Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (21)

Les 1501 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



1451. pm - 17/05/22 15:37
Fritz Lang le maudit Dessiné par Liberge et scénarisé par Delalande.
Quoi de plus judicieux, a priori, pour réaliser une bande dessinée sur le maître de l'expressionnisme que de la faire dessiner par un des rares dessinateurs de BD expressionniste.
En 110 pages nous est raconté la première partie de la vie de Fritz Lang jusqu’à son départ de l’Allemagne nazie. Le contexte de la montée du nazisme et de la prise du pouvoir par Hitler n’est absolument pas occulté et est historiquement assez précis. Le scénario est relativement complet et mis à part son passage par Paris avant de partir pour les USA( les toutes dernières pages de l’album) qui est zappé, l’ensemble est fidèle et cohérent. La distance progressive que prend sa relation avec Théa von Harbou est plutôt bien menée.
Le dessin de Liberge reste du dessin de Liberge, foisonnant, surchargé, parfois brouillon, une splash page réussie, des couleurs directes omniprésentes et ternes, bref il faut pouvoir adhérer mais cet auteur a son style.
Un album curieusement passé complètement inaperçu, ce qui est largement injuste.
Pourrait intéresser froggy.

1450. froggy - 12/05/22 18:31
J'ai enormement aime le film tire de Trois jours et une vie, je vous en avais fait part quand je l'avais vu sur TV5 l'annee derniere, surpris de voir enfin un bon film francais recent. Cela m'a donne envie de lire le livre.

Mais la semaine derniere, j'ai achete pour la premiere fois depuis tres longtemps le jour de sa sortie le dernier roman de Celine qui vient de sortir dans la Blanche chez Gallimard, Guerre, le Lemaitre sera pour la prochaine fois.

1449. Mr Degryse - 12/05/22 18:28
et je ne me suis pas attaché du tout au perso.

J'avais plus d’attache pour le mec d'American Psycho. C'est dire

1448. Mr Degryse - 12/05/22 18:26
rien de neuf

Robert Merle le faisait déjà dans la mort est mon métier avec bien plus de talent.

1447. pm - 12/05/22 17:30
On s’attache aux personnages même à des salauds comme Sadorski, qui ont des réactions contradictoires, c’est ce qui en fait l’intérêt.

1446. Mr Degryse - 12/05/22 17:05 - (en réponse à : pm)
Pour moi, c'est la caractéristique du roman wikipedia.

Le mec a lu des trucs. Superbe mais il est incapable d'En faire un livre. Donne tes sources mais ne fais aps semblant d'écrire un livre.

Abandonné après le livre 1 et je n'irai pas lire la suite.

Et cette période est mieux traitée ailleurs. D'un point de vue roman, hein.

1445. pm - 12/05/22 16:38
https://www.bepolar.fr/Qui-est-l-inspecteur-Sadorski-L-interrogatoire-de-Romain-Slocombe

1444. pm - 12/05/22 16:32 - (en réponse à : Mr Degryse)
Il y a cinq tomes de Sadorski, un sixième et dernier est en route.
Sans être de la haute littérature, ce n’est pas mal écrit, très documenté, peut-être trop et Slocombe se perd parfois dans des micro détails. Mais c’est une vision que je pense réaliste de l’époque, où tout était noir, désespéré et désespérant. Ça va à contre courant de ce qu’on a voulu nous faire croire pendant des années sur l’occupation. C’est basé sur des faits réels et un flic réel nommé Sadosky.

1443. pm - 12/05/22 16:22 - (en réponse à : Danyel)
J’aime beaucoup ses Sadorski, c’est parfois difficilement soutenable, je n’y vois pas de complaisance mais une documentation très précise et réaliste sur la période et sur la noirceur du monde lorsqu’il n’y a plus aucun garde fou.
Mais je conçois qu’on trouve ça too much.
La débâcle reprend quelques personnages secondaires de Sadorski, la famille riche de la rue d’Eylau.

Bon, là- rien à voir- je viens de terminer un chef d’oeuvre qui n’a rien à voir «  La pastorale américaine » de Philip Roth. Ce n’est pas de la littérature aussi facile que Lemaître ou Slocombe, mais c’est un roman de haute volée, très riche et hyper bien construit, ça a 25 ans mais ça reste très moderne et d’actualité.

1442. Mr Degryse - 12/05/22 14:00
J'ai détesté son Sardorski à Slocombe pour les raisons évoquées par Danyel mais aussi car c'est très mal écrit.

