Les 352 critiques de yannick sur Bd Paradisio...

Lorsqu’on me parle de Marc Antoine Mathieu (alias MAM), je pense immédiatement à ses séquences pleines d’inventivités de l’excellente série « Julius Corentin Acquefacques ». Autant le dire tout de suite, « Les sous sols du révolu » est moins original que la série phare de MAM (surtout pour les lecteurs habitués des BD de cet auteur) mais l’album vous fera passer un très agréable moment de lecture. « Les sous sols du révolu » est une BD faisant partie d’un projet qui vise à réaliser des albums ayant pour cadre le musée du Louvre sous le label « Futuropolis ». Ainsi, « Les sous du résolu » est le deuxième album de cette collection après l’intéressant « Période glaciaire » réalisé par De Crécy. L’heureuse surprise de cet album vient du parti pris de MAM de nous avoir proposer un scénario qui nous fait découvrir les dessous du musée du Louvre, alors que je m’attendais à lire une histoire basée sur une banale promenade dans ce haut lieu de l’art mondial. Le résultat m’a donné un très bon moment de lecture, la visite des deux personnages principaux dans ces lieux inconnus du public est ludique et captivante. Bien entendu, MAM glisse dans cette « balade » ses habituels délires visuels, ces hallucinations m’ont semblées bienvenues car elles dynamisent l’histoire. Il faudra certainement un temps d’adaptation aux néophytes habitués aux BD colorisées pour qu’ils apprécient le noir et blanc très personnel de MAM. Pourtant, son trait est très lisible et j’avoue avoir beaucoup d’admiration devant sa capacité à maîtriser à merveille la perspective (à mon avis et à ma connaissance, MAM est un des meilleurs auteurs dans cet exercice actuellement). Après « Période glaciaire », « Les sous sols du révolu » démontre que cette idée de réaliser des BD ayant pour cadre le musée du Louvre est intéressante… pour peu que cette collection soit confiée à des auteurs aux scénarii originaux et aux styles très personnels. Pour l’instant, je contacte que le pari de « Futuropolis »est bien parti pour être une grande réussite. J’attends prochainement le prochain album de cette collection !
En moins de 7 tomes, « Le scorpion » est devenu incontestablement un classique de la BD franco-belge. A mon avis, ceci est devenu possible grâce au scénario accrocheur de Desberg et surtout grâce au magnifique dessin de Marini. L’histoire se déroule au XVIIIème siècle à Rome, elle met en scène le combat d’un jeune homme libertin dit « le scorpion » pour déchoir le cardinal Trébaldi qui vient d’être élu comme pape. Le scénario est assez captivant même si on peut regretter certains raccourcis lors de la résolution des énigmes, un héros tombeur qui s’en sort toujours et une intrigue qui a tendance à traîner en longueur. D’après le sticker, le 7ème tome inaugure un nouveau cycle basé sur la recherche des origines du « scorpion » et (toujours et encore…) sur sa confrontation avec Trébaldi. Après lecture, ce n’est pas vraiment le cas : l’album m’est apparu comme une suite logique du premier cycle dont le dénouement au 6ème tome avait laissé sans réponse certains mystères. Et pourtant, il est dommage de laisser tomber cette série suite à ces invraisemblances car l’histoire est fort distrayante et figure, à mon avis, parmi les meilleures BD de capes et d’épées que j’ai pu lire jusqu’à maintenant. J’ai peur de ne pas avoir assez de recul pour juger le dessin de Marini. Il est, à mon avis, l’un des meilleurs dessinateurs de la BD franco-belge. Ses cadrages sont impressionnants car très cinématographiques. Ses couleurs directes sont incroyables de beautés avec cette utilisation de tons chauds mélangés à des tons froids. Avec Enrico Marini, je suis toujours sûr de me retrouver face à de supers dessins et qui correspondent exactement à mon panthéon du graphisme. De plus, je suis bluffé par la rapidité de parution de ses albums qui mettent moins d’un an pour paraître sans que le dessin en soit pâti, à comparer avec Juanjo Guarnido (dessinateur que j’apprécie beaucoup aussi) qui réalise un album tous les 2-3 ans ! Malgré une intrigue qui a tendance à traîner en longueur, « Le scorpion » est, à mon avis, une série de capes et d’épées incontournable. Avec cette série, je suis pratiquement sûr de passer un bon moment distrayant de lecture à chaque parution d’un nouveau tome… d’autant que j’adore le dessin de Marini !
Avec ce nouvel album, Christophe Bec continue à explorer des atmosphères malsaines et fantastiques qu’il affectionnait pour ses séries « Sanctuaire » et « Zéro absolu ». Les fans de cet auteur ne seront donc pas dépaysés. A propos, sachiez juste que pour « le temps des loup », Bec abandonne le huit clos pour des grands espaces. Cette fois-ci, l’action se passe après une énième guerre mondiale dans un décor qui rappelle fortement les Hautes-Alpes où des corps sont mystérieusement retrouvés morts. Le personnage central est un homme très énigmatique, dont on ne connaît rien de ses origines, qui se rend dans un des villages de cette région. La particularité de cet homme, c’est qu’on ne sait pas d’où il vient, ce qui veut faire dans ce bled paumé. L’histoire est longue à démarrer, le tome sert de mise en place de l’intrigue et de l’ambiance. C’est d’ailleurs l’atmosphère étrange et assez désagréable de la BD que j’y ai retenue le plus. En gros, à la fin de la lecture, je ne vous cache pas que je me suis senti frustré de ne pas savoir davantage sur l’histoire. Le dessin réaliste de Christophe Bec pour « Le temps des loups » m’a semblé moins travaillé que dans ses séries phares surtout au niveau des décors où de nombreuses cases n’en possèdent pas. Ce qui a pour conséquence de centraliser l’action sur les personnages. Il m’est apparu assez bizarre de voir des cases avec des décors réels travaillés par ordinateur, celles-ci détonnent un peu par rapport aux styles « classiques » des autres cases. « Damonte » m’est apparu comme un album classique dans le genre. L’histoire est très longue à démarrer et très peu de nouveaux éléments vont apparaître à la suite… bref, j’avoue que la lecture terminée, je suis resté sur ma faim.
