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"L'école emportée", tome 3, par Kazuo Umezu chez Glénat - Collection Bunko.
Cette série de science-fiction paraît dans le format Bunko chez Glénat (dans la collection éponyme). Chaque album comporte quelques centaines de pages (un minimum de 300) mais dans un format nettement plus petit que d'habitude ; un format réservé aux grands classiques du manga, il permet de constituer une intégrale avec un nombre moins important de volumes... et pour un prix modique. Aux yeux d'un européen, ce type d'album tient plus du missel que de la bd, et nécessite parfois une vue plus que perçante pour distinguer textes et dessins, une question d'habitude sans doute. « L'école emportée » est un récit fantastique, à la frontière de l'horreur. De jeunes écoliers effectuent avec leur école un bond dans l'espace temps, et se retrouvent sur une terre hostile, désertique, peuplée « d'insectes » géants et carnivores. Ces enfants du niveau de la maternelle et du primaire livrés à eux même font preuve d'une violence rare. La violence scolaire est un thème récurrent chez les mangakas, et abordée sous l'angle du fantastique, elle soulève encore plus de questions. Cette violence est-elle innée chez les écoliers Nippons, ou est-elle générée par des circonstances particulière ? Telle semble être l'interrogation de Kazuo Umezu. Le style de l'auteur est plutôt naïf, ce qui accentue le décalage avec la mort et la violence omniprésentes dans le récit. Mais la répartition des rôles est de facture assez classique : alors que tous perdent la tête, un des enfants (Shô) semble garder la sienne sur ses épaules. Shô n'a pourtant rien du héros, petit garçon capricieux et élève moyen, le drame révèle ses qualités et son courage.... Mais le plus grand intérêt de cette série réside peut être dans le fait qu'il s'agit d'une histoire culte au Japon. L'occasion donc d'appréhender la culture Manga.
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