Il fait passer Philippe Kerr pour un immense écrivain.

1441. Danyel - 12/05/22 13:30
Je vais peut-être passer directement à la nouvelles trilogie alors.

Concernant Slocombe, je trouve ses Sardorski abjects, complaisants et hypocrites. J'ai vraiment du mal avec cette partie de son œuvre qui me semble n'être qu'un prétexte à assouvir ses fantasmes de violence et de sadisme. C'est au plan strictement littéraire que je trouve ces livres profondément déplaisants. Il use de procédés (des digressions de plus en plus longues notamment) qui finissent par desservir son propos et dissimuler ses motivations réelles sous un verni historique. Son faux journal d'Hélène Berr contenu dans un des volumes de Sardorski m'a franchement déplu (en plus d'être pauvrement écrit comparé à l'original).
J'aime beaucoup ses polars japonais et son travail d'illustrateur, très influencé par Bazooka. Ses photographies d'infirmières estropiés me laissent par contre de marbre.
Slocombe écrivain se laisse souvent dépasser par sa documentation. J'ai l'impression qu'il cherche à la "rentabiliser" en l'étalant le plus possible quitte à rappeler des évidences historiques. Lemaître est beaucoup plus léger dans ce domaine.

Est-ce que La débâcle reprend des personnages de Sardorski en préquel ?

1440. pm - 12/05/22 12:39
Trois jours et une vie c’est effectivement un très bon roman de Pierre Lemaître.
De mon coté je n’ai jamais été déçu par cet auteur, j’ai beaucoup aimé la trilogie précédente ( on ne peut pas vraiment parler de suite d’Au revoir là-haut), le deuxième est un hommage à Alexandre Dumas et au conte de Monté-Christo et le troisième nous raconte la débâcle de mai-juin 1940. Pour ce dernier j’ai lu à la suite le roman de Slocombe qui se passe au même moment, et qui est sorti à peu près en même temps, et qui est beaucoup mais alors beaucoup plus sombre.
Le premier de cette nouvelle trilogie, le grand monde ( il veut faire trois trilogies ) se passe en 1948, entre Beyrouth, Saïgon et Paris. Il y a toujours du polar et du politique, de l’humour aussi, et il y a une grosse surprise vers la fin du livre absolument intraduisible en image( bd ou ciné) sauf à tricher.

1439. Danyel - 12/05/22 11:26 - (en réponse à : Danyel)
Cadre noir est l’un des meilleurs romans de Pierre Lemaître. Cela fera donc, comme l’explique très bien pm une BD inutile, voire médiocre, de plus à encombrer les linéaires.
Le sujet de Cadre noir n’est pas l’histoire d’un cadre qui veut retrouver sa dignité par tous les moyens. C’est le contraire.
Le récit montre jusqu’à quel point on peut perdre toute dignité, au point de trahir ses proches, pour retrouver ce qu’on estime être sa dignité laquelle repose en réalité, comme le montre Lemaître, sur de fausses valeurs : le statut social renvoyé par la société, l’aisance matérielle et le pognon.
A ce titre, le personnage le plus généreux , le seul digne et désintéressé (avec un seul autre personnage) est un clochard, soit un homme qui appartient à la catégorie des invisibles, de « ceux qui ne sont rien » comme dirait le roitelet.
Cet homme est le contre point symbolique du Cadre et l’illustration d’une société qui juge la valeur des individus sur leur statut social et méprise les petits.
D’ailleurs le Cadre l’apprendra à ses dépens dans les toutes dernières pages glaçantes du livre. Un ultime retournement qui enfonce le clou et clôt la démonstration.
Cadre noir est le livre le plus politique de l’auteur. Cette dimension est toujours présente dans ses livres à des degrés divers.
Le thème m’a rappelé « Le Couperet » de Donald Westlake sur un sujet similaire. Mais ce livre est tourné vers le second degré et un humour grinçant.

Je n’ai pas aimé « Au revoir là-haut », on n'y retrouve pas la fureur des précédents livres de Lemaître, tout y est trop mécanique dans les procédés narratifs (c’est ce qui a dû plaire à ces baltringues du Goncourt). Je n’ai pas lu les suites et n'ai donc aucune envie de voir le film.
Le dernier livre de Pierre Lemaître que j’ai lu est « Trois Jours et une vie » où comment passer toute sa vie hanté par un remord né d’un acte abominable commis dans sa jeunesse. Un court et très beau livre dans la veine sociale de Stephen King quand il est à son meilleur.