Après ses one-shots « Betty Blues » et l’excellent « Sumato » et un petit crochet avec le démarrage d’une série loufoque « mister plumb » scénarisé par Régis Hautière, j’attendais un peu Renaud Dillies au tournant d’autant qu’il est un des mes jeunes auteurs préférés… quoique, maintenant, avec ce quatrième album à son actif, je ne peux plus vraiment le présenter comme un « jeune » auteur… « Mélodie au crépuscule » est finalement dans la lignée des précédents récits complets de Renaud Dillies. On y retrouve les thèmes favoris de l’auteur : la musique, un amour déçu, le sentiment d’abandon, la rencontre avec des personnages pittoresques… donc pas de surprise de ce côté. Dans cette BD, plusieurs séquences semblent être reprises sur d’autres BD comme celles où l’on voit la terre s’écrouler autour de Scission le personnage principal. D’autres comme celle où Scission rencontre un employé « modèle » semble sortir tout droit d’un film des Monty Python… donc rien de vraiment original de ce côté non plus. Contrairement à « Betty Blues » et à « Sumato », le scénario de « Mélodie au crépuscule » semble être un assemblage mal construit de plusieurs idées. Ainsi, les séquences de rêveries me sont apparues trop brutales… d’autant plus que le dénouement qui reprend un de ces moments de béatitude de notre héros m’a semblé assez quelconque. Graphiquement, le style de Renaud Dillies dans « Mélodie au crépuscule » se rapproche énormément de « Betty Blues ». Ainsi, le gaufrier à 6 cases et le remplissage du noir au feutre refont leurs apparitions après un graphisme plus « lisse » remarqué dans « Sumato »… donc, là encore, rien d’original de la part de l’auteur de ce côté… sauf que j’aime énormément le coup de patte de Renaud Dillies ! « Mélodie au crépuscule » est finalement un album qui m’a déçu. Je m’attendais à ce que Renaud Dillies nous fasse davantage surprendre, qu’il essaye autre chose que des histoires d’amour perdu sur fond de musique. Je suis resté sceptique sur le dénouement de l’histoire où notre héros s’est réfugié de plus en plus vers la rêverie d’autant plus que l’introduction inaugurait un album plutôt bien construit et intéressant. Je pense que « Mélodie au crépuscule » est un album qui pourrait éventuellement plaire à ceux qui ne connaissent pas encore les one-shots de Renaud Dillies. Quant à moi, je ne peux que vous conseiller les lectures de « Betty Blues » et surtout de « Sumato » dont les scénarii me semblent plus aboutis.
J’ai feuilleté cette BD sans avoir lu son descriptif ni les avis des bédéphiles… ce qui a pour conséquence que j’eusse fini ma lecture abasourdi par cette version de l’affaire Landru au point de me dire qu’il faudra que je fasse moi-même des recherches pour en connaître le vrai et le faux ! Je m’explique : Chabouté à travers sa BD donne une version totalement inédite de la vie de Henri Désiré Landru, l’un des plus grands meurtriers de l’histoire de France. Franchement, il n’y a de quoi être déconcerté par cette interprétation de Chabouté ! Le seul et l’unique conseil que je ne peux vous affirmer avant d’aborder la lecture de cet album : C’est de NE PAS LIRE LE DESCRIPTIF ET LES AVIS trop « spoilés » des autres lecteurs !... au risque de perdre une partie des surprises de ce scénario. M’empêche que j’ai vachement envie de relire cette BD d’autant plus que le noir et blanc de Chabouté est somptueux et sied à merveille avec cette époque ayant pour cadre la première guerre mondiale et son après. Le découpage est exempt de reproche, il participe beaucoup à la facilité de lecture que j’ai pu ressentir d’autant plus que le scénario est diaboliquement captivant et… réaliste ! « Henri Désiré Landru » est un des albums que j’ai le plus apprécié cette année. Le scénario est vraiment passionnant malgré tout ce que je « croyais » connaître de cette affaire. Le dessin de Chabouté est magnifique, son découpage parfait contribue beaucoup au plaisir de lecture que j’ai pu ressentir. A découvrir d’urgence !
Peu de temps après « Les petits ruisseaux », Rabaté signe une chronique familiale au scénario aidé par Prudhomme au dessin cette fois-ci. « La marie en plastique » est une BD se déroulant dans un petit village. L’histoire démarre par le retour d’Emilie du pèlerinage de Lourdes, cette grand-mère est catholique pratiquante. C’est tout le contraire de son mari Edouard qui est athée et qui a des opinions communistes. Ce vieux couple vive chez la fille d’Emilie qui est marié avec Paul, un mari gentil et bon vivant. Tom et Lisa sont les petits-enfants d’Emilie et Edouard, la fille va d’ailleurs passer sa communion solennelle. Tiens, au fait, la grand-mère a ramené un objet de Lourdes qui va foutre un bon petit bordel au sein de cette famille… Dans cette BD, j’ai adoré les scènes de ménage entre Emilie et Edouard dont Rabaté s’en sert pour y mettre des dialogues à la fois humoristiques, pertinentes et absurdes ! Il y a dans cette BD un air franchouillard -que j’ai également aimé- rehaussé par sa situation dans un village au fin fond de notre pays et par des personnages bon vivants qui ne diront jamais « non » devant un camembert bien de chez nous et un bon apéro ! L’histoire met donc l’accent sur les personnages et les dialogues entre eux qui en découlent. Le dénouement est très imprévisible, à mille chemins du développement de ce premier tome dont je me demandais quelle était l’intrigue principale. Je ne suis pas vraiment admiratif du trait de Prudhomme : je le trouve trop brouillon et quelconque. D’ailleurs, la couverture n’est pas à mon avis très attirante. Néanmoins, j’aime sa mise en page et son découpage qui font preuve d’originalités même si parfois j’ai dû faire quelques retours en arrière pour bien saisir des scènes. Finalement, je vous conseille très fortement la lecture de ce premier tome de « La Marie en plastique ». La situation dans une famille franchouillarde et les dialogues « savoureux » entre le vieux couple me sont apparus vraiment irrésistibles. A découvrir d’urgence !
