla Renaud Garreta, le futur dessinateur d’ « Insiders ». Ce qui surprend au premier abord lorsque le lecteur lit le premier tome de cette série « Armageddon », c’est la grande vivacité des scènes d’action, la mise en page très cinématographique et aussi le dynamisme du scénario. L’histoire prend pour principe l’arrivée de l’an 2000 et ses éventuelles conséquences que cela pourrait amener sur le quotidien de la terre. Nous sommes en 2007 et le lecteur aura beaucoup certainement un grand sourire en voyant le dénouement de cette bd… En tout cas, l’histoire est très sympathique à lire et les scènes d’action sont vraiment époustouflantes. J’ai particulièrement apprécié l’utilisation d’engins militaires français dans cette série où ils tiennent la vedette (le « Rafale » surtout)… ça change beaucoup des F16, F15, F18, Harrier ou autres Migs qui envahissent habituellement nos écrans. Les deuxième (T.L.D.) et troisième (N.D.E.) tomes forment une histoire complète qui lorgne vers le fantastique dans « T.L.D. » avant que n’apparaisse la révélation dans « N.D.E. ». Les personnages tiennent une place importante dans ces deux albums. Personnellement, j’ai été assez surpris et déboussolé de ce virement scénaristique par rapport au premier tome. Petite remarque en passant : l’éditeur Dargaud ne publie pas « N.D.E. »… bizarre… Les dessins et surtout la mise en couleurs de Renaud Garreta sont assez impressionnants dans « Fox One ». Chaque planche semble issue une peinture d’une galerie d’art ! Les couleurs me sont apparues particulièrement bien adaptées aux scénarii de cette bd. Je pense que le traitement graphique de « Fox One » participa beaucoup au succès de la série. Il est à noter que Renaud Garreta ne reprendra pas ce style graphique pour « Insiders », dommage… Lors de sa sortie en novembre 1997, le premier tome de « Fox One » m’avait fortement impressionné par le magnifique traitement graphique et la très grande vivacité des scènes d’action de Renaud Garreta. De plus, « Armageddon » est un album très plaisant à lire qui me laissait présager des tomes suivants du même calibre. Finalement, je fus assez désorienté par le changement scénaristique dans « T.L.D. » et « N.D.E. » où les personnages prennent une place très importante dans l’histoire et où pointe un soupçon de fantastique. Série à (re)découvrir… surtout pour ceux qui apprécient l’aviation (militaire).
Cet album-là, je le guettais depuis un bon moment… je me méfiais un peu des avis très favorables des lecteurs disséminés ça et là sur les foras et le sujet de cette BD ne m’attirait pas plus que ça. Et puis, voilà, au bout de quelques pages, entraîné par le dessin tout en rondeur de Alfred et la bonne narration de ce récit autobiographique, j’ai finalement été capté par cette bd. L’histoire tourne autour des années 68, Olivier Ka est l’enfant unique d’une famille baba-cool aux mœurs très « libertins » et a des grands parents fortement imprégnés par le catholicisme. Le rapport religieux entre ses parents et ses grands-parents ne sont pas donc au top, Olivier Ka n’aura pas de cesse de se poser des questions sur Dieu et sur sa façon de se comporter ainsi que sur celle de ses parents dont il admire leur « simplicité » de vivre. Et puis, un jour débarque un curé au nom de « Pierre » dont l’allure correspond aux goût de ses parents et dont la pratique religieuse satisfait ses grands-parents, il sera finalement le trait d’union de la famille. Pour moi, il y a deux thématiques majeures dans ce récit. La première correspond à la période post-adolescente de Olivier où le lecteur découvre l’époque soixante-huitarde avec ses interrogations sur à la religion, la nature, la liberté et l’épanouissement sexuel. Ce n’est pas la partie la plus important du récit mais elle est très riche en réflexions. Cette partie m’a posé beaucoup de questions sur l’éducation des enfants, la pratique religieuse, etc… La deuxième correspond à la vie de Olivier de son adolescence jusqu’à nos jours, une vie marquée par sa « relation » avec ce curé et dont il ne s’en remettra jamais… Cette partie est sans contexte la base du récit, elle est pleine d’émotions et le lecteur ne peut qu’être touché par « la détresse » d’Olivier. Certaines séquences sont très dures à supporter (je pense au dénouement dont j’ai eu le sentiment que mon cœur se resserrer) malgré la douceur du trait d’Alfred. Le choix de ce dessin pour cette histoire est assez étonnant. Je me mets à la place du lecteur qui n’a jamais entendu parler de ce récit et qui le découvre pour la première fois, imaginez un peu sa surprise lorsque sa lecture arrivera sur des séquences difficiles alors que la douceur du trait d’Alfred ne présageait pas cela ! Finalement, j’applaudis ce choix graphique car cela m’a permis d’entrer plus facilement dans ce récit. Je pense qu’un style plus réaliste pour cette histoire m’aurait rebuté jusqu’à l’écoeurement cette lecture alors que ce dessin « sympathique » me donne envie de relire cette bd… peut-être pas de sitôt mais je sais que je la relirai ! A mon avis, il est clair que cette bd ne donnera pas sitôt l’envie aux lecteurs de la relire tant le sujet est grave et plein de noirceurs. Cependant, le récit est ponctué par une partie sur la jeunesse d’Olivier Ka qui me semble très riche en questionnement, c’est ce passage qui me donne cette envie de relecture. Le dessin d’Alfred, au premier abord d’un style assez bizarre pour ce genre de récit, m’est finalement apparu intelligemment adapté à cette BD.