1438. suzix@bdp - 11/05/22 21:32
J’ai bcp aimé le film “Au revoir là-haut” mais je n’ai pas lu le roman.

1437. froggy - 11/05/22 20:57
C'est vrai que le film de Dupontel m'a decu compare au roman que j'avais adore.

1436. pm - 11/05/22 20:22
J’aime beaucoup Pierre Lemaître, dont je viens de lire le dernier roman ( Le grand monde- addictif comme les précédents ), mais jusqu’à présent ses adaptations BD, celles de De Metter, sont plutôt médiocres et inutiles.
Comme c’est de la bonne littérature populaire, facile à lire, je ne voisbpas l’intérêt de ces adaptations.
Même l’adaptation ciné d’Au revoir là-haut m’avait laissé sur ma faim.

1435. froggy - 11/05/22 19:00
Merci Totom pour ce conseil. Je suis alle voir en face et j'ai vu que c'etait une adaptation d'un roman de Pierre Lemaitre, pour lui aussi ca marche fort depuis le Goncourt d'Au revoir la haut.
De toutes facons, je viens de l'inscrire sur mes futurs achats.

1434. totom - 10/05/22 15:33
Je conseille Cadres noirs chez rue de sevre épisode 1/3
Un ancien drh qui perd son job et se retrouve prêt à tout pour retrouver sa dignité
Il entre dans un engrenage infernal mais semble malgré tout maîtriser une partie de la situation
Dessins un peu du genre de Homs
4/5



1433. pm - 09/05/22 20:46 - (en réponse à : Torpedo)
Solomon est américain, enfin franco américain, et vit aux Etats-Unis où ce prénom est relativement courant et pas spécialement connoté ( les prénoms bibliques y sont très courant, et pour rappel, Soda est Pasteur).
J’espère que tu te te trompes et que je n’emploie pas les mêmes techniques argumentatives que Zemmour, mais je ne suis pas juge.
Tous le monde sait ici ce que je pense de Q, et pourquoi je le pense, s’ils suivent les sujets polémiques de bdp, il est inutile d’y revenir. Là j’ai juste voulu faire un bon mot suite à sa chronique, je reconnais volontiers que ça ne mène à rien. Dont acte.


1432. torpedo31200 - 09/05/22 18:38 - (en réponse à : La porte de l' univers - Goossens - Fluide Glacial)
Bon ou très bon Goossens (un peu long sur la fin), 2 gags géniaux qui seront certainement enviés par des générations d' artistes.
Partiellement pré-publié dans le magazine Fluide.
Les fans peuvent y aller les yeux fermés.

1431. torpedo31200 - 09/05/22 18:26 - (en réponse à : Piet Lastar - post # 1430)
On m' a déjà repris sur ce raccourci, mais si un programme politique "promet" de favoriser une nationalité sur d' autres, à mon sens c' est le début du nazisme. Et sans cette différence, le concept n' existe pas.

1430. Piet Lastar - 09/05/22 18:04
"A une époque où l' on ignorait si on allait basculer sous un régime nazi"

Tu es si vieux que ça ? Tu as donc connu la Drôle de Guerre, le marché de la BD devait être bien différent. Tu avais déjà des albums ?

1429. torpedo31200 - 09/05/22 17:41 - (en réponse à : pm - post # 1428)
Réalisé hier que la définition d' antisémite avait changée.
(Oui je suis allé vérifier rapidement car dans ma perception du monde, les gens ne peuvent être compartimentés par leurs épidermes, couleurs de cheveux, orientations sexuelles, habitudes alimentaires, croyances religieuses, nationalités ou plus clivant: la Guinness est-elle vraiment de la bière ?)

Donc l' ancienne version reposerait sur la haine, et la nouvelle sur le mépris. Ce qui constitue une grosse différence, et si le terme est nuancé, on peut supposer qu' il y a malheureusement une plus grande tolérance à accepter cet atroce concept.

Alors si tu penses vraiment que Quentin ou d' autres te veulent du mal (je reste sur l' ancienne définition), pourquoi communiquer sur un prénom qui a une signification très prononcée, même pour un agnostique convaincu ? A une époque où l' on ignorait si on allait basculer sous un régime nazi. Et sur un forum où il y aurait au moins une personne qui te haïsse.
C' est débile.

Après, pour les références à l' ennemi commun qui synthétise deux des trois plus gros défauts des personnages politiques, tu as les mêmes techniques d' argumentation. Soit tu proclames l' évidence, soit tu t' offusques.
Et c' est assez récent, car tu ne le faisais pas ou peu il y a encore 2 ans. Je suppose que c' est le climat anxiogène de la campagne électorale.