Après « Lanfeust de Troy », « Le chant des stryges », « Sillage », « Carmen Mc Callum + Travis » et d’autres séries encore, c’est au tour de « Krän » de céder à la mode des sous-séries ! Jusqu’à maintenant, la plupart ces dérivés ne m’ont jamais vraiment enthousiasmés car ils n’apportaient pas grand-chose aux séries mères. « Krän Univers » fait hélas partie de cette catégorie. « Krän Univers » se présente sous forme de récits courts en une seule planche. Chaque histoire propose une chute qui est sensée faire rire les lecteurs. Pourquoi dis-je « sensée » ? Tout simplement parce qu’aucune de ces histoires ne m’a fait rigoler… pire, je me suis ennuyé ! A défaut de me faire marrer, les scénarii de « Krän Univers » aurait pu nous faire découvrir des anecdotes ou compléter certaines séquences de la série-mère : ce n’est pas le cas non plus, je me demande finalement où est l’intérêt pour les auteurs d’avoir réaliser cette BD en dehors de l’aspect commercial ?... Eric Hérenguel laisse la place à Loyvet au dessin. Ce dernier présente un trait plus fluide, plus « ligne claire » et moins dynamique qu’Hérenguel. Personnellement, je préfère le trait de Eric d’autant plus la mise en couleurs de Loyvet m’est apparue trop informatisée. J’aime beaucoup « Krän », qui est une série me fait marrer et dont le héros me fascine par sa capacité à tourner en dérision « Conan le barbare » (le film qui a fait révéler Arnold Schawenegger), c’est tout le contraire de « Krän Univers » qui m’a semblé très ennuyeux et sans intérêt. Une grosse déception…
Le précédent tome « La princesse de Mormoille » ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable, j’avais donc beaucoup de méfiance pour lire cette nouvelle aventure de mon barbare favori en me demandant comment Eric Hérenguel allait bien pouvoir relancer mon intérêt envers sa série… finalement, je peux vous assurer que j’ai finalement bien aimé ce tome ! Le scénario est encore une fois farfelu dès le… départ ! Krän, Kunu et leur gourou sont en route vers Nymphonie le pays des bombasses afin de… bon, je pense que vous l’avez compris, je ne vous ferai pas un dessin… mais nos amis vont se perdre en chemin et se retrouver au Nadaland, un pays dont personne ne connaît les frontières ! Par conséquent, nos héros auront par la force des choses pour mission de sortir de cette contrée inhospitalière… Sachiez juste que ce récit n’est que le premier album d’un cycle qui se terminera probablement au prochain tome (précision : histoire incomplète qui se terminera au prochain tome… pour ceux qui n’auraient pas compris !). Tout ce que je reprochais dans « La princesse de Mormoille » a été corrigé dans cet album. J’ai retrouvé l’humour lourdingue et les scènes de combat complètement tarées que j’avais tant apprécié dans les premiers tomes. L’originalité est de retour avec une scène « culturelle » très tordante dont les amateurs de langues mortes vont, à mon avis, particulièrement se régaler ! Même le découpage et la mise en page sont mieux travaillés que dans le précédent album, de nombreuses grandes vues d’ensemble sont présentes et contribuent au gigantisme des scènes d’action (surtout quand on voit la taille de certains monstres !). Finalement, ce nouvel album des aventures de Krän réunit tout ce que j’avais apprécié dans les premiers albums : le comique absolument absurde des scènes d’action, les jeux de mots pourris, le gigantisme des combats, un scénario assez original et surtout des personnages satiriques (Krän et Kunu) attachants. Cependant, il est certain que de nombreux lecteurs ne trouveront pas leurs comptes en lisant cette série étant donné l’humour employé… Pour ma part, j’attends avec impatience les prochaines aventures de la « quéquette trouée » !
