Dans le même genre que « Lanfeust de Troy », «L’agence barbare » se démarque toutefois de cette série à succès grâce à des nombreux paramètres. Premièrement, l’architecture imaginaire d’Astaris est fortement inspirée de celle de Gaudi. Deuxièmement, il n’y a pas de personnage féminin important, c’est dommage pour les amateurs du genre mais au moins les auteurs sont à l’abri de la moindre accusation de machisme de la part des détracteurs de la série. Troisièmement, les épisodes sont des mini-enquêtes policières dans un monde fantasy. Humour et personnages hauts en couleurs sont les seules similitudes que j’ai relevé entre « l’agence barbare » et « Lanfeust ». A propos de personnages, j’adore « Angus », demi-dieu neuneu mais très sympathique et « Jason » le débutant maladroit accompagné de son « Pétarf ». Les situations auxquelles se retrouvent sont très souvent sujets à des clins d’œil humoristiques bons enfants sur notre société et sont particulièrement tordants ! J’ai préféré le premier tome au « gants de Zohorass », ce dernier est à mon avis moins surprenant et moins hilarant. A la décharge des auteurs, c’est assez normal étant donné que « Les rues d’astaris » avait l’avantage de la découverte. Au niveau du scénario, la fin est à mon goût trop précipitée. D’ailleurs, les premières pages qui sont une sorte de résumé du tome précédent ne sont pas vraiment justifiées, à mon avis, elles auraient pu contribuer à faire développer narrativement et graphiquement la conclusion de cette première enquête. Le dessin semble plus brouillon que celui du premier tome mais se révèle satisfaisant, le style de Marko se rapproche plus du comic que celui de l’école franco-belge. Autre point important concernant « l’agence barbare », sachiez que la série ne fait aucune référence au sexe ! En conclusion, ce premier cycle de « L’agence barbare » est fort agréable à lire et devrait vous faire arracher quelques fous rires (surtout dans le premier tome). J’en redemande !