Suite de l'enquête. Panier de crabes.
Menace sur la suite des aventures de Blake et Mortimer
La liquidation de la Fondation Jacobs pourrait-elle mettre un point final aux aventures de Blake et Mortimer ? Une lettre de l’auteur, opposé à de nouveaux albums, refait surface.
Philippe Biermé détient-il une arme secrète pour faire plier le groupe Média Participations, dans le bras de fer qui les oppose sur la gestion de l’héritage de la Fondation Jacobs placée en liquidation judiciaire ? Au cours de l’interview qu’il nous avait accordée dans le cadre de notre enquête, le président et liquidateur de la Fondation Jacobs, Philippe Biermé, rappelait que le groupe Média Participations courait le risque de « perdre le droit d’éditer les aventures de Blake et Mortimer » et de « voir le contrôle sur le patrimoine de Jacobs lui échapper définitivement ».
A l’appui de ces menaces, il soulignait, à raison, que Média Participations a cessé de lui verser les 20 % prélevés sur les droits d’exploitation des nouvelles aventures de Blake et Mortimer depuis la mise en liquidation de la Fondation. Mystérieux, Philippe Biermé glissait ensuite que la publication de nouvelles aventures de Blake et Mortimer n’était pas conforme aux dernières volontés de Jacobs. Au bout d’une relecture attentive des archives de la Fondation Jacobs, nous avons retrouvé la trace d’une lettre de l’auteur, tenue secrète, datée du 3 mai 1985, et adressée à un certain Christian Vanderhaeghe.
À cette époque, Christian Vanderhaeghe était administrateur de la Fondation Jacobs et patron des Editions Blake et Mortimer. Il possède toujours l’original de ce document. Il a accepté de nous le confier et de nous dévoiler le contexte dans lequel il a été rédigé. En 1985, Christian Vanderhaeghe venait de commettre, aux yeux de Jacobs, le crime de lèse-majesté. Il avait confié au journaliste suisse du Matin, Ariel Herbez, qu’il pourrait y avoir « d’autres albums de Blake et Mortimer » et précisé que Jacobs n’y était « pas opposé ».
Le complot éditorial
« P rofondément choqué » par l’article du Matin, Jacobs rédige alors une lettre dans laquelle il rappelle qu'il est « le seul qualifié » à dessiner ses personnages. Il sermonne Christian Vanderhaeghe à propos de ses déclarations : « Il est faux de faire croire qu’il y aura d’autres albums de Blake et Mortimer. En tenant de tels propos, vous trompez sciemment le public et vous entretenez de faux espoirs parmi les lecteurs. »
L’auteur entend rappeler ainsi sa volonté d’empêcher « l’exploitation mercantile » de son œuvre. Le 6 mai, il fera entériner par l’assemblée générale de la Fondation Jacobs la révocation de Christian Vanderhaeghe.