Ces derniers temps, les adaptations bd de séries tv m’ont particulièrement déçu aussi bien au niveau du dessin que du scénario. Pour « Kaamelott », un feuilleton de M6 mettant en scène d’une façon satirique les aventures de Arthur et de ses compagnons de la table ronde, Casterman et la chaîne télévisée a fait appel à Alexandre Astier et Steven Dupré pour réaliser une bande dessinée inédite. Et franchement, le résultat est satisfaisant ! Tout d’abord, je tiens à préciser que je n’ai jamais vu « Kaamelot » en série télévisée. Il m’est donc difficile de juger les personnages et les dialogues par rapport au feuilleton. Toutefois, sachiez que je n’ai eu aucun problème pour « entrer » dans l’histoire. L’absence de présentation des personnages n’est pas un handicap, l’aventure démarre pratiquement au quart de tour et le lecteur est invité à découvrir les héros au fur au fur. A propos, l’histoire est assez classique et se lorgne vers l’héroïc- fantasy sans que ça devienne envahissant comme dans la plupart des bd actuelles de ce genre. Les dialogues sont irrésistibles, je me suis bien marré devant les répliques comiques de cette bande de tarés composés de chevaliers plus ou moins incapables. Sincèrement, cette bd est très distrayante. Au niveau du dessin, j’avoue avoir été très agréablement surpris par la richesse des décors et le réalisme des personnages surtout par rapport aux autres dérivés bd de feuilletons télévisés. La mise en scène et le choix des cadrages sont excellents, le découpage dynamique contribue beaucoup au plaisir de lecture que j’ai pu ressentir tout au long de la lecture. Une version limitée en noir et blanc est actuellement disponible, je la conseille vivement à tous ceux qui apprécient les décors fouillis. La mise en couleurs est bonne même si j’aurais préféré qu’elle soit plus travaillée au niveau des ambiances. Ce premier tome de « Kaamelott » m’est donc apparu franchement divertissant grâce à la présence de personnages pittoresques et de dialogues délicieusement « disjonctés ». J’ai énormément apprécié le dessin de Dupré surtout dans la version limitée en n&b de cette bd. Finalement, « l’armée du Nécromant » me donne l’envie de découvrir le prochain album de la série. En attendant, je crois que je vais essayer de regarder sa version télévisée…
Suite des aventures d’un rallye raid futuriste se déroulant dans l’univers de « Golden City », le 3ème tome de “Golden Cup” se révèle aussi divertissant que les 2 premiers albums de la série. Pour lire « Golden Cup », il faut avant tout se mettre à l’idée de ne pas être trop pointilleux sur le scénario. En effet, Pecqueur a eu l’idée de mettre des terroristes, des revanchards et des flics sur le parcours de cette course futuriste dont les participants doivent boucler le tour de la terre en passant sur tous les continents y compris l’arctique ! D’ailleurs, ce 3ème tome se déroule sous le cercle polaire arctique auquel les lecteurs se demanderont probablement comment des véhicules terrestres pourront traverser ce « continent » glacé ! Alors, que dire de ce scénario ? Il a le mérite d’être très dynamique avec ses nombreux coups de théâtre à défaut d’être réaliste… à regarder de près, je dirais que c’est du comique surtout lorsque apparaît la scène avec les loups… Je trouve d’ailleurs un peu dommage que ces séquences surprises soient trop présentes au détriment de la course qui devrait normalement être l’intrigue principale de cette BD ! Graphiquement, j’aime beaucoup le design des véhicules. La mise en page est aérée, cela a permis de mettre en place des beaux décors d’ensemble, c’est assez plaisant pour les yeux ! Les personnages sont facilement identifiables mais ils ont, à mon avis, une tendance à montrer un peu trop souvent leurs beaux sourires… La mise en couleurs rappelle beaucoup celle de la série mère, les tons azurs et jaunâtres sont dominants et par conséquent, ne dépayseront pas les amateurs de « Golden City » ! Le 3ème tome de « Golden Cup » est finalement une BD très distrayante dans la continuité des 2 premiers albums. Cependant, il faut reconnaître que le scénario est trop irréaliste pour que je l’apprécie. En effet, le scénariste a cru bon de parsemer la course de retournements de situations farfelues en dehors de l’épreuve alors que mon intérêt est justement basé sur les péripéties de ces pilotes et de ces fabuleux engins ! A lire donc mais sans trop se creuser la tête…
« Les soldats d’honneur » est le premier album de tous les « Donjons » que j’ai acheté jusqu’à maintenant. En fait, je me suis offert la version limitée en noir et blanc de cet album rien qu’en l’ayant feuilleté rapidement en librairie. Le dessin m’a franchement fasciné et cerise sur le gâteau, le scénario et la narration me sont apparus très accrocheurs. Bézian est un auteur qui m’était inconnu jusqu’à ce jour. La version colorisée de cet album, parue avant l’édition en noir et blanc qui a été activement demandée par les fans de la série « Donjons », ne m’avait pas attirée. L’album en format standard me semble trop petit pour apprécier la finesse du trait de Bézian et la richesse de ses décors ; en plus, la mise en couleurs « noie » son encrage. Revenons maintenant sur cette version en noir et blanc, le dessin assez personnel de Bézian est tout simplement magnifique ! J’admire beaucoup les planches n°22 et 23 se passant sous la pluie. Le dessin est assez sombre et convient très bien à la noirceur du scénario. La mise en page en gaufrier de 6 cases m’est apparue excellente et fait preuve d’originalité comme la pleine page de la planche n°7. Quant à l’histoire, Trondheim et Sfar ont opté pour une narration en voix off. Celle-ci à la première personne du singulier m’est apparue très accrocheuse. Le scénario est basée comme l’indique le titre sur le dévouement à leur supérieur. L’histoire est assez dure, tragique et touchante. Pourtant, de temps en temps, on se surprend à s’arracher un petit sourire devant l’absurdité de certaines situations notamment lorsque les personnages principaux se chamaillent souvent pour un rien ou pour tuer l’ennui... « Les soldats d’honneur » m’a donné ensuite l’envie de découvrir les deux tomes qui m’ont finalement déçu... encore heureux que chaque tome de « Donjon Monsters » soit une histoire complète ! Pour tous les bédéphiles qui n’ont jamais lu «les « Donjons » et qui ont beaucoup d’appréhensions à découvrir « les soldats d’honneur », n’ayez aucune crainte à feuilleter cet album qui est un one-shot ! Le dessin de Bézian est magnifique (préférez tout de même la version limitée en noir et blanc… si vous arrivez à mettre la main dessus…) et le scénario est captivant ! A lire d’urgence ! Que du bonheur !