Balade balade par yannick
Et si un jour la terre est mise en vente ? Cela semble très farfelue comme idée n’est-ce pas ? Et pourtant, Kokor l’a osé et l’a mise en images avec cet album plein de poésie et d’absurdité légère… Dès le début de l’album, le ton est donné : un extraterrestre atterrit sur terre comme candidat à l’achat de notre planète et refuse de la visiter avec un engin motorisé proposé par l’agent Sulivan Vilette. Le lecteur est ensuite invité à suivre les péripéties de ce couple insolite en balade sur des chevaux à travers nos belles contrées… Au fil de la lecture, l’auteur va emmener intelligemment le lecteur vers un récit original plein de rêveries et de surprises, là où le bédéphile ne s’attend pas du tout à découvrir ce fameux dénouement ! Kokor parsème son album de séquences poétiques d’une beauté inégalée à ma connaissance dans le milieu de la bd franco-belge. L’humour, distillé d’une manière légèrement absurde, est très présent dans cette bd à travers les dialogues entre l’extraterrestre et l’agent. Cet humour est également servi par les réactions de personnages qui suivent leurs aventures grâce à une émission de radio. J’aime beaucoup le dessin de Kokor. "Balade balade" est le deuxième one-shot de l’auteur (Kady fut son premier one-shot, c’est un album que je vous conseille également de lire) à une époque où celui-ci ne réalisait pas encore la mise en couleurs. Le noir et blanc de Kokor est très agréable à contempler et, à mon avis, ne devrait pas décourager les bédéphiles peu habitués au noir et blanc. La narration est excellente, elle « capte » irrémédiablement le lecteur jusqu’au dénouement final. Au final, j’ai été très charmé par cet album au scénario très original, plein de surprises et de poésies. C’est exactement le genre de bd à « déguster » dans un bon vieux fauteuil en fin de soirée et avec lequel le lecteur passera un bon moment de rêveries. A découvrir impérativement !
Chez Francisque par yannick
« Chez Francisque » est une BD mettant en scène des brèves de comptoirs. Les auteurs se sont « amusés » à capter des conversations assez navrantes de ces hommes ou femmes qui viennent boire un p’tit coup entre potes dans un des cafés bien de chez nous. Les histoires (en une planche) m’ont lassées assez vites. Elles tournent toujours sur les thèmes du racisme, du machisme, de l’homophobie et de l’extrème-droite. Si les premiers récits passent assez bien où je me suis surpris à sourire, la suite devient vite ennuyeuse et je n’ai jamais eu envie de rigoler à la lecture de ces commentaires. Je doute fort que cet album fera changer d’un iota les préférences politiques de lecteurs dont Lindingre et Larcenet pointent du doigt. Je n’ai pas trop aimé les dessins dans cet album, j’ai eu l’impression de revoir toujours la même planche. Peut-être aurait-il fallu une mise en couleurs plus visible que ces simples traits d’aquarelle pour mieux différencier les histoires ? Je n’ai pas apprécié non plus la couverture souple pour un album dont le prix avoisine tout de même les 12 euros, ça fait mesquin surtout quand on sait que les autres éditeurs font plus d’efforts pour une pagination équivalente ! Bien que je salue l’initiative des auteurs d’avoir mis en images les conversations ridicules de ces imbéciles, l’album ne m’a pas franchement convaincu. Les gags et leur mise en page me sont apparus répétitifs, pire, ces brèves de comptoirs ne m’ont pas fait rigoler. Les personnages sont tellement caricaturés qu’ils discréditent ces discussions qui sont pourtant bien réelles.