1428. pm - 09/05/22 03:46 - (en réponse à : Torpedo)
Zemmour est antisémite, maurassien, pétainiste et donc antisémite ( le fait qu’il soit juif n’y change rien), je ne sais pas pourquoi tu le cites à tout bout de champ me concernant, c’est mon ennemi et je le hais.
En quoi me suis-je étalé récemment sur ma vie privée ? Parce que j’ai dit que j’avais deux petits enfants ! Et c’est quoi le rapport ?
Concernant Quentin, je me suis freiné, ce que je pense de son antisémitisme est en réalité bien plus virulent et plus grave. Je trouve alors croquignolette sa critique du livre d’Eisner.

1427. torpedo31200 - 09/05/22 01:21 - (en réponse à : froggy - post # 1426)
Pm, il aime se créer des ennemis depuis peu.

J' ignore si j' ai déjà lu quelque chose de plus violent que "viscéralement antisémite" associé à d' autres qualificatifs peu nuancés.
Et si il le pense depuis 20 ans, pourquoi cette insulte après s' être récemment étalé sur sa vie privée ? Provocation ou absence de réflexion ?

1426. froggy - 09/05/22 00:56
Qui a remis une thune dans le bastringue?

1425. torpedo31200 - 09/05/22 00:56 - (en réponse à : pm - post # 1420)
L' élection présidentielle est finie, va falloir abandonner la grammaire lexicale de Zemmour.

1424. Quentin - 08/05/22 22:27
Et je te fais crédit de penser que je le suis. Mais me le ressortir à tout bout de champ, c'est du petitmerdisme et ca mérite une bonne baffe.

Ai-je dit la moindre chose antisémite dans mon compte-rendu d'Eisner? Non? Alors ferme ta gueule et fous moi la paix.

1423. pm - 08/05/22 22:11
En effet, ça vient d’ailleurs, tu en es la preuve vivante.
Tu ne peux pas t’autoabsoudre, ce serait trop facile. Je te fais crédit de penser que tu ne l’es pas, mais les faits sont têtus, je ne vais pas te les rappeler depuis plus de 20 ans.
Je n’ai rien décidé du tout, je t’ai même donné de multiples chances de prouver que j’avais mal lu, mal compris, mais non, j’ai bien dû m'y résoudre et j’en suis navré.

1422. Quentin - 08/05/22 21:57
Tu serais bien en peine de démontrer mon antisémitisme, vu qu'il est inexistant. Mais tu as décidé que j'étais antisémite, et tout ce que je dirai dans le futur ne fera que confirmer ta conviction profonde. Quoique je puisse dire ou faire, ca n'y changera rien.

En parallèle, les antisémites sont convaincus que les Juifs constituent un grand péril, et ils sélectionnent et déforment toutes les informations qu'ils trouvent pour confirmer leur conviction profonde. On pourra faire tous les procès qu'on voudra pour démontrer que les protocoles des sages de Sion sont un faux, ca n'y changera rien (ca renforcera même leurs convictions profondes).

Le mécanisme est le même, et on le retrouve ailleurs (antivax, climatosceptiques, etc.) Le combattre par la logique, c'est peine perdue. Ce que je reproche à Eisner est d'enfoncer des portes ouvertes au lieu d'essayer de démonter ce mécanisme. L'antisémitisme, ce n'est pas un problème de faits vérifiables qu'il faut apprendre aux ignorants. Ca vient d'ailleurs.

1421. pm - 08/05/22 21:28
Remarque, quand je vois ton insulte de haut vol, je ne sais pas si c’est moins primaire. Ridicule, à coup sûr.

1420. pm - 08/05/22 21:25
Je n’avais pas vraiment compris que tu avais aimé le livre d’Eisner.
Tu ne peux pas nier être viscéralement antisémite, tu l’as prouvé à maintes reprises depuis plus de vingt ans. Les protocoles n’ont alors pas à te convaincre. De plus, ton antisémitisme est quand même plus subtile, plus insidieux et n’est pas aussi primaire.

1419. Quentin - 08/05/22 20:21 - (en réponse à : petitemerde)
C'est tout le contraire. Si j'étais antisémite, je serais plus intéressé par la lecture des protocoles que par celle de la BD d'Eisner. Heureusement que tu as fait les maths parce qu'en dehors de ce domaine, ton sens logique est plus que défaillant.

