Aïeïa d'Aldaal de François BourgeonClaude Lacroix - 4 critiques
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Par :
jino
(07 mars 2005)
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 Effectivement, comme on peut le lire dans de nombreuses critiques, on peut être un peu déçu - après tant d'attente - par cet album moins "romanesque", qui apparaît à certains comme une transition. On y apprend peu sur la technologie, sur le caractère, les charmes et les frasques de Cyann. En revanche, on commence à entrevoir ce qui ce cache derrière le monde idyllique d'Olh. Et c'est pas très sexy ni technologique. Le parallèle avec notre monde est parfois saisissant. Cet album sacrifie moins à l'exotisme d'un monde imaginaire pour nous renvoyer des aspects plutôt sombres l'humanité et du système dans lequel nous vivons. Sous l'apparence d'une pure fiction, certaines réalités de notre système y apparaissent de manière saisissantes. |
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Par :
Sep
(12 févr. 2005)
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Trois étoiles seulement pour ce nouveau Cyann. Cela peut paraître surprenant, mais ce nouvel opus laisse une impression mi-figue mi-raisin. Il y a pourtant d'indéniables points forts dans cet album. Le dessin, bien évidemment, toujours racé et megnifique, accompagné par de splendides couleurs. Le monde qui nous est décrit, dur comme toujours chez Bourgeon, est passionnant. Mais le scénario, aussi bien ficelé et écrit soit il, laisse un petit goût amer. Car finalement, il ne se passe pas grand chose dans cette aventure. On attendait plus de la part de Cyann de sa première utilisation des portes. Soit, ele se trompe de monde, n'arrive pas où elle le voulait. Ca, c'est un des aspects que je préfère dans le scénario. Mais qu'y fait-elle dans ce monde au long de ces 70 pages ? Pas grand chose finalement. Il n'y a pas de véritable rebondissement, pas d'action, bref on s'ennuie un peu. Surtout sur les 30 premières pages. Ensuite, l'histoire se lit avec un peu plus d'intérêt, mais il est trop tard pour sauver l'album. Ce troisième tome est, je pense, à considérer comme un trait d'union entre deux cycles, Cyann s'est trouvé un nouvel adversaire. C'est peu pour une BD de 70 pages. Par ailleurs, je ne sais pas si Aïeïa réapparaîtra plus tard. Je l'espère car c'est un personnage intéressant qu'il serait dommage d'abandonner si vite. Un album donc un peu décevant, qui se lit tout de même avec plaisir, car il est agréable de pouvoir enfin lire un nouveau Bourgeon, mais qui ne valait pas une si longue attente. |
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Par :
Tarhundaradas
(11 févr. 2005)
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Après leur œuvre précédente, qui est d’une qualité exceptionnelle, on attendait beaucoup des auteurs. ‘Aïeïa d’Aldaal’ est une bonne aventure dans un monde futuriste ‘primitif’, que l’on découvre morceau par morceau au cours de l’histoire. Comme ils en ont l’habitude, les auteurs nous livrent un monde très bien réfléchi et intriguant, en ce qui concerne la cosmologie, le climat, la sociologie, l’économie, la technologie, le langage, la faune et la flore, etc. L’histoire est moins bouleversante que la précédente (La Source et la Sonde + Six Saisons sur Ilo), parce que le but des protagonistes est moins dramatique: Cyann veut retourner dans son monde après une erreur de sa part et Aïeïa veut se venger et monter dans la hiérarchie sociale. Ceci n’est pas comparable à sauver une planète d’une épidémie mortelle. On trouve quelques clins d’oeil amusant au cycle ‘Les Compagnons du Crépuscule’. Les seuls points négatifs sont des détails: 1) le ver de vase tombe du ciel (deus ex machina) et n’est pas nécessaire. 2) le système de surveillance qui se trompe n’est pas crédible. Dans ‘Aïeïa d’Aldaal’, les auteurs savent nous captiver par leur illustration réussie de la prémisse: atteindre son but par coopération et confiance. Les caractères d’Aïeïa et de Cyann sont très bien développés, les dialogues étincellent et les connotations abondent. Aïeïa est très entreprenant et Cyann semble plus mure qu’auparavant. Apparemment, cet album est un intermezzo entre l’histoire précédente et une histoire final à venir. |
Par :
Laurent Fabri   
(09 févr. 2005)
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"Aïeïa d'Aldaal", Le Cycle de Cyann, Tome 3, Bourgeon et Lacroix, Vents d'Ouest Voilà plus de 12 ans que le premier tome de cette série déjà mythique est paru. Plus de huit ans depuis le deuxième opus... Mais le lecteur est patient c'est là son moindre défaut ! Et il en a fallu de la patience à François Bourgeon pour se défaire de l'imbroglio juridique où l'ont plongé ses différends avec son précédent éditeur Casterman. De procès en référé, de descente d'huissiers en astreinte de 1.000 EUR par jour de retard dans la remise des planches, les protagonistes ont finalement été renvoyés dos à dos par la justice française, qui a cassé les contrats qui les liaient. Libérés, Bourgeon et Lacroix ont pu se remettre au travail pour livrer ce troisième tome du Cycle de Cyann. Certes, me direz-vous, mais l'album, qu'en penser ? Rien à dire, le repos forcé n'a en rien terni le dessin de Bourgeon, ni le rythme de l'écriture qu'il partage avec son compère Lacroix. Le monde de Cyann est toujours aussi inventif et créatif. Bourgeon n'a d'ailleurs pas son pareil pour créer des univers d'une rare cohérence. Ce nouvel ouvrage en témoigne à tel point que les aspects techniques des passages spatio-temporels qui y sont décrits frisent l'overdose. A vouloir être trop précis, le sujet devient parfois un peu complexe. Pour le reste ce Aïeïa d'Aldaal apparaît comme un album de transition entre les deux premiers tomes qui posaient l'univers et les personnages. On y retrouve une Cyann isolée de ses racines, plus sage (et plus vêtue d'ailleurs), plus mature en somme. Bourgeon ne se cache d'ailleurs pas avoir voulu approfondir sa personnalité. Les auteurs posent par ailleurs les jalons de ce que seront les deux derniers tomes de la série. En bref pas incontournable, mais utile pour maîtriser l'ensemble. |
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