Quand j’ai vu le nom du dessinateur « Cucuel X »., je pensais avoir affaire à une BD érotique voire carrément pornographique. Ce fut une erreur de ma part, « Cindy mon journal d’une blonde » est finalement une BD humoristique de la même veine que celles parues sous les éditions « Bamboo » et « Vents d’ouest ». Mais qu’est ce qu’ils ont les éditeurs à sortir des séries sur les blondes ? Il suffit d’aller chez les libraires ou dans des supermarchés pour s’apercevoir que de nombreux récits sur ces charmantes créatures inondent les étalages ! C’est à croire que toutes les blondes sont idiotes (au moins, les belges sont tranquilles pour un bout de temps…). Au vu de cette folie sur ces blagues, mesdames, messieurs, futurs parents, priez pour que votre progéniture ne soit pas blonde sinon filez en Suède ou teintez en noir leurs cheveux ! Bientôt, si ça continue, on aura droit à des « fausses brunes » ! Alors que dire des blagues en une page ? Elles sont sans surprise et se basent toujours sur le principe de la chute rigolote. Une fois lue, l’album est vite oublié à l’image des nombreuses bandes de jeunes lecteurs qui feuillettent ces livres dans les rayons de supermarchés pendant la pause de midi puis les reposent aussitôt dès que 14h00 arrive… Graphiquement, la BD est là encore sans surprise. Les personnages sont caricaturés à l’extrême, leurs figures se déforment exagérément, les poitrines (des femmes… bien entendu !) se gonflent comme des ballons de football. Les décors sont vides et se résument souvent à un remplissage de dégradés couleurs ou à des aplats qui, à mon avis, ne sont pas souvent adaptés à l’ambiance de la blague. Bref, on est très loin du dessin de Dany que j’apprécie beaucoup. En plus, je suis énormément déçu de ne pas avoir vu une seule nana à poils (il y a même pas une seule femme avec une épée qui combat un dragon : ce n’est pas cool !) dans « Cindy mon journal d’une blonde »… En refermant ce livre, j’ai eu un sentiment de lassitude… j’espère bien que les éditeurs et les auteurs auront vite fait de faire le tour de ces blagues pour que le public s’en lasse rapidement et qu’enfin, de « vraies » BD reviennent reprendre leur place sur les étalages des libraires : c’est pas gagné !
La volupté par yannick
Bizarre comme BD, bizarre… non pas dans le graphisme –Blutch est un auteur qui ne me surprend plus sur ce point-là- mais dans son scénario déjanté ! L’histoire débute par une intrigue basée par une battue pour retrouver un animal non identifié. C’est ensuite que ça se corse, plusieurs séquences et personnages apparaissent sans lien apparent avec la trame principale. Le lecteur est alors invité à suivre le délire de Blutch qui nous emmène dans des séquences à la fois complètement tarées, surréalistes, légèrement érotiques parfois et pleines de poésies. Le dénouement est assez déroutant, je me suis demandé si je n’avais pas loupé dans cette BD tant mes interrogations demeuraient ! Et pourtant ! Malgré ce délire, j’ai été complètement capté par cette histoire grâce au dessin. Il n’y a aucune case dans cette BD, l’enchaînement des dessins se fait de la même chose que les albums de Zep ou de Eisner. Le découpage est excellent et c’est heureux car le scénario est assez tordu comme ça ! Blutch a utilisé très peu de crayons de couleurs, malgré cela, le dessin semble très vivant. La mise en couleurs est parfaitement adaptée à l’ambiance du récit. Le livre n’est pas à la portée de toutes les bourses, c’est pour cette raison que je vous conseille de l’emprunter ou le lire un peu sur place avant d’être convaincu par son achat. Personnellement, malgré une trame et un dénouement qui me sont apparus déroutants, j’ai été capté par ce récit et je n’ai qu’une hâte : c’est de le relire ! Quant au dessin, je l’ai trouvé très vivant et très agréable à contempler. A découvrir !