1418. pm - 08/05/22 19:48
Concernant la soi disante inutilité des protocoles pour conforter l’antisémitisme ça sent le vécu concernant Quentin…
Bien entendu ce fameux faux est une pièce importante dans la construction de l’antisémitisme moderne. Il y a quelques semaines il y avait sur Arte un documentaire intéressant sur l’histoire de l’antisémitisme, le rôle des protocoles qui fait le lien avec l'anti-judaïsme ancestral y est bien démontré.
Le fait qu’il circule encore dans certains pays comme l’Egypte montre que les autorités ne luttent absolument pas contre l’antisémitisme, voire le conforte car ça arrange ces régimes autoritaires.
Concernant le livre d’Eisner, autant que je me souvienne c’est son dernier livre, ou un des tout derniers, fait par le vieux maître octogénaire. Ce n’est pas du tout son meilleur mais il reste de bonne qualité.

1417. Quentin - 08/05/22 10:04
Le complot: l'histoire du protocole des sages de Sion, de Will Eisner, chez Grasset.

Emprunté chez une amie car le sujet m'intéressait même si je n'ai jamais été fan d'Eisner. Comme son titre l'indique, ca retrace l'histoire du livre. On part de Maurice Joly et de son pamphlet anti-Naopléon III. Ensuite on voit comment Mathieu Golovinski, a plagié ce livre pour forger le protocole des sages de Sion pour les services secrets russes. Et enfin, on suit le cheminement du livre, entre procès et rééditions un peu partout dans le monde.

Ce n'est pas cce livre qui me réconciliera avec Eisner. Ses dessins sont très lisibles, mais le tout est beaucoup trop théâtral à mon goût. Les tronches, les attitudes, tout est forcé et exagéré. Le récit se perd dans des détails historiques relativement anodins ou alors mal expliqués. La fin est un ramassis de clichés: les différentes rééditions du protocole ne feraient qu'entretenir la haine du Juif, comme si les gens avaient besoin de lire ce livre pour être antisémites. La dernière page résume tout le propos: en 2004, le protocole des sages de Sion continue à se vendre en librairie à travers le monde, ce qui explique l'incendie de la Synagogue de Strasbourg en 2002 ou celui du musée de l'holocauste dans l'Indiana en 2003. Pourtant, à lire les extrait donnés, le protocole est indigeste et illisible et je doute fort que ceux qui achètent le livre en lise plus du quart. Les gens qui achètent ce bouquin le font parce qu'ils sont antisémites; ils ne deviennent pas antisémites en le lisant. Eisner se complet dans la facilité et passe ainsi à côté d'une série de questions bien plus pertinentes sur les racines de l'antisémitisme.

Le plus intéressant dans le livre est le moment où Eisner met face à face une quinzaine de page du livre de Joly et de Golovinsky. Le plagiat saute au yeux et est d'une évidence absolue. Mais avait-on besoin de faire toute une BD pour démontrer ca?

1416. egoes - 07/05/22 23:39 - (en réponse à : froggy (post 1385))
Ou "je dois apprendre à faire plus confiance à froggy qu'à Vehlmann" ;-).
J'avais vraiment bien accroché avec le tome du Dernier Atlas et aussi assez bien avec le deuxième tome.
Je me demandais comment l'affaire allait se terminer et surtout ce qui méritait une note si sévère de la part de froggy.
Le hic n'est à mon sens pas qu'il ne se passe(rait) rien dans ce tome 3, parce qu'en fait, il y a plein de choses qui se "passent", dans cet album.
Le souci est qu'on change de registre, d'enjeux, parfois même de narration, et qu'on découvre notamment que certaines choses ont été mal amenées.
C'est un final (à part en effet les dernières pages) bancal et vraiment décevant que nous offre le scénariste, particulièrement incompréhensible vu le niveau des deux premiers opus, et j'éprouve quelques difficultés à comprendre les critiques si positives lues ci et là.
Après, je ne suis pas français et j'ai sans doute loupé quelques références (l'histoire n'est vraiment pas mon fort), mais c'est surtout le gloubi-boulga politico économico ultrasimplicifo financier -sans parler du côté très "psychologique" du héros, sur lequel tous les autres protagonistes semblent s'accorder comme étant "évident", alors qu'il n'a jamais été présenté que comme un type un peu "bas du front"- qui m'a un peu lassé.
Certains s'énervaient, sur le site d'en face, du tournant très "revendicateur" pris par Spirou, devenu "Spirou, écolo-gaucho, toujours, partout", et je dois dire que leur colère n'était pas spécialement mienne dans le cadre d'un héros souvent "vide" et portant les questions de son temps à destination d'un public jeune (ou en tout cas voulu comment tel). Mais ici, pour un ouvrage qui se veut "adulte", personnel et même "intime" par son auteur, je trouve que ces prises de position un peu "bateau" tombent comme un cheveu dans la soupe.
Dommage...