Trente-deux ans plus tard, la cicatrice reste vive chez Christian Vanderhaeghe : « J’étais face à une montagne de malentendus. Je n’avais pas la moindre intention de dénaturer son œuvre ni de l’exploiter avec d’autres dessinateurs, comme il me le reprochait par ailleurs dans son courrier, encore moins de nouer des collaborations avec les studios Hergé ou Jacques Martin pour entreprendre d’autres albums. »
Selon Christian Vanderhaeghe, il y avait déjà, en amont de la lettre, un problème Philippe Biermé. « Il se méfiait irrationnellement, de moi et de Claude Lefrancq. En trois ans d’existence, les Editions Blake et Mortimer n’avaient pas pris le moindre bénéfice. Jacobs ne sortait plus de nouvel album. Les lecteurs attendaient la suite des 3 Formules du professeur Sato, Mortimer contre Mortimer, depuis quinze ans. Il se vendait environ 60.000 exemplaires des anciens titres de Blake et Mortimer pour 6 millions de Tintin. Jacobs y voyait un complot éditorial. L’article du Matin n’a été qu’un prétexte à des règlements de comptes internes. »
L’énorme plus-value
Aux Editions Blake et Mortimer, Claude Lefranc et Christian Vanderhaeghe étaient les financiers. Philippe Biermé s’occupait de la partie artistique. « Il n’avait pas de fortune personnelle à investir mais il était le lien indispensable entre Jacobs, Lefrancq et moi. Dès cette époque, il était déjà le seul à avoir accès aux originaux. Jacobs voulait que tout transite par lui. Cela ne nous dérangeait pas, à la condition qu’il agisse en bon père de famille. Mais la situation va rapidement se dégrader, notamment parce que Philippe Biermé réclamait un contrat avec une promesse de situation financière impossible à tenir dans le cadre des Editions Blake et Mortimer… »
Avec le recul de l’histoire, Christian Vanderhaeghe se dit consterné de l’usage qui pourrait être fait aujourd’hui de la lettre de Jacobs. « Philippe Biermé en connaît le contenu depuis 1985 et ça ne l’a pas empêché de revendre, en 1992, les Editions Blake et Mortimer ainsi que Studio Jacobs à Média Participations, avec le droit explicite de publier de nouveaux albums pour 1,5 million d’euros. Soyons transparents : en 1985, Jacobs m’avait demandé de lui racheter ses parts dans les Editions Blake et Mortimer pour un peu moins de 17.000 euros. Il avait chargé le notaire, Didier Gyselinck, de me faire cette proposition en toute discrétion. J’en ai conservé la copie.
Rétrospectivement, il est intéressant de mesurer l’énorme plus-value apportée à la valeur des actions par le droit de publier de nouvelles aventures de Blake et Mortimer. »
« Voilà pourquoi personne ne s’est intéressé plus tôt à cette lettre, ajoute Christian Vanderhaeghe. La fin de vie de Jacobs fut un drame. Hergé, que je rencontrais de temps en temps, m’avait pourtant mis en garde. Il disait que Jacobs avait l’art de s’entourer de gens dont il devrait se méfier et de se méfier des gens dont il devrait s’entourer… »
Viviane Quittelier, petite-fille par alliance de Jacobs et auteure de E.P Jacobs, témoignages inédits , partage l’idée que la lettre de 1985 n’était, en réalité, « qu’un prétexte utilisé par Philippe Biermé pour convaincre Jacobs de se débarrasser de Christian Vanderhaeghe ». Plus fondamentalement, elle estime que les dernières volontés de son grand-père ont été trahies avant même sa disparition.
La grande trahison
« Cela a commencé par le testament de 1984, modifié en 1986, au détriment de mon père, René Quittelier. Je me demande sous l’influence de qui et je garde un doute sur son authenticité ! Ensuite, Philippe Biermé et d’autres accuseront, à tort, mon père d’avoir pillé la maison de Jacobs après sa mort. La justice le lavera de tout soupçon. Par contre, le grand dessin de Mortimer en scaphandre qui était accroché dans la maison, j’aurais aimé le garder en souvenir. Philippe Biermé m’a fait comprendre qu’il appartenait par testament à la Fondation. Je vois dans Le Soir qu’il a été vendu à un collectionneur privé. Par qui ? C’est une trahison bien plus grande que de voir publier de nouveaux albums de Blake et Mortimer. »
TEXTO : la lettre de Jacobs du 3 mai 1985
Monsieur,
Les propos que vous avez tenus au journaliste Ariel Herbez et qui ont été publiés dans le journal « Le Matin » du 3 février 1985 m’ont profondément choqué.
En effet, j’aperçois, enfin, un peu tard, il est vrai, le but de vos diverses manœuvres : l’appropriation totale et à votre seul profit de mon œuvre, quitte à la dénaturer en l’exploitant avec l’aide d’autres dessinateurs, alors que vous savez pertinemment bien que je suis le seul qualifié pour terminer « Mortimer contre Mortimer ». Aussi, je n’ai que faire de la collaboration que vous proposez avec les studios Hergé, Martin ou autres.