Va & vient par yannick
Cette BD est un exercice de style très sympa. Le lecteur découvre deux histoires aux même textes mais chacune dans un registre très différent. Autant la première partie est classique, autant la deuxième est assez coquine. Je trouve cela fort réussi et original. Le trait de Guibert est net et précis, l’auteur délaisse les décors et ne met que l’essentiel. Le lecteur est donc invité à se concentrer sur les personnages et à se laisser guider par une narration exemplaire. La lecture m’est donc apparue très plaisante. Seulement voilà, si l’album est très bien relié, il se présente comme un objet de luxe et se lit très vite (moins de dix minutes suffisent pour feuilleter le livre)… tout cela pour la modique somme de 22 euros ! C’est trop ! Du coup, ma note est sévère pour cet ouvrage… en attendant qu’une éventuelle édition à moindre coût apparaisse…
Composée d’histoires courtes mettant en scène une mamie très sympathique, la nouvelle série « Mamette » est à mon avis une des plus belles BD de l’année 2006. Nob était un auteur inconnu pour moi, il a pourtant réalisé une autre série chez Glénat intitulée « Bogzzz » (non lue à ce jour). Apparemment, il s’est beaucoup inspiré de « Titeuf » pour la mise en page et le traitement colorisé de sa série, impression confirmée par la présence du logo de « Tchô ! Le magazine » au 4ème plat du livre. J’ai adoré le dessin de Nob. C’est devenu (presque) une maladie pour moi de feuilleter les pages de l’album régulièrement rien que pour admirer la beauté des planches. Je me demande à chaque fois comment il arrive à ce résultat en n’utilisant que de la gouache (probablement retouché par la suite par ordinateur sinon il devient carrément, à ma connaissance, le meilleur coloriste du monde !). Le trait de l’auteur n’est pas en reste : les personnages sont très expressifs et les décors fourmillent de nombreux détails. Le découpage m’est apparu excellent. En fait, seul le format m’est apparu trop réduit pour ce type de BD étant donné la petitesse des cases et l’utilisation de 4 bandes difficilement adaptables au format 18x24 cm. J’espère vivement à l’avenir que l’éditeur aura l’excellente idée de commercialiser une version agrandie de cette nouvelle série pour qu’on puisse admirer davantage le formidable travail graphique de Nob ! Le personnage central de la série est une anti-mamie Danielle (film mettant en scène une grand-mère fort antipathique) en puissance ! Elle semble animée d’une jeunesse de l’esprit extraordinaire et d’une joie de vivre très communicante. Pour moi, Mamette est une personne âgée très attachante et qui pourrait devenir rapidement un héros phare des éditions Glénat. J’ai également apprécié la présence de nombreux personnages secondaires comme le discret monsieur Bruneau, l’abonnée à la médecine au nom de madame Vidal, le gamin turbulent, les amies de Mamette dont leurs noms m’échappent et… j’en passe ! Le livre comporte des récits courts mais qui se suivent très bien chronologiquement, à tel point qu’arriver à la fin de l’album, j’ai eu l’impression de lire un album complet. La plupart des histoires sont humoristiques avec une chute parfois très surprenante, je me suis plié en deux pour le récit se passant au zoo par exemple. J’ai également ressenti beaucoup de tendresse dans certaines séquences comme celles se situant dans le cimetière. Pour moi, « Mamette » est la BD coup de cœur de l’année 2006. C’est un album plein de tendresse sur les personnes âgées dans lequel on ne s’ennuie à aucun moment. A découvrir d’urgence !
Vous avez envie de lire une BD pour se détendre à fond en évitant le thème de la fantasy ou de la philosophie ? « Les cons, ça ose tout » me semble tout à fait indiquer pour votre lecture ! Les lecteurs sont invités dans cet album à suivre les péripéties minables d’une famille de truands minables. Comment peut-on en dire autrement lorsqu’on sait que ces « minables » vont attaquer le train postal qui participe à l’opération « pièces jaunes » ? C’est complètement taré n’est-ce pas ? Le scénario est précepte à des courses poursuites endiablées et totalement farfelues. Les fans de Lautner (réalisateur des « tontons flingueurs ») seront aux anges notamment grâce à la présence d’un personnage « littéraire » dans cette famille. Par conséquent, les dialogues ridicules et ironiques pleuvent pour mon plus grand plaisir. L’histoire est conne mais à la décharge des auteurs, ces derniers s’assument complètement ! Alors rien que pour ça, je pense que ça mérite un coup de chapeau ! Il est clair, pour moi, que l’humour de « Les cons, ça ose tout », ne plaira pas à tout le monde. D’ailleurs, j’espère bien que tous ceux qui auront la curiosité de feuilleter auront suffisamment de recul pour apprécier le comique de cet album. Personnellement, ça a marché… alors pourquoi pas vous ?…