« Petit vampire » est une sympathique série pour les enfants. C’est une de ces BD que j’aurais aimé lire lorsque j’étais jeune et dont je n’hésite pas à la conseiller aux parents qui cherchent une série pouvant intéresser leurs chères têtes blondes. Dans « petit vampire », Joann Sfar nous montre encore une fois l’étendue de ses talents de narrateur. Sa mise en page est simple, l’auteur emploie un vocabulaire très accessible aux plus jeunes sans que ça soit trop enfantin. D’ailleurs, bien que je sois adulte, j’ai éprouvé beaucoup de plaisirs à lire cet album ! L’histoire n’est pas franchement originale mais elle regroupe tout ce qu’il y a de meilleurs sur les récits fantastiques mettant en scène des monstres, les cimetières et les maisons hantées. A part le premier tome, la série comporte des albums indépendants des uns des autres. Chaque BD de la série est une histoire complète. Voila, à mon avis, une bonne nouvelle pour les parents qui cherchent des histoires pas trop courtes ni trop longues à raconter à leurs enfants ! Le personnage de « petit vampire » et ses compagnons sont très attachants. La BD regorge énormément d’individus, je ne serai pas surpris que Joann Sfar en fasse un par un des personnages clés pour les futurs tomes. « Petit vampire va à l’école » est un tome qui introduit la série. Dans cette histoire, petit vampire va rencontrer des personnages qui reviendront par la suite ses compagnons. Ce premier tome contient également une morale que j’ai beaucoup appréciée. Pour ma part, il m’a fallu du temps pour apprécier le dessin de Joann Sfar. Je me demande si son style plait aux enfants, au vu du succès de la série et de son adaptation en dessins animés, je pense la réponse est positive. « Petit vampire va à l’école» constitué une bonne introduction à la série (même si tous les albums peuvent se lire indépendamment). A mon avis, la BD présente des personnages très attachants et sympathiques, des séquences divertissantes, une morale assez discrète mais bienvenue, ainsi qu’un univers riche que les jeunes lecteurs devraient aimer… les adultes aussi finalement !
Au vu de la couverture du premier tome, j’ai eu l’impression que la BD serait un remake de « Alien », l’un des plus grands films de Science-fiction. Je m’attendais donc à revivre les effets de surprise et l’ambiance malsaine qui régnaient dans ce long métrage. Après lecture, « Cryozone » ne réunit pas vraiment tous ces ingrédients qui ont fait le succès d’ »Alien ». Cependant, la série m’a franchement plue par le dynamisme des scènes d’action et par son humour. Après un début assez rocambolesque qui sert plus à situer l’histoire et à passer tout de suite à l’intrigue principale, le scénario m’est apparu intéressant et original. Il y a une chose qui fait la patte de Cailleteau (le scénariste) dans toutes ses séries, c’est bien dans sa façon de stéréotyper ses personnages en deux catégories bien distinctes : les bons et les méchants… point final ! « Cryozone » ne fait pas exception à cette règle et je trouve que ce n’est pas plus mal car cela nous permet de passer rapidement à l’action. Le résultat donne une histoire très dynamique en 2 tomes dont je n’ai eu aucun sentiment d’ennui jusqu’au dénouement final. J’ai apprécié l’humour qui y régnait surtout par l’intermédiaire du personnage de Kopp. Cependant, bien que le récit se situe dans l’espace, ne vous attendez pas à voir des combats intersidérales à la « star wars » mais un huis clos dans un gigantesque vaisseau spatial. « Cryozone » est la première série de Denis Bajram en tant que dessinateur. Dès la première planche, je pense que de nombreux lecteurs verront tout de suite des similitudes entre le personnage principal de cette très courte introduction et Mario de l’autre série de Bajram « Universal War One ». Le trait très dynamique de Bajram m’est apparu bien adapté à cette BD, je l’ai senti parfaitement à l’aise dans ce récit de science-fiction. D’ailleurs, le dessinateur y a glissé de nombreux clins d’œil discrets et sympathiques (A vous de les trouver !), signe que l’auteur s’est bien éclaté pour réaliser « Cryozone ». A mon avis « Cryozone » est finalement une BD de science-fiction très divertissante. Le scénario m’a semblé original et intéressant en dépit d’une introduction invraisemblable mais qui sert à passer rapidement à l’intrigue principale. Cette série est la première de Bajram et m’est apparue comme un bon entraînement pour lui quant on voit sa bibliographie (n’oublions pas qu’il a ensuite réalisé « Universal War One » !). En tout cas, au vu de l’humour employé et les nombreux clins d’œil glissés ça et là dans cette BD, j’ai senti que les auteurs se sont bien marrés pour réaliser « Cryozone ». Défoulant !
Suite logique du précédent tome de cette nouvelle collection des « Corto Maltese » en format poche, « Rendez-vous à Bahia » m’est apparue comme un album intéressant dans cette histoire de recherche d’un trésor où notre héros et ses compagnons vont aller régler leur compte aux « ennemis » de Tristan Bantam et collecter des indices. L’ésotérisme prend une place capitale dans cet album, Corto Maltese va rencontrer une femme qui est adepte de la magie noire… encore une fois, pendant son voyage, notre héros va faire connaissance avec des personnages assez cocasses qui vont se révéler assez attachants. Il est intéressant de constater que Hugo Pratt à un don pour rendre tous ses personnages secondaires attirants ! Comme le tome précédent, j’ai été assez agréablement surpris de voir que l’auteur avait apparemment de nombreux connaissances sur la culture aztèque et celle des latino-américains. Contrairement au tome précédent, l’action n’est prédominante dans cet album, j’ai même eu l’impression d’assister à une discussion tranquille entre les principaux personnages… Les éditions « Casterman » semblent avoir pris quelques libertés hasardeuses vis-à-vis de l’œuvre originale d’Hugo Pratt pour concevoir ces BD en format de poche d’après les fans de « Corto Maltese ». N’ayant pas lu ces BD de format classique, je ne peux pas vraiment en juger mais je constate tout de même que, jusqu’à maintenant, cette nouvelle édition des aventures de Corto Maltese m’est apparu très plaisante à lire. Si ces versions en format poche n’avaient pas parues, je pense que j’aurai découvert tard « Corto Maltese ». En lisant les quatre premiers tomes, je me rends compte à tel point les péripéties de ce marin à travers le monde sont intéressantes culturellement et historiquement. A noter que ce cycle mettant en scène Tristan Bantam se clôt au 6ème tome (« L’aigle du Brésil »).