De plus, faut-il vous rappeler, qu’après mon décès, la publication du Sato II appartiendra exclusivement à la Fondation E.P. Jacobs qui devra, préalablement, en approuver le mode d’exploitation et la maquette ?
Par ailleurs, il est faux de faire croire qu’il y aura d’autres albums de Blake et Mortimer. En tenant de tels propos, vous trompez sciemment le public et vous entretenez de faux espoirs parmi mes lecteurs.
Enfin, je me réfère à ma lettre du 9 avril et à celle de mon conseil du 25 avril, au sujet de la sortie en grand format de Le Secret de l’Espadon dont l’énorme dossier dénature complètement mon œuvre.
Bref, j’ai le regret de constater que nos points de vue divergent gravement quant à l’objet de cette Fondation, et que, pour votre part vous êtes plus attiré par l’exploitation mercantile de mon œuvre que par sa conservation et sa protection. Dans ces conditions, j’ai pris la décision de proposer votre révocation comme administrateur à l’Assemblée Générale de la Fondation, qui aura lieu le 6 mai prochain.
E.P. Jacobs, Président du Conseil d’Administration de la Fondation E.P.J
Média Participations, l’éditeur de Blake et Mortimer: «Il serait vraiment fou et absurde d’arrêter la série»
A Paris, l’état-major de Média Participations, l’éditeur de Blake et Mortimer, s’emploie à minimiser la portée de la lettre de Jacobs. Les juristes maison commencent par rappeler que Philippe Biermé a été le premier éditeur post-mortem de Blake et Mortimer. Avant même l’écriture de nouvelles aventures, il avait fait dessiner par Bob De Moor et publié avec Claude Lefrancq la suite des 3 Formules du Professeur Sato.
La direction ajoute qu’en sa qualité de président de la Fondation Jacobs, Philippe Biermé aurait pu s’opposer plus tôt à la création de nouveaux albums, plutôt que d’en accepter sa part de revenus pour financer la Fondation Jacobs. Au lieu de cela, il a vendu l’ensemble des parts des Editions Blake et Mortimer et du Studio Jacobs, en ce compris les droits d’exploitation des personnages de Blake et Mortimer, à Média Participations. En 1992, il a retiré 1,5 million d’euros de l’opération. Depuis, il a autorisé la sortie de douze nouveaux albums sans sourciller. À bonne source, on ajoute que s’il avait été interdit aux héros de vivre de nouvelles aventures, sur base de ce que Jacobs exprimait dans la lettre de 1985, la valeur de revente des parts aurait été dix fois moindre…
C’est grâce aux nouveautés que Blake et Mortimer sont devenus les héros les plus bankables du marché de la bande dessinée franco-belge derrière Astérix. En 1996, L’Affaire Francis Blake , le premier titre de leurs nouvelles aventures, imaginé par le scénariste belge Jean Van Hamme et le dessinateur français Ted Benoît, s’est mieux vendu que tous les albums précédents publiés du vivant de Jacobs.
Philippe Biermé ne détient plus aucun droit sur rien
Pour Média Participations, ces chiffres implacables soulignent que la plus belle manière d’honorer la mémoire et le nom d’un auteur, c’est de prêter vie à ses héros. Les nouveaux albums ont permis de rajeunir le public et d’intéresser de jeunes générations d’auteurs à l’œuvre. Par conséquent, « il serait fou et absurde », nous confie-t-on à Paris, de rompre ce cercle vertueux sur base d’une lettre « sortie de nulle part ».