Du baron de Münchhausen, je ne connais que le dernier film de ce roman réalisé par Terry Gilliam (Monty Python). Alors en souvenir de ce long métrage fort divertissant, je me suis dis que j’allais certainement passer un bon moment de lecture avec cette nouvelle BD réalisée par Olivier Supiot, le dessinateur du « dérisoire » primé lors du festival d’Angoulème et de « Marie Frisson », une série pour enfants. L’histoire débute lorsque le baron est emprisonné par un émir, ce dernier lui promet de le libérer s’il le convainc de la véracité de ses péripéties. Le récit s’enchaîne ensuite par les maintes ou moult exploits du baron de Münchhausen commentés par lui-même. Les aventures du baron me sont apparues très divertissantes. J’ai beaucoup apprécié le fait que l’histoire soit inédite, qu’elle ne soit pas un remake du film. Je me demande même si le récit existe réellement en littérature… une petite recherche s’impose pour moi ! J’ai aimé aussi les passages où le baron est en proie au doute et où la mort n’est jamais très loin de lui, ces séquences contribuent à le rendre attachant. La narration est très efficace, tellement efficace que j’ai eu une petite frustration lorsque je me suis aperçu que ma lecture fut courte malgré les 56 pages de l’ouvrage ! La situation de cette histoire dans des contrées orientales à l’époque moyenâgeuse contribue beaucoup à l’aspect féerique que j’ai pu ressentir de la lecture, l’ambiance des « mille et une nuits » effleure de très près ce récit. Le traitement graphique des « aventures oubliées du baron de Münchhausen » se rapproche beaucoup du « Dérisoire ». La mise en couleurs est splendide avec cette diversité de tons, tantôt flamboyante pour des séquences d’action ou pour retransmettre la chaleur des pays arabes dont le récit se situe en partie, tantôt sombre lorsque la mort rôde, tantôt glaciale lorsque le personnage principal est en huis clos… c’est un vrai régal pour les yeux ! Olivier Supiot use de l’acrylique dans ses mises en couleurs. D’ailleurs, l’excellente qualité d’impression du livre cache mal l’utilisation de cette technique de peinture (l’acrylique permet de mettre du relief dans les compositions). La mise en page est très aérée, Olivier Supiot se permet même d’y glisser de magnifiques pleines pages. « Les aventures oubliées du baron de Münchhausen » est bien partie pour être une série captivante à lire. Dans ce premier tome, l’histoire m’est apparue suffisamment inédite pour que je la suive sans ennui, Olivier Supiot ne s’est donc pas contenté de reprendre la trame du seul film que je connaisse de ce héros. La mise en couleurs m’a semblée exceptionnelle, elle contribue beaucoup à l’ambiance féerique que j’ai éprouvée lors de la lecture. Mon seul reproche envers cette BD est que, malgré ses 56 pages, l’album se lit très vite ! A suivre…
Je me demande où Arleston est allé chercher ses gags pour ce nouvel album, j’ai l’impression qu’il est devenu fou et que le ciel est tombé sur sa tête étant donné les gros clins d’œil sur « Astérix » disséminés ça et là. Pour le scénario des « Prisonniers du Darshan », Arleston s’est hautement inspiré de la société japonaise. Ainsi, les références littéraires, culinaires, cinématographiques, culturelles y sont légions. L’album fourmille d’un nombre incroyable de gags, en fait, je n’en ai jamais autant dans un « Trolls de Troy » ! Et franchement, certaines blagues m’ont bien fait marrer notamment lors de la séquence de la « grande traversée ». L’histoire m’est apparue très classique dans sa trame mais j’avoue que le dénouement de ce tome me fait envie de la suite d’autant plus que, contrairement aux dernières BD de la série, le récit complet sera composé de deux albums. Pour la partie graphique, Mourier assure comme un pro, il a à son actif plus d’une douzaine d’albums de la série maintenant et par conséquent sa « patte » fait désormais partie intégrante aux « Trolls de Troy ». Ses personnages sont vites attachants d’une part parce qu’ils sont très expressifs, d’autre part parce qu’ils sont nombreux et possèdent chacun leur propre personnalité. L’univers de « Trolls de Troy » est très riche. Au fil des albums, je suis à chaque fois étonné que les auteurs puissent avoir autant d’imaginations (bien que des références à « Astérix » soient nombreuses). « Les prisonniers du Darshan » est une BD très distrayante comme la plupart des albums de la série, les fans de « Trolls de Troy » ne seront donc pas dépaysés. Les gags sont incroyablement nombreux et je me demande bien ce que les auteurs vont encore imaginer au prochain tome qui clôt cette nouvelle aventure ! Divertissant.