1415. herve - 05/05/22 22:35
L'or des Belges #1
J'ai été attiré sur ce titre pour deux raisons: primo, il faisait écho au thème développé dans l'album "comment faire fortune en juin 40", secundo, la couverture très affiche cinéma des années 80 me faisait de l’œil.
J'ajouterai que la série étant prévue en seulement deux volumes, m'a conforté dans mon achat.
J'avoue que j'ai été très séduit par ce récit qui nous transporte d'un continent à l'autre, d'une façon assez désinvolte, même si parfois le dessin des premières pages m'a quelques peu rebuté notamment en raison de visages à peine ,voire pas du tout esquissés.
Mais finalement, le ton humoristique , parfois cynique , finit l'emporter sur ces quelques imperfections.
En y introduisant Léopold III, Churchill, Pétain et De Gaulle dans ce récit, les auteurs arrivent à brouiller les pistes entre la réalité historique et ce qui relève purement de la fiction. (D'ailleurs un dossier sur cette folle expédition de l'or Belge est présent en fin de l'album)
Ce n'est sans doute pas la bande dessinée de l'année, mais en tout cas j'ai passé un très agréable moment de lecture.
Le style est drôle, enlevé et l'histoire prenante, après une mise en place de quelques pages assez lente, il faut l'avouer.

note : un généreux 4/5

1414. pm - 05/05/22 18:20 - (en réponse à : marcel)
Non, je n’ai jamais lu The Goon ( c’est bien ?).
Je l'ai pris parce que je pensais que ce serait bien, fouillé, que j’en avais entendu du bien, pas un truc assez platement journalistique finalement.

1413. marcel - 05/05/22 17:17
Tu l'as pris parce que c'est l'auteur de The Goon ?...

1412. pm - 05/05/22 16:33
Ed Gein de Powell chez Delcourt.
Histoire d’un serial killer qui aurait inspiré Psychose, Massacre à la tronçonneuse et le silence des agneaux ( sic), rien que ça. Traumatisé par sa maman ultra bi gote et castratrice il ne pouvait que mal tourner ( resic).
Mouais, bof, trop terre à terre, je n’ai pas été emballé ni même vraiment intéressé par cette histoire. À vrai dire je ne l’aurai pas lu que ça n’aurait pas changé grnd chose.

1411. herve - 27/04/22 23:37
les arcanes de la maison Fleury #2 : les coulisses
orsque la bd érotique rime avec excellence, cela donne "les arcanes de la maison Fleury".
Avec ce deuxième volume d'une série qui en comptera trois, Gabriele Di Caro nous offre une histoire qui ne cesse de balancer entre polar et érotisme.
Après un premier volume salué par la critique, l'auteur continue à déstabiliser le lecteur aussi bien dans la résolution de ces crimes qui ne cessent de toucher la maison Fleury , que dans le destin encore énigmatique de Pearl.
J'espère juste, au gré des éléments distillés au fil de cet opus, que le prochain volume ne verse pas vers un ésotérisme trop appuyé..
Au niveau dessin, les amateurs de ce genre de bd ne seront pas déçus, l'auteur ayant une certaine prédilection pour les femmes aux fortes poitrines.

note:4/5

1410. herve - 27/04/22 23:36
j'ai oublié de donner le titre ,
il s'agit de Pigalle,1950
fatigué , je suis.

1409. herve - 27/04/22 23:01
J'avais repéré cet album depuis un moment, intrigué que j'étais sur ce que nous préparait Arroyo, que je suis depuis les débuts de sa reprise des "Buck Danny".
C'est un véritable défi que s'est lancé ce dessinateur avec cette bande dessinée à mille lieues des aéronefs de l'US Army.
Arroyo nous offre sa vision de Paris des années 50, et son trait et ses couleurs sépia nous replongent dans le cinéma des années 50, où l'on pourrait presque croiser Gabin à chaque page.
Contrairement à certains, je ne rentrerai pas dans le débat des perspectives soit disant ratées, des anachronismes dans les véhicules, mais je ne retiendrai une seule chose, c'est l'ambiance que dégage Arroyo dans ces pages. On s'y croirait, les cabarets, les bougnats, les malfrats corses, les politiques corrompus, bref cette bd relate parfaitement une époque.
Par contre, je suis assez déçu par le scénario de Christin, qui m'a habitué à mieux par le passé. Nous suivons la vie d'Antoine presqu'au jour le jour au fil des pages, mais au moment le plus intéressant, Christin préfère l'ellipse qui donne à cette bd un sentiment de frustration, un manque, qui font que l'on a du mal à s'attacher au personnage principal.
Graphiquement réussi (la poursuite en voitures dans les usines à gaz de la plaine Saint Denis en est un exemple) mais un scénario qui me laisse sur ma faim me donne un goût d'inachevé à la lecture de cet album.