Reste que la question juridique mérite d’être examinée en profondeur. La nouvelle Fondation Edgar Jacobs, appelée à se substituer à la Fondation Jacobs mise en liquidation par Philippe Biermé, entend gérer le droit moral sur l’œuvre. « Faux », assure-t-on chez Média Participations, où les experts penchés sur le dossier ajoutent que cette Fondation constituée avec Nick Rodwell de Moulinsart « ne détient aucun droit sur rien ». Dans son testament, Jacobs avait confié le droit moral à la Fondation Jacobs et non à la nouvelle Fondation Edgar Jacobs. Celle-ci ne serait donc qu’une « coquille vide ».
Parallèlement, Média Participations prépare d’ailleurs les statuts d’une autre Fondation Jacobs « plus transparente ». L’imbroglio juridique semble total. Pour y voir clair, il faudra patienter jusqu’à ce que la justice belge se prononce sur le recours déposé contre la mise en liquidation de la Fondation Jacobs.
Entre-temps, puisque la Fondation Jacobs a été mise en liquidation à la demande expresse de son président, Philippe Biermé, le directeur de Média participations et du Studio Jacobs, Claude de Saint-Vincent, nous assure que le Studio Jacobs « demeure le seul habilité légalement à juger de la pertinence de publier ou non de nouvelles aventures de Blake et Mortimer. » Et ce n’est pas une lettre qui le fera changer d’avis.
François Schuiten: «Trahir à ce point les volontés d’un auteur est rare»
Il y a là une situation unique en son genre. Trahir à ce point les volontés d’un auteur est rare dans l’histoire de la bande dessinée. Que personne ne veuille en assumer la responsabilité est inacceptable. Il est indispensable de tirer au clair cette histoire sans doute soigneusement enfumée par le principal responsable.
Les auteurs qui ont repris les aventures de Blake et Mortimer l’ont fait avec admiration et sincérité. Ils ont livré un travail extrêmement soigné et respectueux, en essayant d’être à la hauteur de la complexité de l’œuvre. Il y a toujours des difficultés à poursuivre une création sans son auteur. Il est impossible de savoir comment Jacobs aurait réagi à la lecture de ces nouvelles aventures.
Pour ce qui me concerne, l’album que je prépare se situe en dehors de la série. Je le vois comme un hommage, plutôt que comme une prolongation de l’œuvre. Le style s’écarte résolument de celui de Jacobs. Etant de toute façon incapable de l’imiter.
Sur le fond des choses, je pense que de toute manière, une œuvre finit toujours par dépasser son auteur, surtout quand elle rencontre un grand succès populaire. Pour reprendre l’exemple d’Hergé, même s’il estimait qu’il ne devait pas y avoir de suite à Tintin, il y en aura de toute façon un jour, au plus tard quand les droits sur ses personnages seront tombés dans le domaine public. Et si après notre disparition, un auteur se réapproprie la série des Cités obscures, nous serons, Benoît Peeters et moi, très heureux si c’est fait avec talent.
Ici, je ne peux me mettre à la place de Jacobs ni parler pour lui, mais je tiens à souligner que personne parmi les repreneurs de Blake et Mortimer ne l’a trahi. Je dirais même que tous ont enrichi l’œuvre à leur façon, à la différence de certains qui en ont profité pour s’enrichir personnellement. La trahison n’est pas à chercher du côté des auteurs.
L’enquête du Soir a provoqué un véritable électrochoc dans le monde de la bande dessinée. Il faut maintenant retrouver une morale à cette histoire et redonner à cette œuvre un cadre protecteur éloigné de ceux qui l’ont perverti et à la hauteur des ambitions d’Edgar Pierre Jacobs.
Jean Van Hamme: «Que Biermé aille se faire voir avec son pétard à retardement»
La lettre de 1985 ? D’après mes informations, Philippe Biermé s’est abstenu de produire ce bout de papier lors de la négociation en vue de la revente des Editions Blake et Mortimer et du Studio Jacobs à Média Participations. Je ne suis pas juriste mais, pour moi, ce texte de Jacobs signifie simplement qu’il n’y aura plus d’autre aventure de Blake et Mortimer de son vivant.