« Reproduction interdite » est le premier album de Laurel et de Lorris Murail en tant que scénariste de bandes dessinées. La série nous conte les aventures et malheurs de Carmilla, une adolescente de 13 ans accompagnée de sa petite sœur Nima et de ses trois copines. L’album est une succession de récits d’une ou deux pages. Ces histoires tournant sur l’espérance de Carmilla que son ami footballeur l’aime et sur l’espoir que ses parents ne lui donnent pas un petit frère sont souvent sympathiques et mignonnes à défaut d’être hilarantes. Je trouve que les gags sont répétitifs et terriblement prévisibles, je n’ai pas ressenti d’émotion particulière en lisant cette BD. Par conséquent, bien que le sourire m’ait accompagné tout au long de la lecture, j’avoue que je me suis lassé à la longue des « aventures » de cette adolescente. Petite remarque : je trouve que « Le journal de Carmilla » ressemble beaucoup à la série « Mertowville » dans sa façon de raconter l’histoire. A mon avis, le gros point fort de l’album est le dessin de Laurel. J’aime beaucoup son trait épais et les expressions de ses personnages. L’auteur possède un style assez personnel tout en rondeur et en douceur qui m’est apparu adapté à ce scénario. Le peu de décors n’est pas préjudiciable à cette BD où l’action est essentiellement concentrée sur les personnages. Cependant, sur certaines planches, la mise en couleurs est parfois un peu trop « flashy » à mon goût. A mon avis, « Le journal de Carmilla » est une série assez sympathique qui manque des scènes suffisamment émotives pour « accrocher » les lecteurs. Cependant, je reconnais que la BD se lit sans déplaisir grâce au dessin agréable de Laurel.
« Tiffany » est une nouvelle série de Yann avec un dessinateur qui réalise là sa première « vraie » BD. Herval s’était déjà distingué en signant dans un recueil collectif intitulé "drôles de pin-up". Ce premier tome de « Tiffany » présente un scénario policier classique qui fait la part belle aux « talents » du personnage principal. Celui-ci est une belle jeune femme attachante ayant le pouvoir de lire dans les pensées et qui est professeur d’escrime. Elle va par la suite être contrainte de mener une enquête… « Escrimes et châtiment » possède une belle intrigue, simple et agréable à suivre. Je fus agréablement surpris de voir que le scénariste n’a pas abusé du pouvoir de son personnage principal pour résoudre l’enquête. En effet, je trouve que Yann a eu l’intelligence d’utiliser le don de son héros principalement pour les dialogues qui sont remplis de jeux de mots bien vus. J’aime beaucoup le dessin de Herval quoique la mise en couleurs m’ait semblée un peu trop brillante par moments. Les expressions des personnages sont très bien rendues et le trait de Herval est assez dynamique. La mise en page est aérée et le découpage est, à mon avis, exempt de tout reproche. « Tiffany » m’est donc apparue comme une BD très plaisante à contempler. « Escrimes et châtiment » est une BD sympa et agréable à lire. Ce premier tome ne possède pas un scénario novateur mais le charme du personnage principal et le dessin de Herval contribuent au plaisir de lecture. En tout cas, « Escrimes et châtiment » m’est apparu comme un bon tome d’introduction qui me donne envie de continuer à lire le prochain. Une dernière chose à savoir : chaque tome présente une histoire complète, ce qui me semble être une bonne nouvelle pour tous les bédéphiles… A découvrir !
Les histoires de sirènes, tout le monde en connaît et la plupart des récits se résument à la noyade d’un marin lorsque l’une d’entre elles se mettaient à chanter. Avec « La sirène des pompiers » et bien que la thématique tourne encore une fois sur ces créatures mystiques, les auteurs ont réussi le tour de force de nous proposer un récit original, surprenant et diablement plaisant à lire ! Il m’est assez difficile de parler de l’histoire sans y dévoiler des spoilers alors que je m’abstiendrai d’en dire plus. Sachiez que le scénario de ce conte est plein de surprises et se révèle assez touchant par moment. J’ai apprécié l’évolution de la psychologie des personnages principaux où la naïveté laisse la place à la méfiance et où le snobisme prend le pas à la modestie. J’ai également aimé la situation de ce récit dans le Paris du XIXème siècle où la capitale attirait des amateurs du monde entier dans les galeries d’art. Les auteurs en ont d’ailleurs profité pour y glisser une critique ironique du monde des artistes. La narration est irréprochable, j’ai été tout de suite captivé par l’histoire jusqu’à ne plus vouloir décrocher par la suite. Le découpage et la mise en page me sont apparus excellents. J’ai été agréablement surpris par la diversité de styles de Zanzim dont les lecteurs peuvent avoir un aperçu de ses peintures à l’huile à la fin de l’ouvrage. « La sirène des pompiers » est un de mes coups de cœur de l’année. Les auteurs ont réussi à réaliser une histoire passionnante sur les sirènes avec originalité et humour. Chapeau bas messieurs !