Contrairement aux deux premiers tomes des aventures de Corto Maltese en format poche, « Le secret de Tristan Bantam » n’est pas un récit complet. Il faudra donc attendre le prochain album intitulé « Rendez-vous à Bahia » pour suivre les nouveaux péripéties de notre héros. En attendant, l’histoire se déroule essentiellement à Paramariso en Guyane Hollandaise (Amérique du Sud) où Corto Maltese se repose dans une pension. Il ne va pas être tarder à être contacté par un adolescent hollandais en la personne de « Tristan Bantam », possesseur de cartes d’un royaume perdu au nom de « Mü ». Ce jeune homme va demander de l’aide auprès de Corto Maltese pour retrouver ce qui semble être la position d’un trésor… Plusieurs personnages apparaissent dans ce nouvel album et la plupart se révèleront assez énigmatiques. Personnellement, j’ai un faible pour Jeremiah Steiner l’ancien universitaire et Madame Java l’hôtesse de Corto Maltese. L’histoire m’est apparue plaisante et très orientée action pour un si petit récit (38 pages seulement). Il est intéressant de constater que l’auteur avait l’air d’avoir une grosse connaissance des civilisations aztèques et du pacifique au vu de sa capacité à narrer les origines des hiéroglyphes contenues dans ce récit ! A noter également l’apparition discrète de rites ésotériques dans cette nouvelle aventure de Corto. Comme les deux premières aventures de Corto Maltese, le format poche ne m’a posé aucun problème de lecture : le lettrage est lisible et la mise en page en 3 bandes permet d’aérer les cases. La mise en couleurs m’est apparue parfaitement adaptée au trait de Hugo Pratt, elle est assez distraite pour ne pas « noyer » l’encrage et contribue à créer une ambiance liée à chaque situation. Cependant, le découpage des scènes ne m’a pas semblé si parfaite que ça notamment lors des combats. « Le secret de Tristan Bantam » m’est apparu comme une bonne introduction pour le prochain tome de cette nouvelle aventure de Corto Maltese. Le récit est enlevé, les nouveaux personnages semblent énigmatiques et intéressants. De plus, les connaissances géographiques et historiques apparemment vastes de Hugo Corto étalées dans l’album sont, pour moi, un régal ! Alors… vivement la suite !
Tout d’abord, je tiens à remercier les éditions Delcourt pour avoir réaliser des belles intégrales à prix réduits comme « le chant des stryges saison 1 » dont je fais une chronique ci-dessous. « Le chant des stryges » est une des séries phare des éditions Delcourt. C’est à partir des « chants des stryges » que d’autres séries scénarisées par Corbeyran comme « le clan des chimères », « le maître de jeu » et plus récemment « Asphodèle » (les similitudes avec la série mère étaleront dès le 3ème tome) sont apparues. Mais revenons sur « le chant des stryges » : Le « chant des stryges » est une BD action mélangée d’ésotérisme, d’enquêtes, de fantastique et de complots politiques. La première saison est composée de 6 albums. Le premier album « Ombres » est un tome d’introduction terriblement musclé : Nivek le responsable de la sécurité rapprochée du président est viré pour ne pas l’avoir protégé efficacement lorsque celui-ci s’est rendu dans une base secrète. Nivek vit mal cette mise à l’écart et entreprend de connaître réellement les raisons d’autant plus qu’il a été tout près d’être victime plus ou moins d’un meurtre. Au cours de ses péripéties, il fera la connaissance de « Ombre », une ravissante jeune femme mystérieuse et au tempérament « guerrière » qui va devenir rapidement son principal allié… C’est en souvenir de ce premier album très réussi que j’ai eu la motivation d’acheter cette intégrale. Hélas, la série va me paraître s’essouffler assez rapidement… Les tomes suivants me sont apparus moins accrocheur que « Ombres », l’intrigue initiale qui était un mélange de triller, d’enquête et de fantastique va vite se pencher vers l’ésotérisme avec la présence dans les tomes 4 (« Expériences ») et 5 (« Vestiges ») de scènes d’incantation qui ne m’ont pas parus vraiment indispensables à l’histoire. Du coup, comme je n’ai jamais vraiment aimé les récits d’ésotérisme, j’ai eu la nette impression que la série baissait brutalement de rythme. Par conséquent, mon intérêt pour cette histoire diminuait à fur et à mesure que l’ésotérisme prenait le dessus sur le triller. J’ai plusieurs d’autres remarques à formuler qui m’ont tiqué lors ma lecture parmi lesquelles : - j’aurai aimé savoir un peu plus sur « Ombre », cette femme surgit de nulle part dans cette histoire et peu d’éléments sont dévoilés sur elle par la suite… c’est un peu maigre pour une premier saison qui comporte 6 tomes ! - les scènes d’action mettant en scène « Ombre » sont parfois totalement irréalistes, on la voit par exemple sauter pratiquement du haut d’un immeuble et s’en tirer sans une égratignure. - je n’ai pas aimé le dénouement qui est trop ouvert à mon goût et par conséquent force les lecteurs à lire la prochaine saison… A noter également la présence de nombreux clins aux feuilletons « X-Files » de la part du scénariste dont la plus notable est l’apparition d’un personnage qui ressemble beaucoup à « l’homme à la cigarette ». N’oubliez pas que « le chant des stryges » a été réalisé pratiquement en même temps que le feuilleton « X-Files »… Graphiquement, le style semi-réaliste de Guérineau est parfaitement adapté à la série. Ses décors fourmillent de détails et ses personnages sont facilement reconnaissables. Le découpage et les cadrages semblent sortir tout droit du cinéma, en tout cas j’aime beaucoup ce sens du rythme. Je préfère la mise en couleurs directes de Merlet (du tome 1 au tome 4) à la colorisation faite par ordinateur de Ruby. A mon avis, Ruby dernière utilise des trames trop lisses et des tons trop froids par rapport à Merlet qui emploie des couleurs chaudes plus appropriées au récit. Si vous avez les moyens, je vous recommande les versions normales au format de l’intégrale sortie à l’occasion du vingtième anniversaire des éditions Delcourt. En effet, la mise en page est trop condensée et le lettrage trop petit pour que le lecteur puisse apprécier pleinement « le chant des stryges » en version poche. « Le chant des stryges » est une série qui m’a finalement déçu surtout au regard des avis très favorables de la majorité des bédéphiles, peut-être que j’attendais un peu trop de cette BD ? Je n’ai pas aimé le passage d’une histoire d’action, de fantastiques et de complots politiques vers un récit de plus en plus orienté vers l’ésotérisme. De plus, le dénouement de cette première saison est trop ouverte et par conséquent, force les lecteurs à découvrir la suivante pour avoir (je l’espère) des réponses aux énigmes des 6 premiers tomes... chose que je déteste beaucoup. En conclusion, je ne suivrai pas les prochains albums de la série.
