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"Les eaux mortes", de Rodolphe et Maucler. Editions Albin Michel.
L'atmosphère des enquêtes du commissaire Raffini rappelle irrésistiblement celle de son confrère Maigret. Pas seulement en raison de l'époque choisie, mais surtout par le ton intimiste et la galerie de portraits dressée par les auteurs. Raffini est le vecteur par lequel on découvre un petit village (Saint-Hilaire), ses habitants, et ses petites histoires sordides. Ce qui séduit dans cet album, c'est la description à la limite du stéréotype des notables du village, leurs travers, leurs comportements. Une enquête qui n'en est pas vraiment une. Comme le commissaire parisien, on arrive de façon totalement impromptue à Saint-Hilaire, le temps d'un week-end. Deux jours assez riches en émotions : l'énigme du « corbeau » qui écrit aux habitants va trouver son dénouement, un meurtre sa conclusion. Lorsque Raffini reprend la route, il n'a pas résolu grand chose, mais il semble être le témoin indispensable pour que les pièces se mettent en place et que la vie du bourg reprenne son cours habituel. Cette histoire laisse un sentiment agréable d'avoir assisté à un épisode d'une fresque plus large, d'avoir été le témoin privilégié d'une chronique villageoise.
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