« Aire libre » est une de mes collections préférées, elle regroupe des albums aux thématiques très variées et au contenu très intéressant. C’est donc avec un certain empressement que je me suis mis à lire cet album d’autant plus que Tronchet est un des auteurs que je ne connais pas vraiment. « Le peuple des endormis » est une adaptation d’un roman de Richaud. L’histoire se passe au XVIIIe siècle, elle a pour héros principal, Jean, un adolescent tiraillé entre sa mère qui veut parfaire son éducation par les études et son désir d’évasion. Il trouvera son salut dans les bras d’un père bizarre qui a pour seul objectif dans sa vie de vouloir trouver l’alchimie du parfait empaillage pour le compte du Marquis de Dunan. Le récit de Richaud m’est apparu très farfelu… je me demande encore où il a été cherché ce scénario ! Personnellement, je n’ai pas été emballé par cette histoire. Je l’ai trouvé assez ennuyeuse, le récit peine vraiment à démarrer et j’ai refermé l’album avec un sentiment d’incompréhension. Le lecteur est invité à suivre les aventures de Jean sans connaître les raisons qui poussent les différents protagonistes à faire telle ou telle action. Jean est un personnage assez attachant qui semble se laisser faire comme si sa vie était désormais entre les mains du destin. Les personnages du Marquis de Dunan et du père de Jean sont très pittoresques et apparaissent complètement en dehors de la réalité quotidienne. J’apprécie peu le style de Tronchet, son trait est gras et un peu trop relâché à mon goût. Néanmoins, son dessin sombre et baroque m’est apparu bien adapté à ce scénario étrange. J’ai refermé le premier tome du « peuple des endormis » avec un sentiment mitigé : autant les personnages principaux de cette histoire farfelue me sont apparus attachants, autant l’histoire peine à démarrer et m’a semblé incohérente dans ses enchaînements. Finalement, je suis ressorti un peu déçu de cette lecture.
Cet album est, à mon avis, un de meilleurs tomes de « Sillage ». A l’instar de tous les albums de « sillage », il y a beaucoup d’actions dans ce 9ème tome. L’histoire est très dynamique, elle reprend les thèmes du terrorisme et du pouvoir (sous entendu l’éradication de toutes menaces représentant un gros danger pour une population). J’ai beaucoup aimé la façon dont Navïs, l’héroïsme, va se retrouver dans une situation fort inconfortable (la couverture est d’ailleurs très parlante sur ce dernier point). Contrairement aux autres tomes, il faudra cette fois-ci attendre le prochain album pour connaître le dénouement de l’histoire. J’ai (re)retrouvé avec plaisir la mise en page aérée aperçue dans le 8ème tome (« Nature humaine »). Philippe Buchet nous en met plein la vue en dessinant énormément de détails et en mettant en place un excellent découpage des scènes d’action. Cependant, la mise en couleurs emploie un peu trop de tons à mon goût. « Infiltrations » m’est finalement apparu comme un album qui revitalise la série, l’histoire m’a semblé suffisamment intéressante et originale pour accrocher les lecteurs. En tout cas, cette fois-ci, l’album m’a redonné l’envie de suivre les aventures de Navis : C’est déjà ça !
Avant de réaliser ses one shots « Kady », « Balade » et « Le commun des mortels », Kokor avait conçu la série « Phil Corridor » chez Zenda. J'apprécie énormément ses one-shots et j'avais un peu d'appréhension lorsque j'ai appris que l'auteur projetait la réalisation d'une série de 3 tomes basée sur un célèbre classique de la littérature fantastique « Les voyages de Gulliver ». Pendant la lecture, mes doutes se sont vite dissipés... La BD de Kokor n’est pas une retranscription pure et dure de l’œuvre de Jonathan Swift. En effet, à l’image de Loisel dans « Peter Pan », Kokor s’est fixé comme objectif de dévoiler à sa façon les zones voilées des « voyages de Gulliver ». Ainsi, le lecteur est invité à découvrir la véritable identité et les relations du héros en la personne du docteur Gulliver. Dans ce premier tome, le lecteur suit les péripéties de Gulliver chez les lilliputiens. Ceux-ci y apparaissent –sans surprise- craintifs envers les humains, franchement, je n’ai pas appris grand-chose sur ces êtres. Par contre, j’ai énormément aimé les « petits d’à côté » humoristiques et poétiques que je ne vous dévoilerai pas… Car c’est la force de Kokor de nous bercer dans la rêverie ! A l’image des nombreuses séquences où apparaît le docteur en train de contempler la mer jusqu’à ce que les navires disparaissent de sa vue. J’ai adoré également les rapports tendres et complices qu’entretiennent le héros avec sa femme, relations qui vont apparemment se détériorer sous l’œil intéressé d’un autre personnage… C’est donc dans ces moments que j’ai trouvé mon intérêt envers cette BD. Kokor a repris la mise en couleurs qu’il avait employée dans « le commun des mortels » en utilisant des tons bleutés, blancs, jaunes, ocres et bruns. Ce choix confère à la BD un style très personnel et une ambiance propice à l’évasion (thème cher à Kokor au vu de ses dernières réalisations). Le coup de crayon de l’auteur est rond et gras à la fois. Ainsi, les personnages (surtout les lilliputiens) ont souvent un aspect sympathique. Bref, le dessin de Kokor est vraiment agréable à contempler. Cette version des « voyages de Gulliver » n’est donc pas une véritable transposition en BD du roman de Jonathan Swift. C’est un parti-pris qui est, à mon avis, très intéressant car ceci nous permet de bénéficier d’un regard neuf vis à vis de l’œuvre originale. En tout cas, j’ai eu beaucoup de plaisirs à lire ce premier tome d’autant plus que j’aime beaucoup la narration et le style de Kokor.