note:3/5

1408. herve - 26/04/22 23:04 - (en réponse à : Froggy )
Je crois que l'on n'a pas lu la même bd.
Pour ma part,j'avais adoré cet opus signé JVH, même si dans ma chronique d'alors, j'avais aussi regretté le côté sanigolant de l'aventure.
Sinon, c'était un très bel opus.

1407. froggy - 26/04/22 18:37
Blake et Mortimer 28, Le dernier Espadon

Blake et Mortimer vont dejouer un vaste complot visant a destabiliser le Royaume-Uni en s'attaquant au symbole meme de la royaute, le roi bien sur.

Le cahier des charges des albums post-Jacobs comprend les elements suivants qui si ils ne sont pas presents vouent leurs auteurs a la damnation eternelle et aux fureurs des lecteurs gardiens du temple: cela doit se passer dans les annees 50, si possible vers 1956, (because La Marque Jaune by Jove!. Ici, c'est 1948, JVH a un peu triche mais cela passe encore. Il doit y avoir des deguisements et des traitres; une intrigue serree; de nombreux dialogues et d'abondants recitatifs; Olrik, le Bezendjas si possible, ou alors Sharkey, mais les deux ensemble, c'est beaucoup plus mieux; Nasir; un diner fin avec grand-cru a la cle. Est-ce qu'il y a tout ca? Mais oui, bien sur! Surtout que c'est Jean Van Hamme qui a ecrit ce nouveau tome. Cela ne peut donc qu'etre bien. Car en plus, le ruse scenariste qui a plus d'un tour dans son sac a malices a ajoute dans son intrigue l'IRA et d'anciens nazis qui ne demandent qu'a se venger contre la Grande Bretagne en memoire du defunt fuhrer qui la ou il est maintenant n'en a strictement rien a faire. Et pour ceux qui suivent mal cette histoire, JVH nous rappelle regulierement ce que fut l'Unite Brandebourg qui fut un commando nazi durant la 2eme Guerre Mondiale charge de commettre un attentat sur la personne du roi. les dessinateurs choisis pour realiser cet album sont les deux hollandais du desastreux diptyque precedent qu'Yves Sente avait ecrit, La vallee des immortels; Teun Berserik et Peter Van Dongen.

On va l'ecrire tout de suite, cela n'est pas tres bon, cela a meme un gout de rassis. Le scenario a beau nous faire voyager entre l'Irlande, Londres et les cotes du Makhran dans le detroit d'Ormuz, la resurrection de l'Espadon se fait attendre et le climax est decevant avec un clin d'oeil tres appuye a une des sequences pre-generiques les plus celebres, si ce n'est la plus celebre, de la serie des James Bond au cinema. J'ai aussi ete surpris par la violence qui revient regulierement au fil des planches, on ne nous cache rien des flots de sang qui jaillissent lorsqu'on vous tire de dessus, c'est vrai que cela doit fait tres mal quand on a un trou de balle en plein front. Jacobs aussi etait violent et pas qu'un peu, le secret de l'Espadon l'
est enormement, l'annihilation de Septimus dans La Marque Jaune reste encore dans toutes les memoires de ceux qui ont lu ca adolescent suivie de celle de Krishma dans le piege diabolique, album dans lequel Jacobs dessine une jaquerie tres violente qui n'a rien a envier a celle vue dans dans les ecorcheurs de Jhen de Jacques Martin. Mais la, cela fait tache, je trouve cela incongru dans B&M meme version 2022. Et puisque nos sommes en 2022, JVH n'a pas pu s'empecher de placer une allusion a la veritable relation qui unit les deux hommes, si c'est sense faire rire, il a rate le coche en ce qui me concerne, j'ai trouve cela tres con. On voit aussi ce que Nasir cache sous son turban lors d'une poursuite ou celui-ci se prend pour Indiana Jones, il a beaucoup de cheveux, a rendre jaloux Dog Bull, le sheriff de Wood-City dans Chick Bill de Tibet. J'arrete la mes griefs sur ce scenario ou JVH ne s'est pas montre tres inspire.

