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Oregon Trail, Lester Cockney tome 8, Franz, Le Lombard
Sans même se rappeler que Franz a définitivement déposé ses crayons en mars 2003, ce huitième tome de Lester Cockney sonne comme une oeuvre testamentaire, jusque dans les dernières pages en tout cas. En voyant le héros titre de la série mordre la poussière, on ne peut s'empêcher d'y voir une sorte de prémonition. Mais c'est mal connaître le talent de narrateur de Franz dont on regrette qu'il n'ait pas eu le même pouvoir sur ses héros que sur son propre destin. Oeuvre posthume, Oregon Trail n'en est pas moins du Franz pur jus. Avec toute la gouaille et le sens de la dérision que l'on retrouve tout au long de son travail, dans les Compagnons de fortune notamment. Même au plus fort de l'aventure, Franz garde la réserve et le recul nécessaires pour donner à ces péripéties une touche d'humour assez désopilant. Et pas un des personnages n'échappe ainsi à sa facette décalée. Savoureux à souhait. Quant au dessin, faut-il encore le préciser, Franz est un maître du genre et n'a pas son pareil pour dessiner la gente équine et les grands espaces. Alors pourquoi bouder son plaisir...
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