Eric Corbeyran : bibliographie, photo, biographie
De son trop bref séjour dans la cité phocéenne, Corbeyran ne garde rien, pas même l'accent... Mais c'est sans doute dans ses origines méditerrannéennes qu'il faut trouver les racines de sa passion immodérée pour le pastis et la pétanque. Après avoir touché à la photo, à l'illustration, au conte pour enfant et à la publicité, il se tourne définitivement vers l'écriture de bandes dessinées. Son premier scénario est publié en 90 par les éditions Vents d'Ouest. En 93, Dargaud lui offre l'occasion de créer "Le cadet des soupetard", une série d'aventures empreinte d'humour et de poésie, mettant en scène un gamin plutôt débrouillard qui a su très vite séduire un large public. Depuis, les projets s'accumulent et son activité de scénariste se partage entre les sagas sombres et violentes, et des séries plus tendres comme L'As de Pique, Soupetard ou Graindazur. S'il reste fidèle à deux dessinateurs, Falque et Guérineau, avec lesquels il publie Le Fond du monde et Le Chant des Stryges, cela ne l'empêche pas de travailler avec de nouveaux talents, tel Alfred pour La Digue. Il développe autour de l'univers du Chant des Stryges d'autres séries à découvrir : Le Maître de jeu avec Charlet, et Le Clan des Chimères avec Suro. S'y ajoutera une grande fresque de science fiction, Les hydres d'Ares, avec un nouveau venu Marc Moreno. Corbeyran et Régis Lejonc proposent Kid Korrigan, un album de réflexions sur des thèmes philosophiques en une planche. En compagnie de Riad Sattouf, il analyse le pouvoir que peut s'accorder l'adulte sur l'enfant dans "Petit Verglas", et, sous le dessin de Bouillez, il mesure les effets d'une expérience éducative rigide et insensible dans "Le Phalanstère du bout du Monde". Après le succès du premier "Paroles de Taulards", il collabore à nouveau avec le festival BD Boum de Blois pour le collectif "Paroles de Taule". Cet album, plus complet que le premier, fait parler les détenus et les surveillants : un autre regard sur la détention. Avec "Le Régulateur", Corbeyran nous livre une version noire du monde de demain servie par un dessin signé Moreno. Jugez-plutôt : le quart dominant de la population "régule" les trois quarts restants..
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