Jean Dufaux : bibliographie, photo, biographie
Passionné de cinéma, il s'inscrit à l'Institut des Arts et Diffusion (Bruxelles). Des 1969 à 1973, il s'y familarise avec les procédés cinématographiques qui influenceront son écriture en bande dessinée. Sorti de l'IAD, il devient journaliste à Ciné-Presse, revue destinée aux professionnels du cinéma. Il se met à écrire des pièces de théâtre pour enfants ainsi que différentes nouvelles, avant de se lancer définitivement dans la bande dessinée. Le journal Tintin est son premier port d'attache. Il effectue de nombreux travaux de commande. Rien de tel pour faire ses premières gammes. En 1983, il co-scénarise (avec Vernal) la série Brelan de dames dessinée par Renaud. Les deux hommes n'oublieront pas cette première collaboration. En 1985, il conçoit les aventures de Melly Brown (dessin : Musquera). En 1986, il fait son entrée chez Dargaud Bénélux avec La toile et la dague (dessin : Aidans - éditions Dargaud) et, surtout, Beautifica Blues. Griffo assure le dessin de cette série post-atomique qui lorgne vers Bilal (il y a pire comme référence). Renaud et Griffo formeront rapidement le "noyau dur" de la "bande à Dufaux" qui fait également son apparition dans le catalogue des édition Glénat avec Les maîtres de la brume (dessin : Eric). Les éditeurs savent désormais que Dufaux a terminé sa période de rodage. Ses grands personnages vont naître. 1987 est une grande année. Il crée Jessica Blandy avec Renaud (éditions Novedi, puis Dupuis). La belle demoiselle, derrière un physique parfait, cache une faille de Dufaux révèle par petites touches. Pour la première fois, il donne une étoffe psychologique à un personnage. Cette épaisseur psychologique sera désormais la marque de son travail. Dans la foulée, il lance Giacomo C. Griffo illustre ces aventures vénitiennes librement inspirées de Casanova, donc fort galantes. En 1988, Les Enfants de la Salamandre (dessin : Renaud - éditions Dargaud) voit le jour et les tendances "fantastiques" qui hantent Dufaux sont mises en scène progressivement et à chaque fois sous un angle différent. Il considère ces tentatives comme un gigantesque puzzle où chaque album, chaque série, est une pièce nouvelle. Dans un autre registre fantastique (tendance Vaudou), il concocte pour Paape et Sohier Les jardins de la peur (une saga fantastique publiée par Dargaud, puis par les Humanoïdes Associés). A l'aube des années 90, Jean Dufaux met le turbo jusqu'à bientôt mériter l'étiquette de "Jean le prolifique". Chelsy (dessin : Joris), série née en 1990 aux éditions Glénat, se déroule dans le monde des arts, cuvée sixties (à l'IAD, il avait particulièrement apprécié les cours portant sur la psychanalyse de l'art). L'année suivante, il lance trois nouvelles séries : Avel (dessin : Durieux), Fox (dessin : Charles) et Santiag (dessin : Renaud - éditions Glénat). Il publie le premier volume de sa série consacrée aux écrivains qu'il aime : Sade (dessin : Griffo), Pasolini (dessin : Rotundo), Balzac (dessin : Savey), Hemingway et Hammet (dessin : Malès) suivront. En 1992, Sang de Lune (Glénat) lui permet de lancer la jeune dessinatrice Vivianne Nicaise. Il réactive Beautifica Blues, univers qui lui tient à coeur, dans un second cycle : Samba-Bugatti. Un an plus tard, outre le lancement du cycle Les Voleurs d'Empires (dessin : Jamar - éditions Glénat), il réalise enfin un vieux rêve en travaillant avec Rosinski. La Complainte des Landes Perdues est le résultat de leur union (Dargaud). En 1994, il fait une incursion chez Aire Libre (Dupuis) avec un Monsieur Noir développé en 2 volumes (récit romantico-fantastique nuancé de burlesque). Au dessin : Griffo. Dufaux a décidément la collaboration fidèle. Mais, surtout, il est un des rares scénaristes à pouvoir mettre en scène des univers variés tout en garantissant au lecteur une écriture origine et reconnaissable. Les éditeurs sont à présent demandeurs du "style Dufaux". Les trois dernières années de ce millénium voient décidément Dufaux multiplier les nouvelles associations et lancer plusieurs nouvelles séries de front : en 97, avec Labiano , il crée Dixie Road (Dargaud) ; en 98, toujours chez le même éditeur, il crée Murena en collaboration avec Delaby (série historique basée sur des faits historiques réels) ainsi que la série Rapaces sur un dessin de Marini. En parallèle, mais chez Glénat cette fois, il sort la nouvelle série "Ombres" avec Lucien Rollin au dessin, "Les Révoltés" avec Marc Malès, et "L'Impératrice Rouge" (1999) avec Adamov. En septembre 99, il crée Niklos Koda, avec Olivier Grenson, dans la Collection Troisième Vague du Lombard. Et le voilà qui débute ce troisième millénaire toujours sur un rythme d'enfer : avec la nouvelle série "Djinn" publiée en mars 2001 chez Dargaud. Cette série retrace la vie des femmes dans un harem de la Turquie du début du XXème siècle et est superbement mise en images par Ana Mirallès. S'en suit également une nouvelle série d'aventures chez Casterman : "Les Rochester", publié en mai 2001 sur un dessin de Philippe Wurm.
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