Il est assez étonnant de constater que « Carême » ne me semble pas avoir eu d’énormes succès auprès des bédéphiles. Serait-ce parce qu’il n’y a pas d’héroïsme féminin à forte poitrine dans cette série ? Pourtant, pour moi, la BD de Bec & Mottura fait parti des meilleures séries chez les éditions « les humanoïdes associés ». Le troisième tome vient de sortir et je peux vous assurer que l’histoire est toujours aussi passionnante ! Pour ceux ou celles qui ne savent pas, « Carême » est un road-movie fantastique où les auteurs nous invitent à partager le destin de deux personnages : Martinien et Aimé. La trame de l’histoire est essentiellement basée sur la grande amitié entre ces deux hommes. Dans ce troisième tome, Martinien est devenu riche et Aimé semble enfin avoir trouvé la sérénité malgré sa maladie. Hélas, de sombres présages vont bientôt apparaître et nos deux amis vont devoir à nouveau se battre encore et encore pour retrouver leur tranquillité… en ressortiront-ils indemnes ? Dans « Léviathan », le scénariste Christophe Bec va, comme dans le tome précédent, glisser quelques remarques satiriques sur les travers de notre société. Ainsi, le monde de l’art et des éditions, le gigantisme et l’inégalité de traitement entre les classes sociales y seront abordés. Cependant, le sujet principal de la série reste toujours l’amitié… celle entre Aimé et Martinien dont les auteurs nous offriront des superbes séquences pleines d’émotions ! Que serait « Carême » sans Mottura ? Cet auteur est indéniablement le dessinateur pour cette série. J’adore son style tout en rondeur qui me donne l’impression que les bâtiments en fond de décors vivent malgré leur architecture baroque. J’aime aussi les expressions qu’ils donnent à ses personnages (issues de l’école « Walt Disney »…) qui lui permettent de réaliser de magnifiques planches muettes. La mise en couleurs faite par ordinateur est somptueuse. Les tons employés se marient très bien avec le style baroque de l’univers de « Carême ». Apparemment, « Léviathan » clôt la série. « Carême » est, à mon avis, l’une des meilleurs BD que possède les éditions « les humanoïdes associés ». A mon avis, la série présente tous les ingrédients pour que les bédéphiles puissent y passer un excellent moment de lecture : un univers original et captivant, une intrigue fantastique intéressante mais qui reste suffisamment discrète pour ne pas déconcerter les lecteurs, un humour léger et bien vu, des personnages très attachants, des séquences riches en émotions et un dessin magnifique ! Alors… que demander de plus ?
Bizarre, bizarre comme histoire… tel a été mon sentiment lorsque j’ai refermé cet album. « Bunker » est la nouvelle série de Christophe Bec en co-scénario avec Stéphane Betbeder. Les auteurs reprennent les thèmes liés au fantastique et à l’horreur qui ont fait le succès de « Sanctuaire » (entièrement réalisée par Bec). A la différence de cette série, « Bunker » se situe en pleine montagne dans un monde en guerre. L’univers de « Bunker » me rappelle fortement le massif de l’Everest. Dans cette BD, les hommes ont érigé une ligne de démarcation (apparemment inspirée de la ligne « marginot ») renforcée par des bunkers le long d’une immense crête montagneuse. Ils se servent de ce rempart naturel pour contenir l’ennemi. Au début de l’histoire, le lecteur est invité à suivre l’arrivée d’une jeune équipe de commando en remplacement d’une autre plus âgée dans cette chaîne montagneuse. Une fois sur place, ces jeunes recrues vont vite apprendre que d’étranges évènements se sont produits près du Bunker 37 et que personne n’a jamais vu l’ennemi… Les points forts de cette BD demeurent sans contexte sa capacité à nous transmettre la sensation d’étrangeté et froid qui règnent dans ce paysage montagneux et l’excellent dessin réaliste de Bec. Par rapport à ses précédentes séries, Christophe Bec a cette fois-ci fait en sorte que les personnages soient plus facilement reconnaissables ; ceci permet ainsi aux lecteurs de mieux de se concentrer sur l’histoire. La narration en voix off est très présente dans ce premier tome et plombe un peu l’histoire. Malgré cela, le dessinateur a néanmoins réussi à incorporer de magnifiques vues d’ensemble grâce à l’utilisation d’un lettrage de petite taille (mais qui reste suffisamment lisible). La mise en page est donc aérée et par conséquent rend la lecture de cette sombre histoire assez plaisante. La mise en couleurs a été confiée à Marie Paule Alluard, c’est une coloriste connue pour avoir réalisée des séries comme « Les maîtres de l’orge » et « Largo Winch ». Elle a employé des tons froids et des aplats qui sied à merveille avec le thème de « Bunker ». « Les frontières interdites » semble mettre en place une histoire fascinante renforcée par l’excellent trait réaliste de Bec et une ambiance malsaine qui m’a fait accrocher à cette BD. Cependant, je suis assez sceptique sur la capacité de cette nouvelle série à me faire captiver à son scénario tout au long des 5 tomes prévus… Wait and see !