Si on relit bien la lettre, Jacobs n’évoque nullement à mes yeux une perspective post mortem. Que Philippe Biermé sorte tout à coup ce document de son chapeau, quand ça l’arrange, montre à suffisance sa duplicité lors de la négociation avec Média Participations.
Sur le fond, tout le monde s’accorde aujourd’hui à reconnaître, le magazine des Amis de Jacobs le premier, que les albums ultérieurs signés par les auteurs « mercenaires » (Ted Benoît et moi en tête) ont fortement contribué à raviver la mémoire du maître et à multiplier par dix la vente des anciens titres de Jacobs. Donc en quoi ces « néo-albums » nuisent-ils à qui que ce soit ? Le public se les arrache. Philippe Biermé a vu les planches originales de Jacobs qu’il s’est approprié au minimum quintupler de valeur…
En résumé, le fait de savoir si ces « néo-albums » ont ou non trahi le style et l’esprit du maître n’est pas ici la question. C’est un débat qui a déjà largement eu lieu.
La question, c’est de dire à Philippe Biermé d’aller se faire voir avec son pétard à retardement et de poursuivre les aventures de Blake et Mortimer avec les (trop) nombreux candidats aux hommages à la mémoire jacobsienne.
En clair, Philippe Biermé a bu le lait de la crémière depuis tant d’années qu’aujourd’hui, il voudrait le reste en prime.
Yves Sente : «Aucun auteurn’a le droit d’interdire la prolongation de son œuvre»
La question de la survie des héros se pose depuis la mort d’Hergé. En ce qui concerne la lettre de Jacobs, dont j’ignorais l’existence, elle a été écrite en fin de vie par un homme fragilisé. On peut donc l’interpréter en sens divers. D’un côté, Jacobs reconnaît que les lecteurs ont l’espoir de voir se poursuivre les aventures de ses héros. De l’autre, il ne peut pas promettre, vu son état de santé, de leur donner satisfaction. À mon sens, il n’est pas explicitement dit qu’il ne souhaiterait pas que ses héros aient une vie après sa mort.
On ne peut être certain de l’intention réelle et profonde du maître à travers cette lettre de réaction à un article de presse. Au plan éthique, personne n’a le droit de parler à la place de Jacobs et certainement pas Philippe Biermé.
Le président de la Fondation Jacobs ne s’est jamais intéressé au travail des repreneurs de Blake et Mortimer. Il a mis la Fondation Jacobs en liquidation : en quoi aurait-elle à se soucier aujourd’hui du droit moral ? Tous les albums publiés après la mort de Jacobs ont respecté l’intégrité de l’œuvre. Peut-on en dire autant du président de la Fondation, au vu du scandale de la disparition des originaux ?
Au plan juridique, la situation me semble éminemment complexe et je ne peux qu’inviter tout le monde à bien analyser tous les tenants et aboutissants. S’il fallait chercher un responsable avec un grand « R » de la poursuite des aventures de Blake et Mortimer, c’est Philippe Biermé lui-même. Après tout, qui a vendu les droits d’exploitation des personnages à Média Participations en pleine connaissance de cause ? Si faute il devait y avoir, elle était là, et j’espère que la justice verra clair dans ce petit jeu.
Quoi qu’il en soit, cela n’enlève rien à ma fierté d’avoir contribué avec d’autres auteurs à apporter des millions d’heures de plaisir à des fans en attente du simple bonheur de lecture d’un nouvel album. Je ne me sens pas mal dans mes pompes ! Média Participations a vendu des millions de Blake et Mortimer. J’ai eu l’immense honneur de participer à cette réussite éditoriale. J’ai trouvé énormément de plaisir à prolonger la vie des héros de Jacobs. La découverte tardive de cette lettre n’entamera en rien ma volonté de continuer. En dehors de cette polémique née de la mise en liquidation de la Fondation Jacobs, je pense, pour conclure, qu’aucun auteur ne doit avoir le droit d’interdire à jamais la prolongation de son œuvre.
|