Je ne vais pas m'eterniser sur le dessin qui est tout a fait conforme a ce qu'on peut attendre d'un nouveau B&M.

Note finale; 1/5. Ce n'est franchement pas terrible pour un album qui avait tellement de potentiel avec l'idee qui sert de point de depart.

1406. pm - 25/04/22 15:44
Les assiégés de Nardella et Bizzarri.
Habilement construit sur trois périodes entremêlées, ce beau one shot policier sur fond de petits truands dans l’Italie du sud est d’une grande force. Le point névralgique est un immeuble délabré que ses habitants refusent d’évacuer, il s’y mêle des destins tragiques, un peintre fou, un gamin qui tourne mal, une violence de chaque instant. Le très beau dessin charbonneux de Bizzarri a intelligemment lorgné du coté de Gipi et a parfaitement rendu la construction dubrécit.
Un excellent album. paru chez Sarbacane.

1405. stefan - 25/04/22 15:15
Esquisse-moi ! par Germain Boudier.



Pour une fois, je ne vais pas vous parler ici d’une BD, mais d’un roman. Esquisse-moi ! est le premier roman de Germain Boudier, auteur de BD à qui l’on doit le Serin et La saison du Serin chez la boite à bulle, Le tour en caravane tomes 1 et 2 chez Futuropolis et Insomnies chez Sixto éditions. Ce roman est sans doute, le roman que j’ai lu qui mériterait le mieux d’être qualifié du terme souvent un peu galvaudé « Roman Graphique » tant le dessin, et tout ce qui va avec, le plaisir de dessiner, la création, la recherche d’inspiration, les compromis, tiennent une place centrale tout au long de l’intrigue de ce polar décalé. Germain qui est scénariste, dessinateur, mais aussi architecte, peintre et sculpteur nous raconte l’histoire d’un jeune peintre qui galère pour s’en sortir, et dont la vie va être bouleversée par sa rencontre avec une jeune institutrice qui va lui taper dans l’œil dans tous les sens du terme dès leur première rencontre. Si vous connaissez déjà l’univers de Germain, vous y retrouverez son écriture travaillée que l’on pouvait déjà apprécier dans les dialogues affutés de ses bandes dessinées, son humour caustique et parfois un brun cynique, son esprit un tantinet punk, son goût pour le cinéma populaire, pour la France profonde en général et pour la Bretagne en particulier, son attrait pour les situations bizarres, dérangeantes, voire parfois un poil malsaine, et son grand sens de la mise en scène et de la construction des intrigues. Si vous ne connaissez pas encore son univers, c’est une belle porte d’entrée, CLIQUEZ ICI et découvrez ce premier roman atypique, histoire d’amour, polar et ode aux arts graphiques.

1404. pm - 25/04/22 11:10 - (en réponse à : Helmut)
Partitions Irlandaises premier couplet de Bailly et Kris
Une espèce de Roméo et Juliette à la sauce irlandaise avec un dessin très relâché de Bailly.
Ça se lit mais j’avoue être assez déçu, les dialogues sont poussifs et l’intrigue carrément téléphonée et prévisible. On est loin de Coupures irlandaises des mêmes auteurs.
Kris m’avait habitué à bien mieux.
Ce n’est qu'un premier tome mais je ne suis pas certain de continuer.

1403. pm - 21/04/22 12:57 - (en réponse à : marcel)
Je regarderai ça à l’occasion car j’adore quand on me conseille des vieux trucs que je ne connais pas encore.

1402. marcel - 21/04/22 10:37
Non, je ne connais pas les autres séries de Tranchand de cette époque, j’imagine que si tu m’en parles c’est que tu trouves ça bien également.

Bastos et Zakousky est clairement ce qu'ils ont fait de mieux, peut-être parce que c'est plus "adulte".
J'aime bien Marine (pas de sous-texte politique), et je crois que Bert aussi, mais c'est plus enfantin. On est plus dans une sorte d'Astérix chez les pirates.
J'ai une tendresse particuliere pour Chafouin et Baluchon, qui alterne les albums de gags (souvent centres sur un absurde formel, genre personnages conscients qu'ils sont dans une BD) et aventure longues et fantastiques.
Smith et Wesson ou L'ecole Abracadabra m'ont globalement moins plu.



 


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