« Blankets » est un gros pavé à lire, prévoyez un bon fauteuil et… au moins une heure et demi devant vous pour le finir ! J’ai découvert cette BD sur les fora et auprès de mon entourage qui me la conseillait vivement. J’étais assez sceptique car l’autobiographie n’est pas le genre que je préfère mais j’avais un excellent souvenir de la lecture de « pilules bleues » réalisée par Frédérik Peeters… alors pourquoi pas ! Craig Thompson nous conte sa jeunesse, de ses études jusqu’à l’âge adulte où un homme choisit de s’installer. Il y raconte ses moments de bonheur et aussi de différends avec ses parents qui ont une foi énorme envers Dieu et le Christ. Il nous fait partager également ses premiers amours contrariés par l’éducation religieuse qu’il a reçue de sa famille. Au vu des avis postés ça et là sur les fora, la majorité des bédéphiles ont été très sensibles sur les rapports qu’entretenait Craig sur la religion et ses conséquences sur ses rapports avec la gente féminine en pleine période adolescente. Personnellement, je ne pense pas que l’éducation religieuse puisse être un obstacle à ça : il y a suffisamment d’exemples dans nos entourages de familles athées pour qui la question de la sexualité est un sujet tabou ! Et l’inverse est également vrai aussi ! En partant de ces constats personnels, « Blankets » m’est donc apparu comme un récit sur un adolescent complexé, résultat de d’une éducation sévère de ses parents basée sur la religion. L’auteur nous dévoile ses moments de doutes et d’espoirs pendant cette période comme tout le monde le ressentait –il me semble- pendant cette période. Il nous fait partager aussi ses sentiments pour son premier amour de sa vie avec bonheur comme tout le monde l’a en souvenir –il me semble-. Alors… je n’ai pas finalement pas appris grand chose dans cette BD, tout au plus, j’y passé un agréable moment de lecture sans prise de tête comme lorsque je feuillette un bon roman sentimental. Personnellement, je n’ai pas ressenti de grands frissons comme j’ai pu en avoir avec « Pilules bleues » de Frédérik Peeters. J’ai l’impression que l’auteur ne s’est pas exprimé très ouvertement comme si sa part de timidité était restée en lui. D’ailleurs, Il est intéressant de constater que le style de Craig Thompson ressemble énormément à celui de Frédérik Peeters. Sa mise en page aérée, son découpage, ses choix de cadrage assez originaux et pertinents, son rythme de narration d’une lenteur accrocheuse… sont équivalents à Frédérik Peeters ! Alors… j’ai aimé son dessin ! « Blankets » est un album qui m’est apparu agréable à lire mais qui ne m’a pas autant touché que « Pilules bleues » de Frédérik Peeters. Il est assez incroyable d’ailleurs que le trait de Craig ressemble beaucoup à Frédérik Peeters. Personnellement, cette BD m’a semblée être une autobiographie comme les autres à la différence près que « Blankets » a une narration très accrocheuse. A vous de voir…
Après un premier album très réussi (« le dernier envol »), Sylvain Hugault s’associe cette fois-ci avec Régis Hautière au scénario pour réaliser une série prévue en 2 tomes « Au-delà des nuages ». L’action se situe entre les 2 guerres mondiales à une époque où des aviateurs s’affrontaient lors des courses. Je considère Sylvain Hugault comme l’un des dessinateurs les plus prometteurs de sa génération. Il suffit de feuilleter rapidement sa nouvelle BD pour s’apercevoir que son dessin est époustouflant de réalisme et de beauté. En plus de son bon coup de crayon, ce jeune auteur a apparemment une excellente faculté de mettre en page des scènes d’action à couper le souffle. Et la mise en couleurs ? Là encore, Sylvain Hugault assure ! Sa technique consiste tout d’abord à aquareller et à encrer ses planches puis à les retoucher sur ordinateur, le tout donne un savant dosage entre la mise en couleurs directe et celle sur informatique. Après « le dernier envol », Sylvain Hugault confirme donc l’excellente impression que j’avais en lui. Au niveau scénaristique, le récit est très bien construit et l’histoire m’est apparue prenante. Par rapport à ses premiers albums, Régis Hautière a fait beaucoup de progrès au niveau du rythme à donner à ses histoires. Ainsi, dans « Au-delà des nuages », j’ai énormément apprécié les moments de silence où le dessinateur peut livrer libre cours à des séquences centrées sur des émotions à travers des gros plans sur les personnages ou sur la beauté des paysages. Sylvain Hugault et Régis Hautière signent là une nouvelle série captivante et de grande beauté prévue en 2 tomes. L’histoire m’est apparue captivante, je pense que même les lecteurs qui ne sont pas fanas d’aviation apprécieront aussi cette BD. A découvrir d’urgence !
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