J’avoue que sans ce titre, je pense que je n’aurai jamais feuilleté ce livre. En effet, le nom de cette BD me rappelle beaucoup les aventures des « une et mille nuits » de ma jeunesse que j’apprécie tant. Alors en le feuilletant, je m’attendais à revoir des scènes où les héros s’affrontent sur des tapis volants ou un génie sortant d’une lampe magique… mais rien de tout cela dans « les cinq conteurs de Bagdad ». Et pourtant, malgré l’absence de ces séquences, j’ai été charmé par cette histoire. L'album met en scène 5 personnages qui s'ignorent plus ou moins qui vont s'affronter sur un concours de contes (ça, je crois que vous l'avez déjà deviné...). Mais un jeune homme, fils du calife de Bagdad, va rencontrer ces conteurs qui figurent comme grands favoris de l'épreuve, il va leur proposer en échange de pécules de se réunir pour voyager afin de raconter à la fin du périple ce qu'ils ont vécu chacun à leur façon. Ce scénario a l'air classique comme ça, c'était sans compter sur la grande originalité des petits récits racontés par les différents personnages que vont rencontrer les conteurs lors du voyage. De plus, les principaux protagonistes se révèlent très attachants et ont chacun leur propre personnalité : du gentil garçonnet jusqu'à l'inquiétant vieillard en passant par une femme au caractère trempé. Bref, même si le récit ne comporte pas des scènes issues des « mille et une nuits », l’album est suffisamment féerique, aventureuse, plein d’humours et poétique pour nous captiver jusqu’au bout. De plus, les dialogues jonglant avec l’ironie et la philosophie sont un vrai régal. Le dessin de Duchazeau n’est pas vraiment un style que j’aime énormément, il a le mérite d’être assez personnel. La mise en couleurs est adaptée au récit, elle reproduit bien les ambiances. Ce one-shot figure, à mon avis, comme l’un des plus beaux contes de cette année. Le récit est original, captivant, drôle et intelligent grâce à ses dialogues savoureux. L’histoire se situe dans un univers riche et énigmatique qui –je suis sûr- me passionnera de nouveau lors de la relecture. A découvrir !
Merci Patron par yannick
Au vu de la couverture et des couleurs chatoyantes, on pourrait s’attendre à lire une BD pleine de poésie et de fraîcheur… détrompez-vous ! « Merci patron » est un album très dur duquel vous aurez bien du mal à cacher vos émotions ! L’histoire se passe au Portugal dans l’après-guerre. Elle met en scène une mère et sa fille adolescente qui vivent dans une maison dont le propriétaire n’est autre que le patron. La trame de cette histoire est essentiellement basée sur les relations entre ce patron et ses ouvriers à travers une époque où personne ne pouvait contester les décisions du patronat (du moins au Portugal). Mais la vraie force de ce livre est de nous emmener doucement et irrévocablement d’un récit que l’on croit sujet au bonheur et à la joie de vivre vers un drame horrible qui m’a irrémédiablement pris dans les tripes ! Bon, il faut avouer que le drame est prévisible mais je suis tout de même admiratif envers le scénario qui m’est apparu très bien construit et qui met en scène un dénouement assez surprenant. Le dessin est très agréable à contempler, il est simple et rehaussé par une mise en couleurs parfaitement adaptée au récit. Je ne peux que reprocher la représentation des personnages qui m’a semblé un peu trop caricaturale. A part ça, le découpage et la mise en page me sont apparues excellentes. Graphiquement, cette BD est une vraie réussite ! « Merci patron » est finalement une BD qui m’a pris à la gorge, c’est le premier album d’un auteur portugais dont j’ai énormément apprécié son dessin et sa narration. « Merci patron » fait partie de la collection « Blandice » dont l’éditeur veut en faire la jumelle de la collection « Aire libre » de chez les éditions « Dupuis ». Avec les albums de Renaud Dillies et ceux des autres jeunes auteurs très prometteurs, cette collection est bien partie pour être une référence !
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